Obrazy na stronie
PDF
ePub

« son Esprit rend témoignage à mon esprit que je suis « son enfant. » Oh! que ce témoignage est doux à entendre, en tout temps, dans la santé, comme dans la maladie, dans la prospérité, comme au fort de la tempête! qu'il est doux surtout aux approches de la mort et sur le seuil de l'éternité!! Est-il possible qu'un être raisonnable, qu'un être immortel puisse s'en passer et vivre sans cette assurance? Et pourtant rien n'est plus commun qu'une profonde insouciance à cet égard, qu'une complète apathie relativement à la solution de cette question si grave et si solennelle. Le possédez-vous ce témoignage de l'Esprit, ô mon cher auditeur, ce témoignage qui bannit la frayeur des jugemens de Dieu, qui est accompagné d'amour, qui a pour fruit la sanctification, et qui a les arrhes de l'héritage céleste? Faitesbien attention: Tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont enfans de Dieu (1); cela est positif, cela est irrécusable, car cela est écrit. Mais aussi il est également écrit, que si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient point (2). Et si vous n'avez point l'Esprit de Christ, quel esprit avez-vous? Il n'y a que deux esprits au monde, l'Esprit de Dieu et l'esprit de celui qui n'est pas Dieu, l'esprit de l'ennemi de Dieu; l'Esprit de Christ et l'esprit du malin. Le premier se révèle pour agir, le second se cache pour opérer; le premier se montre pour régner, le second

y

(1) Rom. VIII, 14.

(2) Rom. VIII, 9.

se voile pour pouvoir tyranniser; le premier veut être connu, afin qu'on le recherche et qu'on l'aime, le second veut être ignoré, afin que ne se doutant pas qu'il existe, l'on ne s'effraye pas d'être dirigé par lui. Les fruits de l'Esprit, sont la charité, la joie, la paix, la patience, la douceur, la bonté, la fidélité, la bénignité, la tempérance (1), tandis que les œuvres du malin sont : l'adultère, la fornication, l'impureté, la dissolution, l'idolatrie, l'empoisonnement, les inimiliés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, les envies, les meurtres, l'ivrognerie, les débauches, et les choses semblables (2). Le monde méconnaît l'un de ces deux esprits aussi bien que l'autre, le premier parce qu'il n'est pas sous son influence, le second, quoiqu'il soit sous son influence. Oh! si vous pouviez vous dégoûter du service du second de ces maîtres, ô vous qui ne connaissez point encore les douceurs du joug de Christ, pour vous attacher au service du premier! Oh! si vous pouviez croire, sur le témoignage de la Bible et d'après l'expérience des chrétiens, que la paix et la vie de l'âme, votre bonheur présent et éternel sont et ne peuvent être que le fruit des opérations de ce puissant Consolateur, avec quelle ardeur vous le demanderiez, et avec quelle certitude vous le recevriez! Car si vous qui êtes mauvais, savez bien donner de bonnes

(1) Gal. V, 22.

(2) Gal. V, 19.

choses à vos enfans lorsqu'ils vous les demandent, combien plus votre Père céleste vous donnera-il son Saint-Esprit (1), si vous le lui demandez au nom de Jésus-Christ.

O vous qui l'avez déjà obtenu, demandez-le pour ceux qui ne savent pas, qui ne peuvent pas le demander pour eux-mêmes; priez pour qu'il soit répandu sur le monde et qu'il renouvelle la face de la terre; priez pour qu'il descende sur l'Eglise et qu'il la baptise d'un nouveau baptême; priez pour qu'il vienne en vous, avec plus d'efficace, afin que soumis en tout point à ses divines directions, rangés sous sa discipline, écoutant sa voix, obéissant à sa Parole, goûtant pleinement la paix et la joie qui viennent de lui, vous puissiez glorifier, par toute votre conduite, le Sauveur qui vous l'a mérité et obtenu par ses souffrances et par sa mort. Qu'ainsi cet Esprit qui est invisible de sa nature, devienne visible, dans votre vie, qui doit en porter le sceau, et que le monde voie et croie que Dieu habite en vous et que vous êtes les temples de son Esprit (2)!! (2) 1 Cor. VI, 19.

(1) Luc XI, 13.

LA RECONNAISSANCE ENVERS DIEU.

Soyez reconnaissans. Col. III, 15.

N'EST-IL pas étonnant, mes frères, que la Parole de Dieu nous fasse un devoir, de ce qui devrait être pour nous un besoin? Y a-t-il un sentiment qui puisse être plus naturel au chrétien, qui doive être plus habituel en lui, que celui de la reconnaissance envers son Dieu? Et le Seigneur en est-il donc réduit à nous commander une disposition qu'il devrait trouver toujours vivante, toujours agissante en nous? Tant de bienfaits que nous avons reçus par le passé, tant de biens dont nous sommes comblés dans le présent, tant de bénédictions sur lesquelles nous pouvons compter pour l'avenir; grâces spirituelles, grâces temporelles; délivrances opérées dans nos personnes, faveurs accordées à nos familles, tous ces dons signalés de l'amour et de la Providence de notre Dieu n'ont-ils donc pas un langage muet, mais énergique pour parler à nos cœurs? Nous étions perdus et voici nous sommes retrouvés. Nous étions orphelins et voici nous avons un Père dans les cieux. Un poids accablant, le fardeau de nos trans

gressions pesait sur notre conscience et voici Dieu nous en a déchargés, en nous remettant toutes nos offenses. Notre vie était triste, parce que notre cœur était sans joie, et voici nous possédons la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence (1). Nous étions sans force contre le mal et Dieu nous a donné son Esprit; nous n'avions point d'espérance et maintenant nous savons que nous avons part à l'héritage des saints dans la lumière (2) ; nous n'aimions pas Dieu et maintenant nous l'aimons, parce que nous croyons qu'il nous a aimés le premier (3); or, aimer Dieu, c'est la vie éternelle. A ces biens, les premiers, les plus excellens de tous, sans lesquels tous les autres réunis ne sauraient procurer un seul instant de vrai bonheur, et avec lesquels au contraire l'on peut se passer des autres, être heureux même sans les posséder, ajoutons des faveurs d'un autre ordre, qui quoique moins précieuses, méritent toutefois de fixer notre attention. Du pain, un morceau de pain, de l'eau, un peu d'eau est à la rigueur tout ce qu'il faut pour vivre, et des êtres qui, comme nous, ont forfait à leurs devoirs envers le Dieu qui leur a donné l'existence et de la main libérale duquel ils tiennent tout, non seulement n'ont pas le droit d'exiger davantage, mais doivent regarder comme une grâce et estimer comme une faveur la

(1) Phil. IV, 7. (2) Col. I, 12.

(5) 1 Jean IV, 19.

« PoprzedniaDalej »