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joignait au missel (romain ou parisien), et forment le pendant du nouveau lectionnaire dont nous avons parlé. Le seul exemplaire que j'aie vu de ce Supplementum missalis ad normam lectionarii dolensis appartenait à la Bibliothèque de feu l'abbé Charles Robert. Je n'ai pu savoir dans quelles mains cette pièce est tombée.

CHAPITRE III

SAINT-MALO

(Avant le XIIe siècle Alet.)

PRELIMINAIRES.

L'installation de l'imprimerie à Saint-Malo, dès les premières années du XVIIe siècle, se rattache étroitement à la réimpression des livres d'église dont le diocèse avait besoin. - A ce point de vue

En ce qui concerne les

ecclésiastique, la question d'une imprimerie à Dol préoccupait aussi les évêques de cette petite cité, surtout au XVIIIe siècle. éditions purement malouines, nous renvoyons à l'excellent travail de M. F. JoüON DES LONGRAIS : Jacques Doremet, Rennes, 1894, p. 52-57, p. 95-109. Sur les plus anciens statuts du diocèse de Saint

Malo, sur un rituel ou « Manuale » du XVIe siècle, sur quelques vieux volumes religieux dudit évêché, voir le même auteur, loc. cit., p. 51-52. 90-91. Dans son catalogue des Livres de liturgie du comte de Villafranca (1878, p. 332), ALÈS signale des Heures a lusaige de sainct Malo, imprimées à Paris en 1502. Le plus ancien manuscrit liturgique de Bretagne, qui soit conservé, appartint à l'église d'Alet. C'est l'EVANGELIAIRE de l'abbaye de SaintPern, qui date du Ix-x° siècle, et qui se trouve actuellement en Belgique, à Tongres (LA BORDERIE, Hist. de Bret., II, 262-263; 490-493. Annal. de Bret., avril 1904, p. 350-351). Arrêtons-nous un instant à deux pontificaux que l'on attribue ordinairement à l'évêché malouin :

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1o PONTIFICALE LANALATENSE [Bibl. de la ville de Rouen, mis. A, 27]. Description dans H. OMONT, Catalog. général des mss. des bibl. publiq. de France, Rouen, t. I, p. 69-70 (Paris, Plon, 1886). Ecriture du IX-Xe siècle; notation en neumes. Page 3, recto, litanie que l'on chante dans la cérémonie pour consacrer les églises je remarque Denis, Hilaire, Martin, Anien, Aubin, Rémi, Columban, Brigide, Geneviève. Page 6, recto, autre litanie que l'on chante dans la même cérémonie tous les noms invoqués appartiennent à l'Eglise générale. Page 187, recto, nouvelles litanies que l'on récite en administrant l'Extrême-Onction je remarque Birin, Cutberht, Ercenwal, trois personnages de l'Eglise anglosaxonne. Au folio 176, verso: « Incipit excerptio de canonibus catholicorum patrum ad remedium animarum domni Ecgbernti archiepiscopi Eburaçe civitatis. >> Au folio 183, recto: « Sic maledicendi sunt, » formule d'excommunication qui commence par ces

mots : <«< Divinitatis suffragio Lanaletensis monasterii episcopus, omnibus sanctae Dei aecclesie fidelibus notum sit... » Ce document breton si curieux a été traduit par LA BORDERIE, au tome I de son Hist. de Bret., p. 504-505, et le texte latin est donné au tome II, p. 528. C'est cette pièce qui a inspiré le titre dont on a gratifié le manuscrit, avec la forme barbare Lanalatense. Le pontifical semble bien de naissance saxonne. Mais on y a transcrit çà et là des morceaux d'une autre origine. Ainsi, au folio 75 recto: « Ex concilio Calcidonense titulo II° quod non debeant officia aeclesiastica per pecunias ordinari. »

