Obrazy na stronie
PDF
ePub

(kasch), de la paille sèche, dérivé qui a fourni au verbe sa racine, la signification dénominative de: ramasser, assembler la paille, le chaume, Soph. 11, 1. nup (kescheth), de wp (kousch), arc, Gen. xx1, 16.

up (kaschschath), sagittaire, archer, Gen. xx1, 20. np (kathah), inusité; en arabe, servir. D'où srp' (iakt'el), soumise à Dieu; n. pr. de ville. Dip (kathros), pour DTP (kitharos), cithare.

- RÈSCH.

(resch), vingtième lettre de l'alphabet, vaut deux cents dans l'ordre numérique. Son nom, usité encore en hébreu sous la forme W (rosch), signifie téte, et sa figure, dans l'alphabet phénicien, type prem er des caractères hébreux, en représente grossièrement les traits. Trois organes concourent à la formation du resch oriental: le gosier, la langue appuyée sur le palais et la langue frôlant entre les dents. Voilà pourquoi cette lettre se permute, 1° avec les gutturales, particulièrement avec l'ain, comme pp et PP, fondement. 2° Avec les liquides, ce qui a lieu aussi dans nos langues indo-germaniques, où nous considérons l'r comme la plus forte des liquides: Acípov, lilium, lis. 3° Avec les sifflantes, principalement avec le 7, pour lequel les Arabes n'ont pas d'autres caractères que celui du re surmonté d'un point. Quoique le resch soit une lettre à forte prononciation, il arive cependant par fois qu'il s'assimile avec la consonne suivante, comme en latin pellucidus pour perlucidus; d'autres fois il se change en voyelle, ce qui a lieu pour / en français, cheval, chevaux enfin, par un chaldaisme remarquable, il s'élide tout à fait, comme w (sche) pour x (ascher), ND (cise) pour ND (carse); mais ces cas sont fort

rares.

[ocr errors]

(raah), verbe très fréquent en hébreu. 1° Voir, opάw, c'est-à-dire, percevoir les objets extérieurs par l'organe de la vue, Gen. vi, 1. Par ex tension, voir signifie vivre, figure commune, je crois, à toutes les langues où l'expres-ion voir le jour, diem videre, veut dire exister, jouir de la clarté du ciel. Gen. xvi, 13: Eh quoi! je vois encore après ce que j'ai vu ! c'est-à-dire, je vis encore, etc. Les anciens croyaient que l'on ne pouvait vivre quand on avait vu le Seigneur. Ce verbe se dit encore, toujours dans le sens primitif de voir, des prophètes, auxquels Dieu révèle l'avenir, qui le voient comme s'il était déjà présent: on les appelait des voyants. 2° Ici le sens primitif se modifie: voir attentivement, appliquer le sens de la vue sur une chose, c'est la regarder; ainsi Gen. x1, 5: Dieu descendit pour voir, c'est-à-dire, pour considérer la ville; Gen. xxxiv, et Dinah, la fille de Léah et de Jacob, sor.it pour vor, pour examiner les filles de ce pays; (2) Sch'ckam l'aperçut, 1 (vaiiar'). Dans ces exemples et bien d'autres encore, les yeux s'a pliquent sur un objet, ils ne voient pas simplement, ils regardent. Mais cette vue attentive peut se modifier encore par les différents sentiments qu'on y apporte; le second sens de NT sunt ces diverses modifications; voici les principa

1:

:

[ocr errors]

