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Dans ce cas, ne faut-il pas regarder comme des substances, le lieu, la quantité, la situation et le temps? Ces catégories ne sont pas plus substances que les autres; toutes tiennent également à la substance, mais des deux manières différentes que nous allons indiquer.

D'après l'opinion des dialecticiens, tout ce qui existe est sujet, ou bien est dit d'un sujet, ou bien est dans un sujet. Mais la raison bien interrogée répond que le sujet et ce qui est dit du sujet sont une même chose et ne diffèrent en rien. En effet, si, comme ils le disent, Cicéron est un sujet et une substance première, si homme est dit du sujet, et est une substance seconde, quelle différence y a-t-il entre eux, au point de vue de la nature des choses, si ce n'est que le premier existe comme un nombre et l'autre comme un des éléments de ce nombre, et si le nombre est égal à ses éléments, quelle est, au point de vue de la nature, la différence qui existe entre ce qui est un sujet et ce qui est dit de ce sujet? Je n'en vois aucune. Il faut en dire autant des accidents de la substance

posuisti?..... «Si diligentius intuearis, invenies locum a nullo contineri, continere vero omnia quæ in eo locantur. Si enim nihil aliud locus sit nisi terminus atque definitio cujusque finitæ naturæ, profecto locus non appetit ut in aliquo sit; sed omnia quæ in eo sunt ipsum merito terminum finemque suum semper desiderant, in quo naturaliter continentur, et sine quo in infinitum fluere videntur. Locus itaque in motu non est, cum omnia quæ in eo sunt, ad se moveantur, ipse vero stat. Eadem de quantitate, atque situ, ratio edocet. Quid enim? unumquodque quantitatis seu positionis sensibilis intelligibilisve particeps, nisi ut ad perfectam quantitatem positionemve perveniat, appetit ut in ea quiescat: non ergo appetunt, sed appetuntur. In motu itaque non sunt, stant igitur.» (De divis. nat., lib. 1, c. 24, 25 et 26, p. 28, 29 et 30.)

première. Car il n'y a pas de différence entre ce qui est dans un sujet et ce qui est tout à la fois dans un sujet et dit d'un sujet. Pour nous servir d'un exemple, une science est une; elle est toujours la même, soit qu'on la considère en elle-même, soit qu'on la suive dans ses espèces et ses genres. La science particulière que les dialecticiens ont établie pour les choses qui sont dans un sujet n'est pas différente de la science générale établie pour les choses qui sont dans un sujet et sont dites d'un sujet. En effet, la substance première qui est dans un sujet peut aussi être dite d'un sujet; une chose est la même dans son tout et dans ses parties. Il ne faut donc pas conserver la distinction entre ce qui est un sujet et ce qui est dans un sujet (1).

Si nous suivons avec soin les traces de saint Grégoire le théologien et de son commentateur le sage

(1) « Nam juxta dialecticorum opinionem, omne quod est, aut subjectum est, aut de subjecto, aut in subjecto est. Vera tamen ratio consulta respondet, subjectum et de subjecto, unum esse, et in nullo distare. Nam, si, ut illi aiunt, Cicero subjectum est et prima substantia, homo vero de subjecto et secunda substantia, quæ differentia est juxta naturam, nisi quia unum in numero, alterum in specie, cum nil aliud sit species, nisi numerorum unitas, et nil aliud numerus nisi speciei pluritas. Si ergo species tota et una est, individuaque in numeris, et numeri unum individuum sunt in specie, quæ quantum ad naturam distantia est inter subjectum et de sujecto, non video. Similiter de accidentibus primæ substantiæ intelligendum. Non enim aliud est quod in subjecto dicitur, et aliud quod in subjecto simul et de subjecto. Nam disciplina, ut exemplo utar, una eademque est in seipsa et in suis speciebus numerisque. Non aliud igitur unius. cujusque propria disciplina, quæ a dialecticis in subjecto dicuntur solummodo, et aliud generalis disciplina quæ ab iisdem in subjecto et de subjecto vocatur, veluti in subjecto, prima scilicet substantia subsistens, de subjecto, id est, propria alicujus disciplina prædicetur; sed una eademque est in toto et in partibus, ac per hoc relinquitur subjectum et in subjecto. » (De div. nat., lib. 1, c. 27, p. 30.)

Maxime, nous trouverons que l'ovoix, au sein des choses qui existent véritablement, est par elle-même tout à fait insaisissable, non-seulement aux sens, mais encore à l'intelligence. On ne la saisit que par ses dépendances, savoir : le lieu, la quantité, la situation; on y ajoute encore le temps. L'ovoía est conçue circonscrite entre ces catégories, comme entre des limites qui l'enferment de toutes parts, de sorte que ces catégories ne doivent pas être considérées comme ses accidents, ni comme existant en elle, puisqu'elles lui sont extérieures; mais elles ne peuvent exister sans elle; en elle est le centre autour duquel tournent les temps, les lieux, les quantités et les situations qui l'enveloppent de tous côtés. Parmi les catégories, il en est donc qui sont dites autour de l'ovcía; elles en sont comme les circonstances, les satellites, epoxai; on ne les voit qu'autour de l'ovois. Il en est d'autres qui sont dans l'ovoix même; les Grecs les appellent ouválata, c'est-à-dire les accidents; ce sont, la qualité, la relation, l'état, l'action et la passion. Ces dernières catégories paraissent aussi exister hors de l'oucla dans les autres catégories, par exemple la qualité dans la quantité, comme la couleur dans un corps. La quantité existe aussi dans l'ovoía, telle est l'indivisibilité ou l'incompréhensibilité dans les genres. La relation hors de l'ovoía se voit dans le rapport du père au fils, du fils au père; car ces rapports ne proviennent pas de la nature des choses, ils sont le produit d'une génération accidentelle et passagère des corps; en effet, ce n'est pas par la nature des choses qu'un père est le père de son fils, ou le fils, le fils de son père. Aucune nature ne s'engendre elle-même ou n'est en

