Obrazy na stronie
PDF
ePub
[ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors]

Deleruer fui fine banens tener # le mien je ZamE me deg at de de peumur plus sofer e miris fui bus en ugar. at de tenirer le sommeil des astes. 71 sera legion de la Ve, a equestration te lame par la ntemplation et le desir des stucers orealra. Tutaele wegarita fement i es wice pins cher objet. Ú Dien, « que te ligne armyelɔ Quani serii-je dans votre goy tome? Mon ame desize, mon ame langit, non ame tombe data ja kla...ateer, en wupirant apes vos eterneis tabernacles, age a sette cité permanente. Tout passe, boat s'en va : quand vertanje cesui qui ne passe pas ? Quand serai-je fixe en lui, en sorte que je ne pase plus le perdre ? O que je puisse bientôt arriver à és ropaume! kn attendant, regnez en moi, regnez sur tous mes Mars, thynez y vul. « On ne peut servir deux maitres *, » ni wyour deux pois, deux objets dominans dans son cœur. Les servir, C'est les aimer; c'est le Fils de Dieu, la vérité mème, qui l'ex

1 let, 1, 46 * photop, 1, 24. * II Cor., V, 4. — Ibid., 6. 71, 17 Molth, 41, 24.

[ocr errors]

plique ainsi : « On ne peut servir deux maîtres : » car, ajoute-t-il, « ou l'homme haïra l'un et aimera l'autre : » ainsi servir, c'est aimer: servir sans partage, aimer sans partage : « ou il supportera l'un et méprisera l'autre. » Il n'y a point de milieu, aimer ou haïr, supporter ou mépriser. Régnez donc seul.

« Que votre volonté soit faite : » c'est l'amour pur: car qu'est-ce qu'aimer, si ce n'est avoir en tout et partout la même volonté, jusqu'à l'entière extirpation du moindre désir contraire, et un total assujettissement de son cœur? « Que votre volonté soit faite » qu'elle soit faite partout et par tous: que j'aime, que tout le monde aime : car l'effet de cet amour est de vouloir que tous les autres y soient entraînés. « Que votre volonté soit faite : » que toute justice, que toute raison, que toute vérité soit accomplie : car c'est là votre volonté : qu'elle soit faite dans la terre comme dans le ciel par les hommes comme elle l'est par les anges, ces bienheureux esprits qui vous aiment parce qu'ils vous voient : quelle soit donc faite par amour, par un amour pur, par un amour constant et invariable. Elle ne se fera jamais de cette sorte que dans le ciel : ni nous n'aurons autre part que dans le ciel l'accomplissement parfait de ce précepte : « Tu aimeras; » ni nous n'aurons jamais autre part l'accomplissement parfait de cette demande : « Votre volonté soit faite. >>

Vous arrivez donc par cette demande à la perfection et au dernier effet de l'amour divin. Absorbé dans ce saint et pur amour, vous commencez à penser à la vie mortelle non pas comme à un objet désirable, mais comme à une charge nécessaire. « Donneznous notre pain: » donnez-nous de quoi sustenter cette vie dont vous nous avez chargés, pour accomplir le temps de notre servitude et de notre pénitence, afin que ce temps étant accompli, nous venions à la liberté parfaite: donnez-nous donc ce pain que nous devons manger dans notre sueur : c'est notre servitude, c'est notre supplice. Chacun doit travailler à sa manière pour gagner son pain: «Que celui qui ne travaille pas, ne mange pas 1, » disoit saint Paul. Travaillons donc pour avoir ce pain: Dieu ne nous le donne pas moins, parce que lui seul bénit notre travail. Donnez1 11 Thessal., III, 10.

le-nous done : « Donnez-le-nous à chaque jour: » sentons à ce mot notre perpétuelle et irrémédialue indigence. Donnez-le-nous : nous ne le voulons que de vous et par les voies que vous prescrivez. « Donnez-Dous le pain: » sous ce nom nous entendons toutes les choses que vous nous avez rendues nécessaires. Donneznous les nécessités: ne nous donnez pas les délices : nous demandons ce à quoi vous nous avez assujettis, parce que c'est vous qui nous avez imposé cette servitude. Donnez-le-nous aujourd'hui ce pain nécessaire chaque jour : il ne sera pas moins nécessaire demain qu'aujourd'hui; mais je dois être content, pourvu que je l'aie aujourd'hui. Si vous me donnez davantage, à la bonne heure: mais je suis content d'aujourd'hui : « A chaque jour sufit son mal: ne vous laissez pas troubler ni inquiéter pour le lendemain 1. »

« Donnez-nous le pain » de vie : donnez-nous l'Eucharistie : donnez à notre ame sa nourriture: nourrissez-la de la vérité et de votre volonté sainte : car notre « nourriture, » comme celle de notre Sauveur, « est de l'accomplir 2. » Nourrissez-nous donc de ce pain qui n'est pas moins nécessaire à l'ame que l'autre l'est au corps que nous n'avons pas moins besoin de recevoir journellement de votre main. Donnez-le-nous aujourd'hui : donnez-lenous dans ce jour qui ne finit point: que je commence aujourd'hui ce jour bienheureux! que je commence à vivre pour l'éternité !

