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DICTIONNAIRE DE LA LANGUE SAINTE.

faisant, que la langue hébraïque est vraiment la mère et la source de tous les autres langages, et que c'est chez elle seule que se retrouvent encore au complet ces racines primitives, ces mots originels qui sont disséminés dans le monde entier, et dont la forme, parfaitement en rapport avec la nature des choses exprimées, font de l'hébreu la plus philosophique, la plus simple et la plus féconde des langues.

Nous ne nous flattons pas d'avoir réussi la difficulté de la tâche que nous nous sommes imposée et le peu de temps qui nous a été donné pour la remplir seront notre excuse légitime. Nous avons l'espérance qu'on voudra bien nous pardonner les nombreuses imperfections de cet ouvrage, en faveur du

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motif qui nous l'a fait entreprendre car nous avons voulu être utile et contribuer, pour notre part, à répandre dans le clergé l'étude d'une langue qui devrait être la première dans notre éducation, comme elle l'a été dans celle du genre humain.

F. TEMPESTINI.

NOTA. - Ne pouvant, faute de caractères, ponctuer les mots hébreux expliqués dans ce Dictionnaire, nous avons eu soin d'en donner la prononciation exacte. Par ce moyen, les personnes qui connaissent la langue pourront aisément suppléer les voyelles omises, et celles qui l'ignorent lire et prononcer l'hébreu aussi facilement que si c'était leur propre langue.

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(nahhnou) pour N (anahhnou), nous; tantôt elle s'ajoute, et dans ce dernier cas elle représente souvent Je pronom de la première personne, dont elle n'est que l'abrégé pour N (ani), moi, comme dans le futur des verbes, par exemple: PN (ektol), moi tuer, je tuerai, pour 'N (ani k’tol); mais d'autres fois elle n'est qu'un secours euphonique qui aide à la prononciation, par exemple: YTN (ezroa) pour y (z'roa), le bras. Voyez de plus amples détails sur cette lettre dans Gesenius, Instit. hebr. §. 18, 48, 49, 52, 121, 130. 28 (ab), père. Malgré l'analogie frappante de signification et de forme qui existe entre N père et la racine vouloir, ce mot n'en est pas moins un de ces mots primitifs qui n'ont et ne peuvent avoir d'autre origine que la nature même. C'est en effet le prcmier cri de l'enfant qui appelle son père; c'est d'ailleurs le premier qu'il soit en état de prononcer. Il se retrouve enfin sous une forme plus ou moins semblable dans toutes les langues du monde, et c'est une nouvelle preuve que, n'appartenant proprement à aucune en particulier, il remonte à cette époque du genre humain où il n'y avait encore qu'un seul lanEage qu'une seule famille,

Na plusieurs autres significations, mais ces significations ressortent toutes de la première et fondamentale, celle de père, dont les différentes attributions ou qualités ont donné lieu à autant d'acceptions différentes. Nous remarquons en effet du père à l'enfant trois relations principales: 1° il lui donne l'origine; 2° il l'élève, ce qui comprend l'alimentation du corps, l'instruction de l'esprit et la direction du cœur; 3° enfin il le gouverne et en est le maître naturel et absolu. De là les Hébreux ont donné et appliqué le nom de père à tous ceux qui participent plus ou moins à ces divers rapports: ainsi, 1° aux ancêtres, à quelque degré qu'ils puissent être, I Rois, xv, 11; II Rois, xiv, 3. — 2o A l'inventeur d'un art, d'une science nouvelle; au fondateur d'une nouvelle patrie, Gen. iv, 21, x, 21, xvii, 4; Jos. xxiv, 3. 3o Au bienfaiteur qui nourrit et soutient, Job. xx, 16; Ps. LXVIII, 6; Is. xx11, 21. - 4° Au maître qui instruit, I Sam. x, 12; aux prêtres et aux prophètes révélateurs d'une doctrine céleste, Jud. xvi, 10. 5o Au ministre qui éclaire et conseille les rois, Gen. XLV, 8. 6o Poétiquement à toutes les nécessités qui maîtrisent, comme dans ce passage de Job, xvi, 14:

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J'ai dit au sepulcre: Tu es mon לשחת קראתי אבי אתה

