› voirs à l'égard du prochain; 3o. les devoirs à l'égard de soi» même; 4°. le nombre de chacun des péchés; 5o. les circontances des péchés; 6o. les péchés d'omission; 7o. les péchés ▸ qu'on a fait commettre aux autres.

» 1o. Les devoirs envers Dieu regardent la Foi, l'Espérance, » la Charité et la Religion.

>> Dites-vous à vous-même sur la Foi. N'ai-je pas péché contre » la Foi, en niant quelqu'article de Foi; en consentant à des » doutes sur quelque vérité de la Foi ; en applaudissant aux discours et aux railleries que font, sur la Religion, ceux qui n'ont » pas la Foi; en lisant ou en prêtant des livres dangereux pour la Foi, en négligeant de m'instruire sur ce qu'enseigne la Foi, » et de prendre les moyens d'animer ma Foi?

» Sur l'Espérance. Ne me suis-je pas défié de la miséricorde » de Dieu ? N'ai-je pas trop présumé de moi-même ?

» Sur la Charité comme amour de Dieu. N'ai-je pas oublié Dieu, »omis de faire des actes de Charité, manqué à mes prières du » matin et du soir, négligé d'offrir à Dieu mes actions, et sur» tout mes repas, mon travail, mes récréations, le repos de la » nuit? n'ai-je pas résisté aux bons mouvemens de la grâce?

» Sur la Religion. Ai-je été bien soumis à la volonté de Dieu? >> N'ai-je pas manqué de respect dans l'Église pendant la Sainte » Messe et dans les autres temps? N'ai-je pas donné dans quel>>ques supperstitions, tiré ou fait tirer les cartes....? — N'ai-je » pas proféré des juremens, prononcé des paroles qui s'y rapportent, fait des imprécations? N'ai-je pas enfreint les vœux » ou promesses que j'avois faites à Dieu ? N'ai-je pas violé la » sanctification des dimanches et des fêtes; négativement, en tra➡ » vaillant, ou en faisant travailler les autres; positivement, en >> manquant à la Messe, ou en l'entendant mal; en n'assistant » point à la Messe de paroisse, sans raison suffisante, même au» delà de trois dimanches ; en ne suppléant point par de pieuses » lectures, des prières ou d'autres bonnes œuvres, aux Vêpres, » lorsque je n'ai pu y assister; en négligeant d'assister aux >> Sermons ou autres instructions, ou n'y assistant pas dans le » dessein d'en profiter; en me contentant, ces saints jours,d'enten» dre une seule Messe basse? Me suis-je confessé au temps que >> mon confesseur m'avoit prescrit de le faire? N'ai-je pas diftéré

d'aller me confesser lorsque ma conscience m'a reproché d'avir >> eu le malheur de commettre un péché mortel? Ai-je été exat » à faire la pénitence de ma dernière confession? — Ai-je observe >> exactement de faire abstinence les vendredis et les samedis, ett » jeûner tout le Carême, les Quatre-Temps et les veilles di » grandes Fêtes où le jeûne est prescrit?

» 2°. Devoirs à l'égard du prochain. N'ai-je pas manqu » au respect, à l'amour, à l'obéissance, à l'assistance que je de » vois à mes père et mère? Ai-je été soumis à mes maîtres et à >> mes autres supérieurs? Est-ce pour Dieu, pour son amour, » et parce qu'il me le commande, que j'ai aimé mon prochain? » N'ai-je pas blessé la Charité envers mon prochain par jalousie, » par envie, , par des médisances et des calomnies, par haîne, par » colère, par des emportemens et de mauvais traitemens? — » N'ai-je pas violé la justice en m'appropriant ce qui est àlu, >> en retenant injustement ce qui lui appartient; en lui causant » du dommage; en ne remplissant pas les engagemens que j'aros » pris? Ai-je réparé le dommage que j'ai causé? Ai-je fait les >> restitutions que j'avois promis, en confession,

de faire?

» 3°. Devoirs à l'égard de soi-même. Nai-je point fait d'ir» décence, d'action infâme, seul, avec d'autres ? N'ai-je pas pris » des libertés, fait des regards, prononcé des paroles et chante » des chansons déshonnêtes? N'ai-je pas consenti intérieure» ment à de mauvaises pensées, à de mauvais desirs? » N'ai-je pas conservé des livres, des peintures, des gravures » propres à faire des impressions dangereuses? Ai-je évité ce » qui peut porter au détestable vice contraire à la pureté : le » danses, les bals, les spectacles, les sociétés de personnes peu » chastes, les liaisons, les engagemens de coeur ? — N'ai-je pas » péché contre la tempérance par gourmandise, par des exce » dans le manger, dans le vin, et autres liqueurs capables » d'enivrer? — N'ai-je pas péché contre la vérité par mensonge, >> faux témoignage? en ai-je fait en Justice?

est le

» 4°. Nombre des péchés. Je dois examiner quel e >> nombre de chaque espèce de péché, puisqu'il est nécessaire » d'accuser en confession ce nombre. Si j'ai une habitude cr » minelle, combien de fois ai-je commis ce péché par meis, par » semaine, par jour?

» 5. Circonstances des péchés. Dans les péchés que j'ai >> commis, n'y a-t-il pas des circonstances qui en augmenteni la » malice? N'y en a-t-il pas qui ont fait que mes péchés ont cu >> plusieurs malices, ayant transgressé par la même action plu->> sieurs commandemens ?

