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MOULES des créations 2 et 3; tels que l'anti-rat, l'anti-punaise, etc. Le beau Paris, si richement meublé de punaises, de rats et autres beautés, trouverait bien son compte à cette création qui nous délivrerait de toute l'engence démoniaque dont notre globe est souillé : 130 espèces de serpents, 42 espèces de punaises, autant de crapauds. En voyant ce mobilier d'ordures, on peut bien se demander, comme en voyant les 4 sociétés existantes, qu'est-ce que l'esprit infernal ferait de pis, si on lui donnait à meubler et régir le globe?

Cependant ces horribles créations sont l'ouvrage d'un Dieu infiniment sage et prévoyant: quels motifs l'ont déterminé à des œuvres si malfaisantes pour l'homme ? Vous l'avez dit vous-mêmes; ce motif, c'est l'unité de système que proclament vos philosophes (Schelling cité p. 44). Il faut pour cette unité, pour ce miroir analogique, donner à chaque période sociale un mobilier emblé→ matique des jeux de passions qu'elle produira. En conséquence, Dieu a dû vous meubler de deux créations épouvantables, où sont représentés tous les jeux de passions civilisées, barbares, patriarcales et sauvages; les 130 serpents représentent 130 effets de la calomnie et de la perfidie, qui sont l'essence des sociétés mensongères distribuées par familles. Vos âmes étant pour le moment l'image des démons, Dieu a dû, par analogie, peindre sous les traits du tigre, du grand singe et du serpent sonnette, les passions de Moloch, Belial et Satan, dont vos âmes civilisées sont les miroirs fidèles. Mais dès que vous serez parvenus aux sociétés 7 et 8, où vos âmes renaîtraient par degrés à la vertu, vous recevrez des créations qui seront miroir des vertus affectées à ces périodes sociétaires

Et comme tout le système du mouvement doit être lié, il faut que les créations infernales, no 2 et 3, contiennent un rameau de transition formé de quelques bons animaux, cheval, bœuf, mouton, abeille, qui nous peignent le système des créations futures, où tout se ralliera à l'homme, et qui fournissent à nos sociétés les moyens de créer la grande industrie et de s'élever aux périodes 6, 7 et 8, où d'autres créations contre-moulées purgeront le globe, ses terres et ses eaux, de l'horrible mobilier que Dieu dû lui donner pour les périodes 1, 2, 3, 4, 5, 6, selon le principe d'analogie et d'unité.

C'est, parmi les civilisés, un plaisant préjugé que de croire qu'une planète qui a fait des créations n'en pourra pas faire

d'autres. Autant vaudrait prétendre que celui qui a planté un verger, n'en pourra pas planter un autre, ou qu'une femme qui a fait un enfant n'en pourra pas faire un second. Les créations mobilières, bien différentes des reproductives, sont pour chaque planète une opération périodique; les satellites, ou étoiles inférieures, en font quinze; les lunigères, Saturne, la Terre, en font vingt-huit; parce que sur nos 36 périodes sociales, il en est 8 qui ne reçoivent pas de mobilier : elles sont 4 en phase d'enfance, et 4 en phase de caducité de la planète.

(Nola.) Au TRAITÉ j'ai compté seulement 32 périodes, omettant à dessein les 2 d'apogée, entre la 16 et la 17, et les 2 transitoires, avant la re et après la 32e. Cette différence de comple n'est pas erreur, mais.abréviation.

Expliquons le phénomène d'un double déluge : le 1er fut énorme, il détruisit la création d'essai; le 2o, faible, n'a pas anéanti les races produites en 2e et 3o créations:

Redisons que ce chapitre, qui effarouchera les pygmées; est obligé dans une synthèse générale du mouvement. Je passe de l'analogie générale aux spéciales, où le monde savant va trouver un côté bien charmant, même pour les muralistes, beaucoup moins ennemis des richesses qu'ils n'affectent de l'ètre.

CHAPITRE LV.

Analogies spéciales du mouvement.