-

père. 7° Enfin celui qui possède une qualité quelconque en est appelé le père chez les Arabes et les Ethiopiens; mais ce sens en hébreu ne se retrouve que

אבי עלבון: dans les noms propres composes, comme

(abi-elbon), père de la force, c'est-à-dire fort, vigoureux. On en verra plus bas un grand nombre d'exemples.

ax (ib.), m. C'est proprement la première pousse,

la première apparition du bourgeon naissant; c'est ensuite, et par métonymie, ce vert léger et tendre, cette couleur amoureuse qui embellit la nature aux premiers rayons du printemps. Ce mot se dit spécialement de l'herbe, comine dans ce passage de Job, VIII, 12: TENA 1 Ty Le gazon est encore vert. Cant. VI, 11. Quelques auteurs le confondent avec le suivant.

ZN (eb), chald., fruit nouveau, fruit prématuré, ou, comme nous dirions en français, fruit de primeur. Avec un suffixe, il prend la forme NZ (ibba), plus souvent NN (inba), ou (inbah), par la propriété singulière qu'a le chaldéen de résoudre le dagesch fort en noun. Mais cette variation dans la forme ne change rien à la signification radicale, dont le fond, dont l'idée dominante est celle de jeunesse, de fraîcheur, de beauté. IN (eb) a passé dans le grec, et a formé 6n, jeunesse, ainsi que le nom de la déesse qui, selon les théogonies poétiques de la Grèce, préside au plus bel âge de la vie.

18 (abab), inusité dans la langue hébraïque, mais dont le sens primitif peut être facilement connu par les secours que nous offre l'analogie. En comparant en effet cette racine, soit avec les racines homogènes

N(abah), il a voulu, 28 (iaab), il a désiré, 8 (ahab), il a aimé, qui toutes se réduisent, comme la première, par le retranchement des lettres surajoutées (Gesen. Gram. hebr., § 30) à la monosyllabique N, soit avec les dérivés connus et usités N. 1728 (Voyez ci-après), il est très-probable que 2 dut exprimer primitivement le premier désir, la première tendance de la nature à la reproduction, le premier effort de Bon activité féconde, enfin le fruit naissant de son premier amour. Et tel est à peu près le sens que nous retrouvons encore à cette racine, conservée dans le chaldéens (abbeb), il a poussé les premiers fruits.

NN (abagta). C'est le nom d'un des eunuques d'Assuérus, roi des Perses, Esth. 1, 10. Ce mot, étranger par sa forme, paraît venir de deux racines conservées dans la langue hébraïque, savoir: 2x (ab) père, chef, préfet; et 27 (bag) qui est le nom générique de tout ce que l'or mange N est donc plutôt un nom honorifique qu'un nom véritablement appellatif: il signifie celui qui est prépose aux cuisines; c'est proprement ce que nous appelons, dans nos langues modernes, un maître d'hôtel, magister culinarum.

TIN (abad), fut. 2 (iobad). Ce verbe en kal a trois sens bien distincts, mais qui se rattachent les uns aux autres par une liaison logique. Il signifie d'abord et avant tout s'égarer, se perdre, comme la brebis loin de son troupeau, Ps. cxix, 176; comme le voyageur au milieu du désert, Is. xxvII, 13; Deut. xxvi, 5; comme le fleuve dans les flancs entr'ouverts de la terre, Job vi, 18. Mais parce que celui qui s'égare court bien souvent à une perte assurée, 2 signifie encore: périr, mourir misérablement, Ps. xxxvn, 20. Enfin, parce que la misère physique ou morale équivant à une mort anticipér, par les maux sans nombre qu'elle trafne après elle,

TN signifie en dernier lieu, être pauvre, malheu reux, misérable, Job xxix, 13; xxx, 19; Prov. ΧΑΣΙ, 6.

Tx (obed), m. part. et nom verb. 1° Misérable, infortuné. — 2o La perdition, la mort, Nomb. xxv, 20; Ps. CXIX, 176.

(abedah), fém. 1. Un objet perdu, égaré, Ex. XXII, 8; Lev. v, 22; Deut. xx11, 3. — 2• Un lieu de perdition, un abime, où celui qui y tombe est en glouti sans retour, Prov. xxvn, 20.