-

les: se délecter, regarder avec plaisir. Prov. xxm, 31: Prenez gurde que le reflet du vin ne cha'ouille vos yeur, PS. LIV, 9: A la chute de mes ennemis, mon œi' s'est réjoui. S'attrister, regarder avec pe ne Gn. XXI, 16: Non, je ne verrai point mourir mon enfant, dit Agar au milieu du dése 1. Mépriser, regarder d'en haut, despicere: Ne me méprisez poin', parce que je suis brune, dit l'épouse des Cantiques, Cont. 1. 6. Tourner les yeux vers un objet, regarder de bas en haut Il ne regarde point la majesté de Dieu, Is. XXVI, 10.- Veiller, avoir soin, regarder pour voir (pourvoir): Veille sur ta maison, David ! 1 Rois x1, 16. -Se pourvoir, se choisir, regarder pour soi : D eu se pourvoira d'une victime, Gen. xx11, 8. — Visi ́er, aller voir, II Sam. xiii, 5. Se proposer, c'est-à-dire, avoir devant les yeux, regarder devant soi: Que le proposais-tu en agissant ainsi? Gen. xx, 10. — 3° Comme par l'organe de la vue on se met en rapport avec les objets extérieurs, on a, par extension appliqué le verbe voir aux autres sens, et même au facultés intellectuelles, qui sont aussi pour nous d'autres moyens de communication avec le monde qui nous entoure. Ainsi on dit que l'oreille voit : Gen. 11, 19: Dieu fil passer sous les y ̧ux d'Adam la grande famille des animaux pour voir, N (liroth), c'est à-d re, pour entendre comment il les appellerait. Cele figure est fort commune dans notr langue. Que l'e prit voit: Mon cœur, dit l'Ecclésiaste, a vu, c'està dire, a acquis beaucoup de sagesse, Eccl. 1, 16. Que l'âme voit tout ce qu'e le éprouve : J'ai vu la vie, Eccl. 1x, 9. Nous disons la même chose (j'ai vu le monde). Voir le sommeil, Eccl. viii, 16. Il y a dans Térence une expres ion semblable:

Somnum, bercle! ego hac nocte oculis non vidi meis.

(raeh), qui voi, qui éprouve, Job v, 15. (raah), n. pr. d'un oiseau dont le regard est très-perçant, Deut. xiv, 13. Dans le lien parallele on lit NT (daah), vautour; il est possible que ce soit la véritable leçon et que la ressemblance du 7 et du 7 ait trompé le copiste.

(roeh), 1° voyant; c'est ainsi qu'on désignait les prophè es, f Sam. ix, 9. En sanscrit on dt la même chose : duradharschi, qui voit de loin, ou les choses élo gnées. — 2° Vision, Is. xxvii, 7.

(rouben), voyez, voici un fils; n. pr. da fils aîné de Jacob, chef de la tribu qui porte son nom, la tribu de Ruben, dont les possessions s'étendaient entre celles de Gad et le pays des Moabites, Nomb. xxx1,

35.

[blocks in formation]

(ramath negeb), le haut du vent; n. pr. d'une ville de la tribu de Siméon, Jos. xix, 8.

"N" (raasch), inusité; peut être comme wyn, être ébranlé, chanceler, et pouvant se dire de tout ce qui est élevé, comme du faite des arbres, que le moindre vent agite, de la tête qui branle, etc., telle est l'opinion commune. Nous croyons contradictoirement que N (rosch), tête, est un mot primitif qui ne se rattache à aucune racine antérieure. On verra les preuves de cette annotation et de bien d'autres dans un ouvrage à part, que nous nous proposons de publier sous le titre d'Essai d'une nouvelle clef étymologique.

UN (rosch), pour WN◄ (roesch), tête. Ce mot se dit, 1° de la tête de l'homme ou des animaux, Gen. III, 15; et en ce sens, il concourt à former certaines locutions remarquables, telles que agiter sa tête, pour dire insulter, se moquer, phrase que l'on rencontre assez souvent dans le Nouveau Testament: Movebant capita sua; relever la tête, c'est-à-dire, ne rien craindre, être fort de son innocence, ou encore, grandir, s'élever, Ps. 11, 4; donner sur la tête, c'està-dire, punir, châtier; nous disons aussi familièrement donner sur les doigts, Ez. ix, 10. Par métonymie du tout pour la partie, le mot signifie l'homme tout entier, l'individu, et cette figure est surtout employée dans les dénombrements par tête; il signifie encore la vie même, dont la tête paraît être le s ége principal, Dan. 1, 10. Il se dit, 2° de tout ce qui est élevé comme la tête: tels que le faîte, le sommet d'une montagne, Gen. vii, 5; le haut d'une tour, d'un colombier, du trône royal, d'un épi, d'un scep're, etc., etc.; tel que le chef d'un peuple, d'une ville, parce qu'une ville, un peuple fait comme un vaste corps moral dont celui qui le gouverne est la tête, Jug. x, 18; tel enfin qu'une dignité suprême,

