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nes sur le mépris des richesses et l'amour du trafic, doctrines où tout est faux et impraticable?

Il existe plus d'un million d'analogies à déterminer. Dès qu'on on aura trouvé et publié seulement une collection de 500, tout sera entraîné; les naturalistes mêmes condamneront leur système, et proclameront l'insuffisance, la stérilité des classifications actuelles, toutes entachées du défaut de SIMPLISME, toutes classant des caractères matériels sans faire mention des passionnels. Chacun se rallicra à l'analogie qui marie les deux classifications: j'en puis donner pour initiative une collection de 200 articles très-variés; j'en aurais donné plus de 2,000 si j'avais pu employer trois années exclusivement à l'étude de l'histoire naturelle, surtout des branches négligées, ambigu, etc.

Dire qu'une science nouvelle, du contenu d'environ 400 tomes, rendra aux auteurs douze mille francs par ligne, c'est de quoi faire palpiter le cœur de tout barbouilleur de papier; il se contenterait de gagner seulement douze sous par ligne. Observons que je parle ici des lignes de 4re apparition, lignes contrôlées et réduites par jury. Il faudra, sur ce profit gigantesque, une preuve bien exacte, bien arithmétique: elle se trouve plus loin, à l'Epilogue où je dois revenir sur l'analogie.

Geux qui en désirent des aperçus moins succincts, peuvent consulter les articles Mosaique en règnes animal et végétal (III, 212 à 240); Cosmogonie appliquée (III, 241 à 268).

CHAPITRE LVI.

De l'immortalité de l'âme.

C'est la question qui doit terminer une étude intégrale de la nature; c'est le sujet sur le lequel les modernes ont le plus

échoué.

L'immortalité doit être démontrée en preuve composée et non pas simple. Nous avons la preuve simple, tirée des doctrines religieuses qui nous garantissent l'immortalité; c'est une très-bonne preuve sans doute, mais elle est simple. Pour l'élever au mode composé, il faut y ajouter la preuve scientifique : l'esprit humain ne peut pas l'obtenir, tant qu'il n'est pas initié à l'analogie d'où on tire les sept branches de preuves nécessaires en théorie de l'im

mortalité. C'est une étude forlétendue que je me borne à indiquer; elle comprend :

1, 2, 3, 4, les 4 traités d'analogie appliquant les 4 règnes animal, végétal, minéral et aromal, au règne passionnel ou pivotal, règne hominal;

5 le traité de l'ambigu, des transitions;

6 le traité du contact des extrêmes ou diffraction;

7 le traité du ralliement des extrêmes en hauts degrés. Enfin l'analogie mathématique. (Voyez sur ce sujet II, 304, où j'ai préludé à la théorie de l'immortalité en y appliquant les théorèmes des aires proportionnelles aux temps, et des carrés de temps périodiques proportionnels aux cubes des distances.)

Tel est le cortège de preuves nécessaires : faut-il s'étonner que les philosophes n'aient su en donner aucune ? Elles sont toutes puisées dans l'analogie dont ils n'ont jamais voulu faire aucune étude.

Un débat récemment élevé dans le monde savant, sur le magnétisme, peut nous servir ici pour aperçu d'une preuve qui se rapporte à la 6 branche du tableau ci-dessus, au contact des extrêmes.

Dieu nous devant sur ce point une preuve composée, une preuve matérielle et rationnelle, il faut que certaines démonstrations soient de nature à affecter nos sens, les initier momentanément aux facultés dont l'âme jouit dans une autre vie. Ce serait peu de connaître ces facultés par le raisonnement, il faut des preuves palpables.

Pour les chercher recourons à la boussole de la justesse, à la série progressive spéculons sur une série de 3 situations de l'âme, savoir une situation moyenne et deux extrêmes, qui doivent être en contact.

La situation moyenne sera l'état de VEILLE, l'existence pleine où le corps opère combinément avec l'âme : c'est le mode composé.

La situation extrême inférieure sera l'état de SOMMEIL, vie faussée, mode simple, état ou le corps ne s'associe pas aux volontós de l'âme.

L'extrême supérieur sera la vie ULTRA-MONDAINE et surcomposée, dont il s'agit de déterminer les facultés.

Précisons la différence entre ces 3 situations de l'âme :

Etat simple et infra-mondain, le sommeil.

Etat composé ou mondain, la veille.

Etat surcomposé ou supra-mondain, la vie future dans laquelle nos âmes prendront des corps plus parfaits. Nos corps actuels sont TERRE-AQUEUX, formés des deux éléments grossiers qu'on nomme terre et eau; les corps de nos âmes dans l'autre vie, seront ETHER-AROMAUX, formés de deux éléments subtils nommés air et arome.

Selon la règle du contact des extrêmes, les deux existences extrêmes, dites infra-mondaine et supra-mondaine, doivent être en rapport: la plus basse doit donner des images de la plus élevée; en effet le sommeil peut, chez certains sujets et dans certains cas, initier l'homme aux facultés sensuelles des supramondains. On en voit la preuve par les somnambules artificiels, ou magnélisés, et par les somnambules naturels ; l'un et l'autre état donnent à l'homme des sens ultra-humains, comme la faculté de lire un écrit malgré l'interposition d'un corps opaque, de voir ce qui ce passe à de grandes distances, en lieu fermé où l'œil ne pourrait pas atteindre. Ces somnambules ont donc les facultés visuelles des ultra-mondains; ils sont en contact avec le terme supérieur de la série d'existence dont ils forment le terme inférieur. Ainsi l'exige la loi de diffraction, étendue à toute la nature.

