tement disposée quand on m'administrera ces Sacremens, si c'est son bon plaisir que je reçoive ces Sacremens. Pour ne point manquer d'avoir la contrition lorsque je me confesse, mon intention ordinairement est de faire, par rapport à la prochaine confession, tous les Actes de Contrition que je fais dans mes Prières du matin et du soir, et dans le cours de la journée. La veille de ma confession, je m'excite à la douleur, non seulement des fautes commises depuis ma dernière confession, mais encore des plus grands péchés de ma vie ; et à la fin de toutes mes confessions, je m'accuse d'un ou de deux de ces péchés. Je ne manque point à dire tous les jours un Pater et un Ave, Maria, pour mon Confesseur, afin que le Seigneur lui inspire de me donner les avis qui me seront les plus salutaires, et que la morale qu'il me fera touche mon cœur. - Pour me préparer à mes cominunions, je fais plusieurs fois par jour la communion spirituelle ; et dès que je m'éveille, le jour que je dois communier, je pense au bonheur que j'aurai bientôt : Je suis invitée à me présenter aujourd'hui à la table du Roi des Rois. Pour conserver le recueillement dans la matinée du jour où j'ai communié, je fais cette réflexion : une liqueur spiritueuse perd bientôt sa force, si l'on ne tient pas fermé le flacon qui la renferme. C'est en action de grâces de la Communion que je tâche de faire toutes les actions de la journée. — Je fais la dernière Communion de chaque mois en viatique, pensant que ce sera peut-être la dernière Communion de ma vie.. Le dernier jour de la semaine, étant au lit, je me donne l'Extrême - Onction spirituelle. C'est à ce dessein que je fais le Signe de la Croix sur mes yeux, mes oreilles, mes narines, ma bouche, mes mains, mes pieds, en disant Seigneur, par ce Signe de la Croix et par votre infinie miséricorde, remettez-moi tous les péchés que j'ai commis par la vue, l'ouïe, l'odorat, la bouche...

Réflexion. Tous ceux qui recevront les derniers Sacremens étant mal disposés, seront damnés. Tous ceux qui les recevront étant bien disposés, seront sauvés. On reçoit ordinairement les derniers Sacremens à la mort, dans les dispositions où on les a reçus dans le cours de sa vie.

Un Prêtre zélé disoit en gémissant : Combien n'y a-t-il pas de malades qui, dans la belle saison, vont aux eaux de Bour

bon, de Vichi, de Barrège, etc.! Ils font de grandes dépenses pour guérir de quelques infirmités corporelles, et il s'en faut bien qu'ils guérissent tous. Nous avons des sources admirables pour toutes les maladies de l'ame, ce sont les Sacremens. Ces sources de grâces guérissent infailliblement tous ceux qui y vont étant bien disposés. Comment tant de pécheurs négligent – ils d'aller à ces sources y puisser une eau qui est si salutaire ? Comment la plupart de ceux qui y vont, n'y portent-ils pas les dispositions nécessaires?

LECON V I.

Du Baptême.

(CATÉCHISME.)

Le Baptême est un Sacrement qui nous fait Chrétiens, enfans de Dieu et de l'Église.

On donne le Baptême en versant de l'eau naturelle sur la tête de la personne que l'on baptise, disant en même temps ces paroles: Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, avec l'intention de faire cè que l'Église fait en baptisant.

Comme l'eau lave le corps, l'eau signifie, dans le Baptême, que notre ame est lavée de ses péchés par ce Sacrement.

On dit ces paroles: Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, pour faire entendre au Chrétien, dès sa première entrée dans l'Église, qu'il est consacré à un seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit.

Le Baptême, dans celui qui est baptisé, efface le péché originel, ainsi que les autres péchés que le baptisé peut avoir commis depuis sa naissance, s'il a atteint l'âge de la raison.

Le Baptême, en nous faisant enfans de Dieu, nous donne encore droit au Royaume des Cieux, comme à notre héritage.

de l'Eglise

On appelle le Baptême une seconde naissance, parce qu'en effaçant le péché originel, il nous donne une vie nouvelle. Le Baptême est absolument nécessaire au Salut.

Ceux qui sont en âge de raison peuvent suppléer au défaut du Baptême, lorsqu'il ne leur est pas possible de le recevoir. Ils peuvent y suppléer, ou par le martyre, ou par un parfait amour de Dieu, pourvu qu'ils aient le desir de recevoir le Baptême.

Toute personne peut baptiser en cas de nécessité.

Celui qui reçoit le Baptême s'oblige à croire, et à professer la Doctrine de Jésus-Christ.

Il s'oblige encore à renoncer au Démon, à ses Pompes et à ses OEuvres.

Il s'y oblige par la promesse expresse qu'il en fait avant de recevoir le Baptême.

Nous appelons Pompes du Démon, les vanités et l'éclat trompeur du monde.

Nous appelons OEuvres du Démon, les péchés et les maximes corrompues du monde.

Voici quelques-unes des maximes du monde : Le monde prétend qu'il faut vivre comme les autres, c'est-à-dire suivre ses penchans; qu'il est honteux de ne se pas venger, d'être pauvre,

d'être humble, etc.

Ceux qui craignent de paroître Chrétiens, manquent aux engagemens qu'ils ont pris à leur Baptême, et ils renoncent à la grâce qu'ils y ont reçue.

EXPLICATION.

Le Baptême est un Sacrement qui, en donnant la vie de la grâce, efface en ceux qui le reçoivent, le péché originel, et même les péchés actuels, s'ils en avoient commis, et les fait enfans de Dieu et de l'Église.

Allez, dit Jésus-Christ à ses Disciples, enseignez