TEN (abaddon), m. 10 Extermination, Job xxx, 12.2° Lieu d'extermination, le gouffre infernal, Job xxviii, 22; Prov, xv, 11.

TEN (abdan), m. pour 8 (abb'dan), la ruine, le carnage que font par exemple les vainqueurs, Esth. IX, 5: c'est le sens actif.

N (obdan) a la même signification, mais dans le sens passif; c'est le carnage par exemple qu'éprou vent les vaincus, Esth. vIII, 6.

MN (abah), fut. (iobeh). Ce verbe signifie proprement aspirer, et se rattache, autant par sa forme que par sa signification, aux diverses racines homogènes N, 28, 2ND, 278, 2 qui toutes expriment une tendance, une inclination, un désir plus ou moins marqué, plus ou moins réalisé. De ce sens propre et primitif en découlent deux autres: 1'ila été enclin, il a eu de l'inclination, par conséquent il a voulu; c'est le plus ordinaire dans l'Ecriture, il se rencontre généralement accompagné de la négation, Exod. x, 25, Lev. xxvi, 21, II Sam. xm, 14. — 2o Il a désiré, mais de ce désir d'envie et de convoitise si fréquent chez celui qui n'a pas, par consé quent il a été pauvre, il a été misérable.

Nota. Il est un fait bien remarquable, c'est qu'en arabe le verbe correspondant à la racine qui nous occupe en exprime précisément le sens contraire: N arabe, il a refusé, il a eu du dégoût. Mais cette anomalie apparente trouve facilement son explication. Le verbe EN signifie proprement aspirer; or on peut aspirer, soit à s'approcher d'un objet, soit à s'en éloigner; de ces deux manières de voir, l'hébreu a choisi la première; l'arabe s'est attaché à la seconde; et tous deux, en partant du même point, sont arrivés, par des voies opposées, à donner à un même mot une signification contradictoire.

(ebeh), volonté, désir. Ce mot ne se rencontre qu'une seule fois dans Job ix, 26, et ce passage est

עם אניות אבה : des plus difficiles a entendre

Symmaque traduit: Avec les barques de désirs; la paraphrase chaldaique et saint Jérôme Avec des vaisseaux chargés de fruits et dont on accélère la marche, par conséquent, très-rapides. Un certain nombre de manuscrits substituent à la leçon 12' et le sens est des vaisseaux ennemis, des vaisseaux de pirates, dont l'audace et la célérité sont le principal carac tère. Enfin le savant Gesenius traduit avec le plus de raison, selon nous: des barques faites de papyrus. On sait que le papyrus, sorte de roseau qui croft sur les bords du Nil, servait aux Egyptiens et aux Ethio

piens et sert encore aujourd'hui aux Arabes dans la construction de leurs barques, Pline, Hist. nal. VI, 22; Theophraste, Hist. nat. iv, 19; Léon de Laborde Comm, sur l'Ex. 11, 3. Or 728 peut très-bien désigner un roseau et par suite le papyrus. Nous avons vu en effet que la racine signifiait en arabe avoir du dégoût; de cette signification à celle de la cause qui produit le dégoût il n'y a qu'un pas: 7728 a donc pu être appliqué à un marais, à des eaux marécageuses, et, par métonymie, aux plantes qui y croissent, aux roseaux, et enfin au papyrus. Ce que l'induction nous révèle, l'arabe vient le confirmer; car le mot équivalent signifie en effet dans cette langue un roseau, et particulièrement le papyrus.

(aboi), pauvreté, misère. Quelques-uns regardent ce mot comme une exclamation de douleur, Prov. xxiu, 29.

DON (ebous), de DEN, le lieu où l'on engraisse les troupeaux; en général le bercail, l'étable, Job xxX1X, 9; Prov. XIV, 4.

EN(abahh), racine inusitée en hébreu, et dont il est assez difficile de retrouver le premier sens. Selon Gesenius elle aurait la même signification qu'en arabe il a réprimandé, il a menacé; opinion probable, sans doute, mais dont il n'est pas possible d'éprouver la vérité.

