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A PARIS,

DESAINT & SAILLANT, rue S.Jean de Beauvais,
DURAND, rue S. Jacques, au Griffon.

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La Poëfie lyrique eft foumife au principe de l'imitation.

QUAND on n'examine que fuperficiel

lement la Poëfie lyrique, elle paroît se prêter moins que les autres efpeces au

principe général qui ramene tout à l'imi

tation.

Quoi ! s'écrie-t-on d'abord; les cantiques des Prophetes, les pfeaumes de David, les odes de Pindare & d'Horace ne feront point de vrais poëmes? Ce font les plus parfaits. Remontez à l'origine. La poëfie n'eft-elle pas un chant, qu'infpire la joie, l'admiration, la reconnoiffance ? N'eft-ce pas un cri du cœur, un élan, où la nature fait tout, & l'art rien? Je n'y vois pourtant point de tableau, de peinture. Tout y eft feu, fentiment, ivreffe. Ainfi deux chofes font vraies : la premiere, que les poëfies lyriques font de vrais poemes: la feconde, que ces poëfies n'ont point le caractère de l'imitation. Voilà l'objection propofée dans toute fa forcé.

Avant que d'y répondre, je demande à ceux qui la font, fi la Mufique, les Opéra, où tout eft lyrique, contiennent des paffions réelles, ou des paffions imitées? fi les chœurs des anciens, qui retenoient la nature originaire de la poëfie, ces chœurs qui étoient l'expreffion du feul fentiment, s'ils étoient la nature elle-même, ou feulement la nature imitée ? fi

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