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ne fut jamais évêque de Quimper, voir LA BORderie, Cartul. de Landevenec, 1888, p. 165; LOBINEAU, Vies des SS. de Bret., 1724, p. 53; Revue Celtiq., t. XI, p. 141; CORBLET, Hagiogr. d'Amiens, t. IV, 1874, p. 218. L'attribution de S. Menou à Quimper témoigne d'une belle confiance', voir LOBINEAU, loc. cit., p. 52; LA BORDERIE, Annuaire hist. et archéol. de Bret., 1862, p. 138-139; Bibl. Hagiogr. lat., Bruxellis, t. II, 1900-1901, p. 865. — Quant à S. Alain, son nom est cher à notre province, et c'est tout ce que l'on peut dire de solide sur son compte, voir LOBINEAU, loc. cit., p. 160-165. Au XIe siècle, S. Alor fut inscrit au catalogue des prélats quimpérois, voir L. DUCHESNE, Fastes épiscop. de l'anc. Gaule, t. II, 1900, p. 278-279, 368, 370.

Le propre de 1701 marquait au 26 novembre la Dedicatio ecclesiæ corisopitensis.

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Aux Archives départementales de Quimper. Casier intitulé Feuillets de manuscrits retirés de reliures. Un feuillet de quatre pages (en comptant recto et verso) contient la cérémonie du mariage à l'église : Après avoir aspergé d'eau bénite puis encensé les époux, le prêtre leur dit : « Bones gens nous auons faiz les banz troys foys entre cez deux gens et encore

1. Dans le catalogue de la vente Secousse, en 1755. on trouve mention de l'ouvrage suivant: Vie et Miracles de saint Menoux, evesque breton. patron de l'abbaye de Saint-Menoux en Bourbonnois, par SEB. MAR

CAILLE.

les faisons nous que sil ya nul ne nulle qui sache empechement par quo ne puissent auoir lun lautre par la foy de mariage si le die. » Les assistants doivent répondre « Nous ne sczauons si nest bien. » Alors le prêtre met la main droite de l'époux dans celle de l'épouse et prononce ces paroles : « Vous (Marie) et voz (Jehan) vous promaytes fiances et iures lun a lautre gardes la foy et loyaulte de mariage et gardes lun lautre sains et malades a toutz lez jours de vos viees si comme dieux la establi et lescripture le tesmoigne et sancte eglise le garde. » Ensuite le prêtre présente à l'époux l'anneau (qui a dû être bénit)', et l'époux le passe aux doigts de l'épouse en répétant les paroles du prêtre au pouce : In nomine Patris; à l'index: Et Filii; au médius : Et Spiritus Sancti. Enfin, les oraisons ayant été récitées, le prêtre donne la main aux époux pour les introduire dans l'église; il les marque du signe de la croix, en disant: In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Amen. Et la messe commence.

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Dans cette messe, je remarque le trait suivant : <«< Avant qu'on dise pax Domini, l'époux et l'épouse, prosternés devant l'autel, sont couverts d'un voile, tandis que le prêtre se tournant vers eux et étendant la main sur eux prononce les prières. » Ces prières comportent une oraison suivie d'une préface.

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1. Dans le missel de Léon de 1526, on lit INCIPIT ORDO AD SPONSAM BENEDICENDAM Cum venerint ad valvas ecclesie sponsus et sponsa, veniens sacerdos alba et stola et manipulo ornatus anulum argenteum super scutum positum benedicat, dicens :... La page qui, sans doute, contenait cette rubrique fait défaut dans les restes du missel quimpérois. 2. La rubrique porte : Sponsus autem PER MANUM SACERDOTIS proponat in pollice sponse post presbyterum dicens... On veut nettement symboliser cette idée que l'union devant Dieu a le prêtre pour intermédiaire indispensable.

La fin de la préface manque dans les feuillets que nous étudions. Il est très probable qu'après le Pax Domini, le prêtre donnait le baiser de paix à l'époux, qui le donnait à son épouse'.

Au reste, cette cérémonie du mariage est absolument conforme à celle que nous voyons dans le missel de Léon de 1526. Comme d'autre part on lit sur une des feuilles : « S. Corentin. Compte pour l'année 1630,» on peut croire que les fragments du manuscrit en question appartenaient à un missel quimpérois?.

maines

B. Imprimés.

et

58. Je n'ai pu découvrir d'ancien missel quimpérois imprimé. A la fin d'un missel romain, qui peut être de la seconde moitié du XVIe siècle, qui est conservé au Grand Séminaire de Quimper, -j'ai vu un Proprium missarum sanctorum cornubiensis dioecesis. Ce supplément aux messes rofut imprimé (sans date) à Quimper, chez Jean Perier, imprimeur et libraire du diocèse. Dans ce supplément, très court, il n'y a que deux proses : Septem sanctos veneremur et in illis admiremur septiformam gratiam; et Lauda patrem et pastorem, lauda ducem et tutorem, inclyta Cornubia. La première de ces proses est en l'honneur des sept saints de Bretagne, parmi lesquels figure Corentin; la seconde est consacrée à ce saint patron de Quimper.

