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tion qui feraient absoudre le coupable après un an de poursuites et dépenses perdues.

Dans tous les États barbares, le prince ou le pacha rend lui-même la justice promptement. Les roitelets d'Afrique dans leurs assises ont à côté d'eux le bourreau et font couper au coupable un bras à sa désignation. Après cela il n'y a plus lieu à appeler ni [ ] d'instance en instance.

On dira que cette justice peut être souverainement injuste. Pas plus que celle de la Civilisation, qui à force de prolonger les procès donne droit à celui qui a le dernier écu, injustice qui n'empêche pas les arrêts iniques, tels que le jugement de Calas.

Ainsi en admettant (ce qui sera prouvé) que l'Harmonie ait la propriété de rendre la justice promptement et équitablement, la Barbarie représente cette propriété en un sens par la promptitude. Elle ne donne pas l'équité de là vient que l'esquisse est fausse, puisque sur deux conditions, célérité et justice, elle n'en donne qu'une, ce qui constitue la fausseté, à laquelle est sujet tout ordre simple.

2o En amour. Les sérails. Un barbare atteint au but que nos 400,000 volumes de philosophie ne peuvent pas atteindre, à la fidélité d'une et de cent femmes. Les eunuques, les murailles la lui garantissent moyens odieux sans doute, mais qui du moins atteignent par la violence au but où l'Harmonie atteint par les libertés, l'honneur et autres ressorts exempts de violence, tandis que la Civilisation, qui ne sait employer ni les ressorts d'honneur et [ ] réservés à l'Harmonie ni ceux de violence affectés à la Barbarie, n'atteint aucunement à la fidélité des femmes. Il n'est rien de plus infidèle que les femmes civilisées. On ne peut élever cette accusation contre celles de l'Harmonie, où toute infidélité est tolérée, mais connue.

A la vérité, l'ordre barbare n'atteint pas à garantir la fidélité des hommes: il n'opère qu'en ordre simple sur l'un des deux sexes. Aussi ai-je dit que l'esquisse est simple et fausse.

3o En ambition. — ((La Barbarie pure, qui est celle d'Alger, garantit légalement toute usurpation, même celle du trône. Elle n'est pas garantie de même en Turquie, en Perse, etc., où règne l'hérédité et où l'usurpation se borne au droit de spolier les particuliers. Un pacha jouit de ce droit dans sa province; il confisque et assassine arbitrairement. Ainsi la Barbarie garantit, au moins pour les grands, un plein développement de l'ambition. Elle ne la garantit pas au peuple, au faible. Elle est donc esquisse fausse et simple; mais du moins elle représente ce plein développement de l'ambition qu'on ne trouve pas dans la Civilisation, où nul individu ne peut aspirer au trône, tandis qu'en Harmonie chacun peut sans violence ni astuce aspirer à une foule de

sceptres, dont jai donné le tableau, et de plus jouir par {
l'espèce de [
] dont jouit un pacha barbare.))

]. Pour

] de L'esclavage, coutume bien affreuse mais très-commode pour les oppresseurs; elle leur assure la faculté d'assouvir toute passion qu'on peut satisfaire aux dépens du plus faible. Nos civilisés même trouvent fort commode de se faire aux colonies des sérails et des [ colorer cette oppression, ils arguent d'une prétendue infirmité de la race nègre, qui vaut la leur dans le cas d'égale éducation, car il n'est rien de plus médiocre en mérite que la plupart des colons, habitués à torturer les negres. Ainsi l'esclavage fournit aux Barbares certains avantages qu'on obtiendra dans l'Harmonie sans violence. Il est esquisse fausse et simple: fausse en ce qu'il obtient les services par contrainte et non par affection, simple en ce qu'il opprime la portion pauvre pour satisfaire la riche.

4o En paternisme. - L'état Barbare donne aux pères la liberté de tuer ou vendre les enfants superflus afin d'augmenter le bien-être des enfants conservés et le sien. Cela est odieux sans doute; mais le père atteint le but de l'Harmonie, où le sort de chaque enfant est assuré soit par un minimum splendide, soit par rareté de population.

Je ne sais si l'éducation générale des enfants n'est pas un assassinat plus révoltant que l'infanticide même. La misère en détruit presque un tiers après des peines d'éducation et des souffrances inutiles qu'on leur fait endurer. J'ai ouï citer une famille de 21 où 15 sont morts de misère chez les nourrices. Si 1/2 des 15 étaient morts en naissant, on aurait eu de quoi élever convenablement les 8 conservés et les 6 qui ont survécu misérablement. Cette méthode d'élever tous les enfants est assez semblable à celle des enfants même qui dans leurs petites cultures veulent semer des graines en quantité double du nécessaire et ne produisent qu'un fatras d'herbes inutiles étouffées l'une par l'autre.

