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mine, vigilantes; custodi nos dormientes: ut vigilemus cum Christo, et requiescamus in pace.

ANT. Sauvez-nous, Sei- ANT. Salva nos, Dogneur, durant la veille; gardez-nous durant le sommeil : afin que nous puissions veiller avec Jésus-Christ, et que nous reposions dans la paix.

PRIONS.

VISITez, s'il vous plaît, Sei

OREMUS.

quæsumus Dogneur, cette maison, et habitationem éloignez-en toutes les em- istam, et omnes insidias bûches de l'ennemi; que vos inimici ab ea longe resaints Anges y habitent, pelle: Angeli tui sancti qu'ils nous y gardent dans habitent in ea, qui nos la paix, et que votre béné-in pace custodiant: et diction demeure toujours benedictio tua sit super sur nous. Par Jésus-Christ nos semper. Per Domivotre Fils, notre Seigneur, num nostrum Jesum qui, étant Dieu, vit et règne Christum Filium tuum, avec vous, en l'unité du qui tecum vivit et regnat Saint-Esprit, dans tous les in unitate Spiritus Sancti siècles des siècles. Amen. Deus, per omnia sæcula sæculorum. Amen.

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. Deo gratias.

Benedicat et custodiat nos omnipotens et misericors Dominus, Pater, et

B. Rendons grâces à Dieu. Le Seigneur tout-puissant et miséricordieux, Père, Fils et Saint-Esprit, nous bénisse et nous conserve! | Filius, et Spiritus Sanc

B. Amen.

tus.

B. Amen.

ANTIENNE A LA SAINTE VIERGE.

S miséricorde,
LUT, ô Reine, Mère de

Notre vie, nos délices, notre espérance, salut! Exilés, enfants d'Eve, nous crions vers vous;

S misericordiæ.

ALVE, Regina, mater

Vita, dulcedo et spes nostra, salve.

Ad te clamamus, exules filii Evæ.

Ad te suspiramus, gementes et flentes in hac lacrymarum valle.

Eia ergo, advocata nostra, illos tuos misericordes oculos ad nos converte;

Et Jesum, benedictum fructum ventris tui, nobis post hoc exilium ostende, O clemens, O pia,

O dulcis Virgo Maria. . Ora pro nobis, sancta Dei Genitrix,

R. Ut digni efficiamur promissionibus Christi.

Ο

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ORAISON.

MNIPOTENS sempiter- IEU tout-puissant et éterne Deus, qui glorio- nel qui, par la coopérasæ Virginis matris Mariæ tion du Saint-Esprit, avez corpus et animam, ut di- préparé le corps et l'âme de gnum Filii tui habitacu- la glorieuse Vierge Marie, lum effici mereretur, afin qu'elle devint le digne séSpiritu Sancto coope-jour de votre Fils; daignez, rante, præparasti: da ut par sa miséricordieuse intercujus commemoratione cession, nous accorder, à lætamur, ejus pia inter- nous qui fêtons joyeusement cessione ab instantibus sa mémoire, d'être affranchis malis et a morte perpetua des maux qui nous assiègent liberemur. Per eumdem et délivrés de la mort éterChristum Dominum nos- nelle. Par Jésus-Christ notre trum. Amen. Seigneur. Amen.

. Divinum auxilium maneat semper nobis

cum.

B. Amen.

V. Le secours divin demeure toujours sur nous !

B. Amen.

PROPRE DES SAINTS

LE II JUIN.

LES SAINTS MARCELLIN,
PIERRE ET ÉRASME, MARTYRS.

A gloire du martyre illumine ce jour avec une profusion qui se rencontre rarement sur le Cycle; déjà nous pouvons présager, dans le mois qui commence, celui de la confession glorieuse entre toutes que Pierre et Paul consommeront dans leur sang. Les Gaules et l'Italie, Rome et Lyon con illustre fille, concourent à former pour le ciel une légion de héros. Tout à l'heure nous admirerons Pothin, l'un des chefs de cette phalange illustre, venu d'Asie pour lever sur les rives du Rhône son contingent sacré. Mais les premiers honneurs sont dus à l'Eglise mère. Saluons donc tout d'abord Marcellin, engendrant par son sacerdoce les recrues nombreuses que l'Esprit-Saint rend dignes aussitôt de partager son triomphe; honorons l'exorciste Pierre, qui amène à la fontaine sacrée tant de païens gagnés au Christ en voyant la faiblesse des démons.

