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quelqes peccadilles de language à reprocher à ces poésies, mais en vérité nous sommes désarmés par la grâce des pensées, la fraìcheur des idées, la richesse des expressions et la verve des sujets qui règnent dans les pièces de ce petit recueil. Nous avons lu avec plaisir la Fraîche matinée, le Lever du soleil: la Sortie de la grande Chartreuse, adressée à M. Ch. de l'Esc., respire une douce et poétique philosophie. Nous avons admiré les vers adressés à madame la vicomtesse de Ber..., suaves émanations d'une âme vraiment poétique. Dans le Pilote, adressé à M. A. Bl..., l'auteur a décrit et exprimé avec beaucoup de verve et d'entrain les préparatifs et les accidents d'un voyage maritime. Danse, Charmante vierge aax yeux noirs, est d'une gracieuseté et d'une suavité parfaites. L'ode à M. S. Thalberg est une composition qui fait également honneur au talent du pianiste et à celui du poète. Enfin nous citerions tout ce recueil, si nous ne craignions d'ôter aux lecteurs l'intérêt de la surprise. Le seul reproche véritable que l'on puisse adresser à ce volume, est de contenir trop de pages blanches et pas assez de vers de M. de Chambure, que l'on ne se lasserait pas de lire.

J. H.

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274 DINAUX (Arthur). Les trouvères artésiens. Valenciennes, imprim. de Prignet; Paris, Techener, 1843, gr. in-8 de 41 feuilles, pap. vél.

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Le faux titre porte : Trouvères, Jongleurs et Ménestrels du nord de la France et du midi de la Belgique. III. — Trouvères Artésiens. — Ce volume n'a été tiré qu'à 250 exemplaires, tout sur papier vélin.

275 EDELESTAND DU MÉRIL. Poésies populaires latines antérieures au XIIe siècle. Paris, Techener, 1843, in-8 de

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J'avais d'abord conçu le projet de rendre un compte détaillé de cette publication curieuse, que j'ai lue avec autant de profit que d'intérêt; mais j'eus bientôt reconnu que pour faire connoître un pareil livre il faudroit le copier presque tout entier et transcrire une partie des notes savantes dont il est enrichi. J'ai dû alors me contenter, comme je le fais, d'annoncer aux amateurs de notre ancienne histoire qu'ils trouveront dans ce volume une foule de documens importans, qui n'ont pu être ainsi recueillis et commentés que par un homme profondément versé dans la science du moyen-âge, et doué en même temps de l'habileté nécessaire pour les mettre en relief. Des travaux de ce genre, il est vrai, ne sont pas destinés à obtenir la vogue des publications faciles qui s'adressent à l'oisiveté du grand nombre; mais aussi leur succès, de meilleur aloi, est bien autrement durable, et leur destinée est de prendre une place honorable dans toutes les bibliothèques vraiment dignes de

ce nom.

G. D.

176 JOLLOIS. Mémoire sur quelques antiquités remarquables

du département des Vosges. Paris, 1843, in-fol., br., avec 39 planch. coloriées.

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50-»

Superbe livre, très bien imprimé sur beau papier vélin, avec une très belle carte représentant les voies romaines du département des Vosges.

277 MARY-LAFON. Tableau historique et littéraire de la langue parlée dans le midi de la France et connue sous le nom de langue romano-provençale, par M. MaryLafon. Ouvrage couronné par l'Institut dans la séance du 3 mai 1841. Paris, 1842, gr. in-18, de 335 pages.

La décision de l'Institut, qui a honoré cet ouvrage d'une médaille, qui en constate en quelque sorte officiellement l'utilité et le mérite, nous dispense d'exprimer ici une opinion qui pourroit au moins sembler indiscrète, sinon présomptueuse; nous nous contentons de rappeler ce fait, en ajoutant que ce livre est terminé par un appendice bibliographique, de plus de cent pages, qui renferme l'indication d'un assez grand nombre d'ouvrages écrits en patois ou relatifs au patois.

218 MICHEL (Ad.). L'Ancienne Auvergne et le Velay, histoire, archéologie, topographie. Moulins, 1843, in-fol., pap. vél., fig.

« Cet ouvrage formera trois volumes de texte sur grand-raisin vélin in-fol., et un vol. de planches.

