nime vainqueur du monstre des révolutions revient de Cadix à Paris. Arrivé le 2 décembre, il va le 3, sans appareil, déposer au pied des saints autels tous les applaudissements qu'il a reçus à son entrée dans la capitale, et rendre grâce au roi des rois, et à l'auguste protectrice de ses aïeux, ainsi que de toute la France, pénétré des sentiments que le vertueux monarque, qui se plaît à l'appeler son fils, exprimait le 25 août dernier. Remerciant alors M. le comte de Chabrol, préfet de Paris, de ses félicitations sur les succès de nos armes en Espagne, il lui dit : «C'est Dieu qui a tout fait : c'est à lui qu'il faut tout rapporter. Nous ne sommes que » de faibles instruments dans ses mains. Rendez>> lui grâce de ce qu'il nous a choisis >> celui de sa bonté. » >> pour être Nous ne pouvons, en effet, assez remercier le souverain Auteur de tout bien desprodiges de misé ricorde par lesquels il nous a conservé et rendu des princes auxquels la France, l'Espagne, l'Europe entière doivent leur retour à l'espérance d'un avenir plus paisible et plus heureux. Le résultat de tous les efforts des sophistes, des factieux, des conspirateurs, des guerriers révolutionnaires de la France, du Piémont, de Naples, de l'Angleterre, de la Suisse, réunis à ceux de l'Espagne, maîtres absolus des places, et de toutes les forces de ce puissant royaume, doit enfin ramener de l'erreur à la vérité ceux dont le cœur et le sens ne sont pas entièrement pervertis. Peuvent-ils n'être point frappés du sort que viennent encore d'éprouver les déplorables victimes des dangereuses visions du philosophisme révolutionnaire?Ses agents bouleversèrent l'Espagne pour la rendre heureuse; et le peuple espagnol les repousse, les abandonne, les maudit, et les immolerait s'il en était le maître. Vaincus et tremblants, les pricipaux chefs et partisans de la révolution espagnole fuient de tous côtés. Chassés de leur patrie par la peur, ter voyés de Gibraltar par la prudence, et au nombre de plus de 1400, ils vont errer en Afrique, en Allemagne, en Angleterre, en Amérique, et cher chant partout, dans leur désolation, un repos que des coeurs factieux ne peuvent trouver nulle part. Les journaux parlent déjà d'imitations effrayantes du désespoir de dom Salvador, député des cortes qui s'est tué lui-même. Ils commencent aussi à parler de secours à solliciter pour ceux sans doute de ces malheureux qui n'ont point partagé le pillage des églises, des monastères, et des trésors publics, ou dont les désordres ont déjà absorbéle fruit de ces rapines. Voilà pour les fugitifs; ma ceux des plus coupables révolutionnaires qui n'ont pu fuir, sont ou dans les prisons, ou exilés, o sous la surveillance de la police, dépouillés de leurs emplois, environnés de craintes, et tou l'objet de la haine ou du mépris public. Sans protection des Français, leurs vainqueurs; p sieurs de ces factieux, fugitifs ou autres, été sacrifiés à la vengeance et à l'indignation pu blique. San Miguel, ministre des affaires étrangè res qui, en janvier dernier, contribua à échauffer encore davantage les têtes des cortès contre les notes diplomatiques des souverains, qui accom auraient fa bassadeurs, qui osa ensuite menacer son roi d'en à de termes injurieux la retraite de leurs amployer la force pour lui faire quitter Madrid, disgracié depuis par les cortès mêmes, battu ei blessé dans une sortie militaire de Barcelonne, at tend dans les prisons son sort futur. Riégo, chef de la révolte des soldats dans l'île de Léon, battu etmis en déroute par le général Bonneman, a rêté dans sa fuite, lui quatrième, par de simples villageois, livré aux autorités espagnoles, est