Obrazy na stronie
PDF
ePub

emplois de cette vérité si ingrate pour ceux qui la pratiquent. En voyant son triste sort, dépeint dans ces divers animaux et végétaux, aucun civilisé ne sera tenté de pratiquer la vérité, quoi qu'en disent nos philosophes qui, cherchant à nous duper, ne veulent pas qu'on connaisse le sort fâcheux réservé aux amants de la vérité.

Les tableaux de nos passions deviennent très-gracieux lorsqu'on les étudie en détails comparatifs, comme serait une échelle des degrés de sottise, de bel esprit et de bon esprit, représentés par les coiffures d'oiseaux leurs huppes, crêtes, appendices, aigrettes, colliers, excroissances, et ornements de tête. L'oiseau étant l'être qui s'élève au-dessus des autres, c'est sur sa tête que la nature a placé les portraits des sortes d'esprit dont les têtes humaines sont meublées. Aigle, vautour, paon, dronte, perroquet, faisan, coq, pigeon, cygne, canard, ole, dinde, pintade, serin, chardonneret, etc., sont, quant à l'extérieur des têtes, le portrait de l'intérieur des nôtres. L'analyse comparative de leurs coiffures fournit une galerie amusante, un tableau des divers genres d'esprit ou de sottise, dévolus à chacun des personnages dont ces oiseaux sont l'emblème.

L'aigle, image des rois, n'a qu'une huppe chétive et fuyante en signe de la crainte qui agite l'esprit des monarques, obligés de s'entourer de gardes, et entourer leurs sujets d'espions pour échapper aux complots. Le faisan peint le mari jaloux tout préoccupé des risques d'infidélité et, pour s'en garantir, épuisant les ressorts de son esprit. Aussi voiton, du cerveau d'un faisan, jaillir en tout sens des plumes fuyantes. (Le genre fuyant est symbole de crainte. ) On voit une direction contraire dans la huppe du pigeon, relevée audacieusement, peignant l'amant sûr d'être aimé, et dont l'esprit est libre d'inquiétude, fier du succès.

Parmi les coiffures d'oiseau, la plus digne d'étude est celle du coq, emblème de l'homme du grand monde, l'homme à bonnes fortunes; mais comme les analogies ne sont intéressantes que par opposition des contrastes, il faut, à côté du coq, décrire son moule opposé, le canard, emblème du mari ensorcelé qui ne voit que par les yeux de sa femme. La nature, en affligeant le canard måle d'une extinction de voix, représcnte ces maris dociles qui n'ont pas le droit de répliquer quand leur femme a parlé; aussi le canard, lorsqu'il veut courtiser sa criarde femelle, se présente-t-il humblement, faisant des inflexions de tête et de genoux, comme un mari soumis, mais heureux, bercé d'illusions; en signe de quoi la tête du canard baigne dans le vert chatoyant, couleur de l'illusion.

Le coq dépeint le caractère opposé, l'homme courtois qui, sans maitriser les femmes, sait tenir son rang avec elles; c'est l'homme de bon esprit; aussi la nature fait-elle jaillir de son cerveau la plus belle et la plus précieuse des coiffures, une SÉRIE de chair belle et bonne,

autant que celle du dronte est déplaisante et inutile, comme le sot orgueilleux qu'elle représente. Mais laissons ce joli sujet, qui nous con duirait trop loin.

J'en ai dit assez pour démontrer que le grimoire de l'analogie est enfin surpris; que la théorie de l'analogie et des causes en création va être pleinement dévoilée, sauf études : quærite et invenietis.

Quant aux naturalistes actuels, bornés à observer des effets lorqu'ils chantent les beautés du grand livre de la nature, ne ressemblent-ils pas au sénateur aveugle qui fit l'amusement de la cour de Domitien? Dans le conseil sur l'apprêt du fameux turbot, ce sénateur avait le dos tourné au poisson, et ne le voyant pas, il s'extasiait sur sa beauté. Tels sont nos écrivains pronant les beautés du grand livre dont ils ne comprennent pas une ligne, pas même les hieroglyphes les plus intelligibles, comme la chenille, emblème dégoûtant des 4 sociétés odieuses qui acheminent au mécanisme sociétaire; elles sont représentées par les 4 sommeils de la chenille, à laquelle succède la chrysalide, emblème de l'état mixte ou garantisme, et le papillon emblème de l'harmonie sociétaire.