2o PONTIFICAL DE FRANÇOIS BOHIER [Bibl. Nat., Réserve, Inventaire B. 96 bis]. - Signalement dans la Bibl. de l'Ecole des Chartes, année 1879, p. 652-653. - Ce livre fut imprimé à Lyon, en 1511; et Bohier l'acheta dans des circonstances singulières, qu'il a pris soin de noter sur le feuillet de garde. A la fin de l'exemplaire, l'évêque de Saint-Malo (coadjujuteur en 1534, titulaire en 1535) fit ajouter un morceau dont le titre exprime l'intérêt liturgique : « Hec est forma seu observatio ad recipiendos penitentes, que annuatim et quotannis die jovis in coena Domini hora matutina solet fieri in ecclesia Macloviensi. »

Rappelons enfin que Saint-Malo a donné le jour au moine Brulefer, qui, vers la fin du XVe siècle, composa plusieurs ouvrages, entre autres une étude sur l'Eucharistie et la Messe. Le témoignage de ce franciscain est invoqué par les liturgistes dans leurs recherches. (LE BRUN, Explicat. des prières et cérémonies de la messe, 1716, p. 692, note 8.)

Il y a quelques années, M. de Palys découvrit à Pleumeleuc (ancien diocèse de Saint-Malo) une

missa pro congregatione Statuum Regni. Cette messe, écrite à la main sur la dernière page d'un missel hors d'usage, comprenait une oraison, une secrète et une postcommunion, rédigées, sans doute par l'autorité épiscopale, pour attirer les bénédictions du ciel sur l'assemblée des Etats Généraux. même feuille portait une autre messe manuscrite : Pro gratiis agendis post collectos terræ fructus.

La

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L'ancien museum bollandianum, mis à l'encan sous Joseph II, possédait un bréviaire manuscrit de Saint-Malo. Les savants religieux en ont extrait une Vie de saint Suliac, qui différait notablement du texte des bréviaires imprimés.

De quelle époque était ce bréviaire manuscrit? Nous ne le savons pas. Qu'est-il devenu? Nous l'ignorons. Les trésors littéraires rassemblés petit à petit dans l'ancien Museum bollandianum, sont allés, après de nombreuses péripéties, enrichir des bibliothèques publiques', ou bien ont totalement disparu.

On trouvera le texte de S. Sulino dans les Acta Sanctorum, tome premier d'octobre (Antuerpiæ, 1765; p. 196, E, F; 197, A.)

1. Un bon nombre de ces livres sont entrés à la BIBL. ROYALE DE BRUXELLES.

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Ce bréviaire manuscrit appartenait, au commencement du XVIIIe siècle, à l'abbaye de Montfort. Le P. Alain Le Large le communiqua à Dom Lobineau, qui en a extrait la Vie de S. Léri. A cause du développement de cet office spécial, on croit que l'ouvrage en question était à l'usage de l'église de SaintLeri, dans l'arrondissement de Ploërmel. (LOBINEAU, Les vies des Saints de Bret., 1724, p. 159.)

Je ne

sais de quelle époque était ce bréviaire, qui, très probablement, a succombé sous le vandalisme de la Révolution.

24.

Bréviaire abbatial de Saint-Méen, du xve siècle.

Dom Lobineau a publié un calendrier manuscrit de l'abbaye de Saint-Méen (in Vies des ss. de Bret.), lequel suppose un bréviaire, qui est perdu malheureusement. Ce calendrier marque, au 21 novembre, la fête de la Présentation de la Sainte Vierge, fête qui fut établie dans le diocèse de Rennes en 1415, dans celui de Nantes en 1427 ou 1430, et dans les autres diocèses de Bretagne plus tard encore.

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La principale solennité qui est indiquée dans ce document est celle de saint Méen, au 21 juin. La veille de la célébration, les dix prieurs dépendant du monastère sont convoqués, ainsi que les moines qui occupent une charge dans la communauté. Le jour du saint, pendant l'office, on allume dixhuit cierges et l'on emploie quatre porte-chappes. Les grandes fêtes comportent au bréviaire douze leçons, avec octave. A quelques saints on ne donne que huit leçons; à d'autres, que trois. Tantôt ces

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