que l'ordre souverain; nous disons ordinairement la fleur d'une chose, pour exprimer ce qu'il y a de plus excellent dans cette chose; les Hébreux disaient la tête, expression que nous employons quelquefois, quoique plus rarement, Cant. iv, 14. Il se dit, 3° de la somme totale, le chef d'une chose (chapitre, capitulum), Ps. CXIX, 160. Il se dit enfin, 4° de tout ce qui est en avant, au commencement, en tête, de tout ce qui forme le front de quelque chose, par analogie avec la place que la tête occupe dans le corps, Deut. xx, 9. Ainsi le passage de la Genèse où Moïse décrit les fleuves qui arrosaient le paradis terrestre doit s'entendre ain-i : Et un fleuve sor'ait de l'Eden qui arrosait le parad's terrestre, et de là se partageait en quatre sources, qui en é aient comme les têtes, c'est à dire que le fleuve principal formait, au milieu du jardin comme un grand lac qui laissait échapper ses caux par quatre ouvertures, origines (capita) de quatre grands fleuves, Gen. 11, 10.

Net (rosch), désigne une plante vénéneuse dont la fleur est très-agréable, et qui ne peut être que le pavot, dont nous appelons nous-mêmes les fruits, des têtes de pavots (papaveris capita, Liv., decad. 1, 54), Deut. xxix, 17.

(rosch), n. pr. d'un peuple que tous les commentateurs s'accordent à placer au nord de la Scythie. Il est très-probable que c'est le même que celui qui conserve encore le nom primitif de Russe, quoique, selon plusieurs auteurs, le mot Russe, Russie, vienne de Rosseia, qui, dans la langue slave, signifie bien ramas de peuples. Quant à l'étymologie du mot, indépendamment de l'opinion particulière que nous venons de rapporter, on peut croire, avec quelque vraisemblance, que les Russes doivent leur noin au fleuve Araxe, des bords duquel ils sont originaires. NT (resch), de (rousch); pauvreté, Prov.

[blocks in formation]

(rischon), 1° le plus grand, le p`us élevé; le chef, le prince, le premier en dignité, Dan. x, 15. 2o Le premier en nombre; il se dit en ce sens du lieu; au premier rang, Septante, Ev πpáτois, Is. LX, 9; le premier par le temps, le premier mois, Ex. XL, 2; le premier homme, Job xv, 7.-3o Dans un sens adverbial, en premier lieu, premièrement, tout d'abord, Gen. XXXVIII, 28.

UN (rischoni), comme le précédent.

(reschith), 1° ce qui est à la tête, par conséquent ce qui excelle, ce qui l'emporte. MWNT On (reschith haggoïm), la première des na

[blocks in formation]
[ocr errors]

VN NI D'Own (b'reschith bura elohim, eth haschschamaïm v'eth haarets): Au commencement Dieu créa le ciel et la terre, c'est-à-dire avant tous les temps. 3o Ce qui est le premier de son espèce, les premices, Lev. XXIII, 10.

(rab), de 2 (rabab); 1° grand, soit en nombre soit en quantité; any (am rab), peuple nombreux, Jos. xvii, 14; 27 277 (zaab rab) beaucoup d'or, I Rois x, 2.2o En étendue, Gen. vii, 11; en puissance, Ps. XLVIII, 3; en âge, Job xxxII, 9; en dignité, II Rois xxv, 8. 3° Substantivement, grandeur, Ps. CXLV, 7.

[ocr errors]

(rab), chald., un grand, un chef, un préfet, Dan. 11, 14.

(rob), multitude, abondance, Eccl. 1, 8. 227 (rabab), être ou devenir nombreux, Gen. iv, 1.

(r'babah), proprement un nombre considérable, mais indéterminé, Cant. v, 10; puis dix mille, Lev. xxvi, 8. Comme nous disons en spécifiant, des myriades d'hommes, pour un grand nombre d'hommes.

(rib'bah), chald., id.

