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Mont Scopus.
Sanctuaire de l'Ascension.

Basilique
Mont des
Etablisse-

ment russe. Sanctuaire de l'Apparition de l'ange à Marie. Grotte de Sainte-Pélagie. — Eglise du Pater.

Dominus flevit.

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On peut se rendre au mont des Oliviers soit à pied par les chemins qui y montent de Gethsemani, soit en voiture par la route carrossable.

Nous recommandons aux pèlerins de faire cette tournée en voiture. Dans une demi-journée, ils pourront visiter tous les lieux indiquéз ci-dessus. Le prix d'une voiture à 4 places, aller et retour est de 10 frs. On fera bien de se munir de bougies pour visiter les grottes et les hypogées. Arrivé au mont des Oliviers, le voiturier descendra avec la voiture vide à Gethsemani, d'où il se rendra à Béthanie pour prendre les pèlerins et les reconduire à Jérusalem. Du mont des Oliviers à Betphagé, il y a 7 min. ; de là à Béthanie, il y en a 15. Le chemin, allant toujours en descendant, peut aisément se faire à pied.

Porte de Damas. C'est la porte Napolitaine ou de Naplouse du ive s. Au xii' s., on l'appelait porte de Saint-Etienne. Les Arabes la nomment Bâb el Amoud, porte de la Colonne, probablement à cause du forum qu'Adrien fit construire à l'entrée, et d'où partait une rue garnie de portiques, aboutissant au mont Sion. La porte de Damas, la plus belle de Jérusalem, est un beau spécimen d'architecture du xvr' s. Elle s'élève, avec les deux grosses tours qui la flanquent de côté et d'autre, sur une autre plus ancienne construite en blocs comparables à ceux de l'enceinte du Temple. Celle-ci est enfoncée dans le sol qui s'est exhaussé autour d'elle au moins de 6 m. On n'en voit plus que quelques voussoirs du cintre. Elle appartenait, à n'en pas douter, à la 3 enceinte construite par Hérode Agrippa Ier, l'an 43 de notre ère.

Tranchée du mont Bézétha. A l'E. de la porte de Damas s'élève le mont Bézétha, Quartier-Neuf. De la colline de Jérémie, le point culminant, il descend au Moriah, qui en est le prolongement. La pierre du mont Bézétha est d'excellente qualité; la position élevée de la colline permettait de transporter les blocs jusqu'au Temple par des chemins inclinés. Aussi, dès la plus haute antiquité, cette colline a-t-elle été exploitée comme carrière, et l'extraction des pierres l'a perforée d'une multitude de cavernes. Agrippa Ier, élargissant la ville, coupa la

colline en deux, et la tranchée ainsi produite servit de fossé à la nouvelle enceinte.

La route de Gethsemani et de Jéricho passe aujourd'hui au fond de cette tranchée.

Grotte de Jérémie. En avançant de 100 pas sur la route de Gethsemani, on rencontre à g. la Grotte de Jérémie et à dr. Grottes royales. Pour visiter la Grotte de Jérémie, on suit

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Plan de la Grotte de Jérémie.

le petit chemin qui mène à un enclos (A). On entre d'abord dans une cour plantée d'arbres (B). Les colonnes et les débris de sculpture qu'on y voit proviennent d'un édifice circulaire qui s'élevait en ce lieu avant l'invasion musulmane. On passe ensuite près d'un oratoire mu

sulman appelé el Heidhémiyeh (du nom de famille des derviches qui la possèdent) (c) et l'on arrive à la caverne (D). Celle-ci, de forme ronde, a environ 35 m. de diam. et est soutenue au centre par deux piliers naturels. Au S.-O., on montre le tombeau du sultan Ibrahim (E). Au S.-E., hors de la grotte, existe une belle citerne (F).

Depuis le xvi s., cette grotte passe pour celle où le prophète Jérémie composa ses lamentations. Félix Fabri (1483) et Suriano (1485) ne la mentionnent pas encore. La colline elle-même reçut le nom de Jérémie. Elle est occupée par un petit cimetière musulman appelé Tourbet Záhirèh.

