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scandales et ceux qui font iniquité,» il veut distinguer entre les hérétiques et les schismatiques, désignant par ceux qui font des scandales les hérétiques, et par ceux qui commettent l'iniquité les schismatiques. -LA GLOSE (1). Par scandales, il faut entendre ceux qui présentent à leur prochain une occasion ou de péché ou de ruine, et par ceux qui font l'iniquité les pécheurs, quels qu'ils soient.

RAB. Remarquez qu'il dit : Et ceux qui font l'iniquité, et non ceux qui ont fait l'iniquité; car il n'y aura de livrés aux supplices éternels que ceux qui persistent dans leurs péchés, et nullement ceux qui ont fait pénitence. - S. CHRYS. — Remarquez l'ineffable amour de Dieu pour les hommes : il est prompt pour le bienfait et lent pour la peine. Lorsqu'il sème, c'est par lui-même; lorsqu'il punit, c'est par les autres, par les anges qu'il envoie à cet effet.

SUITE.« Il y aura là des pleurs et des grincements de dents. » — RÉMIG. Par là est démontrée la véritable résurrection des morts (2). Par là aussi est annoncée la double peine de l'enfer, celle de l'extrême chaleur et celle de l'extrême froid. Or, ainsi que l'ivraie nous figure les scandales, ainsi les paroles suivantes : « Alors les justes brilleront comme le soleil dans le royaume de leur Père, » se rapportent aux enfants du royaume. Dans ce monde, la lumière des saints brille devant les hommes; après la fin du monde, les justes brilleront eux-mêmes comme le soleil dans le royaume de leur Père. - S. CHRYS. - Ce n'est pas que cette lumière soit plus grande que celle du soleil; mais il se

(1) Ce n'est ni dans la Glose actuelle ni dans saint Anselme, et je n'ai pu le trouver

ailleurs.

(2) Elle est insinuée en Job, 24, v. 19.

faciunt iniquitates, intelligantur schis- | corporum resurrectio nihilominus ostenmatici. GLOSSA. Vel aliter: Per scandala possunt intelligi illi qui præbent proximo occasionem offensionis aut ruinæ; per facientes iniquitatem, quicunque peccantes. RAB. Observa quod dicit: Et eos qui faciunt iniquitatem, non qui fecerunt ; quia non qui conversi sunt ad pœnitentiam, sed solum qui permanent in peccatis, æternis cruciatibus mancipandi sunt. CHRYS., in homil. (48, ut sup.). Vide autem ineffabilem Dei amorem ad homines. Est enim ad beneficia promptus et ad pœnam tardus. Cum enim seminat, per seipsum seminat; cum autem punit, per alios; mittit enim ad hoc angelos suos.

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ditur per hoc duplex pœna inferi scilicet nimii caloris, et nimii frigoris; sicut autem scandala referuntur ad zizania, ita isti reputantur in filios regni, de quibus sequitur : Tunc justi fulgebunt sicut sol in regno Patris eorum in præsenti enim seculo fulget lux sanctorum coram hominibus ; post consummationem autem mundi, ipsi justi fulgebunt sicut sol in regno Patris sui. CHRYS. (ut sup.). Non quia ita solum sicut sol, sed quia hoc sidere aliud magis luculentum non noscimus, cognitis nobis utitur exemplis. REMIG. Quod autem dicit: Tunc fulgebunt, intelligendum est quia et nunc fulgent in exemplum aliorum ; sed tunc fulgebunt sicut sol, ad laudandum Deum.

Sequitur: Qui habet aures audiendi au

sert de cette comparaison parce que parmi les astres qui éclairent cette terre il n'y en a aucun qui soit plus brillant que le soleil (1).-RÉMIG. - Ceci : Alors ils brilleront, veut dire que les saints après avoir brillé sur cette terre par leur exemple, brilleront alors comme le soleil, pleins de la gloire de Dieu.