72 (rabad). On donne pour premier sens à ce verbe celui d'étendre, de faire un lit; je dirais plus volontiers, sans toutefois vouloir imposer mon sentiment à personne, que sa signification propre et fondamentale est tisser, tresser, lier ensemble, d'où 727 (rabid) collier, et (marbadim) tapis,

étoffe de lit, drap. Ce dernier mot paraît n'être que le mot hébreu dont on aurait fait changer de place aux radicales 277 D Ra P.

(rabah), comme 227, 1° devenir nombreux, se multiplier, s'accroître Croissez, et multipliez vous, dit Dieu à nos premiers parents, Gen, 1, 22.

2o Grandir, croître, en parlant de l'enfant qui avance en âge, Gen. xx1, 20. Par métaphore, grandir, c'est-à-dire devenir plus puissant, Gen. XLIII, 54.

(r'bah), chald. croître, grandir, en parlant des arbres, Dan. iv, 8.

(rabbah), de 4 (rabab); (ém. de 2 (rab), 1° nombreuse, considérable, etc. 20 Métropole, ville royale; u. pr. de la capitale des Ammonites, appelée par les auteurs grecs Philadelphia. C'est aussi le nom d'une autre ville de la tribu de Juda, Jos. xv, 60.

(ribbo), de la même racine, dix mille, un grand nombre, 1 Par. xxix, 7. La forme primitive de ce mot est (ribboth), que l'on verra plus bas.

[ocr errors][merged small]

ya (r'biai), quatrième, Dan. n, 40. IV27 (rabbith), multitude; n. pr. d'une ville de ia tribu d'Issachar, Jos. xix, 20.

77 (rabach), mêler, mélanger, comme, par exemple, la farine avec l'huile, Lev. vi, 14.

(rabal), inusité; en arabe, être nombreux, abondant, fertile.

(riblah), fertilité; n. pr. d'une ville aur confins de la Palestine, Nomb. xxxiv, 14.

ya (raba), proprement se coucher, puis par extension, coucher avec quelqu'un, lat. coire, Lev. 23.

[ocr errors]

y (reba), le coucher, Ps. cxxX1X, 3.

(r'ba), quatre. Ce mot, essentiellement semitique, s'accorde cependant avec les noms du même nombre du sanscrit catwâras, du zend catware, du grec récapas, du latin quatuor, etc. Quant à son origine, il n'est pas aussi facile de la constater. Lepsius prétend que ya vient de 27, être nombreux; mais on se demande en quel sens il peut avancer que le nombre quatre soit considérable? Veut-il dire, comme Pythagore, que le nombre quatre est le plus parfait des nombres, puisque avec lui on les peut former tous? l'explication serait assez obscure, et pour le moins fort peu probable. Redstob, à son tour, avance, et son opinion est ingénieuse, que ya, quatre, vient de ya, se coucher, parce que dans cette situation on a les quatre membres étendus. Selon Simon, ce mot vient de la même racine, mais parce que tout ce qui est cube (cubus de cubo, cumbo, recumbo), par conséquent tout ce qui est carré est assis sur une base plus solide. Enfin Gesenius hasarde un dernier sentiment. Selon ce savant, yan est la même chose que y27. Or ce dernier mot peut signifier ranger des briques, donner la forme à des briques; mais cette forme est naturellement carrée de là le nombre y, quatre. De toutes ces opinions plus ou moins ingénieuses, j'avoue que je n'en trouve aucune de parfaitement satisfaisante. Il me semble que l'idée du nombre quatre, comme cele de tous les nombres en général, a été une des premières que l'homme a dù acquérir, par conséquent aussi le nom par lequel il les désigne. La preuve en est que ces noms se retrouvent presque sans changement dans toutes les langues, fait qu'on ne saurait expliquer qu'en les supposant antérieurs à ces mêmes langues, c'est-à-dire appartenant à cette époque reculée où il n'y avait encore qu'un seul langage comme une seule famille. Remarquons que ne se rencontre jamais sous cette forme, il appar toujours avec un & prosthétique, y dont res avons déjà parlé à son rang alphabétique.

