deferebat, nulla re ad animæ corporisque salutem proficua deerat. Effusa quoque extra nosocomium charitate, indigentibus mulieribus viduis, et præcipue virginibus periclitantibus clam alimenta subministrabat, curamque indefessam adhibebat, ut carnis concupiscentiam a proximis hujusmodi vitio inquinatis exterminaret. Cum autem pice les pauvres malades; doque humeris domum et là, rien ne leur manquait de ce qui pouvait être utile à leur bien spirituel et corporel. Sa charité s'étendait bien au delà des murs de son hôpital. Il faisait passer secrètement les choses nécessaires à de pauvres veuves, à de jeunes filles dont la vertu était en danger, et mettait le zèle le plus ardent à délivrer du vice impur ceux qui en étaient at teints. Un incendie terrible s'étant déclaré dans l'hôpital royal de Grenade, maximum in regio GraJean se jeta intrépidement natensi valetudinario au milieu du feu; on le vit excitatum fuisset incenaller et venir dans l'en-dium, Joannes impaviceinte embrasée jusqu'à ce dus prosiliit in ignem, qu'il eût transporté sur ses huc illuc discurrens, épaules tous les malades, et quousque tum infirmos sauvé tous les lits, en les humeris exportatos, tum jetant par les fenêtres. Après lectulos e fenestris proavoir passé une demi-heure jectos ab igne vindicavit, au milieu des flammes, qui ac per dimidiam horam pendant ce temps avaient inter flammas jam in fait d'immenses progrès, immensum succrescenconservé sain et sauf par tes versatus, exinde diun secours divin, on le vit vinitus incolumis, unienfin reparaître, à la grande versis civibus admiranadmiration de tous les ha- tibus, exivit, in schola bitants de Grenade; et Jean charitatis edocens, seenseigna par cet exemple, gniorem in eum fuisse comme un docteur de cha- ignem qui foris usserat, rité, que le feu qui le brû- quam qui intus accenlait au dehors était moins derat. ardent que celui qui le consumait au dedans. A recherche de LA toutes ULTIPLICI asperita sortes de mortifications, M tum genere, demis la plus profonde obéis- sissima obedientia, exsance, l'amour de la pau-trema paupertate, orandi in studio, rerum divinarum vreté la plus rigoureuse, le contemplatione, ac in zèle de la prière, la conbeatam Virginem pie- templation des choses ditate mirifice excelluit, et vines, et la dévotion envers lacrymarum dono eni- la sainte Vierge furent les tuit. Denique gravi mor- traits admirables par lesbo correptus, omnibus quels il excella. Il éclata Ecclesiæ sacramentis aussi par le don des larmes. rite sancteque refectus, Attaqué d'une grave malaviribus licet destitutus, die, après avoir reçu les propriis indutus vestibus sacrements de l'Eglise dans e lectulo surgens, ac les plus saintes dispositions, provolutus in genua, on le vit, au moment où manu et corde Christum ses forces allaient l'abanDominum e cruce pen- donner, se lever de son lit, dentem perstringens, couvert de ses vêtements, octavo idus martii, anno se jeter à genoux, et sermillesimo quingentesi- rant de la main et du cœur mo quinquagesimo obiit l'image de Jésus-Christ attaosculo Domini : ché à la croix, mourir ainsi quem etiam mortuus dans le baiser du Seigneur, tenuit, nec dimisit, et in le huit des ides de mars de eadem corporis consti- l'an mil cinq cent cinquante. tutione sex circiter ho- Même après sa mort, ses ras, quousque inde mains retenaient encore le dimotus fuisset, tota crucifix sans vouloir le rencivitate inspectante, mi- dre, et il demeura dans la rabiliter permansit, odo- même posture, répandant rem mire fragrantem une odeur de suavité merdiffundens. Quem ante veilleuse, pendant environ et post obitum plurimis six heures, sous les yeux miraculis clarum Ale- de la ville entière, jusqu'à xander Octavus, Ponti- ce qu'enfin on levât son fex Maximus, in Sancto- corps. Les nombreux mirarum numerum retulit. cles qui avaient signalé sa