Obrazy na stronie
PDF
ePub

EPITOME LIBRI II.

BRUTUS jurejurando populum adstrinxit, neminem regnare Romæ passuros Tarquinium Collatinum, collegam suum, propter adfinitatem Tarquiniorum suspectum, coegit consulatu se abdicare, et civitate cedere. Bona regum diripi jussit : agrum Marti consecravit, qui Campus Martius nominatus est. Adolescentes nobiles, in quibus suos quoque et sororis filios, quia conjuraverant de recipiendis regibus, securi percussit. Servo indici, cui Vindicio nomen fuit, libertatem dedit ex cujus nomine vindicta est adpellata. Quum adversus reges, qui, contractis Veientium et Tarquiniensium copiis, bellum intulerant, exercitum duxisset, in acie cum Arunte, filio Superbi, commortuus est; eumque matronæ annum luxerunt. P. Valerius consul legem de provocatione ad populum tulit. Capitolium dedicatum est. Porsena, rex Clusinorum, bello pro Tarquiniis suscepto, quum ad Janiculum venisset, ne Tiberim transiret, virtute Coclitis Horatii prohibitus est; qui, dum alii pontem sublicium rescindunt, solus Etruscos sustinuit; et, ponte rupto, armatus se in flumen misit, et ad suos tranavit. Alterum accessit virtutis exemplum a Mucio: qui, quum ad feriendum Porsenam castra hostium intrasset, occiso scriba, quem regem esse putabat, comprehensus, inpositam altaribus manum, in quibus sacrificatum erat, exuri passus est; dixitque, tales trecentos esse conjuratos in mortem ipsius regis. Quorum admiratione coactus Porsena pacis conditiones ferre, bellum omisit, acceptis obsidibus. Ex quibus virgo una Cloelia, deceptis custodibus, per Tiberim ad suos tranavit : et, quum reddita esset, a Porsena honorifice remissa, equestri statua donata est. Ap. Claudius ex Sabinis Romam transfugit : ob hoc Claudia tribus adjecta est. Numerus tribuum ampliatus est, ut essent viginti una. Adversus Tarquinium superbum, cum Latinorum exercitu bellum inferentem, A. Postumius dictator prospere pugnavit apud lacum Regillum. Plebs, quum

SOMMAIRE DU LIVRE II.

BRUTUS fait jurer au peuple de ne jamais souffrir de roi dans Rome; force Tarquinius Collatin, son collègue, que son alliance avec les Tarquins rendait suspect, d'abdiquer le consulat et de quitter sa patrie; livre au pillage les biens de la famille royale; consacre à Mars le terrain appelé depuis Champ-de-Mars, et fait tomber sous la hache les têtes des jeunes nobles qui avaient conspiré en faveur des Tarquins de ce nombre se trouvaient ses fils et ses neveux. L'esclave qui avait révélé la conjuration reçoit la liberté. Il s'appelait Vindicius, de ce nom est venu le mot de Vindicta. Brutus conduit l'armée contre les princes qui venaient attaquer Rome à la tête des troupes réunies de Veïes et de Tarquinie, et périt dans le combat avec Aruns, fils de Superbe. Les dames romaines portèrent son deuil pendant un an. Le consul P. Valerius consacre par une loi le droit d'appel au peuple. Dédicace du Capitole. Porsenna, roi de Clusium, prend les armes en faveur de Tarquin, s'avance jusqu'au Janicule : le courage d'Horatius Coclès lui ferme le passage du Tibre. Ce Romain soutient seul l'effort des Étrusques pendant que l'on coupe le pont de bois, et, l'ouvrage achevé, se jette tout armé dans le fleuve, et revient à la nage vers les siens. Mucius donne un autre exemple de courage. Il entre dans le camp ennemi pour assassiner Porsenna, et tue un secrétaire qu'il prenait pour le prince. On l'arrête. Il pose sa main sur l'autel où l'on venait de sacrifier, la laisse brûler, et déclare qu'ils sont trois cents qui ont juré la mort du roi. L'admiration pour tant de courage force Porsenna de renoncer à la guerre ; il propose la paix et reçoit des otages. Une jeune fille qui se trouvait parmi eux, Clélie, trompe ses gardes, et revient à Rome en traversant le Tibre à la nage, On la remet aux mains de Porsenna, qui la fait reconduire honorablement, et on lui élève une statue équestre. App. Claudius, Sabin, vient s'établir à Rome : origine de la tribu

