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Simulque Sancto Fla- la Trinité Sainte, par les

mini,

Qui sancti Thomæ me

rito

Nos cœli jungat agmini.

G

Amen.

mérites de Thomas, nous

réunir aux chœurs célestes! Amen.

LOIRE à vous, Thomas, lumière du monde ! vous avez reçu les rayons du Soleil de justice, et vous les avez rendus à la terre. Votre œil limpide a contemplé la vérité, et en vous s'est accomplie cette parole: Heureux ceux dont le cœur est pur; car ils verront Dieu '. Vainqueur dans la lutte contre la chair, vous avez obtenu les délices de l'esprit ; et le Sauveur, ravi des charmes de votre âme angélique, vous a choisi pour célébrer dans l'Eglise le divin Sacrement de son amour. La science n'a point tari en vous la source de l'humilité; la prière fut toujours votre secours dans la recherche de la vérité; et après tant de travaux vous n'aspiriez qu'à une seule récompense, celle de posséder le Dieu que votre cœur aimait.

Votre carrière mortelle fut promptement interrompue, et vous laissâtes inachevé le chef-d'œuvre de votre angélique doctrine; mais, ô Thomas, Docteur de vérité, vous pouvez luire encore sur l'Eglise de Dieu. Assistez-la dans les combats contre l'erreur. Elle aime à s'appuyer sur vos enseignements, parce qu'elle sait que nul ne connut plus intimement que vous les secrets de son Epoux. En ces jours où les vérités sont diminuées parmi les enfants des hommes 2, fortifiez, éclairez la foi des croyants. Confondez l'audace de ces vains esprits qui croient savoir quelque chose, et qui profitent de l'affaissement général des intelli

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gences, pour usurper dans la nullité de leur savoir le rôle de docteurs. Les ténèbres s'épaississent autour de nous; la confusion règne partout; ramenez-nous à ces notions qui dans leur divine simplicité sont la vie de l'esprit et la joie du cœur.

Protégez l'Ordre illustre qui se glorifie de vous avoir produit; fécondez-le de plus en plus ; car il est un des premiers auxiliaires de l'Eglise de Dieu. N'oubliez pas que la France a eu l'honneur de vous posséder dans son sein, et que votre chaire s'est élevée dans sa capitale : obtenez pour elle des jours meilleurs. Sauvez-la de l'anarchie des doctrines, qui a enfanté pour elle cette désolante situation où elle périra, si la véritable science, celle de Dieu et de sa Vérité, ne lui est rendue.

La sainte Quarantaine doit voir les enfants de l'Eglise se disposer à rentrer en grâce avec le Seigneur leur Dieu; révélez-nous, ô Thomas, cette souveraine Sainteté que nos péchés ont offensée ; faites-nous comprendre l'état d'une âme qui n'est plus en rapport avec la justice éternelle. Saisis d'une sainte horreur à la vue des taches qui nous couvrent, nous aspirerons à purifier nos cœurs dans le sang de l'Agneau immaculé, et à réparer nos fautes par les œuvres de la pénitence.

LE VIII MARS.

SAINT JEAN DE DIEU, CONFESSEUR.

E même esprit qui avait inspiré Jean de Matha se reposa sur Jean de Dieu, et le porta à se faire le serviteur de ses frères

les plus délaissés. Tous deux, dans ce saint temps, se montrent à nous comme les apôtres de la charité fraternelle. Ils nous enseignent, par leurs exemples, que c'est en vain que nous nous flatterions d'aimer Dieu, si la miséricorde envers le prochain ne règne pas dans notre cœur, selon l'oracle du disciple bien-aimé qui nous dit : <«< Celui qui aura reçu en partage les biens de ce << monde, et qui, voyant son frère dans la nécessité, tiendra pour lui ses entrailles fermées, comment << la charité de Dieu demeurerait-elle en lui ?. Mais, s'il n'est point d'amour de Dieu sans l'amour du prochain, l'amour des hommes, quand il ne se rattache pas à l'amour du Créateur et du Rédempteur, n'est aussi lui-même qu'une déception. La philanthropie, au nom de laquelle un homme prétend s'isoler du Père commun, et ne secourir son semblable qu'au nom de l'humanité, cette prétendue vertu n'est qu'une illusion de l'orgueil, incapable de créer un lien entre les hommes, stérile dans ses résultats. Il n'est qu'un seul lien qui unisse les hommes: c'est Dieu, Dieu qui les a