SUITE. - «Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. » -RAB. C'est-à-dire que celui qui a de l'intelligence comprenne, parce que toutes ces paroles ont un sens mystérieux.

Le royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ, qu'un homme trouve et qu'il cache; et dans la joie qu'il ressent il va vendre tout ce qu'il a, et achete ce champ.

S. CHRYS. Les paraboles que le Seigneur avait dites plus haut, en parlant du levain et du grain de sènevé, se rapportaient à la puissance de la parole évangélique, qui devait soumettre le monde entier (2). Maintenant, pour montrer son prix et son éclat, il se sert de la parabole du trésor et de celle de la pierre précieuse : « Le royaume du ciel est semblable à un trésor caché dans un champ. » La prédication de l'Évangile est cachée dans le monde, et si vous ne vendez pas tout, vous ne l'achèterez pas; et de plus, il faut le faire avec joie : « Lorsqu'un homme la trouve, il la cache. »—S. HIL. — Ce trésor est gratuit, la prédication de l'Évangile est sans condition, mais user de ce trésor et le posséder avec le champ, cela ne peut pas se faire sans condition; et l'on ne peut pas posséder les richesses du ciel sans leur sacrifier

(1) Le mot luculentum pourrait laisser de l'ambiguité, si le mot grec paysprepov ne précisait pas le sens de la manière dont nous avons traduit ce mot.

(2) Le grec plaça est au futur et aurait dû être traduit par superabit.

diat. RAB. Id est, qui habet intellectum, | sitatem et magnificentiam ejusdem ostendeintelligat, quia mystice hæc omnia intelligenda sunt.

Simile est regnum cœlorum thesauro abscondilo in agro, quem invenit homo, abscondit, et præ gaudio illius vadit, et vendit universa quæ habet, et emit agrum illum.

CHRYS., in homil. (48, ut sup.). Parabolæ quas supra Dominus posuerat de fermento et sinapi, ad virtutem evangelicæ prædicationis referuntur, quoniam superavit orbem terrarum : nunc autem ut pretio

ret, proponit parabolam de thesauro et margarita, dicens : Simile est regnum cœlorum thesauro abscondito in agro; prædicatio enim Evangelii occulta est in mundo; et, si non vendideris omnia, non emes earn ; et cum gaudio hoc oportet facere: unde sequitur Quam qui invenit homo abscondit. HILAR. Hic quidem thesaurus gratis invenitur : evangeliorum enim prædicatio in absoluto est sed utendi et possidendi hujusmodi thesauri eum agro potestas non potest esse sine pretio ; quia cœlestes divitiæ non sine damno seculi possidentur. HIER.

quelque chose de cette terre.-S. JER. Qu'il l'ait caché, ce n'est point par jalousie; mais s'il le cache dans son cœur, c'est par le désir de conserver et par la crainte de perdre ce qu'il a su préférer à toutes les autres richesses.

S. GREG.Ou bien, le trésor caché dans le champ, c'est le désir du ciel; le champ dans lequel on le cache, c'est la sainte discipline que l'on embrasse pour arriver au ciel. Lorsqu'un homme trouve ce trésor, il le cache pour le conserver, parce que le désir du ciel ne suffit pas pour le défendre contre les malins esprits, lorsque celui qui le porte ne s'efforce pas de le dérober à la gloire humaine. Cette vie est semblable au chemin qui nous conduit à la patrie, et des esprits mauvais, ainsi que des voleurs, assiégent ce chemin, et ceux qui portent le trésor d'une manière ostensible dans ce chemin, désirent donc être volés. Je ne dis pas cela pour enlever au prochain le spectacle de nos bonnes œuvres, mais afin que nous ne cherchions pas par ce que nous faisons la gloire extérieure. Le royaume des choses célestes est donc semblable aux choses de la terre, en ce sens que l'âme doit s'élever des choses qu'elle connaît aux choses qu'elle ne connaît pas encore, et aimer ce qu'elle n'a point encore vu de cet amour qu'elle a donné aux choses qu'elle possède déjà. - SUITE. — « Et à cause de sa joie, etc., etc. » Il achète le champ après avoir vendu tous ses biens, celui qui, renonçant aux voluptés de la chair, foule aux pieds par son obéissance aux lois divines tous ses désirs ter

restres.

