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gala, où s'était reposée autrefois l'arche d'alliance, et enfin, un peu plus à l'est encore, celle d'Éphrem. NotreSeigneur néanmoins, dans ses différents voyages à Jérusalem, visita aussi ces lieux, et entre autres Éphrem, comme nous le verrons plus tard. Bethel, la maison de Dieu, où Jacob vit une échelle s'élevant de la terre au ciel, était située dans une contrée où les montagnes, descendant depuis le sommet jusque dans la vallée, par des terrasses en forme de degrés, semblaient former déjà comme une échelle céleste. Elle était dans le district de Benjamin, quoiqu'elle fit partie des possessions d'Éphraïm, et, à cette époque, de la Samarie. Dans le x siècle on montrait encore là le tombeau de Débora, nourrice de Rébecca: on n'y voit plus aujourd'hui que des ruines. Sur le chemin de Béthel à Rama, au milieu des montagnes d'Éphraïm, était le palmier de Débora, sous lequel la prophétesse avait rendu la justice. Au pied de la montagne était située Beera ou Beeroth, aujourd'hui Bir ou Elbir, où avaient logé Joseph et Marie en revenant de Jérusalem, lorsqu'ils perdirent Jésus, ágé de douze ans. Aussi, depuis ce temps, les pèlerins se font un devoir de s'arrêter en ce lieu et d'y loger.

Un mille plus loin, à neuf milles environ de Jérusalem, était le bourg de Michmas, dont on vantait alors les pains, de même que ceux d'Ephraïm et de Zanoa. Il était situé près du ravin creusé dans le rocher au bas de Jéricho, et que Saül avait occupé et défendu contre les Philistins. A partir de là, le chemin montait de nouveau, traversant Rama ou Ramathon, nommée encore Ramathaïm-Zophin, située à six milles de Jérusalem sur une montagne boisée, où l'on voyait encore les anciens bâtiments de l'école des

prophètes. C'est là que Samuel était né, et qu'il avait été enseveli. Maintenant, à la place de son tombeau s'élève une mosquée, pendant que le tombeau de Josué s'est conservé jusqu'au temps d'Eusèbe sur la même montagne à Timnathsera. Les pharisiens avaient élevé ici, et en beaucoup d'autres endroits, des tombeaux aux prophètes, et orné avec un soin particulier les monuments des justes que leurs pères avaient fait mourir. Jésus parcourut tous res lieux, il vit tous ces tombeaux; et sous l'impression encore de ces souvenirs il comparait les pharisiens à des sépulcres blanchis. Non loin de Rama, à moitié chemin. à peu près de cette ville à Jérusalem, on trouvait vers le nord et sur la route la ville de Maspha, célèbre autrefois par le séjour qu'y avait fait Samuel, et plus encore parce qu'elle avait été la ville sainte, la ville de la prière pour le peuple d'Israël tout entier avant la construction du temple. Puis le chemin conduisait à Gabath Saül, près de l'ancienne Gabaa, où s'était reposée l'arche d'alliance. C'était la patrie de Saül; c'était là aussi que Salomon avait demandé la sagesse au Seigneur.

Un peu plus loin on atteignait Anathot, nommée aussi la tour de Jérémie. C'était là qu'était né ce prophète, et il n'y avait plus pour aller à Jérusalem que trois milles de - chemin. On arrivait enfin à Zophim ou Sapha, en grec Scopos, c'est-à-dire vue, et de là on apercevait le faîte des édifices de Jérusalem. Un peu plus loin, après avoir traversé le vallon de Savé, on trouvait les tombeaux des rois, et le lieu où Melchisédech offrit pour Abraham le pain et le vin au Seigneur et où Absalon s'était fait construire un monument, et l'on était aux portes de la capitale. Ainsi, le Sauveur dans ses voyages parcourait les che

mins où avaient marché avant lui les prophètes ses pré

curseurs.

CHAPITRE IV

Choix de soixante-dix disciples.

