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tations perfectibles et transitoires, des intelligences qui les animent sous leurs divers aspects. Ainsi se manifeste l'efflorescence progressive de la puissance divine intérieure du globe, s'épanouissant à sa surface par la suíte des siècles. D'abord, les créations primitives ou antédiluviennes furent grossières, bizarres, irrégulières dans leurs masses. La matière y abondait plus que l'intellect. Cette brutalité informe s'est ensuite dégrossie et épurée. Des racines naquirent plus délicates, et, jusque dans les structures évidées ou légères des insectes, éclata un instinct merveilleux; de toutes parts les facultés nobles amassées dans les cerveaux s'effleurèrent au dehors; la nature fut vivifiée, l'animalité s'exalta jusqu'à la création de l'humanité, son ronnement et son chef-d'œuvre; elle entra plus directement en communication avec son principe de formation. Depuis cette époque, le même mouvement d'organisation progressive et d'intelligence ne cesse de s'accroître. La nature humaine se perfectionne, se civilise de plus en plus, envahit le monde, son héritage et son patrimoine, élève près de lui des animaux auxquels elle dispense, par la domestication, une partie de son industrie pour détruire les bêtes féroces et pour cultiver le globe. Ainsi doit s'épanouir successivement, avec la tête ou le sommet de l'échelle zoologique, cette puissance intellectuelle dont l'animalité n'est que le corps. Telle est la grande marche des choses sur notre planète, qui a commencé par la fange et la brutalité, et qui s'élance par des irradiations, aujourd'hui plus éclatantes, vers l'intelligence céleste, pour se rejoindre à

sa

source vivifiante. Telle apparaît cette grande chaîne d'or qui nous rattache au trône de la Divinité; sublime allégorie d'Homère, dont Herder avait entrevu déjà la pensée. »> (J. J. Virey.)

ZOOPHYTES. 1. « Ils ont une structure beaucoup moins complexe, moins perfectionnée que celle de la plupart

des autres animaux; ils sont privés d'organes des sens ou n'en ont que de rudimentaires; en général, même leur corps n'est pourvu que d'un seul orifice qui communique avec la cavité digestive et qui remplit à la fois les fonctions d'une bouche et d'un anus. Le nom de zoophytes ou animaux plantes leur vient de la ressemblance que beaucoup d'entre eux ont avec des fleurs, sous le rapport de leur forme extérieure. Presque tous vivent dans la mer. Les uns sont organisés pour ramper, et sont pourvus à cet effet de petits organes filiformes qui se terminent en suçoirs et permettent à l'animal d'adhérer aux corps étrangers; en général aussi leurs teguments sont hérissés d'épines mobiles qui agissent à la manière de leviers et servent également à la locomotion. Ces animaux appartiennent à une première division de l'embranchement des zoophytes, appelée la classe des échinodermes. Ce sont les astéries ou étoiles de mer, les oursins, etc. Ces derniers sont remarquables aussi par l'espèce d'ossification de leur peau. D'autres zoophytes sont organisés pour la natation seulement; ils ont le corps mou et gélatineux, et par leur forme générale ressemblent le plus souvent à une cloche ou à un champignon. Ils forment la classe des acalephes, et sont très-communs dans nos mers. Tels sont les méduses et les béroés. Il est un grand nombre d'autres zoophytes qui ne sont organisés ni pour ramper, ni pour nager et qui vivent fixés aux rochers ou à d'autres corps sous-marins. Ils ont, en général, la forme d'un cylindre dont la base adhère au sol et dont le sommet est garni d'une couronne de tentacules cylindroïdes ou plumeaux qui entourent la bouche et sont susceptibles de se contracter ou de s'épanouir de façon à ressembler à une fleur. On donne le nom de polypes à ces singuliers animaux au nombre desquels il faut ranger les actinies ou anémones de mer.

