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Aug. Ep. 22. 4.6.

peine, parce que le petit peut-
ple, charnel & peu inftruit,
croïoit que ces fortes de feltins
non feulement honoroient la
memoire des Martyrs, mais
qu'ils alloient même au foula-
gement des morts: Quoniam
iftæ in cæmeteriis ebrietates
& luxuriofa convivia
folum honores Martyrum à
> carnali & imperita plebe cre-
di folent, fed etiam folatia

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دو

93.

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» mortuorum.

non

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Il est vrai que ces repas nch.c. 110. étoient accompagnez d'aumônier, dic nes; & l'on ne peut nier, S. Auguftin, que les ames des morts ne foient foulagées par la pieté des vivans, lorsqu'on offre pour elles le Sacrifice du Mediateur, ou que l'on fait pour elles quelques aumônes dans l'Eglife: Neque negan» dum est defunctorum animas »pietate fuorum viventium

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relevari, cum pro illis Sacri-ficium Mediatoris offertur,« vel eleemofynæ in Ecclefia « funt. L'un & l'autre fe fai-« foit pour leur foulagement. Je vous demande, dit faint Chryfoftome, pourquoi, après la mort de vos proches, vous affemblez les pauvres ? Pourquoi vous appellez les Prêtres, afin qu'ils offrent pour ceux que vous pleurez,. leurs prieres & leurs facrifices? vous me repondrez que c'est afin que celui qui eft mort entre bientôt dans le repos éternel, & que fon juge lui foit favorable.

Hom. 320 in Math.

S. Paulin releve beaucoup Ep. 330 ce que fit Pammaque jeune Seigneur Romain, lorfqu'après la mort de fa femme Pauline, il fit affembler dans l'Eglife de faint Pierre,tous les pauvres qui étoient dans Rome, & nourrir charitablement, dit ce Pere,

Aug. Conf.

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ces vrais defenfeurs de nos ames, faifant cette aumône pour le foulagement de l'ame de celle qu'il pleuroit, qui étoit fille de l'illuftre fainte Paule: Lacrymas corporis fundens,eleemofinam animæ infundens »patronos animarumnoftrarum "pauperes in aulam Apoftoli congregafti. Ces aumônes ne le faifoient qu'après que les parens & les amis du mort avoient pris leur repas. Les pauvres mangeoient enfuite; du moins on leur diftribuoit quel

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I c. 5. job. que argent: Poftea,dit Origenes, Conferuntur eleemofina,vel oblationes que inpauperes qui tunc adfunt, pupillos viduas diftribuuntur. Sainte Monique faifoit auffi fes aumônes, lorsqu'elle apportoit du pain & du vin, & quelque autre chose à manger fur les tombeaux des Martyrs. Elle en goûtoit la premiere ;

1,6. c.2.

enfuite elle donnoit le reste aux pauvres, ne refervant pour elle que fort peu de vin bien trempé. Mais quand elle eut appris que felon l'ordre du faint Evêque Ambroife, cette coûtume ne devoit plus fe pratiquer, par les perfonnes mêmes qui l'obfervoient avec plus de fobrieté, afin de ne point donner fujet d'en abuser, à ceux qui étoient plongez dans l'intemperance, & parce qu'elle avoit trop de rapport à la fuperftition des Païens, dans les funerailles de leurs. parens & de leurs amis ; elle s'en départit trés-volon- tiers & au lieu d'un panier plein de fruits terreftres, elle apprit à apporter fur les tombeaux des Martyrs un cœur plein de vœux purs & religieux: & fe refervant de faire ailleurs fes aumônes aux pauvres felon fon pouvoir, elle se

contentoit de participer dans l'Eglife au Corps précieux de Jefus-Chrift dans la celebra tion des divins myfteres.

Les agapes ne furent point pour cela abolies. C'auroit été abolir la charité même. Cœna noftra, dit Tertulien, de nomine rationem fui ostendit : id vocatur quod dilectio penes Gra Apol. c. 39. (OS. Nos feftins s'appellent Agapes, c'eft-à-dire des repas d'amour & decharité. Ce n'eft point pour des parafites dé bauchez qu'ils font établis, mais pour y recevoir les pauvres, fçachant que Dieu les confidere plus que les autres. Que fi la caufe de ces feftins eft toute fainte, la fuite ne l'eft pas moins. On n'y peut rien remarquer qui foit contre l'honnêteté & contre la modeftie. On ne se met point à table qu'on n'ait nourri l'ame

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