Il falloit joindre à ces exercices de l'amour, celui de l'amour pénitent, et le voici : « Pardonnez-nous : » que je puisse, comme la pécheresse, entendre de la bouche du Sauveur cette douce et consolante parole: « Plusieurs péchés lui sont remis, parce qu'elle a beaucoup aimé : celui à qui on remet plus aime plus: celui à qui on remet moins aime moins 3: » c'est la Vérité éternelle qui l'a ainsi prononcé. Pardonnez-moi donc, et faites que je vous aime autant que j'ai besoin de votre pardon.

Songeons aux larmes de cette sainte pénitente: songeons à ces baisers qu'elle ne cessoit de donner aux pieds de Jésus. Le Publicain n'osoit lever les yeux au ciel celle-ci n'ose pas même tenir 1 Matth., VI, 31. Joan., IV, 34. 3 Luc., VII, 43, 47.

la tête levée. Prosternée de tout son corps aux pieds du Sauveur, elle ne met point de fin à ses regrets, parce qu'elle n'en mettoit point à son amour. Disons dans le même esprit et avec les mêmes sanglots : « Pardonnez-nous. >>

<< Comme nous pardonnons. » Afin que rien ne manque, voici encore la charité fraternelle. Rien n'empêche notre union avec nos frères, si les offenses mêmes ne l'empêchent pas. Nous les pardonnons, ô Seigneur, comme nous voulons obtenir notre pardon, avec la même sincérité. Nous ne réservons rien, comme nous ne voulons pas que vous réserviez rien à notre égard. Nous lui rendrons notre amour, comme nous voulons que vous nous rendiez le vôtre.

» Et ne nous induisez pas en tentation. » On nous a donné le remède aux péchés passés, en voici un pour l'avenir : 0 Seigneur, ne nous livrez pas entre les mains du tentateur : ô Seigneur, vous pourriez avec justice lui permettre tout sur nous par une juste punition de nos péchés : ne le faites pas, nous vous en prions, à cause de votre bonté.

Il ne suffit pas de dire : Que nous ne succombions pas à la tentation. Prions « que nous n'y soyons jamais induits : » car notre foiblesse est si grande, que si nous étions tentés, nous succomberions; ou du moins si nous n'étions pas tout à fait vaincus, nous recevrions quelque blessure. C'est pourquoi le même Sauveur qui a dit : « Veillez et priez, de peur que vous n'entriez en tentation 1, » nous fait demander ici, non pas seulement que nous n'y succombions point, mais que nous n'y soyons point induits, que nous n'y entrions point.

Que nous sommes aveugles, hélas! si pendant que nous demandons à Dieu qu'il ne nous induise pas en tentation, nous nous y jetons nous-mêmes : si nous nous jetons dans ces occasions où notre chute a toujours été trop certaine! Fuyons, fuyons; et nous pourrons faire sincèrement cette demande.

« Délivrez-nous du mal: » C'est notre parfaite délivrance que nous demandons : délivrez-nous du péché, de ses causes, de ses effets, de ses peines. Ainsi libres de tout le mal, nous serons des 1 Matth., XXVI, 41.

enfans parfaits, et nous pourrons dire véritablement et parfaitement: « Notre Père. » En attendant cette parfaite délivrance, qui n'est autre chose que le salut éternel, délivrez-nous du péché : qu'il ne règne point en nous : délivrez-nous des mauvais désirs : que nous ne cessions de les combattre et de les vaincre : délivreznous des peines du péché, de la mort, des maladies, des autres peines délivrez-nous de la crainte et de la servitude où elles nous jettent délivrez-nous de leur malignité, et faites qu'elles nous tournent à remède : délivrez-nous des maux de cette vie, ou donnez-nous la grace qu'ils nous servent à l'autre, où nous serons parfaitement libres. Hâtez-vous de nous délivrer: nous soupirons après cette bienheureuse délivrance. L'amour divin est notre liberté : c'est lui qui nous délivre de l'amour du monde : régnez donc, ô amour divin, je vous livre mon cœur : « Délivreznous de tout mal. »>

Ainsi dans toutes ces demandes on ne demande et on n'exerce que l'amour divin. Mais remarquons bien qu'on ne l'exerce que comme une chose qu'on demande à Dieu. Car que lui demandonsnous, lorsque nous disons : « Que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite, délivrez-nous du mal: » que lui demandons-nous, sinon dans un amour chaste, le saint et parfait usage de notre volonté ? Et cela même doit encore redoubler notre amour, puisque notre amour étant un don de Dieu, il nous oblige toujours à une nouvelle reconnoissance : ce qui enfin le doit multiplier jusqu'à l'infini.

Certainement c'est un don de Dieu que d'aimer Dieu : « Celui qui nous a aimés lorsque nous ne songions pas à l'aimer, nous a donné la grâce de l'aimer, » dit saint Augustin. Aimons-le donc de tout notre cœur, sans fin et sans cesse.

On se tourmente à demander, quand est-ce qu'il faut exercer l'acte d'amour? La réponse est claire : il faut l'exercer autant qu'on peut, autrement on n'aime pas de tout son cœur : quand l'amour est sincère et dans le cœur, il s'exerce assez par lui-même, et il ne lui faut point d'autre loi que lui-même pour son exercice. Il faut l'exercer toutes les fois qu'on dit le Pater, puisque si on l'entend et qu'on le dise en esprit, on ne le peut dire sans aimer.

« PoprzedniaDalej »