Grottes royales. Dans l'escarpe qui s'élève en face, à 6 m. au-dessous de la naissance du rempart, s'ouvre une grotte beaucoup plus vaste, qui n'a été découverte qu'en 1852. Josèphe la mentionne sous le nom de grottes royales. Les historiens arabes l'appellent Moghâret el Kettân, grotte de Lin et aussi grotte de Coton. C'est une immense carrière souterraine, soutenue par des piliers naturels. Elle s'étend sous la ville à 200 m. de distance vers le S.-E., sur une largeur d'environ 100 m. Dans les parois se voient encore les niches pour les lampes des carriers; des quartiers de pierre taillés verticalement ne tiennent plus à la masse que par un côté et sont prêts à être détachés par des coins en bois. Le sol, très inégal et encombré de blocs et d'amas d'écailles de pierre, offre parfois de vrais

précipices. Aussi ne doit-on visiter cette caverne qu'avec circonspection et en compagnie d'un bon guide.

On retourne sur ses pas jusqu'au carrefour de la porte de Damas, et on prend la route de Naplouse, à l'angle du nouvel hospice catholique allemand. Sur le terrain qui s'étend au N. de ce bâtiment, les chevaliers de Saint-Jean de l'Hôpital tenaient leurs écuries, appelées vulgairement l'Asnerie. C'est là qu'à la fin du XIe s. et au xine furent hébergés les pèlerins, auxquels il était défendu de loger en ville.

Le premier chemin qui monte à dr., conduit à un enclos où l'on montre un tombeau juif, habité dans la suite par un anachorète qui traça sur l'une des parois la forme d'une croix. En 1882, le général Gordon s'imagina que c'était le sépulcre de Jésus-Christ. On paie 0 fr. 50 par personne pour entrer dans l'enclos.

Basilique de Saint-Etienne . De l'autre côté du même chemin, toujours à main dr., commence le vaste enclos du couvent des Pères Dominicains. Il renferme outre le couvent et l'Ecole biblique, la belle basilique de Saint-Etienne.

En 455, l'impératrice Eudocie fit construire en dehors de la porte Napolitaine, ou de Damas, une grande basilique en l'honneur du Protomartyr. A sa mort (460), elle y fut inhumée selon ses désirs. L'an 518, saint Sabas présidait dans le vaste édifice une assemblée de 10.000 prêtres et moines, sans compter les séculiers qui y assistaient. En 1099, le comte de Normandie et celui de Flandre établirent leurs camps près de l'église de Saint-Etienne, au N. de la ville; mais, comme nous l'apprend Saewulf, elle était alors complètement ruinée. Les Croisés l'ont rebȧtie dans le style de l'époque; mais à l'approche de Saladin (1187), ils la démolirent eux-mêmes, à cause de sa proximité de la ville, et ne laissérent debout que l'Asnerie.

En 1881, on remarqua les vestiges d'un édifice religieux. Les Pères Dominicains achetèrent le terrain qui le renferme, et en 1889, les fouilles mirent au jour une chapelle longue de 13 m. et large de 7 m. 50. On y retrouva le rétable de l'autel, représentant Jésus au milieu des 12 apôtres. Tout auprès, on découvrit les vestiges d'un édifice beaucoup plus vaste, dont le sol était pavé de mosaïque et le chevet terminé par une abside. Les Pères Dominicains et après eux plusieurs savants, y virent les restes de la basilique d'Eudocie et l'emplacement de la lapidation de saint Etienne. L'église actuelle fut construite sur les ruines de l'ancien édifice, dont on a conservé le plan avec de légères modifications.

Dans le même enclos, du côté de la fameuse tombe de Gordon, on a également découvert une nécropole du plus haut intérêt. Elle renferme des sépulcres juifs et chrétiens, tous taillés dans le roc.

Au sortir du couvent des Pères Dominicains, on continue la route vers le N., laissant à g. la colline des Cendres. Les indigènes l'appellent avec raison Telloûl el Massaben, la colline des Savonneries. A sa dr., on rencontre l'église protestante avec le palais de l'évêque anglican. Puis, arrivé près d'une citerne située sur le bord de la route, (à 5 min. de Saint-Etienne), on monte le chemin qui s'ouvre à dr. et l'on aperçoit bientôt à g. la porte de l'enclos qui renferme le Tombeau des Rois.

Tombeau des Rois.

