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, Les PIVOTAUX, division à extraire des permanents; tels sont les trois suivants :

Effet composé, jamais simple, en bonheur ni en malheur. (III, 483, 535 et 543 ; et, ici IV, 348.)

Alliage de politique astucieuse et violente.

Contrariété des intérêts collectifs et individuels.

K, Les AMBIGUS, empruntés franchement ou fortuitement sur des périodes inférieures, tels sont :

Le code militaire,

Le droit d'aînesse,

L'abandon du faible,

Et quelques emprunts faits

emprunt sur la barbarie,

période 4.

sur le patriarchat, période 3.

sur la sauvagerie, période 2. sur la primitive, période 1.

qui n'existe plus; on en voit des caractères greffés sur les périodes civilisée et barbare: telles sont les coutumes phanérdgames de NÉPAUL, JAVA, LANCEROTE, HAMIL, LAPONIE et autres lieux présentant des lueurs de la phanérogamie qu'on trouve bien établie à OTANITI.

Tous les caractères civilisés qu'on pourra indiquer se rattacheront à l'un de ces dix ordres : l'analyse du plus copieux, celui des permanents, n'a été qu'effleurée; j'y ai confondu les PIVOTAUX qu'il eût fallu en distraire. Je n'ai voulu, dans cette section, que faire entrevoir le travail très-étendu qu'exigerait une analyse intégrale de la civilisation, et signaler l'étourderie de tant de philosophes qui, se battant les flancs pour découvrir un sujet neuf, n'ont pas entrevu celui-là, le plus facile de ceux indiqués page 34, et le plus homogène avec leurs connaissances; car il n'exigerait qu'un aveu de la vérité, un aveu des vices dominants pris pour voies de perfectionnement.

D'où vient cette stérilité des esprits modernes? De ce que le monde savant manque d'un ressort nécessaire, UNE OPPOSITION, un corps exerçant l'opposition en affaires scientifiques et intervenant pour signaler les torts de la science, les lacunes qu'elle laisse, de propos délibéré, dans les divers genres d'études. Les philosophes nous disent que l'opposition est le palladium des libertés; pourquoi l'excluent-ils du monde savant qui manque de ce ressort, et qui y a si peu songé, que nul savant ne saurait dire comment doit être organisé un corps d'opposition scientifique, régulièrement contrebalancé?

Les gouvernements qui ont à redouter les abus de la presse, auraient dû aviser à cette création d'un corps d'opposition scien

tifique; employer contre leur ennemi naturel, contre la philosophie, les armes qu'elle emploie contre eux, l'opposition et les lumières.

Si les corps savants inclinaient à l'équité, aux garanties de liberté, ils reconnaîtraient que la détraction est pire de nos jours qu'au siècle de Colomb, et qu'on ne veut prêter l'oreille à aucune nouveauté utile. Ce n'est point le gouvernement, ce sont les faux savants qui exercent cet obscurantisme; il faudrait donc pour contrebalancer leur influence, un corps d'opposition qui, rappelant au siècle les études à faire, assurerait protection et accès à quiconque apporterait des découvertes demandées.

Mais le monde savant ne désire que la confusion en études; il ne veut pas même qu'on s'oriente, que l'esprit humain reconnaisse le terrain qu'il parcourt, et fasse une analyse de la civilisation. C'est par là qu'aurait débuté un corps d'opposition; il aurait provoqué cette analyse et celle des périodes parcourues avant l'état civilisé, afin de reconnaître par un parallèle si on avait avancé dans la carrière du mal ou dans celle du bien; on aurait constaté par ce travail que la civilisation perfectionne l'industrie seulement, mais qu'elle déprave les mœurs en raison du progrès de l'industrie. On doit donc, pour arriver au bien, découvrir un autre mécanisme social qui opère sur les mœurs et fasse naltre la justice, la vérité, du progrès de l'industrie.

Au lieu de tendre franchement à ce but, la science persiste à donner le change, et prétend que « le sens naturel du mot civi» LISATION est l'idée de progrès de développement; il suppose » un peuple qui marche : c'est le perfectionnement de la vie » civile et des relations sociales; c'est la répartition la plus équi» table de la force et du bonheur entre tous les membres. »

En réponse au professeur qui s'exprime ainsi dans une chaire de Paris où le sophisme est sûr de tout accueil, on peut l'inviter à aller voir, à la manufacture de glaces et autres ateliers, de quelle répartition équitable, de quel bonheur jouissent les ouvriers qui servent les fantaisies des oisifs dont se compose l'auditoire du professeur. S'il est vrai selon lui que l'ordre civilisé embrasse toute perfection, tout progrès, tout développement, les barbares sont donc des civilisés, car ils ont beaucoup perfectionné l'industrie dans la Chinc, le Japon, l'Indostan et la P'erse; mais si on analyse les caractères de barbarie et ceux de civilisation,

l'on reconnaîtra une prodigieuse différence entre les 2 périodes sociales (ch. LII ).

