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renferment beaucoup de choses qui sont devenues inutiles, à raison des changemens opérés dans nos lois et dans nos mœurs, tandis que nous avons cherché à recueillir tout ce qui nous a paru conforme aux besoins présens.

Pour rendre notre travail plus utile, et assurer plus efficacement l'exécution de tout ce que nous avons prescrit ou conseillé, nous avons provoqué, à diverses reprises, les observations de tous les ecclésiastiques de notre diocèse; nous avons même eu recours à d'autres qui sont hors du diocèse, et dont la science, le zèle et l'expérience ne pouvaient que nous être infiniment utiles. Nous allons rappeler ici les observations les plus essentielles qui nous ont été faites sur le premier volume, avec nos réponses et les modifications que nous avons cru pouvoir faire.

Observation I.re-On a paru étonné de la recommandation qui se trouve, tom. I.er, pag. 120, n.o I.er, de faire l'eau bénite tous les dimanches avant la messe du prône. R. Cette bénédiction est prescrite dans tous les Rituels, et particulièrement dans celui de Lyon, tom. 3.o, p. 236, et dans le Missel; on ne met d'exception que pour le jour de Pâques et de la Pentecôte, à cause de l'eau baptismale faite la veille, et dont on se sert pour faire l'aspersion ces deux jours solennels. Moins sévère que le Rituel de Lyon, nous avons mis, tom. 2.o, pag. 68, une autre exception en faveur des petites paroisses où l'on n'est pas dans l'usage de faire cette bénédiction avec solennité tous les dimanches, surtout quand il y a procession avant la messe. D'après cette modification, nous ne concevons pas ce qui a donné lieu à la multiplicité de réclamations

qui nous ont été adressées sur ce point. Nous continuons par conséquent à recommander de faire l'eau bénite tous les dimanches, autant qu'il sera possible. Quand on voit des inconvéniens à la faire immédiatement avant la messe, on pourra y procéder le matin, ou même le samedi, en veillant toujours à ce que le bénitier soit bien propre et que l'eau qu'on y prend soit l'image de la pureté de cœur dans laquelle on doit se nourrir en entrant dans l'église.

Observation 2.- On a demandé si les prières du pròne étaient d'obligation, et s'il fallait régulièrement les dire tous les dimanches.

Nous répondons que les prières du prêne sont extrêmement utiles, I.o parce que c'est souvent le seul moyen qu'on a d'apprendre aux ignorans, mais surtout aux personnes âgées, l'Oraison dominicale, la Salutation angélique, les Actes de foi, d'espérance et de charité (I); 2.o parce que les avertissemens qui précèdent ces prières sont pleins d'onction et très-propres à fixer l'attention des paroissiens, puisqu'on y parle d'eux, de leurs obligations principales, de leurs besoins temporels et spirituels, de leurs parens vivans et morts, etc. Nous ne doutons pas qu'il ne soit aisé de réveiller l'intérêt sur ces prières, si elles sont récitées avec un accent religieux et si on a soin de temps en temps d'en expliquer l'objet et les motifs. C'est ce que nous recommandons instamment de faire, en déclarant que les prières du

(I) Nous avons appris avec plaisir que dans plusieurs paroisses on ajoute les Actes de foi, d'espérance et de charité, aux prières du prône. On trouve ces actes dans l'Abrégé de la Doctrine chrétienne, t. 2, p. 93.

prône ne doivent jamais être omises sans des raisons graves et extraordinaires.

Dans quelques paroisses où il y a deux messes, on est dans l'usage de faire les prières du prône et de lire la liste des morts à la première, réservant l'instruction pour la seconde. On pourra continuer à suivre cet usage; mais nous recommandons toujours de faire la lecture de l'Evangile, et d'ajouter à cette lecture quelques réflexions pieuses après l'avoir faite à la première messe, si on ne croit pas pouvoir faire en entier pendant deux fois l'instruction qu'on a préparée.

Observation 3.e- Les prières du prône, jointes à l'instruction, à la lecture de la passion, au chant de la messe, à la procession qui se fait en certaines paroisses tous les dimanches pendant l'été, lassent la dévotion des fidèles. Que faut-il supprimer de préférence ?

