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matri obviæ complexum, mulier in iram ex precibus versa, « Sine, priusquam complexum accipio, sciam, inquit, ad hostem, an ad filium, venerim : captiva materne in castris tuis sim? In hoc me longa vita et infelix senecta traxit, ut exsulem te, deinde hostem viderem? Potuisti populari hanc terram, quæ te genuit atque aluit? Non tibi, quamvis infesto animo et minaci perveneras, ingredienti fines ira cecidit? non, quum in conspectu Roma fuit, succurrit, intra illa mœnia domus ac penates mei sunt, mater, conjux, liberique? Ergo ego nisi peperissem, Roma non obpugnaretur; nisi filium haberem, libera in libera patria mortua essem. Sed ego nihil jam pati, nec tibi turpius quam mihi miserius, possum : nec, ut sim miserrima, diu futura sum. De his videris quos, si pergis, aut inmatura mors, aut longa servitus manet. » Uxor deinde ac liberi amplexi fletusque ab omni turba mulierum ortus, et comploratio sui patriæque, fregere tandem virum : complexus inde suos dimittit ipse retro ab urbe castra movit. Abductis deinde legionibus ex agro romano, invidia rei obpressum periisse tradunt; alii alio leto: apud Fabium, longe antiquissimum auctorem, usque ad senectutem vixisse eumdem invenio. Refert certe, hanc sæpe eum exacta ætate usurpasse vocem, «Multo miserius seni exsilium esse.» Non inviderunt laudes suas mulieribus viri romani: adeo sine obtrectatione gloriæ

plein de trouble, de son tribunal, et court au devant de sa mère pour l'embrasser; mais elle, passant des supplications à la colère : « Permets, lui dit-elle, qu'avant de recevoir tes embrassemens, je sache si je viens près d'un fils ou d'un ennemi; si, dans ton camp, je suis ta mère ou ta captive. Voilà donc où m'ont conduite une vie trop longue et une vieillesse malheureuse! Je t'ai vu exilé, et aujourd'hui je te vois armé contre ta patrie. Quoi! tu as pu ravager cette terre qui t'a donné le jour et qui t'a nourri! Malgré ton ressentiment et tes menaces, ton courroux n'est point tombé en franchissant nos frontières! A l'aspect de Rome tu ne t'es pas dit : Derrière ces remparts sont ma maison, mes pénates, ma mère, ma femme et mes enfans. Si je n'avais jamais été mère, Rome ne se verrait donc point assiégée; si je n'avais point de fils, je serais morte libre dans ma patrie libre. Pour moi, quoi qu'il m'arrive, mon malheur est au comble ainsi que ta honte, et quel qu'en soit l'excès, je n'ai plus longtemps à souffrir; mais ces enfans, songe à eux : encore un pas, et tu les condamnes à une mort prématurée ou à une longue servitude. » Son épouse et ses enfans le pressent ensuite dans leurs bras. Les pleurs que versent toutes ces femmes, leurs gémissemens sur leur sort et sur leur patrie brisent enfin cette âme superbe. Il les congédie, après avoir ouvert ses bras à sa famille, et éloigne son camp de Rome. Bientôt après, il fit sortir ses légions du territoire de la république, et périt, dit-on, victime de la haine qu'inspira cette conduite. D'autres rapportent sa mort d'une manière différente. Je trouve dans Fabius, le plus ancien de tous nos historiens, qu'il vécut jusqu'à un âge avancé. Il rapporte du moins que Coriolan, sur la fin de sa carrière, répétait souvent que l'exil était bien plus

alienæ vivebatur. Monumento quoque quod esset, templum Fortunæ Muliebri ædificatum dedicatumque ést. Rediere deinde Volsci, adjunctis Equis, in agrum romanum sed Æqui Attium Tullum haud ultra tulere ducem. Hinc ex certamine, Volsci Equine imperatorem conjuncto exercitui darent, seditio, deinde atrox prælium ortum. Ibi fortuna populi romani duos hostium exercitus, haud minus pernicioso quam pertinaci certamine, confecit. Consules* T. Sicinius et C. Aquillius. Sicinio Volsci, Aquillio Hernici (nam ii quoque in armis erant) provincia evenit. Eo anno Hernici devicti: cum Volscis æquo Marte discessum est.

