Sur la Tragédie de Brutus. (1) IMITATION de ces vers de Cinna. et par tous les climats Ne font pas bien reçus toutes fortes d'Etats. Les Parthes, les Perfans veulent des fouverains, (2) Curius répondit aux Ambaffadeurs des Samnites qui lui offraient des richeffes: J'aime mieux commander à ceux qui les poffèdent. (3) Imitation de ces vers d'Acomat dans Bajazet: Je fais rendre aux fultans de fidèles fervices; (4) Ces vers ont été imités dans Warwick, par M. de la Harpe. Et s'il faut encor plus pour réveiller leur foi, DES EDITEURS. CETTE pièce fut jouée avec fuccès en 1732, quoique l'ombre d'Amphiaraus et les cris d'Eryphile immolée par fon fils, ne puffent produire d'effet fur un théâtre alors rempli de fpectateurs. Malgré ce fuccès, M. de Voltaire, plus difficile que fes critiques, vit tous les défauts d'Eryphile; il retira la pièce, ne voulut point la donner au public, et fit Sémiramis. Nous donnons Eryphile d'après un manuscrit trouvé dans les papiers de M. de Voltaire. Il ne peut y avoir d'autres variantes dans cette tragédie, que les changemens faits par l'auteur entre les représentations. Nous en avons raffemblé les principales, d'après les copies les plus correctes. On a indiqué par des aftérisques * les vers d'Eryphile, que M. de Voltaire a placés dans d'autres tragédies, : Prononcé avant la représentation d'Eryphile. JUGES, plus éclairés que ceux qui dans Athène Eft le guide affuré qui mène à l'art de plaire. Si l'on vit quelquefois des écrits ennuyeux Souvent vous démêlez, dans un nouvel ouvrage, De l'or faux et du vrai le trompeur assemblage: On vous voit tour à tour applaudir, réprouver, Des fons fiers et hardis du théâtre tragique, Mais il aime furtout qu'une main libre et fûre Folâtrant quelquefois fous un habit grotefque, Une muse descend au faux goût du burlesque: On peut à ce caprice en paffant s'abaiffer; Mais moins pour applaudir, que pour fe délaffer. Heureux ces purs écrits que la fagesse anime, Qui font rire l'efprit, qu'on aime et qu'on eftime! Tel eft du Glorieux le chafte et fage auteur: Dans fes vers épurés la vertu parle au cœur. Voilà ce qui nous plaît, voilà ce qui nous touche; Et non ces froids bons mots dont l'honneur s'effarouche, Infipide entretien des plus groffiers efprits, Qui font naître à la fois le rire et le mépris. Ah! qu'à jamais la fcène, ou fublime, ou plaifante, Français, c'eft dans ces lieux qu'on vous peint tour à tour La grandeur des héros, les dangers de l'amour. Souffrez que la terreur aujourd'hui reparaiffe; Que d'Efchyle au tombeau l'audace ici renaiffe. Si l'on a trop ofé, fi dans nos faibles chants, Sur des tons trop hardis nous montons nos accens, |