Il paroîtra en trente-six ou quarante livraisons composées de sept à huit feuilles de texte alternativement, et de quatre planches gravées ou lithographiées.

Le prix de la livraison (texte et planches) est de 5 fr. pap ord. et de 8 fr. pap. de Chine. On souscrit au bureau du Bulletin. » Nous ne pouvons qu'applaudir aux efforts des savants et des historiens qui entreprennent de reconstituer l'histoire des provinces de la France; mais en les comparant aux travaux publiés par les Bénédictins, combien ne doit-on pas regretter la dispersion et la perte des matériaux qu'ils avoient réunis pour l'histoire des provinces, et qui n'ont pu voir le jour.

Ces savants et laborieux écrivains comprenoient autrement que nous les travaux historiques; ils recueilloient de tous côtés toutes leurs preuves, et ne se mettoient à l'œuvre que lorsqu'ils avoient des preuves à l'appui de chacun des faits qu'ils avoient à raconter.

Les historiens de l'école moderne, tout en les pillant, peuvent bien trouver leurs ouvrages indigestes et trop sévères, mais nous qui aimons les travaux longuement, consciencieusement et patiemment élaborés, nous préférerons toujours lire l'histoire dans les vieux in-folios des Bénédictins.

Les auteurs de l'histoire que nous annonçons se sont beaucoup aidés des matériaux rassemblés par les Bénédictins et déposés dans la bibliothèque publique de Clermont.

Les manuscrits d'Audigier, de la bibliothèque royale, leur ont aussi fourni beaucoup de bons renseignemens; enfin ils ont puisé dans tous les auteurs qui ont écrit sur l'Auvergne; ils ont pris ce qu'ils ont de bon, et de cette réunion de bons auteurs sortira, nous l'espérons, un livre parfait, une histoire complète et bien écrite de la Haute et Basse-Auvergne. La collaboration des savans et des hommes de lettres de la province, et surtout de M. Gonod, le docte et laborieux bibliothécaire de Clermont, nous sont une garantie de la bonne exécution littéraire du livre; quant à son exécution typographique, M. Desroziers nous a donné une preuve du zèle et des soins qu'il apporte à ce qu'il édite, et le public qui a jugé sa précédente publication sur l'Ancien Bourbonnais, se fera aisément une idée de son nouveau livre, lorsque nous lui dirons que l'un et l'autre sont tout-à-fait pareils pour le papier, l'impression, les gravures. L'Ancienne Auvergne est le pendant de l'Ancien Bourbonnais, et le surpasse même, s'il est possible, par sa belle exécution typographique.

J. H.

279 OLIVIER-VITALIS. L'illustre Châtelaine des environs de Vaucluse, la Laure de Pétrarque. Dissertation et examen critique des diverses opinions des écrivains qui se sont occupés de cette belle Laure, que le divin poète toscan a immortalisée, et dont lui seul nous a fourni quelques données pour son intéressante biographie (par Hyac. d'Olivier-Vitalis). Paris, Techener, 1842, in-8, de 18 feuilles, figures, prix.

Je me donnerai bien de garde, à l'occasion de ce livre, d'entrer dans la discussion si souvent ranimée, et que l'on pourroit dire interminable, de la nature des rapports qui existèrent autrefois entre la belle Laure de Noves et le célèbre Pétrarque. Toujours est-il que celui-ci a rendu le nom de Laure immortel, et j'avoue que cela me suffit. Je n'ai pas besoin d'un autre genre de conviction pour lire avec bonheur les beaux vers du poète. D'autres esprits plus exacts, plus exigeans que le mien, ne sont pas sans doute aussi aisés à satisfaire. C'est pour ceux-là qu'a été écrite la dissertation dont j'ai transcrit ici le titre, et je puis au moins leur annoncer qu'elle leur procurera une lecture intéressante, et qu'ils y trouveront, avec des renseignemens fort curieux, l'expression d'une opinion ou d'une conjecture qui, du moins, leur offrira le mérite de la nouveauté. G. D.

280 POÉSIES provençales des 16 et 17e siècles, publiées d'après les éditions originales et les manuscrits, tome Ier.

Marseille, imprimerie Feissat aîné et Demonchy, Paris, librairie de Techener, 1843, in-12, de 26 et 400 pages, prix.