1. Dans le missel de Léon de 1526, on lit: tunc amoto pallio, et illis se erigentibus, vertens se sacerdos ad altare dicat: Pax Domini... Puis le prêtre donne la paix à l'époux, et celui-ci la donne à l'épouse. 2. Toutefois des morceaux de parchemin destinés à servir en reliure pouvaient venir de très loin. Nous avons trouvé de curieux exemples de

ce fait.

CHAPITRE VII

SAINT-POL-DE-LÉON

PRELIMINAIRES.

Parmi les livres dont il s'est servi, le Père GREGOIRE DE ROSTRENEN marque, au commencement de son Dictionnaire françois-celtique (Rennes, 1732) :

les Statuts synodaux du diocèse de Léon du 13, du 14 et du 15° siècle, écrits à la main sur vélin, en latin, mais dont une partie étoit traduite en breton en faveur de ceux qui n'entendoient pas bien le latin. >>

Je parlerai ici d'un Rituale et Pontificale de la seconde moitié du XIVe siècle, qui se trouve à la BIBL. VATICANE, sous la cote: Borghesiano, 35. A. 2; et qui est décrit dans les Libri liturgici d'HUGO EHRENSBERGER, à la page 572-573. Nous ne doutons pas que ce manuscrit n'ait été à l'usage de l'église de Saintes, et l'importance qu'il donne au nom de Malo (en le plaçant aux litanies et aux oraisons spéciales) s'harmonise parfaitement avec le culte de Léonce. Quant au nom d'Yves, il est devenu si rapidement populaire qu'on peut s'attendre à le ren

1. Avant l'établissement des collèges en Basse-Bretagne, faute de maîtres pour enseigner la langue latine les prêtres de ce païs-là l'ignoroient entièrement » (LOBINEAU, Vies des SS., 1724, p. 367).

contrer un peu partout dès la seconde moitié du XIVe siècle. Reste, comme assez intriguante, dans les litanies de la bénédiction des cimetières, l'invocation de deux saints qui sont réclamés par l'église léonarde Paul et Goueznou (Goznouee, Paule Leonensis). J'avoue que je ne m'explique nullement le choix de ces personnages à Saintes'.

Quant à l'établissement d'une imprimerie à SaintPol-de-Léon, il est dû à messire Jean-Louis de la Bourdonnaye, qui fut évêque de ce lieu (1701 à 1745). Dans sa bibliothèque, M. H. de Tonquédec

1. Et surtout la présence de Goueznou dans ce livre nous semble un fait singulier. Voici la liste des saints de la Bretagne française qui furent honorės officiellement dans quelques diocèses limitrophes :

Le missel de Poitiers de 1498 [BIBL. SAINTE-GENEVIÈVE. no 881 du Catalogue de Daunou] indique au calendrier les noms suivants : Gildas, Yves, Donatien et Rogatien, Melaine, Martin de Vertou. Malo, Clair,

Mauded.

Le bréviaire d'Angers de 1551 [BIBL. NAT., Réserve, B. 6220] porte au calendrier: Donatien et Rogatien; Sanson; Melaine; Martin de Vertou; deux fêtes pour S. Yves: l'une au 19 mai, l'autre au 9 juillet. Celle-ci est intitulée: Receptio coste sancti Ivonis confessoris, IX lectiones. Dans le missel du Mans de 1505 [BIBL. DE LA VILLE DE VITRÉ, sans cote], le calendrier donne les noms de : Yves. Donatien et Rogatien, Sanson, Martin de Vertou, Melaine, Malo, Corentin.

La fête de Corentin

est marquée en rouge, avec indication de neuf leçons au bréviaire et d'une sequence à la messe. Mais cette séquence n'a rien de particulier, elle sert aussi pour S. Yves; elle débute par ces mots : Superne matris gaudia representet ecclesia, et se trouve à la messe de S. Domnolus, évêque du S. Paul de Léon est noté, au 10 octobre, comme saint à trois

Mans.

leçons pour le bréviaire. mais « sine missa. »

dans l'Ile de France : Le bréviaire gothique d'Orléans [BIBL. NAT., Réserve, Vélins, 1616 et 1617] marque au calendrier: Donatien et Rogatien, Sanson. Mauded est fêté Cet ouvrage liturgique fut imprimé vers 1510

au cours du brėviaire.

Le missel de Chartres de 1529 [BIBL. NAT., Réserve, Vélins. 162] retient dans son calendrier: Yves. Donatien et Rogatien, Turiau, Sanson,

Malo.

A Paris. en Picardie. en Normandie,

provinces,

et même en quelques autres plusieurs saints bretons obtinrent du succès. Les calen

driers seraient insuffisants pour dessiner le tableau du culte - populaire -de nos bienheureux en dehors de la Bretagne.

2. LA BORDERIE, Arch. du Bibl. bret.,

I. p. 24-28.

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