NOUS Vicaire général capitulaire, le Siège vacant, après avoir lu très-attentivement le livre intitulé l'Histoire de l'Image miraculeuse de Notre-Dame de Bon-Espoir, conservée dans l'Église paroissiale NotreDame de Dijon, et examiné avec soin les Réglemens de la Confrairie établie dans ladite paroisse, sous le titre de Notre-Dame de Bon-Espoir, en permettons la réimpression, invitant particulièrement les Associés de l'un et de l'autre sexe, à mériter de plus en plus, par la plus tendre piété envers la Mère de Dieu, les témoignages les moins équivoques de sa toute puissante intercession. Donné à Dijon, le 28 Juillet 1822. L. COLLIN, V. G. Capitulaire. AVIS DU NOUVEL ÉDITEUR. L'AUTEUR de t'Histoire de l'Image de NotreDame de Bon-Espoir en fit paraître la première édition en 1733; cet ouvrage fut réimprimé en 1777, mais les exemplaires de cette seconde édition sont devenus si rares, qu'un grand nombre de personnes pieuses nous ont engagé à la réimprimer. Nous n'avonsrien retranché ni ajouté au texte ni à l'esprit dece livre, mais nous avonsjugé à propos d'y changer quelques expressions qui annonçaient des objets encore connus existans à l'époque de la première édition, et qui depuis ont disparu sur la fin du siècle dernier. Nous y avons également ajouté quelques notes pour la clarté du style, et dans la seule vue de le mettre à la portée d'un plus grand nombre de Chrétiens. Pour pouvoir diminuer le prix de ce livre, nous y avons retranché le petit Recueil de Prières que l'on avait ajouté à la fin de la seconde édition, et qui ne ferait qu'un double emploi, puisque ces prières se trouvent déjà dans toutes les Heures que chacun a ordinairement chez soi. La troisième édition que nous offrons aujourd'hui au Public est donc telle que l'a donnée l'auteur, sauf les modifications dans le style, exigées, comme nous l'avons dit, par le temps et les cir constances. J.-B. NOELLAT, Éditeur. HISTOIRE DE L'IMAGE DE NOTRE-DAME DE BON-ESPOIR, DE SON CULTE, ET DE LA CONFRAIRIE ÉTABLIE EN SON HONNEUR, DANS L'ÉGLISE PAROISSIALE NOTRE-DAME DE DIJON. DANS Ans tous les lieux où Jésus-Christ a des Temples, des Autels et des Sacrifices, Marie sa très-sainte Mère a des fidèles Serviteurs, qui, pleins de respect pour elle, s'empressent de lui rendre un Culte particulier; Culte même qu'un zèle indiscret porte quelquefois au-delà des justes bornes que l'Eglise lui a si sagement prescrites, et sur lequel les Pasteurs ne peuvent trop veiller, pour empêcher les abus que l'ignorance ou la superstition ont coutume d'y introduire. Ce sont eux à faire connaître aux peuples ce qu'ils doivent à Dieu, ce qu'ils doivent à ses Saints; de crainte que, confondant la créature avec le Créateur, ils ne rendent à la Mère de Dieu des honneurs qui ne sont dus 'qu'à son Fils, et qui facilement se changent en idolâtrie. Il y a des endroits où la dévotion pour Marie est plus grande et plus animée; ce qui vient sans doute, ou du caractère de ceux qui la révèrent, qui sont plus portés à la piété, qui ont un amour plus tendre, car tous n'aiment pas également; ou des images dont il a plu au Seigneur de se servir, pour nous faire connaître avec plus d'éclat, l'amour qu'il porte à sa Mère, et combien lui sont agréables, et la dévotion que l'on a pour elle, et les prières qu'on lui adresse. Telle est l'Image miraculeuse de NotreDame de Bon-Espoir, qui, dans la Paroisse qui lui est consacrée, attire tous les jours et à chaque instant, un si grand nombre de fidèles de l'un et de l'autre sexe, de tout état, de tout âge, qui regardent l'Autel sur lequel elle est élevée, comme le Trône d'où découlent les grâces et les miséricordes de son Fils; ensorte que l'on peut dire qu'il y a peu de Sanctuaire dans cette Ville qui soit distingué par un plus grand concours de Peuple, où l'on offre plus de vœux, et qui produise plus d'exemples d'une véritable piété. |