C'est la sépulture de la famille royale d'Adiabène, construite de l'an 44 de notre ère à l'an 70. Cette nécropole, la plus belle de Jérusalem, aide beaucoup à comprendre un passage de l'Evangile relatif au sépulcre de Notre-Seigneur. Les Arabes l'appellent Qoubour el Molouk, Tombeau des Rois et aussi Qobour es Sâlatin.

Adiabène, pays situé sur les rives du fleuve Adiabas, affluent oriental du Tigre, formait à l'époque romaine un royaume distinct, payant tribut aux Parthes. Hélène, reine d'Adiabène, se convertit avec toute sa famille au judaïsme et vint à Jérusalem, ainsi qu'Izatès son fils, l'an 44, au moment de la famine dont parlent les Actes des Apôtres (XI, 28'. Après avoir employé ses immenses richesses à secourir les pauvres, la reine retourna dans son pays, où bientôt elle mourut ainsi que son fils. Le nouveau roi Monobaze, deuxième fils d'Hélène, transporta leurs dépouilles à Jérusalem, où plusieurs des 48 enfants d'Izatès s'étaient établis. Dans son récit de la destruction de Jérusalem, Josèphe parle de plusieurs princes d'Adiabène, qui prirent part à la défense de la ville, et mentionne de leurs palais. Le même historien nous apprend aussi que leur sépulcre se trouvait « au N. de la ville, à environ 3 stades en face du rempart qui de la tour Pséphina (dont les vestiges furent retrouvés dans l'établissement des Frères des Ecoles chrétiennes), passe sur les cavernes royales. » Dans la relation du pèlerinage de sainte Paule, saint Jérôme raconte qu'elle vint de Gabaon (el Djih) et de Gabaa (Tell el Foul), « laissant sur sa gauche le mausolée d'Hélene, avant d'entrer en ville. >>

La famille Pereyre acheta le Tombeau des Rois en 1879 et en offrit la propriété à la France.

Description. Escalier. Pour creuser cet hypogée royal, le premier soin des ouvriers fut de trouver une masse rocheuse homogène et compacte. La pierre fut d'abord extraite par gradins descendants, de l'O. à l'E (A-B); mais le rocher se montra caverneux et traversé de fissures. On renonça à poursuivre le travail dans cette direction. Le plan incliné fut transformé en escalier monumental de 27 marches inégales, de 0 m. 37 à 3 m. 25 de largeur, sur 9 à 10 m. de longueur. Une rigole creusée dans la 11 marche et une autre dans la 21° conduisent les eaux de pluie dans deux citernes ou grottes, moitié naturelles, moitié artificielles, situées à des niveaux différents (C, D). Au bas de l'escalier, 6 blocs rectangulaires furent séparés les uns des autres par des rainures; mais on n'eut pas le temps de les détacher du sol pour les enlever.

Cour. La roche se présentant dans de meilleures conditions au N., on se décida d'y creuser la cour carrée (F) qui mesure 27 m. de côté, avec une profondeur de 7 à 8 m. sous le niveau du sol environnant. Entre l'escalier et la cour, on laissa subsister un gros mur naturel de 2 m. d'épaisseur, percé d'une grande porte cintrée (E).

Dans la paroi occidentale de la cour (celle qui garantissait le meilleur résultat), on tailla un vestibule de 9 m. de longueur sur 4 m. 50 de profondeur (1). Son entrée était autrefois soutenue par 2 colonnes prises dans la masse, et 2 piliers adhérents au roc. Au-dessus de cette ouverture court une longue frise,

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où sont sculptés avec délicatesse des raisins, des palmes et des patères ou boucliers ronds alternant avec des triglyphes. Une gracieuse guirlande orne la partie inférieure, et le tout est couronné par une belle corniche. On monte au vestibule par 3 marches.

Selon Josèphe, le vestibule était surmonté « de trois pyramides. » Eusèbe dit que de son temps on montrait encore au N. de la ville « les illustres colonnes d'Hélène.» (H. E., II, 12). On peut donc se représenter 3 mausolées du genre de celui d'Absalon, mais d'un caractère beaucoup plus riche, comme le prouvent les débris recueillis dans le vestibule.

Arrivé dans ce vestibule, on voit à g. une fosse circulaire de 2 m. 50 de diam. et de 1 m. 40 de profondeur (2), dont la destina

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