XLI. Sp. Cassius** deinde et Proculus Virginius consules facti cum Hernicis foedus ictum : agri partes duæ ademtæ : inde dimidium Latinis, dimidium plebi divisurus consul Cassius erat. Adjiciebat huic muneri agri aliquantum, quem publicum possideri a privatis criminabatur. Id multos quidem patrum, ipsos possessores, periculo rerum suarum terrebat : sed et publica patribus sollicitudo inerat, largitione consulem periculosas libertati opes struere. Tum primum lex agraria promulgata est; numquam deinde usque ad hanc memoriam sine maximis motibus rerum agitata. Consul alter largitioni resistebat, auctoribus patribus, nec omni

* U. C. 267. A. C. 485,- **U. C. 268. A. C. 484.

pénible pour un vieillard. Les Romains n'envièrent point aux femmes l'honneur de leur délivrance: on n'avait pas besoin alors de rabaisser le mérite des autres. Pour conserver le souvenir de cet évènement, on bâtit et l'on consacra un temple à la Fortune des femmes. Les Volsques, soutenus par les Èques, ne tardèrent pas à rentrer sur le territoire de Rome; mais les Èques ne souffrirent pas longtemps pour chef Attius Tullus. La prétention de donner un général à l'armée combinée divisa les deux peuples; il s'ensuivit un combat furieux. Dans cette lutte, aussi opiniâtre que sanglante, la fortune de Rome détruisit les deux armées ennemies. Les consuls T. Sicinius et C. Aquillius furent envoyés, l'un contre les Volsques, l'autre contre les Herniques, qui avaient pris aussi les armes. Les Herniques furent vaincus; contre les Volsques, l'avantage fut égal entre les deux armées.

XLI. Les consuls de l'année suivante, Sp. Cassius et Proculus Virginius, concluent avec les Herniques un traité qui leur enlève les deux tiers de leur territoire. Cassius avait l'intention de le partager par moitié entre les Latins et le peuple. Il voulait y joindre encore des terrains qu'il accusait des particuliers d'avoir usurpés sur l'état. Cette mesure inquiétait sur leurs intérêts une foule de patriciens, qui se trouvaient en possession de ces propriétés. Mais le sénat craignait pour la république. Par ces libéralités, le consul s'élevait un crédit dangereux pour la liberté. Alors parut pour la première fois la loi agraire, dont la discussion a, même jusqu'à nos jours, agité Rome de si violentes convulsions. L'autre consul, appuyé des sénateurs, s'opposait à ce partage, et n'avait pas même à combattre le peuple tout entier, qui commençait à montrer du dégoût pour une faveur prostituée

plebe adversante : quæ primo cœperat fastidire, munus vulgatum a civibus isse in socios: sæpe deinde et Virginium consulem in concionibus velut vaticinantem audiebat, «< Pestilens collegæ munus esse. Agros illos servitutem iis, qui acceperint, laturos : regno viam fieri. Quid ita enim adsumi socios et nomen latinum? Quid adtinuisse, Hernicis, paullo ante hostibus, capti agri partem tertiam reddi, nisi ut hæ gentes pro Coriolano duce Cassium habeant?» Popularis jam esse dissuasor et intercessor legis agrariæ cœperat: uterque deinde consul certatim plebi indulgere. Virginius dicere, passurum se adsignari agros, dum ne cui, nisi civi romano, adsignentur. Cassius, quia in agraria largitione ambitiosus in socios, eoque civibus vilior erat, ut alio munere sibi reconciliaret civium animos, jubere, pro siculo frumento pecuniam acceptam retribui populo. Id vero haud secus, quam præsentem -mercedem regni, adspernata plebes: adeo propter suspicionem insitam regni, velut abundarent omnia, munera ejus in animis hominum respuebantur. Quem, ubi primum magistratu abiit, damnatum necatumque constat. Sunt, qui patrem auctorem ejus supplicii ferant eum, cognita domi caussa, verberasse ac necasse, peculiumque filii Cereri consecravisse signum inde factum esse, et inscriptum, EX CASSIA FAMILIA DATUM. Invenio apud quosdam, idque propius fidem est, a quæstoribus C. Fabio et

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