:

ya (raba), être carré en arabe, être quarte, e parlant de la fièvre, Ex. xxvi, 1.

ya (reba), quatrième partie; coté d'une e qui en aurait quatre, Ez. xLm, 16. n. pr. d'u madianite, Nomb. XXXI, 8.

ya (roba), quatrième partie : Qui pourrait comp

ter même la quatrième partie d'Israël? Nomb. XXIII, 10.

(ribbea), le fils de l'arrière-petit-fils, c'est-àdire la quatrième génération, Ex. xx, 5.

(rabats), se coucher. Ce verbe se dit surtout des quadrupedes, ou de tout ce qui leur ressemble, soit au physique, soit au moral. Ainsi Dieu dit à Caïn, Jer. iv, 7: Si tu fais mal, le péché sera couché à la porte de la lente, comme pour l'épier.- En hiphil, placer, disposer, faire des couches de pierres, de tuiles, de briques, etc., Is. LIV, 11.

(rebets), la tanière des animaux; le domicile et la couche des hommes, Prov. xxiv, 15.

pa (rabak), inusité; en arabe, lier, serrer, enchainer.

pa (ribkah), filet; nom parfaitement choisi pour une jeune personne dont les attraits séduisent et captivent les cœurs; Rébecca, fille de Bathuel, épouse d'Isaac, et mère de Jacob et d'Esau, Gen. XXII, 23.

(rabr'bim), les pluies, à cause de la multitude des gouttes qui tombent, Deut. xxx11, 2. (rabr'ban), chald. chef, grand, primat, Dan. iv, 33.

pw (rabschakeh), n. pr. d'un général de Sennacherib, II Rois xviu, 17. Ce nom en syriaque signifie prince des échansons.

227 ( ragab ), inusité; amonceler, entasser pierre sur pierre; puis tout ce qui ressemble par sa forme ou sa consistance à des pierres, comme des mottes de terre.

21 (regeb), glèbe, motte de terre, Job xxxvi, 38. 12 (ragaz), être remué, ébranlé, troublé, éprouver les mouvements produits par la colère, la crainte, et, en général, par une passion violente, Prov. xxix, 9. Cette racine reparaît dans le sanscrit rag, se mouvoir, aller, s'ébranler, craindre; raga, le grec pyn, colère, proow, pńy, briser; le latin regere; l'allem. regen; franç. rage, régir, etc.

(r'gaz), chald., être irrité, s'irriter, Esdr. v, 12. (r'gaz), Chald., colère, Dan. III, 13. 12 (raggaz), tremblant, Deut. xxvIII, 65.

(rogez), commotion, ébranlement, agitation, tumulte impétueux, Job н, 17.

(rogzah), tremblement, frayeur, Ez. x11, 18. Saragel), remuer les pieds, aller, marcher, se déplacer. Nous avons vu plus haut l'idée de mouvement attachée à la syllabe rag. Par extension, le verbe qui nous occupe signifie encore aller çà et Il là pour calomnier; de là calomnier, Ps. xv, 3. signifie enfin, fouler aux pieds, marcher sur le linge, par exemple, pour en exprimer la saleté, laver, nettoyer, corroyer.

b (regel), le pied de l'homme, le pied ou la patte des animaux, Ez. 1, 7. Ce mot entre dans plusieurs locutions, dont voici les principales: frappé aux inpreds, veut dire dans le langage biblique, firme, boiteux; les pieds se disent encore par euphémisme pour les parties sexuelles, Is. vi,

20;

