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quelle vous êtes appelés pour n'être qu'un seul corps règne dans vos cœurs; et soYEZ RECONNAISSANS. Que la Parole de Christ habite abondamment en vous, avec toute sorte de sagesse, vous instruisant et vous exhortant les uns les autres par des psaumes, par des hymnes, et des cantiques spirituels, chantant du fond de vos cœurs au Seigneur, AVEC RECONNAISSANCE. Et quelque chose que vous fassiez, soit par vos paroles, soit par vos actions, faites tout au nom du Seigneur Jésus, RENDANT GRACES par lui à Dieu notre Père. (Col. III, 15-17.) ne vous inquiétez d'aucune chose, mais exposez vos besoins à Dieu, en toute occasion, par des prières, et des supplications, AVEC DES ACTIONS DE GRACES. (Phil. IV, 6.) Rendant toujours GRACES, pour toutes choses à Dieu notre Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. (Eph. V, 20.) Que Dieu vous l'accorde! Ainsi-soit-il!

LA RELIGION DE L'IMAGINATION,

ET

LA RELIGION DU COEUR.

38. Comme ils etaient en chemin, il entra dans un bourg; et une femme nommée Marthe le reçut dans sa maison. 39. Elle avait une sœur nommee Marie, qui se tenant assise aux pieds de Jésus, écoutait sa parole. 40. Mais comme Marthe était distraite par divers soins, elle vint et dit à Jesus: Seigneur, ne considères-tu point que ma sœur me laisse servir toute seule? Dis-lui donc qu'elle m'aide aussi. 41. Et Jésus lui répondit: Marthe, Marthe, tu te mets en peine et tu t'embarrasses de plusieurs choses. 42. Mais une seule chose est nécessaire : or Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. Luc X. 38-42.

MARTHE et Marie, sœurs de Lazare, ami de notre Sauveur, différaient non seulement par la tournure de leur caractère, mais encore par le genre particulier de leur piété. Marthe naturellement vive, facilement impressionnable, et par conséquent toujours préoccupée et assez souvent inquiète, s'attachait plus, lorsque

Jésus visitait cette famille pieuse, à disposer toutes choses de manière à lui faire une réception digne de lui, qu'à préparer son cœur à recevoir ses instructions. A ses yeux, mettre en ordre sa maison, éloigner tout ce qui aurait pu affecter désagréablement les regards du Sauveur, lui offrir des raffraîchissemens, et une nourriture un peu moins commune que d'ordinaire, était pour elle l'affaire capitale, le premier des soins comme s'il était possible à la créature de donner quelque chose au Dieu Sauveur, qui pour elle a quitté le sein du Père, sacrifié les joies et les gloires du ciel, renoncé au service des anges! comme si un repas plus ou moins copieux, plus ou moins bien ordonné et servi pouvait avoir quelque importance au yeux de Celui qui, quoiqu'il fût égal à Dieu (1), s'est anéanti jusqu'à prendre la forme d'un serviteur, à naître dans une crèche, à souffrir comme l'un de nous, et à mourir sur la croix!! Marthe, quoique si intéressante dans les sentimens qui l'animent, si louable dans le principe, qui est le mobile de sa vie, connaît peu encore la vie de l'âme, le culte de l'amour ; le service extérieur a pour elle plus d'attraits que le service intérieur du cœur ; elle s'élève, mais avec peine, à l'idée de Jésus Fils de Dieu, c'est autour de Jésus homme qu'elle s'empresse, c'est à Jésus homme qu'elle rend un culte. Aussi voyons-nous que dans son zèle si tou

(1) Phil. II, 6.

chant, comme je l'ai déjà dit, mais encore peu éclairé, elle blâme sa sœur de ne pas seconder son ardeur et sa précipitation, et s'adresse au Sauveur en ces termes: Seigneur, ne considères-tu point, que ma sœur me laisse servir toute seule ? Dis-lui donc qu'elle m'aide aussi.

Marie, qui a plus de connaissance, plus de foi, plus de profondeur de piété, plus de véritable amour et de véritable vie que sa sœur, a compris qu'elle ne peut rien donner à Celui qui ne demande rien, parce qu'il possède toutes choses, et que quand le Sauveur du monde daigne l'honorer d'une visite, ce qu'il faut faire, ce n'est pas de perdre son temps en des soins extérieurs, en des préparatifs tout-à-fait superflus, mais c'est de s'asseoir à ses pieds, d'écouter sa parole et de recevoir sa bénédiction. Aussi la première n'est-elle point louée, malgré son extraordinaire activité: Marthe, Marthe, lui dit Jésus, tu te mets en peine et tu t'embarrasses de plusieurs choses; tandis que la seconde silencieuse et attentive, reçoit de la bouche du Fils de Dieu, ce glorieux témoignage: Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ótée.

Mes frères, ces deux femmes sont, à nos yeux, le type, l'une de la religion de l'imagination, l'autre de la religion du cœur, et je voudrais aujourd'hui vous prémunir contre les illusions et les dangers de la première de ces dévotions, tout en vous peignant les attraits et les réalités de la seconde.

Cependant, avant d'aller plus loin, j'ai besoin de déclarer que quoique j'envisage ici Marthe comme l'image et le portrait de ceux qui dans leur piété laissent prédominer l'imagination au détriment du vrai sentiment religieux et de la véritable vie, je ne mets nullement en doute son état de grâce; je crois qu'elle était convertie; je la regarde comme un enfant de Dieu; le principe de la foi et de l'amour de Christ était dans son âme; il s'y est développé, il y a grandi, et il a révélé dans plusieurs circonstances, et spécialement à l'époque de la mort de Lazare, sa puissante réalité. Je ne parle ici d'elle que dans le cas particulier dont il s'agit et à l'époque de sa carrière dont il est fait mention dans mon texte, et je dis qu'alors une vivacité et une sensibilité plus naturelles que chrétiennes comprimaient, gênaient en elle le développement de la vie de la grâce.

Ces explications données, commençons par caractériser la religion de l'imagination, qui chez bien des gens remplace le christianisme, et qui chez beaucoup de chrétiens, ne se mêle encore que trop souvent à l'œuvre de régénération que le Saint-Esprit a commencée en eux. Et pour parler d'abord de ses manifestations les plus grossières, c'est elle qui partant du faux principe, qu'il faut donner au culte que l'homme rend à Dieu, un caractère particulier de solennité et d'appareil, ne se représente pas qu'on puisse adorer le souverain Maître des cieux et de la terre, sans une

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