Quant à la vente et castration des enfants, filles ou garçons, n'estelle pas un véritable assassinat? Ne valait-il pas mieux tuer les enfants que de les faire esclaves, eunuques, etc.?

L'infanticide et la vente des enfants sont une méthode simple, en ce qu'elle n'assure le bien-être qu'à une portion de la famille, et ce bienêtre est une esquisse de l'Harmonie en ce que celle-ci ne le donne aux dépens de personne.

Si unitéisme diffracté sera à 62 412 sur orgueil national de barbares [n'a point été écrit].

De l'engrenage des caractères périodiques.

[Note marginale.] Ce chapitre et les suivants sont renvoyés.

Quoique je n'aie indiqué pour chacune des périodes sociales que 2 carac

tères, 4 pivot et 4 radical, il y en a un bien plus grand nombre. On en compte 16 pour la Civilisation, ainsi que pour les périodes plus élevées; mais les tableaux n'en sont pas dressés, et seraient d'ailleurs trop étendus pour cet abrégé.

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Chaque Société se mélange, 420 118 à 423 112. Les Sociétés 1 et 1, 93 à 94 412. — Une société peut tomber en déclin par l'effet de ses progrès sociaux, 426 213 à 127 1[2. (Théorie des 4 Mouvements.)

Des caractères de boussole périodique.

Il y a dans chaque période un caractère qui forme boussole de mécanisme, et dont l'absence ou la présence détermine la métamorphose de la période. Ce caractère, 424 4[2, 125, 126 412. (Théorie des 4 Mouvements.) — Cependant il est visible que les femmes ne sont nullement destinées pour le mécanisme civilisé. Citons en exemple un caractère quelconque, celui de ménagère, 404 à 405 4/4 (id.).

De la diffraction passionnelle mixte en période civilisée.

Amitié: petite horde mineure, les fêtes chômées.

Amour la prostitution publique, l'adultère. - Mixte, concubinage.
Patern. la noblesse, la mode.

Unité la religion, les chevaliers d'industrie, duels.

Ambit. pillage combiné, finances.

Puis des lymbes ((spirituelles)) ultramondaines.

Les pages qui suivent sont en blanc.]

CHAPITRE IX.

FRAGMENTS.

[Le surplus du cahier 42, cote 9, se compose: 4o de deux pages parfaitement mises au net, et qui devaient former la cis-médiante du 1er volume du grand traité; 2o du brouillon de la transmediante, page 178 du premier volume, et du Pivot direct, page 230. Cette partie est très-confuse, et contient un très-grand nombre de ratures: nous n'en extrairons que les passages non employés au traité ou qui auront quelque importance.]

Cis-médiante. Sur les charmes du style.

Les impatients sont nombreux en France et l'on peut compter que sur 10 lecteurs français, 9 auront déjà dit: Voilà de longs prolégomènes, pourquoi ne pas entrer tout de suite en matière ? ne suffisait-il pas d'une ample introduction?

Non sans doute. J'ai observé p. 80 [1er volume de traité] qu'il faut préalablement déblayer les vieilles et immenses ruines qu'on appelle

système philosophique, en extraire quelques bons matériaux comme les 12 principes que je viens d'y puiser.

D'accord, me répond-on, mais ces principes une fois établis et admis par vos lecteurs pourquoi tarder à entrer en matière ? C'est parce qu'un de ces principes que j'ai, à dessein, rappelé plusieurs fois exige qu'on refasse l'entendement humain faussé par les méthodes actuelles, et qu'on l'habitue d'abord à mesurer l'étendue des absurdités qu'on lui donne pour torrents de lumière. J'ai promis sur ce sujet quelques analyses de lumières des plus fameux écrivains, nous pouvons y préluder dans cet entr'acte et prendre pour canevas la fameuse strophe citée plus haut, qui engage les riches à donner aux prêtres tout l'or, tous les diamants, et à jeter les trésors au fond de l'eau.

-Encore la strophe? hé! pour Dieu on vous l'abandonne, on sait de reste que cette proposition de jeter son argent par la fenêtre est une idée saugrenue qui ne mérite pas de réfutation sérieuse. On lit cela en considération du style et des beaux vers.