l'endroit des pieds de Jéhova est le temple où il a manifesté sa gloire, Is. Lx, 13. Les pieds dé signent encore, par métonymie, la démarche, et c'est en ce sens qu'il faut entendre cette exclamation du prophète Balaam à la vue anticipée des apôtres franchissant les mers, et allant porter en tous lieux la bonne nouvelle de l'Evangile : Qu'ils sont beaux sur les montagnes les pieds des messagers de paix! II Rois xxi, 8. Enfin, arroser la terre de ses pieds, Deut. xi, 10, veut dire qu'on emploie pour l'irrigation des prairies ou des champs une machine qu'on faisait mouvoir avec les pieds; c'était peutêtre une de ces grandes roues garnies d'échelons ex› térieurs dont on se sert encore soit dans les ports, soit dans les carrières. On la met en mouvement en montant sur les échelons; car le pied, appliqué ainsi successivement à un point de la circonférence, la fait tourner sur son axe; et comme elle est immense relativement à cet axe, elle est capable de soulever des poids énormes. Les Egyptiens connaissaient sans doute cette machine, d'ailleurs si simple, et c'était probablement avec son secours qu'ils élevaient des carrières des blocs de granit tout taillés, dont la masse étonne encore la mécanique moderne. Appliquée aux eaux, cette machine était disposée sur un courant; armée de lames ou mieux de godets, elle enlevait l'eau et la déversait dans des réservoirs supérieurs qui la distribuaient sur des points différents. Ce mode d'irrigation est encore, à quelque changement - Par près, usité en quelques points de la France. métaphore, signifie, fois, coup, parce qu'on comptait en frappant des pieds; et qu'autant de fois on voulait marquer une chose, autant de coups l'on frappait, Nomb. xxit, 28. Il désigne encore les pas, et même les vestiges què laisse le pied en marchant. -Uni aux prépositions, a forme des loutions adverbiales, telles que (b'regel), à pied, Ps. LXVI, 6. (l'regel), sur le pied, c'est-à-dire, sur les pas, comine dans cette phrase: marcher sur les pas, sur les traces de quelqu'un, Gen. xxx, 30. — buy (al ragtav), sur les pieds, comme, se tenir sur ses pieds, Ez. u, 1. — nnn (tahhath ragle), sous les pieds, mettre sous ses pieds, c'est dominer, c'est soumettre, Ps. VIII, 7.

[ocr errors]
[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]

ya (raga), faire trembler, épouvanter par ses menaces, Is. LI, 15; intransitivement, trembler, tressaillir; il se dit du mouvement rapide des paupières, cligner de l'œil, Jer. XLIX, 19.

[ocr errors]

ce nom est donné à un monstre marin, sur lequel les interprètes n'ont encore donné que des conjectures. Peut-être est-ce un nom allégorique sous lequel il faut entendre l'Egyp'e. N'est-ce pas toi, dit le pro

(rageah), repos, résultat de l'épouvante qu'on plète au Seigneur, dont le bras puissant a frappé le

a donnée à ses ennemis, Ps. xxxv, 2.

y (rega), 1° mouvement rapide de l'œil, clin d'œil; et par métonymie, le temps que l'œil mesare, un moment, Is. LIV, 7.-2° Une fois, un coup, parce que le mouvement de l'œil est considéré comme indivisible, tant il est rapide, Jer. xv, 7.

(ragasch), faire du mouvement, produire du tumulte, frémir comme un peuple en émoi, qui se soulève, s'agite et menace: Pourquoi ce tumulte des nations? Quare fremuerunt gentes? Ps. 11, 1. wa (r'gasch), chald,, id.

LV, 15.

(regesch), foule, multitude tumultueuse, Ps.

(radad), fouler, écraser à ses pieds: celui qui écrase, c'e-t-à-dire qui dompte, qui réduit les peuples sous une verge de fer, Ps. CXLIV, 2.- En hiphil, élendre, développer en frappant, 1 Rois vi, 32.

(radah), 1° comme le précédent; fouler aux pieds, briser en foulant, écraser, Joel iv, 13. — 20 Aller; mais comme en ce sens il peut se dire des êtres animés et des liquides; il se traduit dans le premier cas, par marcher, s'avancer, Jer. v, 31: Les faux prophètes annoncent l'avenir, et les prêtres marchent à leur côté; dans le second cas, par cou ler Dieu, dit Jérémie dans ses Lamentations, 1, 13, a lancé d'en haut le feu jusque dans mes ossements; et ce feu les pénètre et y coule. -3° Dominer, maitriser, signification qui découle de la première, Gen. 1, 26. - 4° Enfin extraire en brisant, comme le miel des rayons qui le contiennent, Jug. XIV, 9.

