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DE

THÉOLOGIE,

PAR M. L'ABBE BERGIER, Chanoine de
l'Eglise de Paris, et Confesseur de MONSIEUR,
Frère du Roi.

EXTRAIT DE L'ENCYCLOPÉDIE MÉTHODIQUE.

EDITION augmentée de tous les Articles renvoyés aux
autres Parties de l'Encyclopédie.

TOME VIL

A TOULOUSE,

AUGUSTE GAUDE, Libraire, rue St.-Rome, n.o 3o;
Chez JEAN-MATTHIEU DOULADOURE, Imprimeur-
Libraire, même rue, n.o 41.

1817.

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PROCESSION, marche solen- ¡lation des reliques des Martyrs; il nelle du Clergé et du peuple qui se est parlé dans l'Histoire ecclésiasfait dans l'intérieur de l'Eglise outique de Théodoret, 1. 3, c. 10, au dehors, en chantant des hym-d'une procession célèbre qui se fit nes, des psaumes ou des litanies. l'an 362, lorsque les reliques du Les processions peuvent avoir tiré Martyr S. Babilas furent transporleur origine de l'ancien usage dans tées du faubourg de Daphné dans lequel étaient les Evêques de célé- l'Eglise d'Antioche, et de laquelle brer le service divin, non-seule- l'Empereur Julien fut très-irrité. ment dans leur Eglise Cathédrale, Dans la suite on a fait des procesRais encore dans les autres Eglises sions pour rappeler, aux Fidèles le de la ville épiscopale, sur-tout au souvenir des voyages du Sauveur tombeau des Martyrs le jour de dans la Judée, pour implorer la leur fète; ils y allaient en proces- miséricorde divine dans des temps sion, suivis du Clergé et du peu de calamité, pour demander à Dieu ple; c'est ce que l'on nommait aussi quelque grâce particulière; telles station. De même lorsque l'Evêque sont les processions des Rogations, devait célébrer dans l'Eglise Ca-du Jubilé, etc. Voyez LITANIES. thédrale, le Clergé des autres Egli-Le P. le Brun, Explic. des Cérém. ses y allait en procession avec le de la Messe, t. 1, p. 85, a parlé peuple pour assister à la Messe fort au long de celle qui se fait le pontificale. Il est donc hors de Dimanche avant la Messe dans la propos de chercher l'usage des pro- plupart des Eglises. Les plus célècessions dans le Paganisme, comme bres dans toute l'Eglise Catholique ont voulu faire certains Critiques sont aujourd'hui celles du Saint plus malicieux qu'instruits. Sacrement, le jour et pendant l'Octave de la Fête-Dieu.

L'Histoire Sainte nous parle des marches solennelles qui se sont fai- Dans les siècles passés, lorsque tes pour transporter l'Arche d'Al- les mœurs étaient grossières et la liance d'un lieu à un autre, c'é- piété peu éclairée, il se commettait taient de vraies processions. Les dans certaines processions des inChrétiens firent de même à la trans-décences; l'on y voyait des spec

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tacles très-peu propres à exciter la dévotion. Cet abus avait tiré son origine de la représentation trop naïve de nos mystères, qui se faisait souvent les jours de fête. Peu à peu les Evêques sont venus à bout de les supprimer partout, mais ce n'a pas été sans éprouver de la resistance de la part des peuples. Voyez FÊTE.

que, et que l'on serait forcé d'attribuer à l'opération de Dieu ou à celle du démon, s'ils étaient bien constatés. Mais aucun de ces faits n'est suffisamment attesté, aucun n'est rapporté par des témoins oculaires; ce sont simplement des bruits adoptés par la crédulité des peuples, et que les Historiens n'ont jamais prétendu garantir. Les autres qui sont mieux prouvés, sont des phéPROCESSION DU SAINT-nomènes naturels, mais qui ont été ESPRIT. Voyez SAINT-ESPRIT. regardés comme miraculeux, parce que l'on n'en connaissait pas la PROCHAIN. Ge terme dans cause, et que l'on n'était pas acPEcriture-Sainte signifie quelque-coutumé à les voir. fois un proche parent, d'autres En effet, ces prodiges prétendus fois un homme du même pays, de se réduisent, 1. à des pluies exla même tribut; souvent il désigne traordinaires, comme des pluies de un voisin ou un ami. Mais lorsque pierres, de briques, de terre, de Dieu nous commande d'aimer le cendres, de métaux, ou couleur de prochain comme nous-mêmes, il sang; et ce sont des faits naturels, veut que nous ayons de la bienveil- causés par l'éruption de quelque lance pour tous les hommes sans volcan; l'Auteur le prouve par pluexception, et que nous leur fas-sieurs exemples anciens et modersions du bien. C'est ainsi que Jésus- nes; 2.° à des météores aperçus Christ l'a expliqué par la Parabole au ciel, tels que les aurores boréadu Samaritain charitable, Luc, les, les feux nocturnes, etc.; ces c. 10, . 30. Cela n'empêche pas phénomènes n'ont aujourd'hui plus qu'il ne puisse y avoir de bonnes rien d'effrayant, depuis que, par raisons de faire du bien par préfé-une savante théorie, l'on en a dérence à ceux qui paraissent le mécouvert la cause; mais autrefois l'on riter mieux. Voyez AMOUR DU ne manquait jamais de les envisaPROCHAIN. ger comme des signes de la colère du Ciel, qui annonçaient quelque PRODIGE, événement surprenalheur extraordinaire, et le peunant dont on ignore la cause, et ple le croit encore aiusi. que l'on est tenté de regarder com- C'est donc fort mal à propos que me surnaturel. Il y a dans les Me-les incrédules veulent faire une moires de l'Académie des Inscrip- comparaison de ces prétendus protions, t. 6, in-12, p. 76, des diges avec les miracles qui sont réflexions très-sensées sur les pro-rapportés dans l'Histoire de l'andiges rapportés par les Ecrivains da cien ou du nouveau Testament, ou Paganisme. L'Auteur, qui n'était par les Ecrivains Ecclésiastiques. rien moins que crédule, en distin-Ceux-ci sont ordinairement attestés gue de deux espèces; les uns sont par des témoins oculaires ou par des faits qui ne peuvent avoir été des monumens authentiques, qui produits par aucune cause physi-ne laissent aucun doute sur la réa

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