:

EN (abhhah) est le seul dérivé mentionné dans la Bible; encore il ne l'est qu'une seule fois, Ez. xxi, 20. Aussi les commentateurs ne s'accordent-ils pas sur sa véritable signification. Nous croyons volontiers, avec le savant Gesenius, que le texte d'Ezéchiel paraît en cet endroit défectueux, et qu'au lieu

mactatio טבחת חרב il faudrait lire אבחת חרב de

gladii, le carnage que fait le glaive; sens très-clair que confirment encore les traductions du chaldéen et des Septante; ces derniers traduisent oppazia ῥομφαίας.

DYDON (abattihhim), m. pl., melons, concombres. Voyez la racine (batahh), à laquelle se rapporte logiquement ce mot.

(abi), interj., hélas! ô ciel! plût à Dieu! Job. XXXIV, 36. Le savant M. Drach pense, avec saint Jérôme, qu'il faut traduire ainsi ce passage: Mon père! éprouvez Job, comme nous dirious vulgairement en français: Mon Dieu! éprouvez Job. (Gesen. Lex. Hebr.) 28 (abi), père, nom propre de la mère d'Ezéchias, Il Rois, xvii, 2, qui est appelée ailleurs 78 (abiiah), Par. XXIX, 1.

by (abi-albon), père de la force, c'est-à-dire fort, robuste (Voyez × 7°), nom d'un des guerriers de David, II Sam. xxm, 31; il est appelé I Par. x1, 32.

(abiel), même signification que le précédent, nom propre 1° Le même que abran, I Par. x1,32.-2° Aïeul du roi Saül, ISam. ix, 1; xiv, 51. ONN (abiasaph), père de la collecte, c'est-à-dire collecteur, nom propre d'un lévite de la famille de Coré, Ez. vi, 24. C'est le même qui est appelé DN (ebiasaph), i Par. ix, 19.

ax (abib), un épi mûrissant, un épi avec sa tige; des fruits mûrissants et nouveaux; par métonymie, le temps où les fruits mûrissent, Ex. 1x, 31. Le mois d'abib fut consacré comme le premier de l'année religieuse, en mémoire de ce que les enfants d'Israel étaient sortis de l'Egypte en ce mois.

bas (abigail), cujus pater exsultatio, nom propre, 1o de la femme de Nabal, qui devint plus tard celle de David, I Sam. xxv, 3, 14; 2° de la sœur de David, I Par. 1, 16. Ces deux femmes sont aussi nommées par contraction as (abigal), II Sam. 1, 3; II Sam. xvii, 25.

(abidan), père du juge, nom propre d'un des chefs de famille de la tribu de Benjamin, lors de la sortie d'Egypte, Num. 1, 11; 11, 22.

YN (abida), père de la science, c'est-à-dire savant, sage; nom propre du fils de Madian, Gen. XXV, 4.

78 (abiiah), dont le père est Jehova, nom propre, 1° du second fils de Samuel, I Sam. viii, 2. — 2o De plusieurs guerriers, I Par. vii, 6; xxiv, 10; I Reg. xiv, 1; Neh. x, 8. 3o Le même que N roi de Juda.-40 Nom propre d'une femme, I Par. 11, 24.

WIN (abiiahou), même signification que le précédent; nom propre d'Abia, roi de Juda, fils et successeur de Roboam, II Par. xi, 1, etc. Dans le livre des Rois le nom de ce prince est constamment écrit D', qui signifie père de la mer, c'est-à-dire, homme des bords de la mer.

NN (abihou), cui Ille pater est, ce qui veut dire celui qui a Dieu pour père; ille, lui, l'être par excellence; les Grecs disaient: os eqn, os, pour le maître, Pythagore. Nom propre du fils d'Aaron qui, pour avoir offert à Dieu un feu profane et sacrilége, fut consumé par les flammes avec Nadab, son frère, Lev. x, 1.

7728 (abihud) pour 777777 78 (abi iehoudah), dont Juda est le père; nom propre d'homme, I Par. viii, 3.

nom אביחיל abihail), peut étre pour) אביחיל

propre, 1o de la femme de Roboam, II Par. 11, 18.2o D'un homme cité I Par. 11, 29.

78 (ebion), désireux, convoiteux, par extension, pauvre, misérable, comme est celui qui désire toujours, Deut. xv, 4.