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Réimpression faite avec soin du recueil connu sous le nom de Jardin deys Muses provensales, édition de 1628. Ce volume, qui forme le premier tome d'une collection qui en aura probablement trois, n'a été tiré qu'à cent exemplaires, numérotés à l'impression. Il est précédé d'une notice sur Claude Brueys, par M. Anselme Mortreuil, avocat, et datée de Marseille, décembre 1843.

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Cette nouvelle édition d'un recueil devenu rare et toujours recherché des amateurs de l'ancienne langue d'Oc, paroît presque exclusivement réservée aux bibliophiles du midi, puisqu'elle n'a été tirée qu'à un assez petit nombre d'exemplaires. Elle est bien imprimée, et à cet avantage elle joint celui d'être très soignée dans la correction du texte, če qui, pour les philologues, n'est pas un médiocre mérite. Elle me semble en conséquence digne d'attention; j'ajouterai pourtant n'atteint complètement un but d'une publication de ce genre réelle que lorsqu'elle est accompagnée d'un glossaire. II est donc à désirer que l'éditeur, que je crois très capable de faire avec succès un pareil travail, veuille bien prendre ce soin. Cette nouvelle édition pourroit alors, je ne dis pas seulement remplacer, mais faire à peu près oublier toutes celles qui l'ont précédée.

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G. D.

281 SCHROEDER. Incunabula artis typographicæ in Suecia. Quibus sollemnia inaugurationis philosophicæ a condita Academia Upsaliensi septuagesimæ quinta celebranda indicit legitime constitutus promotor Joh. Henr. Schroeder. Upsaliæ, 1842, in-4, de 50 pages.

Courte dissertation, écrite en latin avec une élégante précision et rappelant avec exactitude les titres des premiers monumens de l'art typographique en Suède. Le premier ouvrage imprimé dans cette partie du nord de l'empire a paru à Stockholm, en 1483, petit in-4. C'est une édition avec figures en bois du Dialogus creaturarum que M. Brunet cite et décrit avec son attention ordinaire dans la nouvelle édition du Manuel.

Cette dissertation, écrite à l'occasion d'une solennité académique ou universitaire, est suivie d'une nomenclature indicative des docteurs en philosophie de l'université d'Upsal et d'une liste des candidats actuels à ce titre ; et comme M. Schroeder ne manque pas, à cette occasion, de citer les ouvrages publiés par les docteurs de la première catégorie, aussi bien que les thèses présentées par les aspirans au doctorat, cette double liste offre un intérêt littéraire et bibliographique qui doit avoir quelque prix aux yeux des amis de la bonne littérature, telle qu'on la professe et qu'on

l'étudie encore dans le nord de l'Europe. On voit que cette bro chure de circonstance a un mérite qui lui est propre et qui peut la faire vivre au delà du jour qu'elle avait pour but de célébrer.

G. D.

282 A. VRIES (de). Éclaircissements sur l'histoire de l'invention de l'imprimerie, contenant : Lettre à M. A.-D. Schinkel, ou Réponse à la notice de M. Guichard, sur le Speculum humanæ salvationis; - Dissertation sur le nom de Coster et sur sa prétendue charge de sacristain; Recherches faites à l'occasion de la quatrième fête séculaire à Harlem, en 1823 (par A. de Vries, traduit *** du hollandais, par J.-J.-F Noordziek). La Haye, Schinkel; Paris, Techener, 1843.

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D

Nouveau plaidoyer en faveur de Harlem. On a déjà beaucoup écrit sur cette question de l'origine ou, du véritable lieu natal de l'art typographique, et l'on écrira sans doute encore plus d'un volume à ce sujet, sans en être beaucoup plus avancé et sans qu'il soit possible de déterminer d'une manière bien rigoureuse et bien précise, si c'est à Mayence, à Strasbourg ou bien à Harlem qu'appartient cet honneur. En attendant, ces trois villes font leur fête séculaire et sont parfaitement convaincues d'avoir chacune le bon droit de son côté. Nous n'essaierons pas de prendre parti dans ce grave débat, et nous nous contenterons de mentionner ce travail de M. de Vries comme curieux et intéressant, mais aussi comme pouvant fournir matière de réplique aux adversaires dont il attaque les conclusions, adversaires qui, probablement, ne laisseront pas ses attaques sans réponse. G. D.

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