Allez: vengez Argos, Amphiaraus, et vous. E R Y P H I L E. Le Dieu de la vengeance. (à Alcméon. par ses forfaits, laissa dans votre sein. E RY P H I L E. Il n'était point son père; ER Y P H I L E. Ah! Seigneur: ah! mon roi! Fils d'un héros... AL CM E O N. Quels noms vous prodiguez pour moi! ERY PHILE, se jetant entre les bras de Zélonide. Je ne puis achever, je me meurs, Zélonide. LE GRAND-PRETRE, à Alcméon, en lui donnant l'épée. Je laisse entre vos mains ce glaive parricide : C'est un don dangereux; puisse-t-il désormais Ne point servir, grands Dieux, à de nouveaux forfaits. L S CE N E V. ALCME ON, ERY PHIL E. E R Y P H I L E. He bien! ne tarde plus, remplis ta destinée: * Porte ce fer sanglant sur cette infortunée. * Etouffe dans mon sang cet amour malheureux * Que dictait la nature en nous trompant tous deux; * Punis - moi, venge-toi, venge la mort d'un père; * Reconnais-moi, mon fils: frappe et punis ta mere. AL CM E O N. Moi, votre fils: grands Dieux! ER Y P H I L E. C'est toi dont, au berceau, Mon indigne faiblesse a creusé le tombeau.; C'est toi qui fus frappé par les mains d'Hermogide : C'est toi qui m'es rendu, mais pour le parricide : Toi mon sang, toi mon fils, que le ciel en courroux, Sans ce prodige horrible, aurait fait mon époux. A L C M E O N. De quel coup ma raison vient d'être confondue ! Dieux ! sur elle et sur moi puis-je arrêter la vue ? Je ne fais où je fuis : Dieux, qui m'avez sauvé, Reprenez tout ce fang, par vos mains conservé. Est-il bien vrai, Madame, on a tué mon père ! Il veut votre supplice, et vous êtes ma mère ! ) E R Y P H I L E. * Oui, je fus fans pitié : fois barbare à ton tour, * Et montre- toi mon fils en m'arrachant le jour. * Frappe... Mais quoi ? tes pleurs se mêlent à mes larmes ! * O mon cher fils ! Ô jour plein d'horreur et de charmes! * Avant de me donner la mort que tu me dois , * De la nature encor laisse parler la voix :. * Souffre au moins que les pleurs de ta coupable mère * Arrosent une main fi fatale et si chère. A L C M E O N. E RY P H I L E en l'embrasant. O cher fils que le ciel me renvoie, Je ne méritais pas une fi pure joie. J'oublie, et mes malheurs, et jusqu'à mes forfaits; Et ceux qu'un dieu t'ordonne, et tous ceux que j'ai faits. ERY PHILE, ALCMEON, ZELONIDE, POLEM ON. Ρ Ο Ι Ε Μ Ο Ν. Madame, en ce moment l’infolent Hermogide , A L C M E O N. 1 Vous trahirai - je en tout, ô cendres de mon père! Retranché dans ce temple, aux autels qu'il profane, * Il me brave: il jouit du ciel qui le condamne! (0) (à Polémon.) Allez, P O L E M O N. A L C M E O N. Argos m'en est plus chère; Avec le nom de roi, je prends un cæur de père. Me faudrait-il verser dans mon règne naissant, Pour un seul ennemi, tant de fang innocent? Est-ce à moi de donner le facrilége exemple D'attaquer les dieux même et de fouiller leur temple ? Ils poursuivent déjà ce cour infortuné Qui protège contr'eux ce fang dont je suis né. |