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et il nous a rétablis enfants de Dieu comme à l'origine.

<< Cependant les Juifs lui répondirent: N'avons-nous << pas raison de dire que vous êtes un Samaritain et pos« sédé du démon? Jésus leur répondit: Je ne suis pas « possédé du démon, mais j'honore mon Père; et vous, << vous m'outragez. Je ne cherche pourtant pas ma gloire; <«< il y en a un qui la cherche et qui juge. En vérité, en « vérité, je vous le dis: Si quelqu'un garde ma parole, «il ne verra jamais la mort. Les Juifs lui dirent alors: « Nous savons maintenant que vous êtes possédé du « démon. Abraham est mort, les prophètes sont morts; <«<et vous dites: Celui qui garde ma parole ne goûtera « jamais la mort. Êtes-vous plus que notre père Abra« ham, qui est mort pourtant? plus que les prophètes, <«< qui sont morts aussi? Qui prétendez-vous donc être? « Jésus répondit: Si je me glorifiais moi-même, ma << gloire serait vaine. Mais c'est mon Père qui me glorifie, << celui que vous dites être votre Dieu. Tout m'a été donné << par mon père, et personne autre que le Père ne connaît «<le Fils; personne aussi ne connaît le Père, excepté le << Fils et celui auquel le Fils le révèlera. Qui croit au Fils << a la vie éternelle et le témoignage de Dieu en soi. Mais << quiconque ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, et la << colère de Dieu demeure sur lui. Il fait de Dieu un men<< teur, en ne croyant pas au témoignage qu'il a donné de <«<son Fils. Vous ne le connaissez pas; mais moi je le <«< connais et si je disais que je ne le connais pas, je << serais un menteur comme vous. Mais je le connais, et « je garde sa parole. Abraham, votre père, se réjouissait « de voir mon jour; il l'a vu, et s'est réjoui. Les Juifs lui « dirent: Quoi! vous n'avez pas encore cinquante ans,

« et vous prétendez avoir vu Abraham? Jésus leur ré«pondit: En vérité, en vérité, je vous le dis: Avant « qu'Abraham fût, je suis. >>

Ce passage a donné lieu dans les premiers temps du christianisme à quelques interprétations singulières. Clément d'Alexandrie en concluait que Notre-Seigneur avait dû être de forme et de figure peu agréables, puisqu'à l'âge de trente ans on le comparait déjà à un homme de cinquante. Saint Irénée en concluait de son côté que JésusChrist a vécu cinquante ans, et qu'il était entre sa quarantième et sa cinquantième année lorsque les Juifs lui parlaient ainsi. Cinquante ans étaient l'àge d'un homme parfait. Lorsqu'un homme mourait avant cinquante ans, les Juifs croyaient qu'il devait s'être abrégé la vie de quelque manière. Le Talmud demande quarante ans à celui qui prétend enseigner les autres. Les Juifs voulaient donc dire à Notre-Seigneur Vous n'avez pas encore atteint l'âge d'un homme parfait, et vous voulez nous persuader que vous avez vu Abraham? Jésus ne dit pas : « J'étais << avant qu'Abraham fût; mais je suis. » C'est que, pour Dieu, il n'y a ni passé ni futur; son nom est : JE SUIS CELUI Qui suis. «Ils prirent des pierres et voulaient le lapider. « Mais Jésus échappa à leurs regards, et, passant au « milieu d'eux, sortit du temple. » Comment les Juifs purent-ils trouver des pierres dans le temple? Le temple, à cette époque, n'était pas encore achevé, et il y avait des pierres entassées dans les cours. Nous trouvons encore dans l'Évangile d'autres passages qui indiquent que, pendant toute la vie de Jésus-Christ, on travailla à la construction du temple, comme, par exemple, lorsqu'on y lit ces paroles : « On a déjà travaillé à ce temple quarante-six ans. »

CHAPITRE XX

L'Aveugle-né.