2x (abiionah), f. C'est l'appétit grossier, c'est ce désir de voluptés charnelles qui allume dans tous les sens le feu de la concupiscence, Eccl. x, 5. Ce mot du reste, par la double signification de la racine, exprime parfaitement l'état des malheureuses victimes de cette passion brutale, état de désirs perpétuels qui ne disent jamais : C'est assez, mais état de dénument et de misère, qui leur fait porter envie aux plus vils animaux, Luc. xv, 18.

MN signifie encore une sorte de baie sauvage, le fruit du câprier, qui excite, dit-on, aux plaisirs vénériens (Plut., Quæst. Symp. vi, 2; Plin., H. N. XIII, 25).

N (abihhail), père de la force, c'est-à-dire fort,

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S (abimael), nom propre d'un des fils de Jectan. C'est lui qui est probablement le père d'une tribu errante aux environs de la Mecque que les Arabes appellent x, que l'on trouve désignée dans Théophraste (Hist. nat. ix, 4) sous le nom de Male, et dans Strabon sous celui de Mevator (Bocbart, Phaleg 1, 24).

s (abimelech), pater rex, 1° nom que l'Ecriture donne à plusieurs rois de la terre des Philistins. Il est très-probable que c'était un titre honorifique de ces princes, plutôt que leur nom véritable. Le roi Achisch (WIN) est appelé dans les psaumes Abimelech, Ps. XXXIV; I Sam. xxi, 11; on donne un nom équivalent, Padischach (pater rex), aux rois de Perse, et de même chez plusieurs autres nations d'Orient; il est donc à présumer que ce titre revient assez à celui que nous donnons aux rois dans nos langues modernes Sire, Votre Majesté; Your Magesty; Ihre Majestæt. -2° Nom du fils de Gédéon, Jud. viii, 31; II Sam. 11, 21. 3° Nom d'un homme cité I Par. XVIII, 16. Gesenius pense qu'il faut lire en cet endroit

comme II Sam. viii, 17.

278 (abinadab), père noble, nom propre, 1o du fils d'Isaï, I Sam. xvi, 8; xvii, 13.-2o Du fils de Saül, I Sam. xxxi, 2. -3° De deux autres personnes citées 1 Sam. vii, 1; I Reg. iv, 11.

Dyras (abinoam), pater amœnitatis vel gratiæ, nom du père de Barac, chef du peuple hébreu, Jud. iv, 6. ¬ (abiner), père de la lumière, nom d'un général des troupes de Saül, I Sam. xiv, 50; ailleurs il est

.אבנר écrit

N (abiezer), père du secours, c'est-à-dire auxiliateur. C'est le parfait équivalent du nom propre allemand Adolf, Adolphe, formé de alta, père en gothique, et de holf secours, d'où helfen, secourir. Nom de plusieurs hommes, Jos. xvii, 2; Jud. vi, 34; II Sam. xxi, 27. Ce nom apparaît, Jud. vi, 11, sous la forme parfaite. Le nom patronymique est abrégé ailleurs en 8, Num. xxvi, 30.

8 (abir), de 28; fort, robuste, puissant ce mot s'applique ordinairement à Dieu, Gen. XLIX, 24.

8 (abbir), comme le précédent, avec cette différence qu'il se dit principalement des hommes ou des animaux, Jud. v, 22; Job xxiv, 22.

DN (abiram), pater altitudinis; nom propre d'homme, Num. XVI, 1, 12; xxvi, 19; 1 Reg. xvi, 34. awan (abischag), père de l'erreur; nom propre de cette jeune fille qui réchauffà la vieillesse du roi David. Quelques auteurs croient qu'elle fut mise au nombre de ses concubines; mais le plus grand nombre pense qu'elle ne fut que sa servante.

wwws (abischua), père du salut, nom propre d'hom me, I Par. vi, 4, 5, 50; vii, 4; Esd. vii, 5. TN (abischour), pater muri, nom propre du mari de Seméi, 1 Par. 11, 29.

N (abischai), quelquefois x (abschui), pata doni, nom propre du fils de la sœur de David, I Samn. XXVI, 6; Il Sam. 11, 18, 24.

Dwa (abischalom), père de la paix, nom d gendre de Roboam, I Reg. xv, 2, 10. Le même nom est écrit as, II Par. 11, 20, 21.