S. JÉR.

Ou bien, ce trésor est celui dans lequel sont cachés tous

(1) Allusion aux paroles de l'Apôtre sur le Christ (ép. aux Col., 2, v. 3).

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dent. Deprædari ergo desiderant, qui thesaurum publice portant in via. Hoc autem dico, non ut proximi nostri opera nostra bona non videant, sed ut per hoc quod agimus, laudes exterius non quæramus. Cœlorum autem regnum idcirco terrenis rebus simile dicitur, ut ex his quæ animus novit, surgat ad incognita, quæ non novit; ut per hoc quod scit notum diligere, discat et ignotum amare: sequitur: Et præ gaudio, etc., agrum profecto venditis omnibus comparat, qui voluptatibus carnis renuntians, cuncta sua terrena desideria per disciplinæ cœlestis custodiam calcat.

HIER. Vel thesaurus iste in quod sunt omnes thesauri sapientiæ et scientiæ abscon

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ces trésors de la sagesse et de la science (1). Ou le Verbe-Dieu qui paraît caché dans la chair du Christ, ou bien les Saintes-Écritures dans lesquelles repose la connaissance du Sauveur.S. AUG. Ce trésor caché dans le champ, ce sont les deux Testaments dans l'Église; lorsque quelqu'un a atteint une partie de leurs paroles, par leur intelligence, il sent qu'il y a là de grandes choses cachées, et il s'en va, et il vend tout ce qu'il possède, et il l'achète : c'est-à-dire qu'il achète le repos par le mépris des choses temporelles, et devient ainsi riche de la connaissance de Dieu..

Le royaume des cieux est semblable encore à un homme qui est dans le trafic, et qui cherche de bonnes perles; et qui, en ayant trouvé unc de grand prix, va vendre tout ce qu'il avait, et l'achète.

S. CHRYS. Non-seulement la parole de l'Évangile est d'un grand prix, ainsi qu'un trésor, mais elle est encore précieuse comme une perle « Le royaume des cieux est encore semblable à un homme qui cherche de bonnes perles. » Dans la prédication de cette parole, il faut deux choses: se séparer des soins de cette terre et être vigilant, double enseignement qui est contenu dans cette comparaison du coinmerçant. La vérité est une, elle n'est pas divisée en plusieurs parties (1), et c'est pour cela.qu'il n'est question que d'une seule pierre précieuse; et ainsi que celui qui, possédant une pierre d'un grand prix, est seul à connaître sa richesse, la prènánt souvent dans sa main à cause de son peu de poids; ainsi, dans la possession de l'Evangile,

(1) Non pas que la vérité ne puisse se présenter sous plusieurs aspects dans notre langue et dans notre intelligence, mais parce que, dans sa forme primitive, elle est une. Voy. saint Augustin, liv. des Confes., c. 20.

diti, aut Deus Verbum est, qui in carne Christi videtur absconditus ; aut sanctæ Scripturæ, in quibus reposita est notitia Salvatoris. AUG., De quæst. Evang. (lib. 1, cap. 13). Hunc autem thesaurum dixit in agro absconditum, scilicet duo Testamenta in Ecclesia; quæ cum quis ex parte intellectus attigerit, sentit illic magna latere; et vadit et vendit omnia sua, et emit illum; id est, contemptu temporalium comparat sibi otium, ut si dives cognitione Dei.

Iterum simile est regnum cœlorum homini negotiatori quærenti bonas margaritas : inventa

autem una pretiosa margarita, abiit et vendidit omnia quæ habuit, et emit eam.

