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est enrichi à sa partie inférieure de feuilles enroulées et d'une coquille; on voit au sommet une panoplie comprenant un bouclier antique entouré d'attributs guerriers; du côté gauche, drapeaux, faisceaux de licteur, masses et carquois; du côté droit, carquois, hache, massue, glaive et fronde. Le trumeau de droite renferme en lettres dorées l'inscription suivante : Rallier sieur du Baty, Maire de Rennes, 1734; et le trumeau de gauche, Construit par Gabriel, Architecte du Roi, 1734. Ces sculptures sont entourées de deux pilastres semblables à ceux qui ont été décrits précédemment.

Les arcades qui accompagnent cet encadrement contiennent chacune une porte au-dessus de laquelle une moulure torique dessine un ovale; l'ovale est accosté de palmes, de casques antiques, de carquois, de faisceaux de licteur et d'un bélier.

Enfin les angles du vestibule sont remplis par des arêtes de pilastres.

Une large arcade en anse de panier, ornée des armes de Rennes, fait communiquer le vestibule avec un escalier monumental en pierre. Les plans de l'édifice avec la destination primitive de ses différentes pièces se trouvent aux Archives Municipales, liasse 47.

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Le logement actuel du concierge, à droite du vestibule, a toujours en la même destination. Derrière lui, à l'Ouest, se trouve une pièce sombre, où l'on plaçait autrefois les lanternes et les chandelles de l'éclairage public; la Révolution en fit une salle d'armes. La première pièce de la rotonde (Bureau de la Comptabilité), servait de corps de garde à la patrouille, et le petit cabinet qui en dépend était réservé à l'officier de garde; le magasin des

pompes de la ville occupait la seconde pièce. Le Bureau de la Recette municipale était destiné au logement du fontainier, mais le major de la Milice Bourgeoise ne tarda pas à l'usurper, ainsi que le magasin des pompes et plusieurs autre salles que nous énumérerons plus bas. Enfin le rez-dechaussée, du côté de la rue de Volvire, contenait un garde-manger (à l'angle de la rue de l'Horloge), des cuisines voûtées, et un office à l'angle de la place '. Entresol. Le concierge occupait, comme aujourd'hui, la pièce située au-dessus de sa loge. Le major de la Milice Bourgeoise avait accaparé peu à peu les salles qui surmontent les Bureaux de la Comptabilité et de la Recette Municipale et l'ancien magasin de l'éclairage. Du côté de la rue Volvire se trouvaient la cuisine du greffier de la Communauté (à l'angle de la rue de l'Horloge), un greffe (Bureau des Contributions) et le logement du greffier (Bureau de l'Etat-Civil.

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Premier étage. La cage de l'escalier est surmontée d'une corniche délicatement ornée d'amours et de rinceaux, soutenant une voussure qui se relie au plafond.

La Salle des Fêtes ou de Réception, où se tenaient aussi les réunions générales de la Communauté de Ville, est percée à l'Ouest de quatre portes à linteaux droits et d'une fausse porte semblable. La porte centrale est flanquée de deux pilastres corinthiens et surmontée d'un bandeau saillant que soutiennent deux consoles; la frise de chaque pilastre est ornée de deux couronnes de feuillages liés. Au-dessus se voit

1. Histoire de Rennes, par Marteville, t. II, p. 168. Arch. dép.. Intendance, C, 343. Plans.

un cartouche enroulé, renfermant un écusson arrondi que soutiennent deux amours couchés; une guirlande de fleurs accompagne le bas de l'écusson. Les autres portes sont moins élevées, elles n'ont pas de pilastres, elles sont sommées de bandeaux saillants que supportent des consoles, et surmontées de frontons à volutes interrompus pour laisser passage à un petit fronton triangulaire; le centre des frontons est occupé par un cartouche chargé d'une tête de femme. - On conserve au Musée Archéologique un fronton de porte sculpté et doré provenant de cette salle, il figure un cartouche sommé d'une couronne royale, entouré de rinceaux et de fruits, et chargé d'un livre ouvert sur lequel se lisent les mots : CHARTE. 1830. Les fenêtres sont au nombre de sept; cinq s'ouvrent sur la place et deux sur la rue de Volvire.