gendrée par elle-même (1). Mais la relation est dans l'ovoía, même quand un genre est rapporté à son espèce, ou une espèce à son genre; un genre est genre d'espèces, et une espèce est espèce de genre. L'état se trouve aussi dans la substance et hors de la substance. A l'égard des corps nous disons armé, revêtu. L'état, pour l'ovoía, est cette propriété immobile et invariable de l'espèce par laquelle le genre est divisé en espèces et cependant reste toujours un et individuel en lui-même, tout entier dans chaque espèce, comme toutes les espèces sont une en lui. La même propriété se remarque dans l'espèce: elle a beau se diviser en plusieurs nombres, elle conserve toujours la vertu inépuisable de son unité individuelle. De même tous les nombres dans lesquels elle paraît se diviser à l'infini, sont finis en eux-mêmes et ne forment qu'un individu. Quant à l'action et à la passion, personne ne peut avoir de doute les corps appartenant à la catégorie

(1) Num ergo accidentia ovotaç hæc tria dicenda sunt, quantitas, situs, locus; an per se substantiæ ?... >>

« Si autem acutius vestigia sancti Gregorii theologi, expositorisque sui Maximi sapientissimi sequens inspexeris, invenies ouσíav omnino in omnibus quæ sunt, per seipsam incomprehensibilem, non solum sensui, sed etiam intellectui esse. Atque ideo ex his veluti circumstantiis suis intelligitur existere, loco, dico, quantitate, situ; additur etiam his tempus. Intra hæc siquidem, veluti intra quosdam fines circum positos, essentia cognoscitur circumcludi, ita ut neque accidentia ei quasi in ea subsistentia videantur esse, quia extrinsecus sunt; neque sine ea existere posse, quia centrum eorum est, circa quod volvuntur tempora, loca vero et quantitates et situs undique collocantur. Categoriarum igitur quædam circa ovcíav prædicantur, quæ veluti πeptoxal, id est, circumstantes dicuntur, quia circum eam inspiciuntur esse. Quædam vero in ipsa sunt, quæ a Græcis ouváλata, id est, accidentia vocantur qualitas, relatio, habitus, agere, pati.» (De div. nat., lib. I, c. 26 et 27, p. 30 et 31.)

Sur la nature de l'ovsía, voy. aussi lib. 1, c. 3.

de la quantité, nous les voyons sujets à la passion et à l'action. Les genres et les espèces de l'ovoía paraissent aussi agir lorsqu'ils se multiplient en espèces et en nombres. Mais si nous nous conduisons par l'inspi ration de la véritable raison et d'après le procédé que l'on appelle analyse (avaków, remonter), nous réunissons les nombres en espèces, les espèces en genre ; et si nous résumons les genres dans l'ovcía, les genres et les espèces sont dits sujets à la passion. Ce n'est pas que nous les réunissions nous-mêmes, car ils sont réunis naturellement comme ils sont divisés, mais parce que nous semblons les réunir par l'acte de notre raison. Cette raison, quand elle divise, est dite agir, et les choses qu'elle divise sont dites pâtir (1).

En résumé, l'ovoía est universellement et réellement

(1) « Quæ etiam extra eam in aliis categoriis intelliguntur; verbi gratia, qualitas in quantitate, ut color in corpore. Item qualitas in ovσla ut in generibus invisibilitas, incomprehensibilitasque.Itemque relatio extra oùσíav, pater ad filium, filius ad patrem. Non enim sunt ex natura, sed accidente corporum corruptibili generatione, si quidem pater non natura filii pater est, neque filius natura patris filius est. Unius enim ejusdemque naturæ sunt pater et filius. Nulla autem natura seipsam gignit, aut a seipsa gignitur. In ipsa ergo ovcía relatio est, cum genus ad speciem refertur, et species ad genus. Genus enim speciei est genus, et species generis est species. Habitus quoque et extra oslav et intra reperitur, ut armatum, indutum, secundum corpus dicimus. Habitus vero ovcíaç, generis aut speciei est virtus ipsa immobilis, per quam genus dum per species dividitur, in seipso semper unum, individuumque permanet. et totum in speciebus singulis, et singulæ species in ipso unum sunt. Eadem virtus et in specie perspicitur, quæ dum per numeros dividitur, suæ individuæ unitatis inexhaustam vim custodit. Omnesque numeri in quos dividi videtur in infinitum, in ipsa finiti, unumque individuum sunt. De agendo autem et patiendo nemo dubitat, cum videamus corpora dum ad quantitatem pertineant, et agere et pati. Genera quoque et species ipsius ovolaç, cum se in diversas species numeros multiplicant, agere videntur. Si quis veræ rationis virtute juxta illam disciplinam quæ dvaλutxíŋ vocatur, et numeros in species, et species in genera, generaque in oustav colligendo adunaverit, pati dicuntur: non quod ipse colli

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