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biens des mains de ceux qui les détenaient illégalement, les donna en commende à un Franciscain espagnol du nom de Jean de Saint-Jacques, qui était maître en théologie, confesseur du grand-maître de l'ordre de Saint-Jacques-de-l'Épée, et qui avait assisté au concile de Constance.

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» militiæ Sancti Jacobi de Spata, ut asseris, confessor existis, et per » cujus medium, industriam, labores, sumptus, et favores, quibus in >> illis partibus etiam apud principes diceris abundare, jura, jurisdic» tiones, fructus, reditus, proventus, etc., hujusmodi recuperari speran» tur; et tandem ad ipsam redire Bethlehemitan. Ecclesiam, quæ non » est in præfatorum plenaria possessione bonorum de alicujus subven» tionis auxilio providere, gratiamque specialem facere volentes, omnia » hujusmodi bona, jura, jurisdictiones, domos, molendina, etc., census, » etc. in præfatis villa de Carrione, ejusque territorio, ac loco de Quin» lavela de la Cueza Palentin. Dioeces. et quibuscunque aliis locis o ipsorum Castellæ et Legionis regnorum consistentia, quæ, ut quot » sint, præsentibus haberi volumus pro expressis, quorumque omnium » fructus, reditus, et proventus centum librarum Turonen. parvorum, >> secundùm communem æstimationem valorem annuum, ut asseris, »> non excedunt, tibi, donec aliam æqualis, vel melioris fructus, et >> valoris provisionem pacificè assecutus fueris, per te tenenda, regenda, » et etiam gubernanda, cum omnibus juribus, et pertinentiis commen» damus : ita quòd liceat tibi, hujusmodi commenda durante, fructus, » reditus, et proventus dictorum bonorum, jurium, jurisdictionum, » domorum, molendinorum, etc. et censum liberè percipere, et habere, » eosque in tuos, et illorum usus convertere, necnon aliàs de illis dis» ponere, et ordinare, prout præfata bona, jura, etc. et proventus pro » tempore obtinentes de illis disponere, et ordinare potuerunt, seu etiam » debuerunt; alienatione tamen quorumcunque bonorum immobilium, » et pretiosorum mobilium eorundem tibi penitùs interdicta: non obs» tante quòd ordinis Fratrum Minorum professor existas, ac constitu» tionibus, etc. contrariis quibuscunque. Volumus autem, quod quam>> primùm aliam æqualis, vel majoris valoris, et commoditatis provisio» nem fueris pacificè assecutus, præfata commenda esset penitùs et » expiret, ac præsentes literæ nullius sint roboris, vel momenti; dicta» que bona, jura, etc. et proventus ad dictam mensam ex tunc liberè >> revertantur, liceatque venerabili fratri nostro episcopo Bethlehemi» tan. ipsorum corporalem possessionem apprehendere, et liberè perci» pere et habere, eosque in suos et mensæ præfatæ usus convertere. » Nulli ergò nostræ commendationis, et voluntatis infringere, etc. » Datum Tyburæ XIV. Kalendas julij anno quarto. » WADDING, Annal. ord. Min., t V, Regestum Pontificium, p. 87.

Ce religieux, jusqu'à ce qu'il eût obtenu une autre commende, devait jouir de ce bénéfice, qui retournerait alors à la mense épiscopale de Bethleem.

Le Pape écrivit en même temps à l'évêque de Ciudad-Rodrigo, ainsi qu'à un abbé et à un prieur du diocèse de Palencia, pour leur recommander de veiller à l'exécution de ses volontés.

Il advint de ces possessions éloignées ce qui était arrivé depuis longtemps déjà pour l'église Saint-Martin de Vetula et le prieuré Notre-Dame de Bishopsgate: l'évêché de Bethléem s'en trouva privé à tout jamais.

Quant à l'abbé de Marolles, qui fait mention d'un Fr. N., moine de l'ordre de Saint-Augustin (1), qui aurait été évêque de Bethleem en la même année 1421, il commet visiblement une erreur, qui a été causée par une bulle que nous avons déjà étudiée en parlant de Hugues de Curcis. Cette bulle est datée du 11 décembre de la quatrième année du pontificat de Martin, sans autre indication. Toute la difficulté est de savoir s'il s'agit de Martin IV ou de Martin V (or la quatrième année du règne du premier de ces papes est 1284, et la quatrième année du pontificat de Martin V serait 1420, et non pas, comme le dit l'abbé de Marolles, 1421); mais le seul aspect de la charte tranche la question : l'écriture en est évidemment du treizième siècle, et nous l'avons placée à sa date, en la citant au chapitre qui a trait à l'épiscopat de Hugues de Curcis. Ajoutons que, alors même qu'on supposerait que la bulle don't. s'agit fût de 1420 ou de 1421, on ne saurait y trouver mention d'un rival de Jean Marchant, puisque le Pape s'adresse aux chanoines de Bethleem, qui suivaient la règle de saint Augustin, ainsi qu'à leur évêque, dont le nom est omis (Martinus episcopus servus servorum Dei, venerabili fratri..... episcopo, et dilectis filiis capitulo Bethleemitano ordinis Sancti

(1) Inventaire des titres de Nevers, de l'abbé de Marolles. A la table (t. VI) de cet inventaire, il est fait mention de « Fr. N....., moine de » l'ordre de Saint-Augustin », évêque de Bethléem, avec renvoi, à la page 641 du tome Ier, à la bulle de Martin IV.

Augustini). Il importe aussi de faire observer que, par le fait seul de leur nomination, tous les évêques de Bethleem, à quelque ordre religieux qu'ils appartinssent. prenaient la qualité de généraux de l'ordre des Bethléémites ou de l'Étoile.

On retrouve dans les procédures du temps, que vers l'année 1420, l'archidiacre de Philippe des Essarts s'étant présenté à l'hôpital du faubourg de Clamecy pour y exercer le droit de visite qu'il prétendait appartenir à l'évêque d'Auxerre, les religieux bethléémites ne voulurent point le recevoir. L'archidiacre en référa au bailliage d'Auxerre, qui l'autorisa à visiter la maison-Dieu Notre-Dame-de-Pantenor. L'affaire sans doute fut portée devant le Parlement, mais le résultat du procès n'est point arrivé jusqu'à nous. Nous savons toutefois que l'évêché d'Auxerre ne fut pas longtemps sans émettre de nouveau ses injustes prétentions.

D'après l'Amorial de l'ancien duché de Nivernais (1), Jean Marchant portait: D'azur, à deux chevrons d'or accompagnés de six étoiles de même: deux en chef, trois entre les chevrons et une en pointe.

XXIX.

LAURENT PIGNON.

LAURENT PIGNON (2), qui était aussi natif de Sens, fit, de même que son prédécesseur Jean Marchant, profession chez les Dominicains de cette ville. Il étudia d'abord dans la mai

(1) M. de Soultrait renvoie à cet effet au nobiliaire manuscrit de Bourgogne (de la Bibl. de l'Arsenal). Dans ce manuscrit, il est fait mention d'une famille Marchand, portant les armes que nous mentionnons ici; mais comme le nobiliaire précité n'indique point que notre évêque ait appartenu à cette famille, on ne saurait dire positivement si ce sont bien là les armoiries de Jean Marchant.

(2) L'abbé Lebœuf (Mém. sur Auverre, t. Io, p. 520) l'appelle Laurent Pinon.

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