vie et qui s'opérèrent après sa mort, portèrent le pape Alexandre VIII à l'inscrire au nombre des Saints. QU'ELL U'ELLE est belle, ô Jean de Dieu! votre vie consacrée au soulagement de vos frères! qu'elle est grande en vous, la puissance de la charité! Sorti, comme Vincent de Paul, de la condition la un plus obscure, ayant comme lui passé vos premières années dans la garde des troupeaux, la charité qui consume votre cœur arrive à vous faire produire des œuvres qui dépassent de beaucoup l'influence et les moyens des puissants selon le monde. Votre mémoire est chère à l'Eglise; elle doit l'être à l'humanité tout entière, puisque vous l'avez servie au nom de Dieu, avec dévouement personnel dont n'approchèrent jamais ces économistes qui savent disserter, sans doute, mais pour qui le pauvre ne saurait être une chose sacrée, tant qu'ils ne veulent pas voir en lui Dieu lui-même. Homme de charité, ouvrez les yeux de ces aveugles, et daignez guérir la société des maux qu'ils lui ont faits. Longtemps on a conspiré pour effacer du pauvre la ressemblance du Christ; mais c'est le Christ lui-même qui l'a établie et déclarée, cette ressemblance; il faut que le siècle la reconnaisse, ou il périra sous la vengeance du pauvre qu'il a dégradé. Votre zèle, ô Jean de Dieu, s'exerça, avec une particulière prédilection, sur les infirmes; protégez-les contre les odieux attentats d'une laïcisation qui poursuit leurs âmes jusque dans les asiles que leur avait préparés la charité chrétienne. Prenez pitié des nations modernes qui, sous prétexte d'arriver à ce qu'elles appelaient la sécularisation, ont chassé Dieu de leurs mœurs et de leurs institutions : la société, elle aussi, est malade, et ne sent pas encore assez distinctement son mal; assistez-la, éclairez-la, et obtenez pour elle la santé et la vie. Mais comme la société se compose des individus, et qu'elle ne reviendra à Dieu que par le retour personnel des membres qui la composent, réchauffez la sainte charité dans le cœur des chrétiens afin que, dans ces jours où nous voulons obtenir misé ricorde, nous nous efforcions d'être miséricordieux, comme vous l'avez été, à l'exemple de celui qui, étant notre Dieu offensé, s'est donné luimême pour nous, en qui il a daigné voir ses frères. Protégez aussi du haut du ciel le précieux institut que vous avez fondé, et auquel vous avez donné votre esprit, afin qu'il s'accroisse et puisse répandre en tous lieux la bonne odeur de cette charité de laquelle il emprunte son beau nom. LE IX MARS. SAINTE FRANÇOISE, VEUVE ROMAINE. A période de trente-six jours que nous avons ouverte au lendemain de la Purification de Notre-Dame, et qui com prend toutes les fêtes des Saints dont la solennité peut se rencontrer du trois février au dernier terme où descend quelquefois le Mercredi de la Quinquagésime, nous a offert une suite de noms glorieux dont l'ensemble représente tous les degrés de la cour céleste. Les Apôtres nous ont donné Mathias, avec la Chaire de Pierre à Antioche; les Martyrs, plus forts en nombre, ont fourni Siméon, Blaise, Valentin, Faustin et Jovite, Perpétue et Félicité, et les quarante héros de Sébaste que nous honorerons demain; les Pontifes ont été représentés par André Corsini et par les grands noms de Cyrille d'Alexandrie et de Pierre Damien qui figurent en même temps dans l'auguste sénat des Docteurs, au milieu desquels nous avons salué Thomas d'Aquin; lés simples Confesseurs nous ont produit du sein des cloîtres Romuald, Jean de Matha, Jean de Dieu, et du milieu même des pompes mondaines l'angélique Casimir; le choeur des Vierges a envoyé vers nous Agathe, Dorothée, Apolline, couronnées des roses vermeilles du martyre, et Scholastique, dont la candeur efface celle du lis; enfin, les saintes Pénitentes ont offert à notre admiration l'austère Marguerite de Cortone. Aujourd'hui, cette impo |