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NOTES.

V. 1-2. Ces deux vers ont fait croire qu'Horace avoit été l'amant de cette femme qu'il va déchirer si cruellement, et l'on ne peut disconvenir que les vers suivans ne supposent entre elle et lui une connoissance très-particulière. D'un autre côté, il est de toute invraisemblance que notre poète se fût laissé séduire à de tels appas, et il n'étoit pas homme non plus à se faire entretenir par une femmes jobs crois qu'on ne risquera rien de trancher la difficulté, en supposant que la vieille anonyme n'étoit qu'un personnage imaginaire, ainsi que celle de l'Ode 12 qui envoyoit des cadeaux somamant, et que ces deux pièces ne sont, comme je l'ai déjà insinué, qulun, jeu de l'imagination du poète.

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--m-1 246 Lendroits d'iinages, jus imaginum, consistoît à pouvoir faires portarpdevant son cercneil les portraits de ses ancêtres. Ce droit n'existoit que dans les familles dont les membres avoient géré les premières charges de l'état. C'est dans ces vers que Dacier trouve la qualité de la vieille. Falloit-il donc qu'un grave helleniste empruntât le style de la comtesse d'Escarbagnas?

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15-16: On a cru que la dame en question faisoit sa cour à Horace en plaçant sur son lit des livres stoïciens. Bond trouve que ces vers dénoncent une vieille hypocrite, et en preud occasion d'adresser un sermon très-pathétique aux fau aux fausses dévotes Poinsinet a mís en avant des idées seves de son temps. Mais encore plus singulières sur ce

passage, et en général sur tout le
tout le morceau.

18. Fascinum est un talisman; ce mot dess

ce mot désigne ici un de ceux

dont les anciens faisoient le plus fréquent usage.

voir voulu le démentir

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20. Bond, après avoir expliqué ce vers fort clairement, ajoute: Adeo obscœna sunt ista ut salva verecundia explicari non possint. Trois de mes Mss. (B, D, of semblent avoir d'avance; ils portent en marge, ou au-dessus du premier mot, carmine, cantando.or arsimah zul ench, 9067ofluly 30 simimistöb oh lära of nitong & sigony advanƆ ab шv ub 3219v iul noʻup -al imurq,sup $tuloads ng enq ac-tiob 37 (mnazjum þ 1962 or a lined ob saoqorq se sto; al iup 9976 297(vm00 munitoAb tusvis ang ash supɩdab zresvuon ab &7s7 sup Jaing timesq el que terbaoqur al Seriosor al eórug

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Nox seulement on connoît l'année où cette Ode fut écrite. mais on pourroit en quelque sorte en dire le mois, Horace y chante la victoire d'Actium et la fuite d'Antoine, avant que l'on sût à Rome quel parti venoit de prendre le triumvio vaincu; la bataille fut donnée le 22 septembre,etolon doits penser que la première nouvelle en parvint à Rome au commencement du mois suivant. Ce fut done alors qu'Horace entraîné par les premiers mouvemens d'une joje tumultueuse, composa ce chant de triomphe où respire en effet un enthou siasme qu'il put dans la suite réprouver sous plus d'un rapport. C'est pour cela que ce morceau ne fut pas inséré dans ses premiers Livres, comme on peut le voir à la fin du volume dans la note relative au titre et à la publication de celui-ci.

Une autre question, qui s'élève naturellement à la lecture. de ce morceau, n'est pas si facile à résoudre; c'est de savoir si Mécène étoit à Rome ou auprès d'Auguste, lorsqu'Horace le lui adressa. On est d'abord tenté de croire que l'Ode même peut décider ce point que nous avons déclaré douteux dans l'argument de la première Ode de ce Livre. Horace demande à Mécène quand ils célébreront ensemble la victoire de César et il est permis de supposer que, si Mécène eût été à Rome, le jour de la fête qu'Horace lui demande eût été facile às déterminer. De plus, Horace, dans les derniers vers, yeut qu'on lui verse du vin de Cécube propre à guérir le mal de mer (nauseam). Ne doit-on pas en conclure que, parmi les convives avec qui le poète se propose de boire, il se trouvera de nouveaux débarqués, des gens arrivant d'Actium, après la victoire? Je répondrai sur le premier point, qu'en

supposant Mécène à Rome, il n'est pas nécessaire de supposer aussi que la fête dont parle Horace devoit avoir lieu sur-lechamp ; qu'il paroît, au contraire, par les vers 21-22, qu'elle devoit se confondre avec celle du triomphe d'Auguste dont Horace semble accuser la lenteur; et que c'est plutôt l'époque du triomphe que celle du repas chez Mécène, qu'il veut apprendre de son protecteur. Quant au second point, je dirai qu'il tient au sens que je donne au mot nausea, sens qui, bien que juste en général, n'est pas admis par tout le monde dans ce passage, et qu'au reste, comme on le verra dans les notes, les six derniers vers de l'Ode offrent des difficultés dans toutes les suppositions.

