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Je ne sais si je me trompe, mais il me semble qu'en lisa Tisant ce morceau pour la première fois, tout le monde sera désagréablement frappé de la manière dont il se termine. On écoute pendant soixante-six vers les louanges de la vie champêtre. Le poète fait passer en revue, sous vos yeux, les tableaux les plus séduisans; on goûte, en quelque sorte avec lui tous les innocens plaisirs dont il votis fráce une pein¬ ture sia vive on admire yon est charmé et presque attendri; et tout-à-coup on s'aperçoit que ce n'est point Horace que l'on vient d'entendre, mais un avide usurier qui s'est laissé entraîner un moment à l'idée des plaisirs de la vie champêtre, mais qui renonce brusquement au bonheur qu'elle sembloit Jui promettre, pour reprendre avec plus d'âpreté que jamais son premier métier.

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Plus le songe étoit agréable, et plus, selon moi, le réveil est fâcheux. Cependant la plupart des interprètes, plutôt que d'avoir un reproche à faire à leur auteur, trouvent que ce fâcheux réveil donne à notre Ode son principal mérite. Rien n'est si plaisant, selon Dacier, que de voir l'avare Alfius ne pouvant dompter son avarice, et la plaisanteric est d'autant plus piquante qu'on ne sent le poison qu'à la fin. Rien n'est plus moral, dit Sanadon; on voit dans ce morceau que rien ne peut vaincre la passion dominante, et le dénouement inattendu fournit des réflexions utiles dont chacun peut se faire l'application. M. Mitscherlich pense de même que si l'on retranchoit les quatre derniers vers, l'Ode ne seroit plus qu'une accumulation d'images champêtres, entassées sans but déterminé, et qu'on ne pardonneroit pas même dans une

ODE II.

BEATUS ille qui procul negotiis, harum? Ut priscangens mortalium

Paterna rura bobus exercet suis,nochese 9719Kd

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Solutus omni fœnore! of

Neque excitatur classico miles truci,

Neque horret iratum mare;

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Inutilesque falce ramos amputans, que su}

Feliciores inserit; est malá 2/18 !

Aut in reducta valle mugientium) 5 solarplen✪

greges; zigulá

Prospectat errantes greges;

10

Aut pressa puris mella condit amphoris, 115 Aut tondet infirmas oves,ded 2J

Vel, cum decorum mitibus pomis caputisM
Autumnus agris extulit,p if weT

Ut gaudet insitiva decerpens pyra, up asiog sl
Certantem et uvam purpuræ,
Qua muneretur te, Priape, et te, paterix? A
nette,

Silvane, tutor finium! &v 99in 12

Libet jacere, modo sub antiqua ilicé,sqmour {} Modo in tenaci gramine: dove

20

Labuntur altis interim ripis aquæ y bastas li 25 silvis aves esí encⱭ

Queruntur in silvis aves;

Fontesque lymphis obstrepunt manantibus luo

Somnos quod invitet leves.

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ODE II.

HEUREUX qui dégagé d'usures' et d'affaires, ezag Ainsi que les premiers humains

OG T Exerce ses taureaux dans le champ de ses pères, I Rendu fertile par ses mains!

La trompette jamais n'alarme son oreille, 30p/
Il rit de la fureur des vents; sups/
Il fuit loin des procès, et jamais il ne veille
Aux portes superbes des grands.916¶

Non; sa gloire est d'unir la vigne adolescente ozl
Aux fières tiges des ormeaux pela

Une serpe à la main, du jeune arbre qu'il ente

Il sait élaguer les rameaux.

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Quelquefois il écoute au fond d'une vallée &
Mugir son troupeau vagabond;

Il rassemble un miel pur, et par lui dépouillée
La brebis livre sa toison. ut

Mais, couronné de fruits, quand l'automne s'avance,
Pour lui quel bonheur de cueillir
La poire qu'il greffa, la grappe qui balance
L'éclat de la pourpre de Tyr!

A Priape, à Silvain, prix de leur vigilance,
Sa piété va les offrir.

Il trompe la chaleur à l'ombre d'un vieux chêne;
Couché sur des gazons nouveaux, dé

3. Il entend murmurer la cascade lointained. ! Dans les bois gémir les oiseaux,

Couler à petit bruit les eaux d'une fontaine
Qui l'invitent au doux repos.

At, cum tónantis annus hibernus Jovis bacup 2014 Imbres nivesque comparat, abacol 30 Aut trudit acres hinc et hinc multa caneless

Apros in obstantes plagas ;

Aut amite levi rara tendit retia,

Turdis edacibus dolos,

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Quis nou malarum quas amor curas habetp 13 Hæc inter obliviscitur?

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40

Quod si pudica mulier in partem juvettuce
Domum atque dulces liberos, akvali
Sabina qualis, aut perusta solibussop allaT
Pernicis uxor Appuli,

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Sacrum vetustis exstruat lignis focum, ab hugget Lassi sub adventum viri;”

Claudensque textis cratibus lætum pecus,

Distenta siccet ubera,

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Et horna dulci vina promens dolio

Dapes inemptas apparet:

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Non me Lucrina juverint conchylia, 29.)

Magisve rhombus, aut scari, ?, લુક માચડી થી 593

Si quos Eois intonata fluctibus

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Hiems ad hoc vertat mare.

sbin 7 slooq ol__A Non Afra avis descendat in ventrem meum,

Non attagen Ionicus zuh I ab 2. zuob za Jucundior, quam lecta de pinguissimis

Oliva ramis arborum 2

55

1st 19 2507 89h alliceof IS Aut herba lapathi prata amantis, et gravi

Malvæ salubres corpori, tretes »7119 bp

Vel agna festis cæsa Terminalibus,
Vel hædus ereptus lupo.

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Mais quand l'affreux hiver, de torrens et de neiges, vi Inonde et blanchit nos guérets, zondial

İl ameute ses chiens, et bientôt dans ses piéges jut.
Tombe le tyran des forêts.

A la grive gourmande, une fourche légère
Tantôt ouvre un lacet trompeur;

Tantôt le faon timide ou la grue étrangère

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Sont le prix de l'heureux chasseur. But

Eh! qui n'oublieroit pas sous le chaume rustique-!·(y
L'amour et ses cruels soucis,

Soutenu par les soins d'une épouse padique!
Élevant des enfans chéris?

Telle que des Sabins la fille basanée, loop nied
Le soir, pour l'époux qu'elle attend
Fatigué des travaux de l'humide journée,
Elle allume un feu bienfaisant.

Soulageant au bercail la brebis innocente,

D'un lait pur qui forme ses mets, Son vin nouveau couronne une table riante Dont l'or ne fit point les apprêts. Qu'un riche du Lucrin vante les coquillages, Ces turbots, ces monstres des mers Que les flots irrités poussent vers nos rivages, Quand Eurus règne dans les airs:

A la poule Numide, à l'oiseau d'Ionie, "Mon O

goût préfère la saveur

Des doux fruits de Pallas, de l'olive choisie
Sur des rameaux pleins de vigueur;

Et l'oseille des prés et la mauve légère,
Ou l'agneau qu'à Terme on offrit,
Ou celui qu'entraînoit la louve sanguinaire
Et que son maître lui ravit.

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