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des dieux étrangers; parce qu'ils consacraient leurs fils et leurs filles par le feu et se livraient aux divinations et aux augures, vivant selon les coutumes des nations que les Seigneur avait exterminées à leur arrivée en Palestine. La tribu de Juda se livra aux mêmes excès sous Manassé, et, quelques années plus tard, Nabuchodonosor prit Jérusalem et transporta ses habitants à Babylone'.

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Mais si Dieu, dans son infinie miséricorde, n'avait arraché Abraham à sa patrie et au culte de sa famille dès les siècles qui suivirent le déluge, pour le rendre père d'une nation qui au milieu de ses inconcevables égarements, ne méconnut jamais entièrement ses ordonnances, que serait devenu le monde alors habité, sinon une arène sanglante de cannibales et un vaste amphithéâtre d'antropophages? « Vos pères, disait Josué aux tribus assemblées en Sichem, Tharé, père d'Abra>> ham, et Nachor, ont habité dès le commencement au-delà du fleuve, et ils ont servi des dieux étrangers... Servierunt» que diis alienis. » Et peu d'années seulement après la mort de ce grand général, Israël retombe dans l'idolâtrie par la faute de Gédéon; et Abimélech, son fils et son successeur, ne parvient à la judicature, qu'en foulant aux pieds les cadavres de ses frères, qu'il égorgea sur une même pierre au nombre de soixante-neuf, dans la demeure de leur père commun à Ephrata 3.

Plus tard sous le règne glorieux de David, les descendants de ces Gabaonites, maudits par Josué, pour s'être soustraits par le mensonge à l'anathème général prononcé contre les nations amorrhéennes, demandèrent au roi les rejetons de la famille de Saül, qui les avait injustement opprimés, en violant le serment de ses ancêtres; afin de les attacher à des croix et d'apaiser par leur mort la vengeance divine prête à éclater sur les restes de la maison de sang de Saül. « Dentur nobis » septem viri de filiis ejus, ut crucifigamus eos Domino in » Gabaa Saül*. » Et aussitôt deux fils et cinq petits-fils de ce

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3 « Super lapidem unum. » Juges, IX, 5.

* Josué, XXIV, 2, 14, 15.

Josué, IX, 23. — a Propter Saül, et domum ejus sanguinum. » 2. Rois,

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prince infortuné furent remis entre les mains des habitants de Gabaa, qui les crucifièrent immédiatement'; et Dieu permit que ces jeunes princes expirassent dans les tourments, pour expier le supplice du coupable par le supplice de ses enfants, et énerver ainsi les restes de la postérité d'un roi, qui n'avait point prévariqué aux yeux de sa justice éternelle, en usurpant la couronne; puisque Saül avait été élu par Dieu, oint de l'huile sainte et consacré par la main de son prophète, avant d'avoir été unanimement reconnu et proclamé par la nation juive comme son souverain'; mais qui avait failli par

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XXI, 1-15. — Après la mort de Saül sur la montagne de Gelboé, les Philistins ayant trouvé son corps abandonné sur le champ de bataille, le dépouillèrent de son armure, puis coupant la tête du roi d'Israël, ils l'attachèrent dans le temple de Dagon, leur principale divinité. 1. Paral. X, 10. Dans les temps anciens, on mutilait ordinairement les cadavres des guerriers morts dans les combats, les vainqueurs leur coupaient les poignets et quelquefois les parties génitales, pour les déposer aux pieds de leur chef, et faire en sa présence le compte des ennemis tués pendant l'action. Cette coutume est mentionnée par Diodore (Liv. I, sect. III, 106 ), et on en voit la représentation au naturel, sur les bas-reliefs du péristyle du palais de Medynet-Abou ( Antiquités de l'Egypte, vol. II, pl. XII ). Le tableau égyptien de la ville de Thèbes explique la réponse de Saûl aux envoyés de David, qui recherchait la main de sa fille Michol : « Non habet > rex sponsalia necesse, nisi tantùm centum præputia Philisthinorum, ut > fiat ultio de inimicis regis. » Sur la planche précitée, un voit un homme qui compte une à une les mains et les parties viriles des ennemis mutilés après le combat, et un écrivain placé derrière ce personnage, les enregistre au fur et à mesure sur un rouleau de papyrus qu'il tient à la main. « Et » attulit eorum præputia, et annumeravit ea regi. » I. Rois, XVIII, 25, 27. - Description de l'Egypte, t. II, p. 85. -La mutilation est encore en usage dans différents royaumes d'Asie. En 1768, un roi du Népal fit mutiler la face de tous les habitants de la ville de Cortipiur, parce qu'ils avaient opposé une résistance de sept mois à ses troupes victorieuses. L'ordre du radjah portait en substance de garder les nez et les lèvres coupés pour constater le nombre des rebelles, et de changer le nom de Cîrtipour en » celui de Naskatâpour, qui veut dire : Ville des nez coupés. » Recherch. asiatiq., II, 359. — Partout où le flambeau du christianisme a pénétré, on a vu disparaître ces coutumes barbares qui ont continué à se maintenir parmi les idolâtres et les sectateurs du Coran.