[ocr errors]

(raddai), dominateur; n. pr. m., I Par. 1, 14. (raddid), de 77(radad); large, ample, étendu, et par conséquent mince; un voile de femme, Is. 111, 23. (radam), dormir profondément; racine onomatopoétique qui exprime à l'oreille le bruit sourd que fa t l'homme en dormant, Prov. x, 5.

O' (rodanim). On entend ordinairement ce mot des Rhodiens; mais Gesenius émet un sentiment qui, pour être nouveau, n'en est peut-être pas moins le véritable. Il cro t que 77 (dodanim), qu'on trouve au keri, 1 Par. 1, 7, est la véritable leçon, et que ce mot cst contracté pour 7 (dardanim), selon l'usage des Phéni iens or sous cette forme il n'y a point de doute qu'il ne désigne les Troyens, connus également sous le nom de Dardani.

(radaph), courir après quelqu'un, poursuivre, mettre en fuite, II Rois v, 21; au figuré, désirer, convoiter, rechercher avec empressement, se porter vers une chose, y voler, Is. v, 11.

[ocr errors]

(rahab), frémir d'impatience, d'indignation, s'agiter par un sentiment de colère, de rage, ou de mépris, Ps. xxп1, 8.

2 (rahab), fier, superbe, Ps. XL, 5.

2 (rahab), fierté, orgueil, Job ix, 13. En poésie,

superbe (), c'est-à-dire à l'époque des plaies d'Egypte. Pent-être encore ce mot désigne-t-il le superbe par excellence, le démon que Dieu a précipité du ciel au jour de son orgueil.

[ocr errors]

(rohab), orgueil, Ps. xc, 10.

(rahag), inus té; en arabe, crier (fragor). 1277 (rahgah), clameur; n. pr. m., 1 Par. vi, 34. (rahat), inusité; en syriaque, courir, couler, (rakat), canaux, abreuvoirs, Gen. xxx, 58; par métaphore, des mèches de cheveux qui courent sur les épaules, Cant. vii, 6.

(rahit), plafond, lambris.

(raham), inusité; se remuer, s'agiter, être en grand nombre. Ce mot ne se trouve que dans le nom propre d'Abraham, 28, que nous avons expliqué en son lieu.

(rev), de ; chald., aspect, Dan. 11, 31. 21 (roub), comme 2 (rib), auquel nous renvoyons.

(roud), aller çà et là, à l'aventure, errer d'un côté et d'autre. Il se dt proprement des troupeaux qui errent sans maître et sans pasteur; et par exten sion, de l'homme qui secoue le jong de la discipline et de la raison, et qui se dirige au gré de ses désirs, Gen. xxvi, 40.

(ravah), boire en abondance, se désaltérer pleinement; faire plus, s'enivrer, Is. xxxv, 5. (raveh), désaltéré, amplement arrosé, Deut. 18.

XXIX,

(rouz), inusité; en syriaque, cacher, celer. 117(ravahh), respirer à son aise, librement; de là être large, spacieux, parce que la respiration libre d'late les poumons, soulève la poit ine et lui donne une plus grande capacité, I Sam. xvi, 23. Il n'est pas nécessaire d'avertir que cette racine est onomatopoe tique on respire en la prononçant.

(revahh), 1° relâchement; de là, délivrance, adou issement dans les peines, Esth JV, 16.-2'Espace libre, lieu ouvert.

(r'vahhah), relâchement, délassement après le travail, Ex. vili,

11.

(rouahh), souffler, respirer par les narines; d'où en hiphil, sentir, flairer. Gen. vin, 21. Ce verle est encore évidemment onomatopoétique : il a formé en allemand les mois hauchen, respirer; anc. allem. huga, hugi; suéd. hugh, souffle; riechen; anc. al. riuhhan, sentir; Rauch, parfum, fumée.

♫ (rouah), 1° proprement le souffle; mais que de nuances ce mot si simple ne peut-il pas avo⋅r? Tanót c'est ce te fumée noire et épaisse qui s'exhale des naseaux, qu'enflamme la colère, Ps. xvin, 16; ta1& c'est la respiration, le symbole animé de la vie, Ps XXII, 6; tantôt enfin c'est ce mouvement de l'arqu nous appelons souffle, parce qu'il produit sur nos of

« PoprzedniaDalej »