Pour donner du poids à cette explication, il faudrait que le lecteur connût les contacts d'extrêmes, qu'on trouve par centaines, et dont on n'a jamais fait aucun tableau. J'en ai décrit deux au chap. LV, en traitant du faux sucre et de l'esclavage. Une collection imprimée, d'un millier de ces contacts d'extrêmes, convaincrait que ce contact, nommé diffraction, est loi fondamentale dans l'ordre de la nature, et qu'elle doit s'appliquer à la théorie de l'immortalité, en former une des branches.

En théorie de l'immortalité, il faut bien parler de la mort qui est le point de passage, et parler des emblèmes de la mort qui sont les plus répugnants de toute l'analogie. Les lecteurs français seraient déraisonnables sur ce point; ils ne veulent que des tableaux agréables: cela m'oblige à supprimer la plus palpable des preuves de l'immortalité qu'on puisse tirer du corps humain et de son mécanisme.

Quant à la preuve citée, celle du magnétisme, on peut trancher sur le débat qui existe à cet égard. Les médecins allemands ont pleinement raison d'y croire, malgré le scepticisme de la fa

culté de Paris, dont la résistance est dictée par un calcul d'intérêt; qu'elle se rassure: le magnétisme, quoique moyen trèscertain et qui sera généralement employé en harmonie, ne peut pas faire de progrès en civilisation; il est entravé par des vices matériels inhérents à cette société. J'en cite quatre:

1o On n'a aucune méthode pour discerner les sujets magnétisables; on ne sait pas cultiver en eux cette faculté dès l'enfance; on l'émousse, on la fausse par une éducation compressive de la nature; et au lieu d'avoir option sur les bons, l'on ne rencontre d'ordinaire que les plus imparfaits, stimulés par appåt du gain.

2. On ignore et on ne pourrait pas former l'appareil sympathique du magnétisé; il doit se composer de ses deux sympathiques de tempérament, en identité, et de ses 2 sympathiques de caractère, en identité et contraste. Comment rassembler cet appareil quand on ne connait, ni l'échelle des tempéraments, ni celle des caractères ?

3. On gåte, on use les magnétisés; on les déprave par des amorces d'intérêt qui, même dans le sommeil de consulte, influent sur leur faculté ultra-humaine, en faussent la vertu, la perspicacité.

4. On les vicie encore par des emplois confus, en les obsédant de consultations hétérogènes avec leur genre d'aptitude, qu'on ne sait pas discerner.

D'autres fautes concourent à faire avorter ces opérations et neutraliser presque tous les fruits qu'on pourrait tirer de ce puissant ressort; il n'est pas fait pour la civilisation. Sur ce point, comme sur tant d'autres, elle dépasse la limite de ses attributions. Toujours malencontreuse en génie, elle est adroite à pénétrer sur les points que la nature lui interdit; elle est incapable d'entrer dans les voies de progrès réel où la nature l'appelle.

Les contre-temps que j'ai cités, empêcheront que le magnétisme puisse jamais prendre quelque essor en civilisation: il prête le flanc aux malins par les vices précités et autres; mais il sera en grande vogue, en pleine utilité dans l'harmonie. A cette époque les médecins seront trop riches pour s'alarmer, comme à présent, de la découverte des remèdes; leur bénéfice alors s'établira en raison de la santé générale; il n'auront plus à redouter, mais à désirer l'invention d'antidotes efficaces dont s'effraie la . cupidité civilisée.

Je n'ai donné ici sur l'immortalité qu'une preuve du 6o ordre; on en accumulera de chacun des sept ordres, et rien ne paraîtra plus certain que cette vie future dont nos soi-disant esprits forts nous ravissent l'espoir. En reniant l'âme et Dieu, ils ne renient

que leur propre science: ils ont supposé, dans leurs systèmes anciens, un Dieu stupide et méchant; STUPIDE en ce qu'il aurait créé le monde sans plan, sans moyens d'établir le bonheur de tous; MÉCHANT; en ce qu'il voudrait nous cacher ses plans, s'il en a fait sur les destinées; et nous condamner à perpétuité aux.tor, tures de l'état civilisé et barbare.

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Tout est faux dans ces opinions: Dieu veut nous donner beaucoup plus. de lumières et de bien être que nous n'en désirons; mais sous la condition de chercher ces biens dans l'étude de l'homme, ou de l'attraction, quærite et invenielis. Ayant repoussé cette étude et, par suite, manqué toutes les voies de lumière; nos philosophes ont été secrètement confus de leur doctrine qui, en nous assignant l'état civilisé et barbare pour destinée, transforme Dieu en Créateur sot et méchant, et nos âmes en créatures démoniaques. Pour échapper à ce labyrinthe scientifique, ils ont renié ce Dieu. ignare et malfaisant qu'ils avaient imaginé, et.l'âme de boue, l'âme civilisée qu'ils avaient formée. C'est renier leur propre science et leur pauvre génie, dénoûment digno d'aveugles qui conduisent des aveugles, signe évident de la cataracte intellectuelle dont la philosophie enveloppe l'esprit humain:

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