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Qui cruxifixerunt eos in monte coram Domino. » 2. Rois, XXI, 9.

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1. Rois. IX, 16; X, 1, 24; XI, 15. Quand Samuel eut présenté Saul au peuple rassemblé à Maspha, tous les Israélites s'écrièrent d'une voix : « Vivat rex! vive le roi! »

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avarice, en s'appropriant la meilleure partie des richesses et du butin enlevés sur les Amalécites, qu'il avait reçu l'ordre de détruire; et qui s'était rendu coupable en persécutant à outrance son propre gendre, parce que Dieu l'avait désigné pour lui succéder sur le trône, au préjudice de sa nombreuse postérité'. Nous nous récrions avec justice contre la barbarie des mœurs anciennes; mais avant d'opposer les grands mots de lumières et de civilisation modernes, aux excès de toute nature commis par les nations idolâtres des quatre parties de l'univers, il est également juste de nous rappeler qu'à chaque fois que nous nous sommes écartés des ordonnances de l'Eglise, pour secouer le joug salutaire de son divin Fondateur, nous avons donné dans les impiétés et les folies que nous avons peine à concevoir de la part des Hébreux; et nous sommes retombés comme eux au dernier degré d'abrutissement et de férocité, que nous reprochons emphatiquement aux barbares du paganisme. En effet, sans remonter bien avant dans l'histoire, la France a été témoin pendant la première phase de sa révolution, de spectacles qui rappelaient la barbarie des cannibales. N'a-t-on pas vu alors des têtes sanglantes couronner dans les rues les piques des égorgeurs, et ces monstres n'ontils point étalé en triomphe les lambeaux décharnés de leurs victimes? D'impitoyables massacreurs fichaient sur la pointe des baïonnettes, les enfants qu'ils venaient d'arracher du ventre de leurs mères, se disputaient en véritables sauvages les membres palpitants des malheureux qu'ils avaient égorgés; et l'un de ces régénérateurs anthropophages a signalé sa rage en dévorant le cœur d'un homme '... Un autre écrivait au citoyen. Legendre, en parlant des Lyonnais : « Je porterai en bandou» lière leurs boyaux, et je garderai leurs crânes pour boire à » la santé des vrais républicains 3. » Enfin n'a-t-on pas entendu des monstres patentés se réjouir à l'avance, dans les rues de la capitale, de faire des cocardes aux trois couleurs, avec » les entrailles d'une reine de France"! »

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1. Rois, XV, 3, 9, 23; XVI, 1; XVIII, 11; XIX, 11, 12, etc. Ilistoire de la révolution de France, par l'abbé Papon, IV, 206. 'Ibidem, V, 314. 4 Ibidem, I, 267.

En 1794, la municipalité de Paris, pour ajouter le sceau à toutes les infamies du jour, et célébrer d'une manière digne de l'époque, l'anniversaire de la mort du roi, fit traîner devant les membres de la Convention, parqués sur le lieu même où Louis XVI avait souffert le martyre, cinq malheureux victimés au préalable par un tribunal révolutionnaire; qui furent égorgés en leur présence, afin d'acheter, au prix de la plus insigne des bassesses, les bonnes grâces de cette horde de législateurs régicides'.

Et quand le noble sol de France s'est-il soulevé d'horreur à la vue de tant d'abominations et de forfaits? Alors que les membres des sociétés régénératrices ne s'abordaient qu'en se demandant s'ils s'étaient rendus indignes de vivre par leurs crimes'; alors que les représentants terroristes étaient appelés publiquement buveurs de sang3 par leurs collègues; que d'autres fonctionnaires de même trempe se glorifiaient d'avoir substitué à la foi de nos ancêtres et aux préceptes du christianisme, les vertus de la Montagne et le culte sublime de la Liberté et de l'Egalité; alors enfin que dans la seconde ville de la république, abîmée sous ses ruines par les décrets de proconsuls athées, les hiérophantes de cette religion philanthrope choisissaient, pour solenniser l'apothéose d'un de leurs coryphées, la place où il avait reçu la peine de ses méfaits, et désignaient aux assistants pour objet de leur adoration l'exécuteur des hautes œuvres.

« Le jour de la fête était un jour de sang; les sacrificateurs, des réprésentants; les victimes, des victimes humaines ; » l'idole, le bourreau de Lyon ; et la prêtresse, sa sœur de" venue sa femme. »

(Histoire de la Révolution, V, 490.)

'Histoire de la révolution, par l'abbé Papon, VI, 35.

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« Qu'as-tu fait pour être pendu ? » lbidem, VI, 27.

3 Ibidem, VI, 220. Le surnom de buveurs de sang, donné aux citoyens Amar et Vadier, était chez les Aztèques celui du démon homicide. Le diable buveur de sang, Tlacatecolut! Motlatlaperiani, est représenté sur les tableaux mexicains, suçant un cœur humain, dont il a avalé le sang. << Ille homicida erat ab initio.... » Ev. St. Jean, VIII, D 44..

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VIII. La confession pratiquée par les pénitents du Mexique et du Pérou. 76 IX. Communion indiquée dans les sacrifices des Américains.

X. Institutions sacerdotales et monastiques des peuples de l'Amé

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