I. I JOHAN. III, 17.

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tous produits, et qui veut les réunir à lui. Servir l'humanité pour l'humanité même, c'est en faire un Dieu; et les résultats ont montré si les ennemis de la charité ont su mieux adoucir les misères auxquelles l'homme est sujet en cette vie, que les humbles disciples de Jésus-Christ qui puisent en lui les motifs et le courage de se vouer à l'assistance de leurs frères. Le héros que nous honorons aujourd'hui fut appelé Jean de Dieu, parce que le saint nom de Dieu était toujours dans sa bouche. Ses œuvres sublimes n'eurent pas d'autre mobile que celui de plaire à Dieu, en appliquant à ses frères les effets de cette tendresse que Dieu lui avait inspirée pour eux. Imitons cet exemple; et le Christ nous assure qu'il réputera fait à lui-même tout ce que nous aurons fait en faveur du dernier de nos semblables.

Le patronage des hôpitaux a été dévolu par l'Eglise à Jean de Dieu, de concert avec Camille de Lellis que nous retrouverons au Temps après la Pentecôte. Voici le récit abrégé des vertus de notre saint, tel qu'il nous est proposé dans la sainte Liturgie.

OANNES de Deo, ex ca

EAN de Dieu naquit de JEAN parents catholiques et tholicis piisque papieux, dans la ville de Mont-rentibus in oppido MonMajour, au royaume de tis Majoris, junioris rePortugal. Dès le moment gni Lusitaniæ natus, de sa naissance, des pro- quam sublimiter in sordiges annoncèrent d'une tem Domini fuerit elecmanière éclatante que le tus, insuetus splendor Seigneur l'avait choisi pour super ejus domo refulde glorieuses destinées. gens, sonitusque æris Une splendeur inattendue campani sua sponte parut sur la maison, et les emissus, ab ipso ejus cloches sonnèrent d'elles- nativitatis tempore non mêmes. S'étant livré quel-obscure prænuntiarunt.

LE TEMPS DE LA SEPTUAGÉSIME.

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sa

A laxioris vivendi ra- que temps à une vie relâtione, divina operante chée, il en fut retiré par la virtute, revocatus, ma- puissance divine, et comgnæ sanctitatis exhibere mença à donner l'exemple specimen cœpit, et ob d'une haute sainteté. Un auditam prædicationem sermon dans lequel il avait verbi Dei sic ad meliora entendu la parole de Dieu, se excitatum sensit, ut le porta si efficacement au jam ab ipso sanctioris désir de se convertir, que vitæ rudimento consum- dès lors il sembla avoir matum aliquid, perfec- atteint une perfection contumque visus sit atti- sommée, bien qu'il ne fût gisse. Bonis omnibus in qu'au commencement d'une pauperes carceribus in- sainte vie. Ayant distribué clusos erogatis, admira- tout ce qu'il possédait aux bilis pœnitentiæ, suique pauvres prisonniers, ipsius contemptus cunc- pénitence admirable et le to populo spectaculum mépris qu'il faisait de soifactus, a plerisque ceu même le donnèrent en demens graviter afflic- spectacle à tout le peuple. tus, in carcerem amen- Il passa pour insensé aux tibus destinatum conji- yeux du plus grand nomcitur. At Joannes cœlesti bre: ce qui lui attira les charitate magis incen- plus mauvais traitements, sus, gemino atque amplo et fit qu'on alla jusqu'à l'envaletudinario ex piorum fermer dans une prison eleemosynis in civitate destinée aux fous. Mais Granatensi exstructo,jac- Jean, enflammé de plus en toque novi Ordinis fun- plus d'une charité céleste, damento, Ecclesiam no- trouva moyen de construire va prole fœcundavit Fra- dans la ville de Grenade, trum hospitalitatis, in- avec les aumônes des perfirmis præclaro anima- sonnes pieuses, deux vastes rum corporumque pro- hôpitaux. Il y jeta les fonfectu inservientium, et dements d'un nouvel Ordre, longe lateque per orbem et donna à l'Eglise l'Institut diffusorum. des Frères Hospitaliers, qui, répandus en beaucoup de lieux, servent les malades avec un grand profit pour les âmes et pour les corps.

AUPERIBUS

PAUPE ægrotis,

quos propriis quan

OUVENT il apportait sur S ses épaules hou

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