Si l'on échoue sur des tableaux si frappants, comment en expliquerait-on de plus difficiles, tels que le haricot et le pois représentant les Petites Hordes et les Petites Bandes (Chap. XXI et XXII ), corporations bien inconnues de nos moralistes ! S'ils veulent enfin s'initier au grimoire de la nature, il faut faire trêve d'orgueil académique, et se résoudre à l'étude facile des passions et de l'analogie; le premier qui suivra cette marche entraînera tout. Quel affront pour ces savants d'être réduits à prêcher l'obscurantisme, comme Cicéron : latent ista omnia crassis occultata el circumfusa tenebris, etc., et de ne rien comprendre aux tableaux de choses dont ils s'occupent chaque jour, pas même aux portraits de leur cheval de bataille, de leur auguste vérité, peinte dans le cygne et la girafe, qui figurent la vérité inutile, dont on n'emploie que l'enveloppe; et dans le cerf figurant la vérité poursuivie par les grands et l'administration ( par l'homme et le chien) !

Pour essayer de rallier un noyau de savants à l'étude de la nature et des CAUSES en création, je publierai prochainement un volume d'initiative, intitulé: PREMIÈRE CENTAINE D'ANALOGIES, que je choisi`rai parmi les plus amusantes, les plus propres à faire goûter cette nouvelle science, qui seule peut répandre du charme sur l'étude de la nature, donner à chaque animal ou végétal ou minéral, un corps, une âme, un esprit, un visage.

Venons au but de cet acticle, au débit qu'obtiendront les feuilles abréviatives des analogies découvertes. Lorsque la science aura été exposée dans un bon traité, appuyée d'un millier de tableaux intéressants par des descriptions complètes, et non par des croquis parcellaires, comme j'en ai donné sur la rave et le perroquet, la vente des feuilles à 3 sous, y compris le sou de bénéfice alloué, sera au moins de MILLE

par phalange, enfants non comptés, car on ne les initiera pas à l'analogie. Le produit de cette vente (50 f.), multiplié par 500,000 phalanges, donne 25 millions de fr.; or je n'ai tablé que sur 8 millions de bénéfice, et non pas sur 25 millions. J'ai donc supposé la vente réduite à 320 feuilles par phalange, au lieu de 1,000. C'est caver beaucoup trop bas, vu l'avidité qui existera pour cette lecture.

Le principal motif d'empressement pour la feuille apportant 30 ou 40 analogies nouvelles, c'est que chacun espèrera y participer en continuation je m'explique.

Un hieroglyphe, tel que chien ou chat, peut présenter jusqu'à cent tableaux de passions, surtout dans sa conformation intérieure, qui n'est pas visible; ajoutons que dans les parties visibles, on est long-temps à deviner les nombreuses énigmes : je connaissais depuis dix ans les analogies principales de l'éléphant, avant d'avoir pu expliquer les deux allégories de ses yeux ridicules par petitesse et disproportion, et de ses oreilles choquantes par énormité et aplatissement. Ainsi l'un des étudiants expliquera ce que l'autre aura manqué; chacun se hâtera de consigner, dans la feuille du jury abréviatif, le peu qu'il aura découvert sur un hieroglyphe; chacun craindra d'être devancé par un autre interprète qui obtiendrait priorité ou partage, selon les dates et les circonstances; on se håtera donc de livrer au jury chaque solution partielle de problèmes. X présente sur la perdrix une traduction qui n'est admise que pour cinq lignes; c'est toujours soixante mille francs de gagnés sans préjudice du surplus; cela n'empêchera pas qu'il n'obtienne peut-être 120,000 fr. la semaine suivante, s'il peut présenter sur le même sujet une traduction d'autres détails, admise pour dix lignes. Après lui divers collaborateurs pourront obtenir le prix de douze mille francs par ligne, s'ils ajoutent des détails reconnus exacts quant à l'analogie, On verra souvent une douzaine d'interprètes fournir successivement des articles sur un même hiéroglyphe; dès-lors le premier qui aura ouvert la voie, en indiquant le caractère prineipal de la perdrix ( ou autre moule ), servira utilement tous les explorateurs; ils trouveront après lui beaucoup à moissonner; ils ne seront pas glaneurs, car ils recueilleront peut-être plus que celui qui aura pris l'initiative. C'est par cette raison que les feuilles d'abrégé sur l'analogie seront accueillies comme une mine d'or par toute la classe des continuateurs, classe bien nombreuse, car sur cent personnes il en est 99 qui sont, comme les Français, habiles à perfectionner et inhabiles à inventer. Les femmes auront une grande aptitude à ce genre de travail.