(ebiathar), père d'abondance, pour (abiathar), nom du fils d'Abimelech, auquel Salo mon enleva la dignité de grand prêtre, dont David l'avait revêtu, I Sam. xxII, 20; II Sam. xv, 24.

78 (abach). Le véritable sens de cette racine, qui n'apparaît qu'une seule fois dans l'Ecriture, n'est pas facile à retrouver; cependant la comparaison avec l'arabe et les racines homogènes, envelopper,

sourdre, bouillonner, (=) contouruer, donne à penser que la signification primitive de ce verbe est celle de rouler autour, entortiller. En hithpael, s'entortiller, tourbillonner; il faudra doac traduire avec Gesenius le passage d'ls. ix, 17:

-qu'ils se consument en grands sur ויתאבכו גאות עשן

billons de fumée.

ban (abal), fut. x (ieebal). Ce verbe signific pr prement tomber de langueur; il se rattache, ainsi que ses homogènes DN, EN, 52, 53, 5, à la bli térale, racine féconde qui a passé dans toutes les langues, en prêtant à tous ses dérivés son sens propre de diminution, de chute, d'abattemeat, de de gradation. Voyez . L'hiphila (heebil) a le ses factitif de il a fait pleurer, il a causé de la douleur; il se dit aussi bien des hommes, Esth. xxx1, 15, que des êtres inanimés, Lam. 11, 8. Les noms dérivés de cette racine sont:

↳ (abel), adj., pleurant, qui pleure; il s'applique élégamment aux choses inanimées comme, Lam.

.les rues de Sion pleurent דרכי ציון אבלות: 14

Sax (ebel), deuil, celui-là surtout qui se rapporte aux morts, Am. vi, 10; Jer. vi, 26.

Sax (abal). Ce mot se rattache logiquement à la racine 2, (Voyez ces racines) et signifie propre ment la négation du contraire, et par conséquent l'affirmation de ce qui est avancé. Du reste cele particule a deux sens distincts dans l'Écriture, selon la diversité des temps: dans les premiers livres elle est purement affirmative, en latin profectò, cer, Gen. XLII, 21; dans les suivants, elle est adversative. cependant, toutefois, at, verò, contra, Dan. x, 7, 21, Esdr. x, 13.

N (abel). Celle racine, qui avait été confondue avec tomber, par les anciens lexicogriples, signifie proprement couvrir de gazon, arroser de ce suc fécond et abondant qui fertilise les prairies, comme l'arabe et le syriaque dans leurs racines correspondantes. Du reste le verbe hébreu n'est pas usité: il ne se retrouve que dans ses dérivés, dont le sens jusqu'ici paraît avoir été méconnu.

(abel), probablement un lieu couvert de gazon, un pâturage, une prairie. Ce mot, peu usité tout seul (1 Sam. vi, 18), se trouve très-souvent employé en composition pour exprimer des noms géographiques

comme:

- bar (abel beth maachah), les plaines de Beth-Maachah, ville des Manassites située au pied du mont Liban, Il Sam. xx, 14; 1 Rois, xv, 20; II Rois, Iv, 29, etc. Elle est appelée ailleurs - (abel Maim) la plaine des Eaux, II Par. xvi, 4; et même simplement a Il Sam. xx, 18.

Dans (abel haschschiltim), la plaine des Acacias, Nom. XXXIII, 49, située parmi les possessions moabites.

a (abel cheramim), plaines des Vignobles, Jud. 1, 33, village des Ammonites qui au temps même d'Eusèbe était encore fameux par l'abondance et la qualité de ses vins.

max (abel mehholah), pratum Saltationis, bourg de la tribu d'Issachar, et patrie du prophète Elisée, Jog. vn, 22; I Rois, iv, 12.

(abel mitsraim), plaines d'Egypte, non loin du Jourdain, Gen. L, 11. Quelques interprètes lisant (ebel mitsraim) ont traduit : le deuil des Egyptiens.

as et a (ubal). Ce mot, que nous ne plaçons ici que pour ne point interrompre l'ordre alphabétique, dérive plus immédiatement de la racine, il a coulé, et signifie, d'après le sens radical, un fleuve, une rivière. Dan. viii, 2, 3, 6.