» 6°. Omission de ses devoirs. Si je les ai remplis, est-ce » pour Dieu ? N'ai-je pas apporté de la négligence dans leur >> accomplissement? N'y en a-t-il pas que je n'ai point remplis?

» 7°. Péchés qu'on fait commettre aux autres. N'ai-je pas >> porté quelques personnes à pécher par mes ordres, mes con>seils, mes exemples? Ne leur ai-je pas donné des occasions » de pécher? — N'ai-je pas coopéré au péché des autres, en >> fournissant des adresses à des personnes qui avoient des liai» sons dangereuses, en leur donnant des lieux de rendez-vous, >> en remettant des lettres? N'ai-je pas favorisé le mal? — Ai-je empêché le mal, quand je le pouvois et que je le devois?

On connoîtra, dans l'examen qu'on fera, les péchés dont on s'est rendu coupable, leur nombre et leurs circonstances, si on desire véritablement les découvrir; si, pour les découvrir, on a eu soin de demander à Dieu ses lumières; si, en suivant une bonne méthode, on écoute la voix de sa conscience.

Lorsqu'on s'examinera pour faire une confession générale, ou une confession qui date depuis plusieurs années, il sera utile à certaines personnes de mettre par écrit, en abrégé, les péchés qu'elles reconnoîtront avoir commis, en lisant cette méthode. Ces personnes feront encore très-bien, pendant leur examen de conscience, de penser que Dieu est présent, et de lui dire souvent: Pardon Seigneur, pardon.

Après l'examen, on doit s'exciter à la contrition;

et après s'y être excité, il faut produire de cœur des actes de contrition. On conseille de réciter alors bien lentement et avec beaucoup d'attention Je me confesse à Dieu tout-puissant, etc.

UNE

TRAITS HISTORIQUES.

NE personne qui faisoit une retraite avoit écrit sa confession générale. Le cahier qui renfermoit sa confession se présenta à ses yeux aussitôt après sa méditation sur l'Enfer. Elle avoit été pénétrée de crainte en la faisant, mais sa crainte redoubľa à la vue de ce cahier. Elle fut vivement touchée de cette réflexion qu'elle fit oh! que de bois pour un si grand feu! n'y a-t-il aucun moyen de l'éteindre? Elle se détermina, pour se préserver de cet Enfer, à faire de grands sacrifices, et à suivre exactement un bon réglement de vie. Elle fut fidèle à sa résolution; et après avoir vécu chrétiennement, elle mourut saintement.

Monsieur de Caulet se convertit à l'occasion d'une demoiselle éprise de l'amour du monde et toute occupée de vanité, qui mourut subitement. Malheur à moi si je meurs dans l'état où je suis, se dit-il à lui-même, après avoir été témoin de la mort imprévue de cette personne qu'il connoissoit beaucoup! Dès ce moment, il renonça aux vues d'ambition qu'il avoit. Il se mit pour quelque temps dans une maison ecclésiastique, pour purifier parfaitement sa conscience par une confession générale qu'il fit le plus parfaitement qu'il put. Il ne sortit de sa retraite que lorsqu'il fut bien résolu de mener la vie d'un Saint. Ce fut ensuite un excellent prêtre très-mortifié, un homme d'oraison, qui prêchoit très-souvent et toujours avec le zèle d'un apôtre. On l'appeloit le prédicateur des fins dernières, par ce qu'il en parloit dans tous ses discours. Pour ne point oublier ni ses péchés,ni ses fins dernières, il avoit sur son prie-Dieu, au milieu duquel étoit un Crucifix, d'un côté un bras de la demoiselle morte subitement, qu'on avoit retiré du cercueil, et de l'autre côté sa confession générale qu'il avoit eu soin d'écrire. Il disoit souvent à Jésus-Christ: je vous supplie d'effacer mes péchés avec votre précieux Sang, et de m'accorder la grâce d'une sainte mort.

LEÇON XX.

De la Manière de se confesser.

(CATÉCHISME. )

LORSQU'ON est près de se confesser, il faut se mettre à

genoux, demander la bénédiction du prêtre en disant : Bénissez-moi, mon père, parce que j'ai péché, ou en latin: Benedic mihi, pater, quia peccavi; réciter le Confiteor jusqu'à meá culpâ; dire depuis quel temps on ne s'est pas confessé, et s'accuser ensuite de tous ses péchés.

Après s'être accusé de tous ses péchés, il faut dire de ces péchés, et de ceux dont je ne me souviens pas, j'en demande pardon à Dieu de tout mon cœur, et à vous, mon père, pénitence et l'absolution si vous m'en jugez digne.

Il faut ensuite écouter attentivement ce que le prêtre nous dit; et s'il ne nous trouve pas suffisamment disposé pour recevoir l'absolution, se soumettre à son jugement avec humilité, puis achever le Confiteor, et faire un acte de contrition.

Voici ceux qui ne sont pas suffisamment disposés pour recevoir l'absolution : ce sont ceux qui ne veulent pas se corriger de leurs péchés, en fuir les occasions, satisfaire à Dieu et au prochain, et ceux qui ne sont pas suffisamment instruits.

Pour se corriger de ses fautes, il faut se défier de soi-même, et se tenir continuellement sur ses gardes.

Il faut encore éviter les occasions et les compagnies qui nous portent au mal, prier beaucoup et fuir l'oisiveté.

EXPLICATION.

N se met à genoux pour se confesser, afin d'exprimer, par cette posture humiliante, qu'on est dans la confusion, et pénétré de douleur d'avoir