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ploré le secours du Père des lumières, nous; avons examiné avec la plus scrupuleuse attention le Catéchisme à l'usage de toutes› les Eglises de France, et nous l'avons trouvé: en tout conforme à la foi catholique, apostolique et romaine. Ainsi, N. T. C. F., si. nous publions aujourd'hui un Catéchisme nouveau, ce n'est point une doctrine nouvelle que nous vous annonçous, c'est la doctrine, c'est l'enseignement de toutes les Eglises répandues dans l'univers [1], que les Pasteurs d'un des plus vastes et des plus: florissants Empires du monde chrétien, unis à leur chef, proposent d'un commún accord aux Fidèles de leurs Diocèses respectifs. C'est la foi de nos pères exposée avec cette clarté, cet ordre, cette précision et cette noblesse qui caractérisent les écrits de l'illustre Evêque de Meaux, de l'immortel Bossuet, dont ee nouveau Catéchisme est presque en entier l'ouvrage.

Pasteurs des ames, méditez avec atten->

T] Nam etsi in mundo loquelæ dissimiles sunt, sed tamen ve-› ritas traditionis una eadem est, et neque quæ in Germaniâ sunt fundatæ Ecclesiæ, aliter credunt aut aliter tradunt. Neque qua in Hiberis sunt, neque quæ in Celtis, Neque quæ in Oriente neque quæ in Egypto..... Neque quæ in medio mundo constitutæ. IRENEUS, Lib. 1. ADVERSUS HÆRESES, Cap. 10.

tion cet abrégé de la Doctrine chrétienne; comparez, rapprochez les différents articles qui le composent, vous y découvrirez un tableau parfait de cette Religion divine qui a commencé avec le premier homme, et doit s'étendre jusqu'à la consommation des siècles. Pères et mères, secondez par vos soins le zèle de vos Pasteurs; nourrisscz de bonne heure vos enfants du lait de cette Doctrine sainte, qui leur apprendra à craindre Dieu, à aimer leurs frères, à honorer et respecter leur Souverain [1]: car tout ce qui est écrit est écrit pour notre instruction; et notre instruction doit avoir pour but la réforme de nos meurs et la pratique de la vertu, afin qu'unis par les liens de la foi ct. de la charité, n'ayant tous qu'une même espérance, nos esprits, nos cœurs et nos bouches soient d'accord pour honorer Dieu, le Père de N. S. J. C. [2].

A ces causes, nous ordonnons que le Catéchisme ayant pour titre : Catéchisme à

[1] Fraternitatem diligite, Deum timete, Regem honorificate. 1. PETRI, 2.

[2] Ut unanimes, uno ore honorificetis Deum et Patrem Domini nostri J. C. Rom. 5.

l'usage de toutes les Eglises de l'Empire français, soit seul enseigné dans toute l'étendue de notre Diocèse.

Et sera notre présent Mandement Iu et publié au prône dans toutes les Eglises, et adressé à tous les Hospices et Maisons d'éducation.

Donné à Bayeux, en notre Maison épiscopale, sous notre seing et le contre-seing de notre Secrétaire, le 20 septembre 1806. + CHARLES, Evéque de Bayeux. Par Mandement de M. l'Evêque,

Signe LAMARE, Secrétaire.

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I. La création du monde et celle de l'homme.

Au commencement et avant tous les siècles, de toute éternité, Dieu étoit; et il étoit Père, Fils, et Saint Esprit, un seul Dieu en trois personnes, esprit bienbeureux et tout-puissant. Parcequ'il est bienheureux, il n'a besoin que de lui-même; et parcequ'il est toutpuissant, de rien il peut créer tout ce qu'il lui plaît. Ainsi rien n'étoit que Dieu Père, Fils, et Saint-Esprit › tout le reste, que nous voyons et que nous ne voyons pas, n'étoit rien du tout.

Dieu créa done au commencement le ciel et la terre, les choses visibles et invisibles, la substance spirituella et la corporelle, et l'Ange aussi bien que l'homme. Dieu commanda; et tout sortit du néant à sa parole. Il n'eut qu'à vouloir; et aussitôt tout fut créé, et chaque chose rangée à sa place; la lumière, le firmament, le soleil, la lune, les astres, la terre et la mer, les plantes, les animaux, et enfin l'homme.

Il lui plut de faire le monde en six jours. A la fin du sixième jour il fit l'homme à son image et ressem blance, en lui créant une ame capable d'intelligence et d amour; et il voulut qu'il fût éternellement heu

Catéchisme.

Ι

reux, s'il s'appliquoit tout entier à connoître et aimer son Créateur; en même temps il lui donna la grace de le pouvoir faire. Le bonheur éternel de l'homme devoit être de posséder Dieu; qui l'avoit créé. S'il n'eût point péché, il n'eût point connu la mort, et Dieu avoit résolu de le conserver immortel en corps et

en ame.

II. La chute d'Adam, et le Sauveur promis.

DIEU créa pareillement la femme. Il appela l'homme Adam et la femme Eve, et il voulut que tout le genre humain naquîi de ce premier mariage. Il mit nos premiers parents dans le Paradis; c'étoit un jardin délicieux et pour montrer qu'il étoit leur souverain, il leur donna un commandement, qui fut de ne point manger du fruit d'un certain arbre. Dieu appela cet arbre, l'Arbre de la science du bien et du mal le bien étoit de demeurer soumis à Dieu, et le mal devoit paroître, si d'homme désobéissoit au commandement divin. L'homme avoit été créé bon et saint; mais il n'étoit pas pour cela incapable de pécher, ni absolument parfait. Le démon le tenta; il désobéit à Dieu et mangea le fruit défendu : aussitôt Dieu lui prononça son arrêt de mort; et, par un juste jugement, son péché devint celui de tous ses enfants, c'est-à-dire de tous les hommes; il fut assujetti à la puissance du démon, parcequ'il s'étoit laissé vaincre; et Dieu le chassa de son paradis. Mais en même temps, touché de pitié, il lui promit que de sa race il naitroit un Sauveur par qui l'empire du démon seroit détruit, et l'homme délivré du péché et de la mort : ce sauveur, c'est le Christ ou le Messie, qui devoit naître au milieu des temps.

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