Nous répondons I.o que les prières du prône et l'instruction sont prescrites tous les dimanches dans les Rituels, les ordonnances synodales, etc., et qu'on ne doit jamais s'en dispenser sans des raisons graves, raisons qui, dans aucun cas, ne peuvent en justifier la suppression habituelle sans une dispense de notre part; 2.° la procession étant faite pendant une partie de l'année pour la conservation des fruits de la terre, et d'après un usage ancien et respectable, qui même est changé en loi dans un grand nombre de diocèses, nous pensons qu'il faut continuer à la faire dans les paroisses où elle est établie; mais ce ne doit jamais être au préjudice des prières du prône et de l'instruction; 3.o la lecture de la passion ne regarde que certaines contrées où l'on tient en effet beaucoup à ce qu'elle soit faite ; mais par-là même qu'on y tient, MM. les cures peuvent

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facilement obtenir qu'on y assiste, en rappelant que c'est un objet de surérogation, tandis que les prières du prône et l'instruction sont d'obligation d'ailleurs, si nous sommes bien informé, la lecture de la passion se fait avant l'office, et ce n'est guère que les personnes les plus pieuses qui sont fidèles à y assister; 4.o nous croyons devoir rappeler encore ici que les fidèles ne trouvent les offices trop longs que dans les occasions où les instructions sont en effet trop prolongées, et peu accommodées aux besoins des paroissiens (I). Que les prières du prône soient faites avec ferveur, que l'instruction soit courte, bien préparée, pleine d'onction et d'applications pratiques, on verra bientôt l'intérêt des assistans

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(I) Voici les propres paroles du Concile de Trente: « Diebus SALTEM DOMINICIS et FESTIS SOLEMNIBUS plebes sibi commissas pro suâ et earum capacitate pas>> cant salutaribus verbis; docendo quæ scire omnibus » necessarium est ad salutem, annuntiandoque eis cum » BREVITATE et facilitate sermonis vitia quæ eos decli> nare et virtutes quas sectari oporteat, ut pœnam æter>> nam evadere et coelestem gloriam consequi valeant. » (Sess. 5, chap. 2, de Reform.) On a sans doute remarqué les mots saltem, etc., brevitate, etc.

Dans la Sess. 24, chap. 4, de Reform., le Concile revient sur cette obligation des pasteurs, et dit : « Saltem » OMNIBUS diebus dominicis et solemnibus diebus festis, >> tempore autem jejuniorum quadragesimæ et adventûs » Domini, QUOTIDIE vel saltem tribus in hebdomadâ die» bus, si ità oportere duxerint sacras scripturas divi» namque legem annuntient. >>

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se réveiller, et de véritables conversions s'opérer, surtout si on a soin de le demander souvent à Dieu.

Observation 4.e. Il est défendu, tome I.er, pag. 169 et 387, sous peine de suspense, de rester plus de quinze jours sans faire le catéchisme (I). Il n'est pas possible, diton, de faire le catéchisme dans les campagnes, depuis Pâques jusqu'à la Toussaint, parce que les enfans sont trop occupés et n'assistent pas même souvent à la messe le dimanche.

Nous répondons I.° qu'après avoir consulté plusieurs prêtres éclairés et notamment les archiprêtres du diocèse qui se trouvaient à la retraite pastorale de cette année, nous avons acquis la conviction que cette impossibilité n'existait pas pour le plus grand nombre des paroisses, et qu'on pourrait toujours avoir un certain nombre d'enfans auxquels on apprendrait le catéchisme d'une manière plus étendue et plus approfondie, qui, ayant reçu plus d'instruction, deviendraient un motif d'émulation pour ceux qui en ont moins, et pourraient même quelquefois devenir catéchistes dans les villages éloignés de l'église; 2. nous laissons la facilité de suspendre le catéchisme pendant le temps destiné à remplir le devoir pascal et pendant les deux mois que durent les grands travaux de la campagne. 3.o Comme on n'est jamais tenu à l'impossible, si un pasteur avait fait tout ce qu'il peut pour réunir quel

(I) Le Concile dit : Iidem, etiam saltem dominicis et aliis festivis diebus, pueros in singulis parochiis, fidei rudimenta et obedientiam ergà Deum et parentes ab iis ad quos spectabit doceri curabunt; et si opus sit etiam per censuras ecclesiasticas compellent. (Ibid.)

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