(aban), racine inusitée dans la langue hébraïque, mais qui, rapprochée de ses homogènes, il a édifié; JEN, il a jeté les fondements, paraft avoir eu primitivement à peu près la même signification.

(eben), signifie, 1° une pierre en général, quelle que soit sa nature, Gen. 11, 3. — 2° Spécialement une pierre précieuse, Ex. xxvIII, 9. - 3° Une pierre d'airain, une pierre calaminaire, Job. XXVIII, 2-4 Un rocher, Gen. XLIX, 24. 5o Le poids d'une livre, parce que les Hébreux se servaient de pierre pour peser, ce qui a lieu encore chez quelques peuples d'Orient.-6° Un fil à plomb et par suite la ligne qu'il trace dans sa direction naturelle; une règle, Is. XXXIV, 11: Il étendra sur elle une ligne de dévastation, C.-a.-d. il ravagera tellement le pays qu'il le réduira une plaine immense et nue, sur laquelle on pourra sans peine faire passer une règle c'est l'adæquare solo, des Latins. - 7 Ce mot concourt à la formation d'un certain nombre de noms géographiques,

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SINT (eten haezel), pierre du départ, I Sam.

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le premier à la pensée, se sont égarés à la recherche d'une signification étrangère à la véritable racin de ce mot. N (oben) est une variété de JN (eben). donc il signifie pierre; c'est l'idée principale: Jer. XVIII, 3, en nous représentant un vase de terre façonné sur ces obnaïm, y vient ajouter l'idée accessoire. Les pierres en effet qui servent au potier ne sont autre chose que ces deux roues ou meules de pierre de grandeur différente, placées horizontalement et unies ensemble par un axe vertical, dont l'une, la plus grande, est mise en mouvement par les pieds de l'ouvrier, tandis que l'autre, sur laquelle il place l'argile, lui sert par sa rotation simultanée à donner au vase qu'il travaille une forme régulière. Or la meule ou roue inférieure, incessamment frottée par les pieds du potier, finit avec le temps par se creuser peu à peu, et à prendre la forme concave d'un bassin. Cette circonstance frappante a servi de point de départ, et l'on a appelé les larges bassins de pierre dans lesquels les Orientaux avaient coutume de plonger les enfants nouveau-nés. Et tel est le véritable sens du passage de l'Exode 1, 16.

N (abner), père de la lumière, nom propre du général des troupes de Saül, I Sam. xiv, 51, etc.; ail leurs ibid. xiv, 50. LXX 'A6évvnp.

:

DIN (abas), comme en chaldéen, nourrir avec plus d'abondance, engraisser. Peut-être la signification première de ce mot est-elle, comme le pense Gese. nius, inculquer, insérer, insinuer le rapprochement de cette racine avec son homogène D, qui signifie à peu près la même chose, le donnerait assez à penser et exprimerait bien cette espèce de violence que les nourrisseurs emploient pour engraisser certains animaux, comme les porcs, les poulets, les dindous, etc. De ce mot vient le grec inɛioɩov, le gras du ventre; et de DIN (abous), étable, le mot ẞous, bos, bœuf.

nyaya (ababuoth), f. pl., vessies, tumeurs, pustules qui soulèvent la peau. Ce mot, dont l'x est prosthétique, vient naturellement du chaldéen y qui fait à la conjugaison pilpel yaya bouillir, pulluler, s'enfler; d'où le syriaque Nyaya pustules, et l'hé

.אבעבעת breu

VEN (abats), racine inusitée dans la langue hébraïque, mais qui pourrait bien être une variété de p♫ (bouts), son homogène, qui signifie être blanc, d'où le chaldéen an étain, à cause de la blancheur de ce métal.

Vax (ebets), n. pr. d'une ville de la tribu d'Issachar, peut-être ainsi nommée à cause de ses mines d'étain, Jos. xix, 20.

73x (ibtsan), d'étain, n. p. d'un juge d'Israël ainsi nommé, soit à cause de sa couleur biême et plombée, soit plutôt parce qu'il possédait des mines d'étain, Jug. XII, 8, 10.

PN (abak), racine inusitée en kal, dont le sens primitif paraît être celui de briser, broyer, fracasser (contundere, comminuere); c'est du moins là le sens général qui résulte de toutes les racines homogènes, dans lesquelles entre, comme élément premier, la

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