« Comme Jésus passait, il vit un homme qui était << aveugle de naissance. Ses disciples lui demandèrent : «Maitre, quel est celui dont les péchés sont la cause que «< cet homme est né aveugle? Est-ce lui, ou ses parents? » Cette question des disciples du Sauveur indique clairement l'opinion qu'un grand nombre de Juifs avaient alors sur l'état des âmes. L'historien Josèphe dit au livre u de la Guerre des Juifs, ch. 8, que les pharisiens de son temps admettaient la métempsycose à la manière des Pythagoriciens. Il y avait chez les Juifs deux opinions relativement aux âmes. D'après l'une, elles avaient été produites dans les six jours de la création; mais, en attendant qu'elles vinssent animer des corps sur la terre, elles étaient placées sous le trône de la gloire céleste, du moins celles des Juifs, lesquels se regardaient comme des émanations de l'être divin. Les âmes des Gentils, au contraire, habitaient les sept planètes. Dans l'autre opinion, Dieu avait enfermé dans l'âme d'Adam six cent mille âmes, équivalant au nombre du peuple d'Israël. Quant aux Gentils, ils étaient regardés comme les fils du démon Bélial ou Sammaël, père de Caïn. Pour expliquer les maux temporels qui affligent l'humanité et la solidarité qui lie entre elles les diverses générations, beaucoup de Juifs admettaient la métempsycose, surtout pour les bons. C'est ainsi qu'ils s'imaginaient que l'âme de David, de Joseph, de Jonas, etc., habiterait corporellement dans le futur Messie.

Encore aujourd'hui, les théologiens cabalistes disent de Jésus-Christ qu'il avait l'àme de Sammaël, de Caïu, d'Ésaü, d'Aman, etc. Les Juifs croyaient encore au temps de Jésus qu'un enfant pouvait déjà pécher dans le sein de sa mère; et c'est pour cela que ses disciples lui demandent Cet homme a-t-il péché, ou dans une vie antérieure, ou dans le sein maternel? Ou bien, portet-il la responsabilité de quelque faute commise par ses ancêtres.

« Jésus leur répondit : Ni lui ni ses parents n'ont attiré «< ce mal par leur péché; mais ceci est arrivé afin que les « œuvres de Dieu soient manifestées en lui. Je dois faire « les œuvres de Celui qui m'a envoyé pendant qu'il est « jour; bientôt viendra la nuit, où personne ne peut « plus rien faire. Tant que je suis dans le monde, je « suis la lumière du monde. Après avoir dit cela, il «< cracha par terre, fit un peu de boue avec sa salive, a en frotta les yeux de l'aveugle en lui disant: Va te « laver dans l'étang de Siloé. » La source de Siloé est située au sud de la montagne du temple; elle a une sorte de flux et de reflux; car, au dire des Arabes, elle coule pendant trois heures, puis se dessèche, et coule de nouveau. C'est probablement à cause de cela que les Juifs croyaient qu'elle communiquait avec la mer, comme on le croyait aussi pour la source d'Aréthuse en Sicile, et pour plusieurs autres sources remarquables. C'était dans l'eau de Siloé que se lavaient généralement ceux qui avaient contracté quelque souillure légale. « L'a« veugle alla se laver, et revint voyant clair. » Les anciens attribuaient à la salive de l'homme, surtout quand il était à jeun, une vertu médicinale, particulièrement pour les G

T. II.

yeux. Le Talmud défend de frotter même un seul œil, le jour du sabbat, avec la salive d'un homme à jeun, excepté en danger de mort. Une symbolique merveilleuse ressort de chaque page de l'Evangile. Ici, par exemple, les Juifs sont aveugles; ils ne voient plus la lumière du monde, mais voudraient l'éteindre, au contraire, tandis qu'au même moment l'aveugle recouvre la vue, et devient croyant.

CHAPITRE XXI

Interdit contre les partisans du Christ.

Nous allons assister maintenant à une scène d'autant plus curieuse qu'elle semble avoir servi de modèle à tous les incrédules qui ont voulu depuis se mêler des choses de la religion, et les traiter à leur point de vue. Si Dieu daigne, en effet, intervenir d'une manière visible dans les événements de ce monde, ils méconnaissent son action; et, appelant au secours de leur haine et de leurs préjugés la police et la médecine à la fois, ils se donnent toutes les peines imaginables pour expliquer d'une manière naturelle ce qui porte évidemment l'empreinte du doigt. de Dieu.

«Les voisins donc, et ceux qui avaient connu l'aveugle « auparavant comme mendiant, disaient: N'est-ce pas «<là celui qui était assis ici, et qui mendiait? Quelques<< uns disaient: Oui, c'est lui-même. D'autres, au con«traire Non, c'est un homme qui lui ressemble. Mais «<il dit lui-même : C'est bien moi. Ils lui demandèrent

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