ARGUMENT. IL me paroît inutile de nous arrêter ici aux différentes histoires que les anciens nous ont transmises sur l'origine des jeux séculaires. Valère-Maxime (II, 4-5) l'attribue à une révélation qu'eut en temps de peste un riche paysan nommé Valėsius. L'opinion de Zosime est à peu près la même, Le scholiaste de Cruquius prétend que ces jeux furent institués par Numa; et Censorinus (de Die nat. 17), d'après Valerius Antias, dit que les premiers furent célébrés l'an de Rome 245, sous le consulat de Valérius Publicola. Il est également hors de notre sujet de rechercher et le nombre de fois que ces jeux furent célébrés, et l'exacte durée que les Romains donnoient à leur siècle. Les idées générales que donne M. Mitscherlich sur leur institution et sur leur but, seront ici beaucoup mieux à leur place, en ce qu'elles jettent un grand jour et sur le poëme d'Horace et sur les difficultés qu'il eut à vaincre en le composant. Notre savant commentateur pense que la crainte donna naissance aux jeux séculaires, comme à tant d'autres parties du culte religieux. Il remarque avec raison que tous les auteurs s'accordent à dire qu'ils furent d'abord institués pour appaiser les Dieux infernaux, et cela lorsque l'état étoit menacé ou frappé de quelque calamité publique, telles que la peste ou la stérilité. Cette calamité cessa; car le mal lui-même a son terme, et l'on ne doit pas s'étonner, ajoute notre auteur, que le peuple crût en avoir l'obligation aux Divinités dont il avoit conjuré la colère, et que dans la suite, chaque fois que ses craintes se renouvelérent, il ait eu recours aux mêmes expiations. Il est probable, continue M. Mitscherlich, que ces occasions purent, à certaines époques, se Q. HORATII FLACCI CARMEN SÆCULARE. PHŒBE, sylvarumque potens Diana, Lucidum cœli decus, o colendi Diva, producas sobolem, patrumque Prosperes decreta super jugandisingzonq sir I Feminis, prolisque novæ feracia ab 23:00h 24t Lege marita gode 951002 91. 20 |