«Or il arriva que, pendant qu'ils étaient en chemin, << un docteur de la loi approcha, et dit: Maître, je veux « vous suivre partout où vous irez. Mais Jésus lui répon«dit: Les renards ont leurs tanières, et les oiseaux leurs << nids sous le ciel; le Fils de l'homme seul n'a point où « reposer sa tête. » Nous voyons que le Sauveur trouva, dans ce second voyage, plus de sympathie que dans le premier. Mais les savants, en général, aiment assez leurs aises; et, de plus, perdus et absorbés dans leurs livres et dans leurs spéculations, ils sont peu propres aux choses de la vie pratique, et sont, en général, des ouvriers peu actifs dans la vigne du Seigneur. Aussi le premier savant qui s'offre à Notre-Seigneur est déclaré incapable et rejeté. « Il dit « à un autre Suis-moi; mais celui-ci lui répondit : << Maître, permettez-moi d'abord d'aller ensevelir mon «< père. Jésus lui répondit: Laisse les morts ensevelir << leurs morts; mais pour toi, va, et annonce le royaume <«< de Dieu. » Ce que Notre-Seigneur reproche à cet homme, ce n'est pas de vouloir rendre à son père les devoirs qu'impose l'amour filial, mais c'est de vouloir attendre la mort de son père pour se consacrer ensuite à la prédication de l'Evangile. Son père n'était pas mort encore; autrement le fils n'aurait pu s'éloigner de la maison,

puisque quiconque avait touché seulement un mort, ou s'était approché de lui, était regardé comme impur. Ni le grand prêtre, ni aucun Nazaréen ne pouvait pleurer un mort, ni s'occuper de la sépulture de ses parents ou de ses alliés.

« Un autre lui dit encore: Maître, je veux vous suivre ; « laissez-moi seulement d'abord prendre congé des miens. Mais Jésus lui dit : Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n'est pas propre au « royaume de Dieu. » Elisée, le fils de Saphat, choisi par Élie pour prophète au moment où il tenait la charrue, avait pu dire à celui-ci : « Laissez-moi aller baiser mon père « et ma inère et prendre congé d'eux. » Mais après que l'Homme - Dieu était descendu visiblement sur la terre, aucune affaire temporelle ne pouvait plus retarder l'obligation de le suivre pour ceux qu'il daignait appeler. Que l'on se rappelle ici l'exemple à jamais mémorable de saint François-Xavier, qui, allant aux Indes et ne se trouvant qu'à quelques lieues de sa patrie, où vivait encore sa mère, eut le courage de passer outre sans aller lui donner un dernier baiser. Il est probable que les deux hommes dont il est ici question en firent autant, et qu'ils s'attachèrent aussitôt à Notre-Seigneur pour le suivre. Jésus entra donc à Jérusalem pour y célébrer la fête.

CHAPITRE V

Le Paralytique à l'étang de Bethsaida.

«Or il y avait à Jérusalem, près la porte des Brebis, « un étang nommé en hébreu Bethsaïda, autour duquel

« étaient cinq portiques couverts. Il y avait là une grande << multitude de malades, d'aveugles, de boiteux et de « paralytiques qui attendaient le bouillonnement de l'eau ; car à certains temps l'ange du Seigneur descendait, agi<«<tait l'eau, et celui qui descendait le premier dans l'étang «< était guéri, de quelque maladie qu'il souffrît. Or parmi «< ceux-ci se trouvait un homme paralytique depuis trente<«< huit ans. Jésus voyant cet homme qui était couché, et "sachant qu'il était malade depuis si longtemps, lui dit:

Veux-tu être guéri? Il répondit: Maître, je n'ai per<< sonne pour me descendre dans l'étang lorsque l'eau est « agitée; et avant que j'y arrive il y a longtemps déjà << qu'un autre a pu descendre le premier. Jésus lui dit << alors: Va, prends ton lit, et marche. Or ceci se passait « un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à cet homme « qui avait été guéri: C'est aujourd'hui le sabbat, il ne « t'est pas permis de porter ton lit. » En effet, celui qui portait quelque chose le jour de sabbat était lapidé. « Il «<leur répondit: Celui qui m'a guéri m'a dit : Prends ton «lit, et marche. Ils lui demandèrent donc : Quel est celui «qui t'a dit : Prends ton lit et marche? Mais il ne savait << qui c'était; car Jésus s'était retiré, parce qu'il y avait << une grande foule avec lui. Mais Jésus l'ayant trouvé plus «tard dans le temple, » rendant grâces sans doute à Dieu pour sa guérison, « il lui dit : Te voilà guéri; ne pèche << plus, de peur qu'il ne t'arrive pis encore. L'homme « s'en alla, et annonça ouvertement parmi les Juifs que <«< c'était Jésus qui l'avait guéri. »>

Nous voyous ici l'accomplissement de ces paroles du prophète Zacharie (xm, 1): « En ce jour s'ouvrira une source pour la maison de David et les habitants de Jéru

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