CHRYS., in homil. (48, ut sup.). Evangelica prædicatio, non solum lucrum multiplex præbet ut thesaurus, sed et pretiosa est ut margarita : unde post parabolam de thesauro, ponit parabolam de margarita, dicens: Iterum simile est regnum cœlorum quærenti bonas margaritas, etc. In prædicatione enim duo oportet adesse, scilicet ab hujus vitæ negotiis separari, et vigilantem esse, quod negotiatio designat: una autem est veritas, et non partita, et propter hoc

celui-là seul qui en jouit se sait riche, et les infidèles, qui ne connaissent pas le prix de ce trésor, ignorent complétement notre richesse. S. JÉR. Par cette bonne perle, nous pouvons entendre la loi et les prophètes. Ecoutez donc ceci, Marcion et vous manichéens; que la loi et les prophètes sont une bonne perle! La science du Sauveur, le mystère de sa passion et de sa résurrection, sont donc une pierre très précieuse. Lorsqu'un commerçant l'a trouvée, ainsi que Paul l'apôtre, il méprise comme de la boue tous les mystères de la loi et des prophètes, et ses observances anciennes dans lesquelles il avait vécu d'une manière irréprochable. Il les abandonne pour gagner le Christ: non pas que cette trouvaille de cette pierre la plus précieuse de toutes détruise le prix de celles que l'on possédait auparavant; mais c'est qu'auprès d'elle toutes les autres sont inférieures.

S. GREG. Ou bien, cette pierre précieuse est la douceur de la vie céleste; celui qui la trouve vend pour elle tout ce qu'il possédait. En effet, celui qui a connu la douceur de la vie céleste, autant qu'on peut la connaître, abandonne pour elle tout ce qu'il avait aimé sur la terre. Il trouve désormais sans beauté tout ce qui lui avait plu parmi les choses humaines, et il n'y a plus dans son âme que l'éclat de la pierre précieuse. S. AUG. Ou bien, cet homme qui cherche de bonnes perles et qui en trouve une de grand prix est celui qui, cherchant des hommes bons pour vivre utilement avec eux, en trouve un sans péchés, Jésus-Christ; ou bien celui qui, cherchant des principes qui le fassent vivre comme il faut au milieu des hommes, trouve celui de la

una margarita dicitur inventa; et sicut qui margaritam habet, ipse quidem novit quod dives est, aliis vero non est cognitus, multoties eam manu detinens propter ejus parvitatem, ita est in prædicatione Evangelii: qui enim eam detinent, sciunt se divites esse: infideles autem hunc thesaurum nescientes, divitias nostras ignorant.

HIER. Bonæ autem margaritæ possunt intelligi lex et prophetæ. Audi ergo, Marcion et Manichæe, quod bonæ margarita sunt lex et prophetæ. Una ergo pretiosissima margarita est scientia Salvatoris, et sacramentum passionis et resurrectionis illius quod cum invenerit homo negotiator, similis Pauli apostoli, omnia legis prophe tarumque mysteria et observationes pristinas, in quibus inculpate vixerat, quasi purgamenta contemnit, ut Christum lucrifacist (ad Philip., 3), non quod inventio bonæ

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T. II.

margaritæ condemnatio sit veterum margaritarum, sed quod comparatione ejus omnis alia gemma sit vilior.

GREG., in hom. (11, in Evang.) Vel per margaritam pretiosam intelligitur cœlestis vitæ dulcedo, quam inventam omnia vendens emit; quia qui cœlestis vitæ dulcedinem, in quantum possibilitas admittit, perfecte cognoverit, ea quæ in terrenis amaverat, libenter cuncta derelinquit; deforme conspicitur quicquid de terrenæ rei placebat specie, quia sola pretiosæ margaritæ claritas fulget in mente.

AUG., De quæst. Evang. (ex Matth., cap. 13). Vel homo cum quærit bonas margaritas, invenit unam pretiosam; quia quærens homines bonos, cum quibus utiliter vivat, invenit unum sine peccato, Jesum Christum; aut præcepta quærens quibus servatis cum hominibus recte conversetur, invenit dilec

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