jugé par les tribunaux, condamné à mort, e après avoir fait tant de bruit pendant 27 mois, il périt à 38 ans sur un et échafaud. ou 28 fre r Voilà jusqu'à ce jour une idée générale du sort des principaux auteurs et agents de la révolution espagnole. Puisse la miséricorde divine accorder à tous ceux qui lui ont survécu la grâce de se repentir de leurs erreurs et de leurs crimes, à l'exemple de leur chef, Riégo, qui a consolé ies âmes vraiment chrétiennes en faisant, avant de mourir, de vive voix et par un acte public, une rétractation solennelle, accompagnée de repentir et devant Dieu et devant les hommes. 21 Nous dirons encore, en terminant notre addition à ce tableau, que l'on voit, par tous les faits qu'il contient, que si la Providence ne punit pas toujours en ce monde d'une manière aussi visible aux yeux des hommes, elle le fait néanmoins assez souvent, en attendant ses jugements éternels, pour laisser dans les âmes de ceux qui ne sont pas encore endurcis au crime, de profondes et salutaires impressions. Implorons et espérons même pour ceux-là, tant qu'ils existent, ainsi que pour nous et pour tous nos autres frères, la bonté infinie de Dieu. En mourant pour expier nos péchés, et racheter nos âmes de la mort éternelle, Jésus-Christ a prié pour ses bourreaux, et sauvé un larron qui allait expirer sur une croix ainsi que ce Dieu de toute sainteté et de toute miséricorde. Concluons par ces quatre rapprochements de faits qui nous paraissent dignes de réflexion. C'est à Cadix que la révolte militaire de l'Espagne a pris naissance; et, après avoir été vaincue partout, c'est à Cadix qu'elle a été étoufféc. C'est pendant l'usurpation d'un Bonaparte, frère de l'usurpateur de la France, que la constitution anarchique des cortès est fabriquée en 1812: et en 1823, c'est par un Bourbon, fils adoptif du roi légitime de la France, qu'elle est détruite. En 1820, Riégo, chef des soldats révoltés, vient dans Madrid forcer son roi à accepter ce code révolutionnaire; et en 1823, la Providence envoie ce même Riégo expier dans Madrid son crime sur un échafaud, après en avoir exprimé un profond repentir. C'est la France qui a ouvert, en 1789, dans Paris le gouffre des révolutions qui, sans de nombreux prodiges de la miséricorde divine, l'eussent engloutie, ainsi que l'Europe entière; et par un nouveau prodige de cette infinie miséricorde, c'est la France qui a été chargée d'aller jusqu'aux colonnes d'Hercule pour fermer ce gouffre et rassurer contre ses frayeurs, non-seulement ses propres habitants mais encore ceux de toute l'Europe qu'elle a cherché pendant 25 ans à y précipiter. Que le Seigneur soit béni dans ses miséricordes et dans toutes les merveilles qu'il a opérées pour notre salut. Revenons tous à lui, et il couronnera envers tous l'oeuvre de son infinie bonté. Confiteantur Domino misericordiæ ejus, et mirabilia ejus filiis hominum. (Ps. 106.) Venite, et revertamur ad Dominum et sanabit nos. (Ozée 6.) Confirma hoc Deus quod operatus es in nobis. (Ps. 67.) - DE L'INTRODUCTION DU MEMORIAL DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE. 1.- 3. Respect dû aux gouvernements. - · Crainte de Dieu, sagesse, Art. 5. Ce que c'est que la majesté dans les rois. Art. 6.- Union des intérêts du roi et du La vraie politique est dans l'Écri- ture-sainte. pag. · Art. 9.- Nécessité de payer les tributs ou Respect et fidélité envers le roi. Art. 11.-Exemples des Juifs et des premiers Art. 12. Nulle autre résistance présentations et des prières. Ex. Art. 13. Nul peuple, nul gouvernement La vraie religion, base de la meil- peuple. 40 Art. 7.-Obligation de prier pour les rois. 41 At8 26 |