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naturels tous les faits historiques rapportés par les évangiles. D'après cette manière de considérer les choses, le Sauveur n'est que la figure allégorique du soleil, dont le nom Haris ou Chris, c'est-à-dire celui qui veille, n'est qu'un des noms du Vischnu indien, d'où s'est formé le nom de Chrishna et de Christ: comme aussi Yes, racine du nom de Jésus, désigne le nombre 608, qui constitue une période importante du soleil.

Les douze signes du zodiaque, ou les génies des douze mois de l'année, sont comme les douze apôtres de ce Dieu de la lumière et du jour. Pierre, leur chef, avec sa tête chauve et ses clefs à la main, c'est Janus, Januarius ou Janvier, le portier qui ouvre en quelque sorte les portes de la nouvelle année, et ferme celles de l'année qui vient de s'écouler. Les degrés du zodiaque sont représentés par les soixante-douze disciples ou les soixante-douze génies protecteurs qu'invoquaient les Perses, ou bien encore par les neuf fois huit vassavas ou cycles des dieux honorés par les Indiens, et qui, dans la théologie de ces derniers, président aux destinées des mortels ou des soixante - douze peuples. Ce sont encore les soixante-douze saints des Jainas, dont on a trouvé les statues colossales à Balligota, près de Seringapatnam. Les quatre signes célestes qui indiquent la carrière du soleil, avec ses points annulaires et solsticiaux, ou les quatre contrées du monde, sont représentés par les quatre évangélistes, symbolisés eux-mêmes sous les images du taureau, du lion, de l'aigle et de l'homme. Et ici encore nous trouvons un reflet des signes du zodiaque. En effet, le soleil, en entrant dans le signe du taureau,

réchauffe et féconde de nouveau la terre, et ouvre en quelque sorte avec ses cornes l'année, comme le dit Ovide; et c'est de là que le mois d'avril (aprilis, racine aperio) a reçu son nom. Le lion, symbole de saint Marc, désigne le solstice d'été. Il en est de même d'Héraclès, reposant sur une peau de lion, ou d'Horus, dont le trône est un lion. Les prêtres du soleil portent la tonsure sur la tête, comme image du disque du soleil; et l'on retrouve ce signe chez les Buddhistes et chez les prêtres du Dalai Lama. L'étole désigne le zodiaque, et le rosaire indique l'innombrable armée des étoiles et des planètes. Aussi Brahma est-il représenté sur les monuments de Java tenant une sorte de rosaire comme symbole de la puissance créatrice et de l'éternité; et les adorateurs de Vishnu récitent les noms innombrables de leur Dieu, le Seigneur des armées, en roulant un anneau ou les grains d'un rosaire. Au reste, on retrouve déjà chez les anciens Babyloniens cet instrument pieux, et l'on sait qu'encore aujourd'hui les mahométans ont leur sebchah; les Péruviens dans le nouveau monde leurs quippos, qui leur servent pour le même usage.

Les mariages des dix patriarches dont parle la Genèse et les dix rishis des Indiens désignent l'entrée du soleil dans un nouveau signe. L'échelle de Jacob ressemble à celle de la grotte de Mithra avec ses sept branches, symbole des sept planètes, où les âmes montent et descendent. Les sept églises de l'Asie Mineure, telles que nous les décrit saint Jean dans l'Apocalypse, représentent aussi les sept planètes. Ephèse, la ville de Diane, représente la lune. Vénus est repré

sentée par Thyatire, à laquelle l'apôtre reproche ses prostitutious; Saturne, par Laodicée, que saint Jean nous dépeint comme n'étant ni chaude ni froide, mais tiède. Ce panthéisme astrologique ne mérite au fond qu'un sourire de pitié. Mais ces savants, dans leur haine contre l'Église, prennent au sérieux toutes ces fadaises, pourvu qu'elles puissent leur servir à ébranler dans les esprits la foi à la révélation.

