Obrazy na stronie
PDF
ePub

eaux épuisées dans le puits jusqu'à la cote (94 m. 34), soit à 3 m. 13 en contrebas du niveau de la retenue d'été de la Marne dans le bief du moulin (97 m. 47) une certaine quantité d'eau entre néanmoins dans le puits: 0, 1. 4 par seconde.

Ces eaux peuvent être impures, elles peuvent être contaminées par les eaux souillées des immeubles du voisinage, notamment par les eaux de la prison, de l'abattoir, du lavoir, et peut-être même par les eaux de la Marne.

Il conviendrait donc de rendre aussi étanche que possible ce puits, d'y exécuter notamment un radier ; le puits a été fondé sur des moellons d'enrochement.

Toutefois, pendant le régime de fonctionnement normal des pompes, les eaux dans le puits sont en général à l'altititude (96 m. 14) environ; au lieu de 3 m. 13 la sous-pression n'est plus que de 1 m. 33 environ en été et de 1 m. 33 à 2 m. 13 en hiver.

La quantité d'eau qui entre alors dans le puits par infiltration ne doit guère être que de 0. 1. 1. à 0. 1. 2. par seconde, soit de 1/220 à 1/110 de la quantité totale d'eau élevée par les pompes. Il ne faut donc pas s'exagérer outre mesure les inconvénients du défaut d'étanchéité de cet ouvrage.

Appareil indicateur du niveau de l'eau dans le réservoir de l'Hôtel-de-Ville

Enfin, il parait nécessaire que le mécanicien des pompes ait constamment sous les yeux une échelle indicatrice ou un cadran indicateur de la hauteur de l'eau dans le réservoir de l'Hôtel-de-Ville afin de faire fonctionner ses moteurs selon les besoins de la consommation et afin d'éviter de brûler inutilement du charbon lorsque le réservoir de l'Hôtel-de-Ville est plein.

Les maisons Parenthon, Richard, Digeon, etc,... construisent des appareils de ce genre à des prix relativement

modérés en raison des économies qu'ils permettent de réaliser.

Conclusions

En résumé, les eaux d'alimentation de la Ville sont abondantes et agréables à boire, elles peuvent être contaminées par suite de causes accidentelles, elles peuvent être considérées comme étant d'origine suspecte par nos hygiénistes, mais en fait, en raison de l'état sanitaire de la Ville, pendant de longues années, nous croyons que les bancs de graviers des alluvions anciennes que traversent ces eaux ont une grande puissance de filtration et d'épuration.

Avant de rechercher s'il convient d'abandonner ces eaux pour en capter de nouvelles qu'il faudrait aller chercher assez loin, car toutes les eaux de sources des environs de Vitry que nous connaissons ont la même origine que les eaux des aqueducs, il serait utile, selon nous, de faire analyser périodiquement les eaux d'alimentation pendant un certain temps au point de vue des bactéries qu'elles peuvent contenir.

La distribution d'eau de la Ville nous paraît toutefois susceptible, dès à présent, des quelques améliorations que nous avons indiquées dans ce rapport.

Nous sommes d'avis qu'il y a lieu de transmettre ces observations au Conseil d'hygiène de l'arrondissement de Vitry-le-François et au Maire de cette Ville.

Vitry-le-François, le 6 Août 1900.

L'Ingénieur ordinaire,

LAMBERT.

Nous ne pouvons que proposer de transmettre au Conseil d'hygiène et à M. le Maire de Vitry, les renseignements recueillis par M. Lambert sur les eaux de cette ville.

L'étude de ces eaux au moyen d'analyses soignées, répétées ou prolongées, paraît s'imposer absolument, en raison des conditions dans lesquelles sont installés les captages de la Ville, conditions qui sont telles qu'on peut craindre très sérieusement leur contamination.

Chalons, le 8 Août 1900.

L'Ingénieur en Chef,
MONET.

Le Conseil d'hygiène homologue en son entier le rapport

très clair et très net de M. Lambert.

NOTE SUR UN SCHIZOMYCETE

PARASITE DES DIATOMÉES

par

M. E. DUTERTRE

Les Schizomycèles constituent un groupe de végétaux universellement répandus dans la nature; on les rencontre aussi bien dans l'eau, dans l'air ou sur les corps solides que dans les tissus des organismes vivants. Ils sont surtout les agents de certaines décompositions chimiques, comme les fermentations ou la putréfaction.

Tantôt classés dans les champignons, tantôt dans les algues, ils participent de l'une et l'autre classe : différents des algues par l'absence de chlorophylle et des champignons par l'absence de mycelium et leur mode de multiplication par divisions transversales. Les recherches de ces derniers temps ont montré qu'ils jouissent d'un polymorphisme étendu et que telles formes globuleuses (Coccées) peuvent devenir filamenteuses (Leptothrix, Cladothrix), ou se diviser en bâtonnets courts (Bactérium), ou plus longs (Bacillus), ou contournés en hélices (Spirochaete) etc. Il en résulte que la classification de ces organismes si tenus, d'abord

basée sur leur aspect extérieur, est devenue confuse et qu'une espèce ne peut être convenablement identifiée. qu'après l'étude complète de son évolution dans divers milieux (1).

Dans ce groupe des Schizomycètes se trouvent quelques espèces qui ont la faculté de vivre dans les liquides corrompus qui dégagent de l'hydrogène sulfuré, on les rencontre surtout sur les algues en décomposition et ils ont la faculté de réduire le soufre qu'ils assimilent dans leur plasma sous forme de granules brillants visibles à un fort grossissement.

L'organisme que j'ai rencontré et que j'étudie ici rentre dans ce dernier groupe.

Je récolte tous les ans sur les pierres d'un ruisseau près des emprunts du chemin de fer des thalamnes de diatomées renfermant de nombreux sporanges de Gomphonema, et c'est en étudiant ces récoltes que j'ai eu l'occasion, à plusieurs reprises, de rencontrer quelques Diatomées mobiles, appartenant aux genres Synedra et Navicula, entièrement garnis d'un organisme filamenteux, géniculé ou ayant de fausses ramifications et garnis de quelques grains de soufre très réfringeants. L'extrémité de ces filaments est douée de mouvements particuliers d'oscillation et plus rarement d'une sorte de demi-rotation rapide alternative dans le sens de leur

(1) Colin, Beitrage zur Biologie. Zopf, die Spaltpilze. Les Schizomycètes peuvent être rapprochés des algues Cyanophycées par leur richesse de formes, la motilité d'un grand nombre d'espèces à un stade de leur évolution et leur résistance aux teinpératures élevées. Les alguologues réunissent ces deux groupes sous le nom de Schizophycées.

« PoprzedniaDalej »