Ainsi, la feuille d'analogie sera dévorée chaque fois qu'elle paraîtra: tout homme ou femme riche en prendra une demi-douzaine, pour en placer une à sa collection, une ou deux à sa poche pour le travail, et en donner 2 ou 3 à ses amis pauvres, à ses collègues industriels. On peut donc estimer la vente à mille par phalange; or je n'ai tablé que sur 320,

nombre qui réduit la récompense à 12,000 fr. par ligne. Je pratique partout cette réduction estimative; quiconque voudra prendre la plume et vérifier arithmétiquement, verra que je suis toujours bien en dessous de la somme réelle. Beau sujet de réflexions, pour les savants, sur l'immense fortune dont ma découverte leur ouvre la voie! L'article suivant va leur prouver qu'ils pourront, dans l'état sociétaire, gagner des millions bien plus aisément que ne le font aujourd'hui ces agioleurs aux pieds de qui la philosophie moderne est sottement prosternée.

POSTFACE.

SUR LA CATARACTE INTELLECTUELLE.

DUPERIE DU MONDE SAVANT ET DES PARTIS POLITIQUES.

C'en est fait des voiles d'airain; adieu l'excuse de l'indolence académique: plus de mystères de la nature, elle a capitulé, nous tenons la clé de son grimoire, en dépit de certains anges de ténèbres.

Le plus âne des trois n'est pas celui qu'on pense;

a dit notre fabuliste; et, de même, le plus obscurant des trois (noblesse, clergé, philosophes), n'est pas celui qu'on pense : écoutons les vrais obs curants se dénonçant eux-mêmes.

◄ Souvenez-vous, ô mon fils, que la nature est couverte d'un voile d'airain que tous les efforts des siècles ne sauraient percer! (BARTHÉLEMY, Voyage d'Anacharsis.)

C'était un prestige bien commode que ce voile d'airain pour les monopoleurs de génie qui, ne voulant pas se donner la peine d'inventer, aimant mieux fabriquer des systèmes à la toise, prétendent que l'espri humain doit s'arrêter à tel point; qu'il ne faut ni étudier les sciences intactes, ni continuer l'exploration des sciences ébauchées, comme l'attraction, dont Newton a fait le calcul en matériel seulement, et non en passionnel.

Ce travail est achevé : je me suis attaché à l'étayer de preuves redoublées sur les points principaux; tels sont :

Les ressorts des Séries passionnées, Chap. V et VI.

Les ressorts d'attraction indirecte, Chap. XXI et XXII.

Les ressorts de répartition équilibrée, Ch. XXXIV et XXXV.

J'ai fourni partout les preuves en mode composé t non pas simple;

[ocr errors]

toujours la preuve et la contrepreuve, comme en mathématiques; on ne prétextera pas d'insuffisance en démonstration.

Il manque ici un aperçu sur les Séries mesurées (108 109); mais c'est un genre d'accords trop vastes et trop magnifiques pour des commençants; il leur suffit de connaitre les Séries libres (38).

Grâce à cette découverte, le monde va être délivré des commotions anarchiques et des querelles de partis. Je vais lui présenter un tableau des degrés de restauration; les spéculateurs pourront aviser au choix, opter sur 15 phases de progrès réel, dont 14 placées entre la 3 de civilisation, où nous languissons, et la 1re phase d'harmonisme, où nous pouvons passer immédiatement.

ÉCHELLE DES 15 PIIASES DE PROGRÈS RÉEL, A OPTION.

[blocks in formation]

Plus le choix se rapprochera du no 1, plus l'opération sera lente : il en serait de même des bénéfices et du bien-être, faibles au no 2, qu'on organiserait lentement, immenses au no 16, qu'on peut organiser avec la rapidité de l'éclair. Il est, dans la recherche des fondateurs et actionnaires, beaucoup de précautions à prendre : je vais les indiquer en 5 petits articles qui serviront d'instruction aux négociateurs, et qui définiront exactement la cataracte intellectuelle et les causes qui l'ont produite.

1. CANDIDATURE SPÉCULATIVE.

Il faut se garder de compter pour cette fondation sur aucun des partis politiques: libéraux, absolutistes et mixtes seraient de mauvais juges, toul absorbés dans la polémique et les intrigues électorales; si on les sort de cette controverse banale, ils sont ébaubis comme un chat dépaysé, changé de logis.

Les libéraux, qui ne tiennent qu'aux mots et non aux choses, suspecteralent la théorie pour l'honneur D'UN MOT; ils exigeraient que les 15 phases de progrès réel fussent nommées civilisation perfectible, nom qui ne convient qu'aux phases où règnent la fourberie commerciale ct le morcellement agricole.

Les absolutistes ont pour caractère l'effarouchement; ils poussent la crainte de révolution jusqu'à la déraison : semblables à Pourceaugnac effarouché par les apothicaires, et croyant voir partout des lavements. Ainsi les absolutistes, qui ne rêvent que répression, s'effarouchent à l'l

« PoprzedniaDalej »