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CHAPITRE XXV

Conclusion.

« Jésus parcourut toute la Galilée, enseignant dans le « synagogues, prêchant l'Evangile du royaume céleste, << guérissant parmi le peuple toutes les maladies et toutes «<les infirmités. Et sa renommée s'étendit dans toute la << Syrie aussi on lui apportait tous ceux qui se trouvaient << mal, les malades et les infirmes de toute sorte, et il les «< guérissait. » Ces paroles de l'évangéliste saint Matthieu (IV, 23) expriment la fin du premier acte du grand drame de la vie de Jésus-Christ. Ce drame, dont la jeunesse du divin Sauveur forme comme le prélude, se divise aussi, comme ceux que représentait l'antiquité, en cinq actes, dont la scène est le monde entier, et qui ont pour spectateurs les hommes de tous les temps et de tous les lieux. La divine intrigue de ce drame sublime commence avec l'histoire de l'humanité; elle se développe dans le cours des siècles avec un ordre et une régularité qui ne se démentent jamais. A mesure qu'il approche de son terme, l'intérêt croît; l'attention des spectateurs est plus vive, jusqu'à ce qu'enfin la mort de Jésus-Christ dénoue le noud compliqué de tous les événements qui ont précédé, et sauve le genre humain. Ce sont là les premières actions et les premiers discours de Jésus-Christ après son baptême, tels qu'ils nous ont été transmis par fragments dans les Écritures. Cette première partie de la vie de Notre-Seigneur nous conduit jusqu'à l'hiver de l'année 778 à 779, ou de l'an 25 à 26 de notre ère. Pendant ce temps Notre

Seigneur demeura à Capharnaüm, où il revenait toujours après ses excursions. Il va maintenant entrer, pour ainsi dire, dans une nouvelle phase de sa carrière, et visiter Jérusalem, pour y célébrer, comme Messie, la Pâque qui approchait.

TROISIÈME SECTION

PREMIÈRE FÊTE de paques. ÉPOQUE DU 21 Au 23 avril 779 OU 26 DE L'Ère chrétienne.

CHAPITRE PREMIER

Voyage à Jérusalem pour la fête de Pâques.

« La fête de Pâques approchant, Jésus monta vers Jérusalem.» (Saint Jean, 11, 13.) Trois chemins conduisaient de la Galilée dans la Judée. L'un passait par Scythopolis, l'ancienne Nysa, l'une des villes mythiques consacrées à Dionysus, où il avait, disait-on, enseveli sa nourrice Nysa, dans le voyage solennel qu'il fit autour de la terre. Les Grecs l'appelaient Scythopolis, parce que les Scythes avaient pénétré jusque-là, ou peut-être encore plus loin, à l'époque où ils furent maîtres, pendant 28 ans, de la haute Asie. Les Juifs l'appelaient Bethsan, ville de repos. De cette ville le chemin traversait Salim, Aënon, puis descendait la vallée du Jourdain jusqu'à Jéricho. Un autre chemin parallèle à celui-ci conduisait au même but sur le rivage opposé du fleuve. La grande route à l'ouest passait par Césarée et Lydda, le long de la Méditerranée. C'était par ce chemin que la sainte famille était revenue d'Égypte. Mais le chemin ordinaire et le plus court, celui

que prenaient les caravanes et les Galiléens et celui que prit aussi Jésus, traversait le pays de Samarie. Mais dans ces pèlerinages il survenait souvent des querelles au sujet de la religion entre les Galiléens et les Samaritains; et ces querelles allaient quelquefois jusqu'à des rixes violentes où le sang coulait de part et d'autre. L'historien Josèphe nous en cite lui-même un exemple frappant.

CHAPITRE II

De l'Imitation de Jésus-Christ.

⚫ Jésus parcourait donc les villes et les villages en en་ seignant le peuple, et il monta à Jérusalem. » Il était accompagné de ses disciples. « Or, pendant qu'ils marchaient ainsi, ils s'écartèrent un peu de la grande route pour prendre un sentier qui la côtoyait. Alors un de ses disciples lui dit: Seigneur, est-il vrai qu'il y en aura peu qui seront sauvés?» Car ils étaient encore novices dans les voies du salut, et croyaient avec le reste des Juifs que le peuple d'Israël tout entier était prédestiné pour le ciel, et que tous les païens en masse seraient perdus. Mais Jésus leur dit : « Pourquoi m'appelez-vous maitre, et n'agissez-vous pas comme si je l'étais? Tous ceux qui me disent: Maître, maître, n'entreront pas pour cela dans le royaume du ciel : mais celui-là seuleament qui fait la volonté de mon père céleste. >>

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Revenant à la question qui lui avait été faite, il leur dit : « Large est la voie qui conduit à la perdition, et beau

«<coup la prennent: étroit est le sentier qui mène à la « vie, et il en est peu qui le trouvent. Mais, je vous le << dis, ils viendront de l'orient, du couchant et du midi, « et s'assiéront au festin du royaume de Dieu. » Il leur parlait ainsi dans le langage figuré de l'Ancien Testament. Au reste, cette vérité si terrible, que le sentier de la vie est étroit, les peuples païens eux-mêmes l'ont reconnue; et leurs mythologies l'ont exprimée plus d'une fois dans un langage symbolique et énergique à la fois. Ainsi, chez les Perses, le Zendavesta nous parle du pont de Tschinevad, que les justes doivent passer après leur mort, qui est plus étroit que le tranchant d'un rasoir, aussi petit qu'un cheveu; et encore ceux qui doivent le passer rencontrent au milieu un taureau qui cherche à les renverser violemment avec ses cornes. Et ceux qui se présentent chargés du fardeau de leurs péchés sont inévitablement précipités dans l'abîme de feu situé au-dessous du pont, pour y être consumés. Quant au festin qui réjouit les élus dans le royaume de Dieu, les Juifs, prenant à la lettre les paroles du livre de Job aux chapitres XL et XLI, croyaient qu'il y aurait dans le ciel un grand festin où les élus mangeraient la chair de Léviathan, le dragon de l'abîme, de Behemoth, ce taureau qui se tient sur mille montagnes, dont il dévore l'herbe chaque jour, et de l'oiseau Barjuchne, qui, du fond de la mer où il repose, touche de la tête le firmament, et obscurcit le soleil quand il étend ses ailes. De plus, les élus devaient, dans ce festin, boire à longs traits d'un vin fourni par des raisins d'un tel volume, qu'un seul grain suffirait pour donner trente seaux de moût. Nous trouvons toutes ces rêveries dans le Talmud et en d'autres ouvrages des rabbins.

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