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IMPRIMERIE DE W. REMQUET ET Cie,

Rue Garancière, 5, derrière Saint-Sulpice.

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264.6.21.

BIBLI

LIVRE QUATRIÈME.

INDUCTION OU PROCÉDÉ DIALECTIQUE.

CHAPITRE I

PLATON ET ARISTOTE.

Nous entreprenons de décrire le procédé le plus important de la raison, qui n'a jamais été suffisamment décrit, quoiqu'il ait été pratiqué de tout temps.

Il s'agit de ce grand et universel procédé par lequel la raison passe, sans syllogisme - le syllogisme n'y pouvant rien d'une vérité à une vérité d'un autre ordre, du contingent au nécessaire, et

du fini à l'infini; de manière à conclure l'infini à partir du fini qui ne le contient pas.

Ce procédé a été glorieusement, quoique imparfaitement pratiqué par Platon, qui le nommait dialectique. C'est le fond de la méthode platonicienne. Aristote qui le pratiquait moins, et surtout moins explicitement, le nommait induction (èñzywyǹ), et quelquefois aussi dialectique. Tout philosophe en a connu quelque chose. Les théologiens catholiques, qui ont régénéré l'esprit humain, en ont puissamment provoqué l'application; mais surtout le xvIIa siècle l'a précisé, l'a pratiqué et appliqué dans toutes les directions, en philosophie, en mathématiques, et dans la science de la nature. Des deux dernières applications, l'une a créé la merveille du calcul infinitésimal, et l'autre, le prodige de nos sciences modernes et de leurs magnifiques développements.

L'existence de ce procédé, aujourd'hui, ne peut pas ne pas frapper tous les yeux; mais la spéculation ne l'a pas encore assez mis en lumière. Vulgairement on attribue encore la création de la science moderne à ce que Reid appelle la seconde grande ère de l'esprit humain, qu'a ouverte, dit-il, l'application de l'induction baconienne à la recherche des lois de la nature. Il n'y a de vrai dans ce

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