Les beaux esprits qui nous disent : l'univers est fait sur le modèle de l'âme humaine ; la même idée se réfléchit constamment du tout dans chaque partie (Schelling, p. 14). Nous diront-ils comment un cèdre ou une rave, qui font partie de l'univers, nous réfléchissent une idée de tout? quelle portion de l'univers est dépeinte dans un chou, un oignon, dans un chêne, un oranger?'

Interrogeons d'abord les raves qui vont répandre des torrents de lumière et se montrer dignes du haut rang que leur assigne la morale. C'est une pépinière de belles analogies que la bourgeoise famille des raves et betteraves, carottes et panais, salsifix, céléris et toutes racines qui nourrissent l'homme. Leur collection représente les coopérateurs du travail agricole: chacun de ces

légumes s'allie avec la classe dont il est le portrait. La grosse rave morale reste à la table des gros paysans dont elle est l'image; le navet, moins rustique, est l'emblème du fermier huppé, traitant avec les grands; aussi le navet peut-il, moyennant de bons apprêts, figurer aux bonnes tables; la petite rave ronde peint l'homme opulent qui, à la campagne, effleure l'agriculture, en prend une légère idée; la petite rave, pivotante ou allongée, peint cet homme riche approfondissant le sujet, faisant son délassement de l'agronomie; toutes deux, par analogie, figurent sans aucun apprêt aux tables de la classe riche dont elles dépeignent l'intervention superficielle en agriculture.

Ainsi chaque sorte de raves s'accolle avec ses pareilles : il en est de même des autres racines: la carotte représente l'agronome raffiné, expérimenté, utile par tout; aussi est-elle un légume précieux, employé par la confiserie et la médecine, légume utile en tous sens, fournissant par sa feuille un fourrage salutaire, par la torréfaction un parfum de potage, etc.; le céléri, dans son acerbe saveur, dépeint les amours champêtres, les tendres paysans et paysannes se courtisant à grands coups de poing.

L'étude de l'analogie est à double fin, elle conduit à l'agréable et à l'utile. C'est pour nous une triste énigme que l'histoire naturelle, tant que nous ignorons les effets de passions dépeints hieroglyphiquement dans chaque substance, comme je viens de les expliquer trop brièvement sur quelques légumes. Des fleurs peuvent nous plaire, mais elles ont plus de charme quand on connaît le sens de ces tableaux; quand on apprend, par vingt détails explicatifs sur chaque fleur, que la rose peint la fille vierge et pudique; l'œillet peint la fille pressée par le besoin d'amour; l'hortensia peint la coquette; la scabieuse peint la prude; etc.

Ceci ne touche qu'à l'agréable; il est un but bien autrement important dans la science de l'analogie, c'est de découvrir les propriétés cachées de toutes les substances des divers règnes ; il faut toujours que le hasard vienne à notre secours pour nous indiquer leurs vertus occultes: pendant 3,000 ans le café fut dédaigné dans les champs de Moka, jusqu'à ce que les chèvres, par leur ivresse, en cussent décélé la propriété. Il en serait de même encore du quina, du mercure et des autres antidotes, si le hasard ne nous eût enseigné leurs emplois curatifs.

Il s'agit donc de déterminer, par calcul général sur l'ensemble des règnes, toutes les propriétés des substances; nous connaltrons

alors le remède aux maladies les plus rebelles à l'art, telles que goutte, rhumalisme, épilepsie, hydrophobie, etc. La théorie de l'analogie peut seule nous conduire à ce but. On demandera pourquoi je me suis borné sur ce sujet à des parcelles d'étude? C'est qu'il m'eût fallu, pour aborder la théorie générale, au moins trois années d'étude sur l'histoire naturelle, et je n'ai pas pu y douner ce temps. Je lègue au monde savant cette nouvelle science et tant d'autres dont je ne puis que livrer la clé, me bornant à la branche de l'attraction industrielle et du mécanisme sociétaire.

Pour aperçu d'analogie, en ce qui touche à l'utile, mettons en scène la betterave, illustrée dans le monde mercantile à qui elle a fait cadeau du faux sucre qui fait couler et gâter les confitures au bout de six mois. Cette plante va nous expliquer une des méthodes à suivre en recherches d'analogie, la règle du contact des extrêmes.