2. « En général, les polypes se multiplient par des bourgeons qui

restent unis à l'individu dont ils naissent. Les générations nouvelles forment ainsi, avec celles dont elles descendent, des sortes de colonies dont tous les membres sont unis entre eux, ou des animaux agrégés. Il est aussi à noter que la portion inférieure du corps de la plupart des polypes s'ossifie en quelque sorte par les progrès de l'âge, et constitue une sorte de loge dans laquelle l'animal rentre plus ou moins complétement quand il se contracte. On donne le nom de polypier à l'espèce de gaine ainsi formée. Pendant longtemps on croyait que ces loges, dont la substance est en général, pierreuse, étaient formées seulement par une sorte de croûte extérieure au corps de l'animal et destinée à leur servir de demeure; mais on sait aujourd'hui qu'elles font réellement partie de leur organisme et sont formées par la solidification de la peau. Quelquefois chaque polype possède un polypier distinct, mais d'ordinaire c'est la portion commune d'une masse de polypes agrégés qui présente les caractères propres à ces corps, et il se forme ainsi des polypes agrégés dont le volume peut devenir extrêmement considérable, quoique chacune de ses parties constituantes n'ait que des dimensions fort petites. C'est de la sorte que des polypes, dont le corps n'a que quel ques pouces de long, élèvent dans les mers voisines des Tropiques des récifs et des îles. Lorsqu'ils sont placés dans des circonstances favorables à leur développement, certains animaux de cette classe pullulent au point de recouvrir des chaînes de rochers ou d'immenses bancs sous-marins, et de former avec les masses pierreuses de leurs polypiers amoncelés les uns audessus des autres, des amas dont l'étendue s'accroît sans cesse par la naissance de nouveaux individus audessus de ceux précédemment existants. La dépouille solide de chaque colonie de polypes reste intacte après que ces frêles architectes ont péri, et sert de base pour le développement d'autres polypiers, jusqu'à ce que

ces récifs vivants atteignent la surface de l'eau; car alors ces animaux ne peuvent plus vivre, et le sol formé par leurs débris cesse de s'élever. Mais bientôt la surface de ces amas de polypiers, exposée à l'action de l'atmosphère, devient le siége d'une nouvelle série de phénomènes : des graines déposeés par les vents ou apportées par les vagues y germent et la couvrent d'une riche végétation, jusqu'à ce qu'enfin ces vastes charniers de zoophytes presque microscopiques deviennent des îles habitables. Dans l'océan Pacifique, on rencontre une foule de récifs et d'iles qui n'ont pas d'autre origine. En général, ils semblent avoir pour base quelque cratère de volcan éteint, car presque toujours ils ont une forme circulaire, et présentent au centre une langue communiquant au dehors par un seul chenal: on en connaît qui ont plus de quatre myriamètres de diamètre.

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Presque tous les polypes habitent la mer; on en trouve cependant dans les eaux douces. Ceux dont le polypier est sim lement charnu ou corné sont répandus dans toutes les latitudes; mais ce n'est guère que dans les mers des climats chauds qu'on trouve en abondance des polypes à polypier pierreux. Quelquefois les polypes agrégés déposent, dans l'intérieur du tissu commun par lequel ils sont unis, une matière cornée ou calcaire qui constitue une sorte de tige intérieure, et qui se ramifie comme un arbre à mesure que la masse animée pousse de nouvelles branches. C'est de la sorte que se forme la matière pierreuse nommée cerail, dont on fait un grand emploi comme ornement, et dont la pêche est active sur la côte de l'Algérie.

3. « Il faut ranger aussi, dans l'embranchement des zoophytes, des corps fort singuliers, qui, dans le jeune âge, nagent librement dans l'eau de la mer au moyen de petits cils dont leur corps est entouré de toute part, et qui ressemblent alors à des larves de polypes, mais qui se fixent plus tard, se déforment et constituent

alors des masses irrégulières, en apparence inanimées, que l'on connaît sous le nom de spongiaires ou d'éponges. Dans ce dernier état, ces zoophytes sont constitués par un tissu gélatineux criblé de trous, parcouru par une multitude de canaux destinés au passage de l'eau, et soutenus par une sorte de charpente intérieure composée tantôt de filaments cornés, tantôt de faisceaux de petites aiguilles calcaires ou siliceuses. C'est la charpente cornée d'un de ces êtres bizarres qui, dépouillée de la substance gélatineuse dont elle était entourée pendant la vie des zoophytes, constitue le corps poreux et élastique employé sous le nom d'éponge dans les usages domestiques. On connaît un grand nombre de spongiaires; la plupart sont propres aux mers des

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régions chaudes, mais plusieurs habitent les rochers de nos côtes. Celles dont on fait usage dans l'économie domestique se distinguent par la nature purement cornée et par l'élasticité des filaments dont leur charpente solide se compose : l'une de ces espèces, l'éponge commune, se trouve en grande abondance dans la Méditerranée; l'autre, appelée éponge usuelle, est propre aux mers d'Amérique. Ces corps sont l'objet d'un commerce important, et pour les préparer aux usages auxquels on les destine, il suffit de les bien laver pour détacher de leur squelette corné la matière animale dont il est naturellement recouvert. (Milne Edwards.)

ZYZYGIES. (Voyez LUNE.)

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FIN.

11930. Typographie Lahure, rue de Fleurus, 9, à Paris.

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