- Quel sujet choisirons-nous done, une de ces graves questions qui ont ensanglanté le monde ? Les droits de l'homme, par exemple: ce fameux galimatias va être tiré au clair dès le chapitre suivant, et nous y verrons que les droits de l'homme tels que les établissent nos publicistes sont encore plus risibles que la strophe des richesses perfides; elle est intimement liée à la question des droits de l'homme. C'est donc un prélude fort convenable, et nous allons la disséquer pour en tirer d'utiles conclusions sur le danger des charmes du style.

Le poète avoue d'abord que la pauvreté est dure, qu'il faut y échapper s'il se peut, et se rapprocher de la nature; mais la nature suppose la jouissance des 7 droits de l'homme et personne ne les a definis. C'était aux publicistes à suppléer le poète sur ce point; ils ne l'ont pas fait et cette omission les place déjà fort au-dessous du poète qui ne devait que de beaux vers; il a rempli sa tâche; ce qu'il indiquait, les publicistes auraient dû le faire et procéder à l'analyse des droits de nature. Le lecteur entraîné par les charmes du style n'a pas songé à cette conséquence....

TRANS-MEDIANTE. Aux amis du plaisir.

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4o La bonne chère. Elle est aujourd'hui si inséparable des excès que les gastronomes sont bientôt blasés et victimes d'une foule de maladies. La goutte, inconnue chez le paysan, règne chez le prelat et le ministre. Un harmonien, au contraire, jouit de l'avantage d'apporter de l'appétit à ses 5 repas. C'est un effet des courtes séances des séries qui exercent le corps sans le fatiguer. Un harmonien a chaque jour

deux cabales gastrosophiques sur le mets de fête; il a, par suite de la culture générale et de la circulation universelle, des variétés de mets si innombrables que la table pauvre ou 3 classe ne passe jamais un jour sans jouir de quelques nouveautés gastronomiques; charme qui deviendrait illusoire sans l'avantage d'un appétit florissant.

2o L'amour. Je n'indiquerai pour parallèle qu'une seule chance; la sympathie déterminée. Qu'un homme arrive dans une ville pour y séjourner 3 jours seulement. Il est possible qu'au bout du 3 jour, au moment du départ, il rencontre une femme qui lui inspirera un amour composé ou charme des sens et de l'âme. [ En harmonie] il l'aurait trouvée d'emblée par l'entremise du sympathisme calculé. S'il arrive dans une phalange, il peut, moyennant une légère somme, s'adresser aux sympathistes qui, après une confession sur l'état de son âme et les degrés de son caractère, lui détermineront en une heure de temps telles femmes, près de qui il res entira d'emblée un amour composé et réciproque. Cette rencontre peut lui manquer une semaine entière et même tout-à-fait en Civilisation s'il passe une huitaine dans une ville qu'il ne connait pas.

3o Les grandeurs. - Que peut espérer en ce genre la classe inférieure des Civilisés ? Elle n'aspire qu'à ne pas mourir de faim. Une fois parvenue à l'Harmonie, elle pourra aspirer à des sceptres du monde, car il est des ministères applicables au Globe entier et qui, ne pouvant pas être donnés exclusivement aux monarques, peuvent être convoités par tout homme ou femme apte à les remplir. Ces ministères sont de vrais sceptres du monde, et sans s'élever si haut on verra à la note B que tout harmonien est au chemin des dignités de haut et bas degré, tandis que le peuple civilisé n'est qu'au chemin de la famine, de l'ennui et de l'humiliation.

-Bah! ce sont des rêves que ces tableaux de bonheur. Songez que le peuple est misérable: il ne lui faut que du travail et du pain. Assurezlui seulement ces deux secours en Association et il vous tiendra quitte de vos fêtes gastrosophiques, de vos sympathies calculées, et de vos sceptres du monde. Vous-même badinez plus haut, 130 1/2, ceux qui veulent lui donner des droits à la souveraineté; vous faites bien pis, Vous promettez à nos [ ]le sceptre du monde, plus que n'ont eu César et Charlemagne. Sans doute, mais je promets pour donner; attendons l'exposé des relations harmoniques, et l'on se convaincra que le moindre des hommes peut prétendre à plusieurs sceptres du monde; il en est même un affecté pour un an à deux enfants de 13 à 14 ans, celui de haut-roitelet et haute-roitelette du globe. - Facéties que tout cela! donnez-nous l' [ ].-Voilà, lecteurs, la conclusion où je vous attendais et que j'ai provoquée dans cette bluette, elle achemine à une

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