La salle est surmontée d'une voûte en anse de panier reposant sur une frise et une corniche à modillons en forme de consoles: une rosace s'épanouit entre chaque modillon. La voûte est ornée de caissons, de rosaces sculptées, de feuillages et de guirlandes; ses angles sont arrondis et chargés de quatre écussons en accolade posés sur des cartouches sommés de couronnes murales et soutenus par deux femmes; les écussons figurent les armes de Rennes, de Saint-Malo, de Brest et de Nantes.

Au fond de la salle existe une tribune construite en 1858, lors du passage de Napoléon III à Rennes; d'importantes réparations furent faites à la salle à cette époque.

La Salle des Mariages, ancienne Salle du Conseil, conserve de belles boiseries avec une riche corniche

à modillons; elle possède deux glaces d'attache Louis XV et une vaste cheminée de marbre avec une plaque de fonte chargée d'un écusson ovale de France, timbré d'une couronne royale et entouré des colliers de Saint-Michel et du Saint-Esprit. La salle était autrefois carrelée, son plancher date de 1788'. Les Juridictions du Consulat et de la Police y tenaient leurs séances en 1744; on y transféra aussi à cette date celle des Monnaies, qui y resta jusqu'en 1786.

Une pendule de Boulle du style Louis XIV orne la cheminée de cette salle; elle contient un motif allégorique qui nous semble se rapporter à l'avènement de Philippe V au trône d'Espagne, et à la célèbre parole du Grand Roi : « Il n'y a plus de Pyrénées! » Ce sont deux femmes assises et enlacées; près de l'une se tient un coq, l'autre repose sur un lion, deux colliers du Saint-Esprit et de la Toison-d'Or se croisent au-dessous d'elles.

A l'angle Sud-Ouest de cette salle se trouvait un cabinet pour le greffier de la Communauté.

La chapelle occupait le premier étage de la tour de l'horloge; c'est une salle octogonale; ses quatre grands côtés sont ornés d'arcades à plein cintre, surmontées chacune de deux têtes d'ange dans un nuage; sa voûte est en dome demi-sphérique. L'autel était adossé à la fenêtre du côté de la rue de l'Horloge. Deux fenêtres, actuellement bouchées, étaient percées dans les murs. - Deux petits réduits circulaires se voient au Nord-Ouest et au Sud-Ouest de la chapelle; le premier contient un escalier à vis

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2. Une Famille de Monnoyeurs à Rennes, par Ed. Aubrée, p. 167 et 186. 3. Arch. dép., Plans.

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en granit qui conduit au beffroi, le second servait de sacristie. A l'origine, on avait projeté d'établir au-dessus de la chapelle un réservoir d'eau pour alimenter une fontaine jaillissante '.

Les autres pièces du premier étage étaient affectées au Maire, plusieurs d'entre elles avaient même été usurpées par lui. Quelques-unes conservent de belles boiseries. La Salle des Gardes actuelle servait d'antichambre au Maire, le cabinet actuel du Maire formait sa cuisine avec une soupente et un petit cabinet, ses appartements occupaient le bureau du Secrétariat et le cabinet des Adjoints. Une belle plaque en fonte a été enlevée de la cheminée du cabinet actuel du Maire et transportée au Musée archéologique. Elle figure deux écussons ovales accolés, timbrés d'une couronne ducale et soutenus par un lion et une licorne. Le premier écusson est aux armes de Hyacinthe Thomas de la Caunelaye D'or à la bande engreslée d'azur; le second aux armes de Marie-Anne Colbert du Terron D'or à une couleuvre d'azur posée en pal. (Voir Dictionnaire de la Noblesse, de la ChenayeDesbois, v° Colbert.) Au lieu d'habiter pièces, le Maire les louait au Sénéchal de Rennes; celui-ci prétendit bientôt qu'il y avait autant de droits que le Maire et refusa le paiement de son loyer. La Communauté de Ville, pour les départager, offrit alors en 1786 ce logement au Président de la Noblesse des Etats, qui l'accepta; elle espérait rentrer ainsi en possession de ses appartements dans l'intervalle des tenues, mais dès la

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1. Histoire de Rennes, par Marteville, II, 168.

2. Arch. dép., Intendance, C, 343.

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