Quand le christianisme parut sur la terre, Satan était bien, et visiblement, le prince du monde. Tous les autels étaient à lui; la législation et les

LE TEMPS APRÈS LA PENTECOTE. -T. III.

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mœurs subissaient son empire. Du fond de leurs temples fameux, les chefs des démons dirigeaient la politique des cités consultant leurs oracles; sous divers noms, les plus infimes des anges déchus trouvaient influence et honneur au foyer domestique; d'autres avaient leurs postes assignés dans les forêts, sur les montagnes, auprès des sources ou sur la mer, occupant contre Dieu ce monde qu'il avait créé pour sa gloire, et que Satan, par la complicité de l'homme, avait conquis. Quatre mille ans d'abandon du côté du ciel avaient permis à l'usurpateur d'affermir ainsi sa conquête; la résistance était savamment préparée pour le jour où le roi légitime prétendrait rentrer dans ses droits.

La venue du Verbe dans la chair donna le signal de la grande revendication divine. Le prince du monde, vaincu en personne par le Fils de Dieu, comprit qu'il allait avoir à retourner dans l'abîme. Mais les innombrables puissances de ténèbres qu'il avait constituées devaient poursuivre la lutte durant des siècles, et ne lâcher que pied à pied leurs positions. Chassées des villes par les adjurations de la sainte Eglise et le triomphe des martyrs, les légions infernales se reformeront dans les solitudes; les soldats du Christ auront à y soutenir contre elles, sous la conduite d'Antoine et de Pacôme, de terribles combats. En Occident, le patriarche des moines retrouvera les autels des démons et les démons eux-mêmes sur les hauteurs du Cassin, au vie siècle. Au vire, ils disputeront à saint Gall les bois, les lacs, les rochers de la Suisse actuelle; et on les entendra se plaindre qu'après avoir été chassés de la société des hommes, on ne leur laisse même pas ces retraites ignorées. C'est qu'en effet, dans la pensée

divine, l'appel des moines au désert aura pour but, non moins que la fuite du monde en ce qui les concerne, la poursuite des démons dans leurs derniers retranchements.

Nous insistons sur les considérations qui précèdent; car leur importance est extrême, et n'a d'égale que la profondeur de l'ignorance systématique où l'on se tient à leur endroit. Les vrais chrétiens croient fermement, aujourd'hui comme toujours, à la lutte privée, toute spirituelle, que l'âme doit soutenir contre l'enfer dans le secret de la conscience; mais plusieurs n'hésitent point à rejeter dans le domaine de l'imagination ce qu'on leur raconte de ces autres combats livrés par nos pères aux démons sur le terrain extérieur et public. Leur excuse sans doute est de vivre en un pays où, depuis des siècles, cette guerre du dehors avait pris fin par la victoire sociale du christianisme. Mais l'Esprit-Saint nous annonce que l'ancien serpent, immobilisé durant mille années, doit être à la fin délié de nouveau pour un peu de temps. Si nous touchions à cette époque fatale, il serait temps d'y songer; nous serions mal préparés à la reprise des anciennes luttes, par l'ignorance où nous entretient l'habitude d'abandonner, sous le nom de légende, à la fatuité de la courte science qui domine de nos jours, les faits les mieux attestés de l'histoire de nos devanciers. Qu'est-ce donc que l'histoire après tout, depuis la révolte de Lucifer, sinon le tableau de la lutte engagée entre Dieu et Satan? Et si, comme nous l'avons dit, Satan, par la permission divine, avait envahi le monde extérieur aussi bien que celui des âmes, n'était-il pas nécessaire pour le

1. Apoc. xx, 2-3.

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