Ce n'est pas seulement à l'industrie que la perfection doit s'appliquer, elle doit embrasser aussi les mœurs et le mécanisme social, deux relations que l'ordre civilisé ne sait que dépraver. Son emploi bien restreint est seulement de poursuivre dans les 3 carrières, sciences, arts, industries, les études que les barbares ont commencées et poussées très-loin. Cette tâche une fois remplie, la civilisation n'a autre chose à faire qu'à disparaître et faire place à d'autres sociétés qui perfectionneront le tout, les mœurs et la mécanique sociale, tout en raffinant l'industrie et les sciences que l'état civilisé ne peut pas élever à moitié du développement dont elles sont snsceptibles. On a pu en juger par les tableaux du travail des séries passionnées.

Du reste si le mot civilisation suppose un peuple qui marche, d'où vient que notre siècle s'arrête si gauchement dans la carrière même de la civilisation, sans pouvoir arriver à la 4o phase? Cependant ce siècle se trémousse; il fabrique à foison des constitutions et des systèmes; c'est l'écureuil qui galope dans sa roue sans bouger de place. Pauvre siècle ! il vante l'esprit d'association; que ne cherche-t-il à associer son bel esprit, sa faconde inutile, avec le bon esprit de quelque génie inventif qui lui enseignerait l'issue du labyrinthe civilisé, et le chemin de sciences neuves où il trouverait la fortune et la gloire !

ARGUMENT DE LA SECTION VII.

SYNTHÈSE GÉNÉRALE DU MOUVEMENT.

ARGUMENT DE LA TREIZIÈME NOTICE.

PREMIER AGE DU MONDE SOCIAL.

CHAPITRE XLIX.

Construction de la 4 phase civilisée et de son
ambigu en garantisme.

C'est ici la section des délassements scientifiques: on y traitera, entr'autres sujets amusants, celui de la chute prochaine du colosse nommé coмMERCE. Quiconque n'est pas banquier ou marchand, se réjouit à cette idée: comment s'y prendrait-on pour écraser cet hydre qui épouvante les rois et les oblige à fléchir? Il est plaisant de penser qu'une petite opération qui ne coûtera qu'un décret, peut mettre les gouvernements en possession du commerce, de la banque et de bénéfices plus énormes que n'en savent faire ces deux vampires qui se consument en frais parasites. Cette réforme aurait lieu, lors même qu'on tarderait à orga niser l'harmonie.

L'occupation pourrait s'effectuer de deux manières, l'une par méthode brusque et coërcitive, d'où naîtrait la 4o phase de civilisation; l'autre par méthode concurrente et séduisante, d'où naitraient l'ambigu et la première phase de garantisme.

On va dire qu'il n'y a pas à hésiter sur l'alternative, et que la 2e méthode est bien préférable: cela n'importe. On préférera ce qu'on voudra; mais je suis obligé de décrire toutes les chances d'option, vicieuses ou non, et de commencer par le moindre progrès, celui de mode violenté, qui ne conduirait qu'en 4 phase de

SYNTHÈSE GÉNÉRALE DU MOUVEMENT. civilisation; ensuite j'indiquerai le mode concurrent, qui est ingénieux, facile et lucratif, et qui conduirait bien plus haut que la civilisation. Toutefois je dois faire connaître l'échelle des progrès possibles, des périodes et phases intermédiaires entre la civilisation et l'harmonie; c'est le sujet de cette XIII notice.

Venez, subtils athlètes des bourses de Paris, Londres et Amsterdam; ce ne sont pas des éloges, mais des huées que vous allez recueuillir! Venez, Lilliputiens en pillage, financiers, gens d'affaires et grapilleurs de minutics, qui vous arrêtez à des millions, là où il y a des milliards à griveler. Votre talent se borne à dévorer le présent et l'avenir DU REVENU ; si vous étiez moins pygmées en brigandage, vous auriez su attaquer LE FONDS et non le revenu. Voilà, petites gens, ce que vous n'avez pas su fairc: vous êtes dignes de votre siècle; vous êtes médiocres dans le crime, comme il l'est en génie politique; vous n'avez su qu'escarmoucher en rapine fiscale, sans oser concevoir le plan de bataille décisive, d'enlèvement du fond.

Les empires modernes succombent sous le poids des dettes publiques toujours croissantes: ils marchent tous à la banqueroute dont l'Espagne donne le signal; il ne sera que trop fidèlement compris. Il faut donc, lors même qu'on ignorerait le moyen de s'élever à l'harmonie sociétaire, découvrir des ressources nouvelles pour subvenir aux dépenses croissantes de la civilisation. Quelques sophistes disent: il faut monétiser le territoire; mais il faut que le gouvernement le possède, au moins en partie, avant de le monétiser. On va voir que lorsqu'il en possédera seulement un tiers, il n'aura pas besoin de monétiser les deux autres.

Au fait Je suppose un roi qui serait ennuyé de la stérilité des philosophes, et qui se dirait: voyons si avec le secours du sens commun je saurai atteindre aux divers biens d'où nous éloignent les controverses philosophiques, prévenir l'indigence, éteindre les dettes publiques, réprimer la banqueroute et l'agiotage, établir la vérité dans le commerce à la place du mensonge!

Supposons que ce roi, sans être doué de génie inventif, eût seulement une volonté forte comme le tigre Mahmoud, et qu'il se résolût à tenter des essais; d'abord celui des méthodes coërcitives à défaut de vraie science on va voir que ce parti désespéré conduirait déjà au but.

Selon ce plan, il opinerait à forcer les réunions économiques,

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