Ce n'est pas tout encore. Abimélech, qui enlève à Abraham Sara, sa femme, et la lui rend ensuite, c'est le symbole du soleil à l'équinoxe du printemps. Abraham, semblable au Brahma des Indiens, est pour les Hébreux le dieu de la lumière et le père des treize enfants de la lune. Isaac, c'est le bélier ou le signe du bouc, qui a passé dans le Nouveau Testament sous la forme d'agneau de Dieu; et Jacob, avec ses treize enfants, est une répétition du même mythe. Il en est ainsi du prophète Élie. Les quatre cent cinquante prêtres de Baal qu'il tue signifient que l'année équinoxiale, avec tous les jours dont elle se compose, a été vaincue par le soleil lorsqu'il entre dans le signe de l'écrevisse, et qu'il ouvre l'année solsticiale. Ainsi, Élie signifie le semestre d'été, tandis qu'Élisée représente le semestre d'hiver de l'année, jusqu'à ce que le même mythe se reproduise dans la personne du Christ. Le christianisme n'est donc qu'une continuation des mystères de Mithras, et le pape n'est que le pontife du soleil. Les évangiles sont des romans pieux, des légendes prises des mystères de Mithras, de Cérès, d'Isis, comme les livres saints des brahmes et des bonzes, comme les livres hermétiques des anciens

Égyptiens, ou les autres théosophies de ce genre. Lorsqu'au 25 décembre a lieu le solstice d'hiver, et que le soleil, encore enfant, pour ainsi dire, commence à voir la lumière du jour, le signe de l'écrevisse parait au ciel vers le couchant avec la chute du jour solsticial. L'âne de Typhon se tient à la crèche, et avec lui le bœuf ou le taureau. L'étable est le symbole du cocher, et s'appelle Præsepe Jovis Heniochi, d'où est venu le nom de Joseph. Nous trouvons là tout un groupe mythologique d'étoiles. Ces signes sont les symboles de toutes les créatures, qui se sont comme réunies autour du berceau du Sauveur. C'est d'abord le signe de la Vierge céleste, Isis, qui tient à la main des épis, et porte sur ses bras Horus, son fils, le dieu de la lumière. Ou bien encore Isis, déesse de la lune, ou Diane, la vierge chasseresse, tenant le croissant sous les pieds, a pour symbole Marie, mère de NotreSeigneur Jésus-Christ. C'est Astrée, la déesse de la justice, qui, chassée de la terre par les péchés des hommes, s'est refugiée dans le ciel, d'où elle descend ensuite pour mettre au monde le fils de la nouvelle époque. A côté s'élève le signe du lion; car le Sauveur devait naître du lion de Juda, de même qu'Osiris, le dieu de la lumière, selon Plutarque, commence sa carrière et l'année égyptienne en partant du signe du lion. Devant l'étable où le taureau se tient, Orion ou Nemrod avec sa massue est représenté dans le mythe évangélique par Hérode, qui cherche l'enfant Jésus. pour le faire mourir. Derrière se tient l'agneau, car c'est ainsi qu'il doit être immolé pour nous.

Mais, s'arrachant à l'hiver, le soleil s'avance vers

les signes du zodiaque, qui tombent dans l'équinoxe du printemps. Arrivé là sur l'extrême limite qui sépare la région des ténèbres de celle de la lumière, son représentant mythique reçoit dans les tempêtes de l'équinoxe sa consécration et comme son baptême. Puis il continue sa carrière jusqu'à ce que, arrivé au solstice d'été, il atteigne sur le Thabor le terme de sa divine mission, et célèbre sa glorification dans les splendeurs de la lumière, pour descendre ensuite peu à peu vers l'obscurité de la mort. Les puissances des ténèbres qui demeurent dans le scorpion, près du verseau, se liguent contre le dieu, et s'emparent de lui. Le Rédempteur du monde est attaché au signe de la croix formé par la rencontre de l'écliptique et de l'équateur, et il entre dans les ombres de l'hiver ou de la mort. Mais, vainqueur de l'enfer, il sort triomphant des régions inférieures, et reparaît avec la nouvelle naissance du soleil. La croix qui traverse les équinoxes et le zodiaque, et que les prêtres égyptiens traçaient sur le plan du monde comme un attribut de Sérapis, la croix est devenue le symbole de la résurrection et de la vie future.

Ainsi, le christianisme ne serait que le symbole des mystères qui s'accomplissent au ciel. Si l'imagination des peuples, attribuant une réalité historique à ce dieu du jour, qui brise la tête du serpent de l'hiver, le personnifia en Jésus-Christ; si elle composa le mythe ou le roman de sa vie d'après la succession des phénomènes et des phases du soleil; si elle plaça son existence au milieu des temps et pendant les jours de l'empereur Auguste, c'est que les peuples attendaient

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