propter nexos ob aes alienum in Sacrum montem secessisset, consilio Menenii Agrippa a seditione revocata est. Idem Agrippa, quum decessisset, propter paupertatem publico inpendio elatus est. Tribuni plebis quinque creati sunt. Oppidum Volscorum Corioli captum est virtute et opera C. Marcii, qui ob hoc Coriolanus vocatus est. Ti. Atinius, vir de plebe, quum in visu admonitus esset, ut de quibusdam religionibus ad senatum perferret, et neglexisset, amisso filio, debilis factus, postquam, delatus ad senatum lectica, eadem illa indicaverat, usu pedum recepto, domum reversus est. Quum C. Marcius Coriolanus, qui in exsilium erat pulsus, dux Volscorum factus, exercitum hostium urbi Romæ admovisset, et missi ad eum primum legati, postea sacerdotes frustra deprecati essent, ne bellum patriæ inferret; Veturia mater et Volumnia uxor inpetraverunt ab eo, ut recederet. Lex agraria primum lata est. Sp. Cassius consularis regni crimine damnatus est necatusque. Oppia, virgo Vestalis, ob incestum viva defossa est. Quum vicini hostes Veientes incommodi magis, quam graves, essent, familia Fabiorum id bellum gerendum depoposcit; misitque in id trecentos sex armatos, qui ad Cremeram ad unum ab hostibus cæsi sunt, uno inpubere domi relicto. Ap. Claudius consul, quum adversus Volscos contumacia exercitus male pugnatum esset, decimum quemque militum fuste percussit. Res præterea adversum Volscos, et Æquos, et Veientes, et seditiones inter Patres plebemque continet.

Claudia. Le nombre des tribus est augmenté et porté à vingt et une. Victoire du dictateur A. Postumius sur Tarquin-leSuperbe et l'armée des Latins près du lac Régille. Le peuple, à l'occasion des prisonniers pour dettes, se retire sur le mont Sacré. La sagesse de Ménénius Agrippa le fait rentrer dans le devoir. Ce grand homme meurt, et sa pauvreté oblige le trésor public à se charger de ses funérailles. Création de cinq tribuns du peuple. Prise de Corioles, ville des Volsques: on la doit au courage et au talent de C. Marcius, qui en reçut le surnom de Coriolan. T. Atinius, plébéien, chargé par une vision d'appeler l'attention du sénat sur quelques objets relatifs à la religion, néglige cet avertissement, perd son fils, est lui-même frappé de paralysie, se fait porter en litière au sénat, expose sa mission, et recouvre l'usage de ses jambes pour revenir chez lui. C. Marcius Coriolan, condamné à l'exil, devient général des Volsques et conduit leur armée sous les murs de Rome. Les prières des députés qu'on lui envoie et, ensuite des prêtres ne peuvent l'engager à détourner ses armes de sa patrie. Enfin Véturie sa mère et Volumnie, son épouse, obtiennent qu'il se retire. Première loi agraire. Sp. Cassius, consulaire, accusé d'aspirer au trône, est condamné et mis à mort. La vestale Oppia, souillée d'un inceste, est enterrée toute vive. La famille des Fabius offre de se charger de la guerre contre Veïes, dont les hostilités étaient plus incommodes que dangereuses. Ils partent au nombre de trois cent six et périssent tous près de Crémère. Ils n'avaient laissé à Rome qu'un enfant en bas âge. App. Claudius, consul, éprouve, par l'insubordination de son armée, un échec contre les Volsques. Il décime ses soldats, et fait périr sous le bâton ceux que le sort a désignés. Expédition contre les Volsques, les Èques et les Véiens. Querelles du sénat et du peuple.

LIBER II.

wwww

LIBERI ERI jam hinc populi romani res, pace belloque gestas, annuos magistratus, imperiaque legum, potentiora quam hominum, peragam. Quæ libertas ut lætior esset, proximi regis superbia fecerat : nam priores ita regnarunt, ut haud inmerito omnes deinceps conditores partium certe urbis, quas novas ipsi sedes ab se auctæ multitudini addiderunt, numerentur : neque ambigitur, quin Brutus idem, qui tantum gloriæ, Superbo exacto rege, meruit, pessimo publico id facturus fuerit, si libertatis inmaturæ cupidine priorum regum alicui regnum extorsisset. Quid enim futurum fuit, si illa pastorum convenarumque plebs, transfuga ex suis populis, sub tutela inviolati templi aut libertatem, aut certe inpunitatem, adepta, soluta regio metu, agitari cœpta esset tribuniciis procellis? et in aliena urbe cum patribus serere certamina, priusquam pignora conjugum ac liberorum caritasque ipsius soli, cui longo tempore adsuescitur, animos eorum consociasset? Dissipatæ res nondum adultæ discordia forent : quas fovit tranquilla moderatio imperii, eoque nutriendo perduxit, ut bonam

* U. C. 245. A. C. 507.

« PoprzedniaDalej »