Tout est lié en système de la nature; les analogies se lient entre elles, et la connaissance de l'une conduit à d'autres. Si l'on avait su que la canne à sucre et sa liqueur sont emblèmes de l'unité sociétaire en industrie (unité composée alliant l'accord matériel et l'accord passionnel), on aurait cherché le contre-sucre, ou sucre simple et faux, dans un emblème de l'unité industrielle simple, de l'action combinée sans passion, telle qu'on la voit dans nos bagnes à nègres et à fabricants où le peuple, à force de tortures ou de privations, se soumet à une discipline d'industrie combinée. C'est arriver par excès de malheur à l'unité d'action, où l'on arrivera en harmonie par excès de bonheur. On trouve, dans ce contraste, un contact d'extrêmes.

Les réunions d'unité simple en culture doivent être dépeintes dans quelqu'un des végétaux hiéroglyphiques de la classe agricole elles sont figurées par la betterave, fruit de sang, d'où on voit ruisseler le sang; il est l'image de ces esclaves forcés à l'unité simple d'action, par les tortures. Ladite racine doit contenir la liqueur d'unité simple et fausse, le CONTRE-SUCRE, fade, sans mordant, et qui, à dose double, sucre moins que celui de canne. C'est une caricature du vrai sucre, comme l'unité d'action matérielle, dans nos bagnes d'esclaves coloniaux, est une caricature de l'unité passionnée des travaux harmoniens, dont la force productive sera double et quadruple de celle des travaux civilisés.

Il faudrait appuyer ces analogies d'amples détails, d'abord sur

les feuilles des végétaux cités. La feuille crispée de la betterave dépeint le travail violenté des esclaves et ouvriers; la feuille grotesque de la rave étale un massif supérieur dominant plusieurs follicules inférieures, c'est l'image du chef de famille villageoise qui s'adjuge tout le bénéfice, pour le bien de la morale; il prend tout, et ne laisse rien aux enfants et valets. Dans la pomme de terre, qui peint le travail facile des groupes et séries passionnées, une feuille bien graduée et entrecoupée de follicules minimes peint l'assemblage des inégaux, et des enfants associés en travail avec les pères.

On vient de voir, au sujet du contre-sucre, que l'étude de l'analogie procède comme l'algèbre par des raisonnements et des comparaisons; et qu'appliquée à chaque substance, elle en déterminera les propriétés cachées, les antidotes naturels des maladies qui sont l'écueil de l'art, et les emplois utiles en divers genres. Entre autres fruits à recueillir du calcul de l'analogie, on y trouvera la preuve théorique de l'immortalité de l'âme (ch. LVI), preuve dont on ne soupçonnait pas l'existence et qu'on ne songeait pas à chercher.

Pour encourager cette nouvelle science, à laquelle on devra lant de lumières et de charme, on accordera une récompense d'un sou par feuille publiant des analogies découvertes, pourvu qu'elles aient été contrôlées en jury provincial, et réduites à leur plus simple expression.

Ce prix d'un sou par feuille de 16 pages in 8o, rendra aux auteurs une somme d'environ DOUZE MILLE FRANCS PAR LIGNE, tout au moins. Celui qui aura pu fournir une page de 40 lignes, aura environ 500,000 francs de bénéfice; et celui qui aura fourni une feuille entière, huit millions de francs.

L'ouvrage, en totalité, pourra contenir quatre mille tomes égaux à celui-ci, et quatre cents tomes en abrégé restreint. Dans l'impatience de connaître les analogies, le globe les fera publier en abrégé, feuille par feuille, à mesure d'invention. Ce sera un moyen de favoriser les études; car tout étant lié dans cette science, dès qu'une feuille de 16 pages dévoilera une trentaine d'analogies nouvelles, chaque lecteur, homme ou femme, pourra en tirer parti dans l'exploration, et découvrir à son tour quelque analogie qui, admise pour 10 ou 20 lignes, lui vaudra 125 ou 250,000 francs. Je vous le demande, moralistes, cette nouvelle science, vraie, utile et belle, ne vaudra elle pas mieux que vos tristes doctri

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