Nous voilà donc de nouveau réduits aux témoignages historiques sur lesquels nous avons passé légèrement dans l'argument de l'Ode première; sans prétendre les discuter ici, il peut être à propos de dire que Dacier et Sanadon après lui n'ont que médiocrement réussi avec leur secours à réfuter Masson qui s'en sert pour prouver que Mécène n'étoit point avec Auguste, mais à Rome, lorsque la bataille d'Actium se donna. Ces savans rapportent tous à peu près les mêmes passages. Masson cite Dion, Livre XLIX; Tacite, Annales, Livre VI; Velleius Paterculus, Livre II, ch. 88; Properce, Livre II, élégie 1. Dacier les cite, comme ses adversaires; mais il est obligé, pour détruire leur autorité, de supposer un voyage subit de Mécène à Rome, après la bataille d'Actium, voyage dont aucun historien n'a parlé; il fait violence, ainsi que Sanadon, au passage de Properce; il parle vaguement d'un endroit de Plutarque, sans le rapporter; et de ce qu'Appien a écrit dans son Livre VI, qu'Auguste mena Mécène avec lui dans sa guerre contre Sextus Pompée, il conclut gratuitement que Mécène suivit pareillement Auguste à la guerre d'Actium. Le P. Sanadon s'est efforcé, il est vrai, de fairevaloir mieux que Dacier le passage de Plutarque, et il le rapporte; mais il est forcé, pour en faire usage, de donner à Mécène le commandement des vaisseaux d'Auguste (Liburnæ), et il n'a d'autorité que le début de l'Ode première, Ibis Liburnis,

qui ne prouve rien. Tous deux enfin n'opposent aux témoignages positifs et au silence des auteurs cités auxquels on peut » ajouter Sénèque (ép. 114), que la seule élégie sur la mort de Mécène, attribuée au poète Albinovanus. Lorsqu'un témoignage est seul contre tous les autres, il devient justement suspect; il est plus raisonnable de croire que l'élégie. sur la mort de Mécène n'est point d'Albinovanus, que de l'apporter en preuve d'un fait contredit par les autres auteurs, ou infirmé par leur silence, et c'est aussi l'opinion que: suivent les commentateurs les plus éclairés. Je ne sais trop comment M. Nitsch, qui est de ce nombre, a préféré l'opi-nion contraire; car il n'avoit pas pour excuse le zèle pour la gloire de Mécène qui paroît avoir animé Dacier et Sanadon. Un petit nombre de Mss. coupent cette Ode en deux après le v. 26, et donnent pour titre à la seconde, de victo Antonio ou de fuga Antonii; il est clair que c'est cette glose qui, en passant de la marge dans l'interligne, au-dessus du vers Terra marique, etc., a produit cette division.

Il y a beaucoup de vivacité dans les sentimens dont cette pièce est animée; on peut la regarder comme une des meilleures de ce Livre, malgré les négligences qu'on a cru y remarquer. Ce qui en fait un des principaux mérites, en même temps que le désespoir du traducteur, c'est l'étonnante rapidité du style. En faisant quarante-six vers au lieu de trentehuit, je suis loin de croire avoir tout rendu.

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supposant Mécène à Rome, il n'est pas nécessaire de supposer aussi que la fête dont parle Horace devoit avoir lieu sur-lechamp ; qu'il paroît, au contraire, par les vers 21-22, qu'elle devoit se confondre avec celle du triomphe d'Auguste dont Horace semble accuser la lenteur; et que c'est plutôt l'époque du triomphe que celle du repas chez Mécène, qu'il veut apprendre de son protecteur. Quant au second point, je dirai qu'il tient au sens que je donne au mot nausea, sens qui, bien que juste en général, n'est pas admis par tout le monde dans ce passage, et qu'au reste, comme ou le verra dans les notes, les six derniers vers de l'Ode offrent des difficultés dans toutes les suppositions.

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Nous voilà donc de nouveau réduits aux témoignages historiques sur lesquels nous avons passé légèrement dans l'argument de l'Ode première; sans prétendre les discuter ici, il peut être à propos de dire que Dacier et Sanadon après lui n'ont que médiocrement réussi avec leur secours à réfuter Masson qui s'en sert pour prouver que Mécène n'étoit point avec Auguste, mais à Rome, lorsque la bataille d'Actium se donna. Ces savans rapportent tous à peu près les mêmes passages. Masson cite Dion, Livre XLIX; Tacite, Annales, Livre VI; Velleius Paterculus, Livre II, ch. 88; Properce, Livre II, élégie 1. Dacier les cite, comme ses adversaires; mais il est obligé, pour détruire leur autorité, de supposer un voyage subit de Mécène à Rome, après la bataille d'Actium, voyage dont aucun historien n'a parlé; il fait violence, ainsi que Sanadon, au passage de Properce; il parle vaguement d'un endroit de Plutarque, sans le rapporter; et de ce qu'Appien a écrit dans son Livre VI, qu'Auguste mena Mécène avec lui dans sa guerre contre Sextus Pompée, il conclut gratuitement que Mécène suivit pareillement Auguste à la guerre d'Actium. Le P. Sanadon s'est efforcé, il est vrai, de faire. valoir mieux que Dacier le passage de Plutarque, et il le rapporte; mais il est forcé, pour en faire usage, de donner à Mécène le commandement des vaisseaux d'Auguste (Liburne), et il n'a d'autorité que le début de l'Ode première, Ibis Liburnis,

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