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tomber au milieu de la rivière. Ce pauvre malheureux, dont toute la fortune venoit d'être placée dans l'eau, dit à son compagnon de voyage : « Dieu est juste je n'avois qu'une seule » pièce d'argent telle que celle-ci, et en trompant, j'avois » amassé injustement ce que j'avois dans le sac : Dieu vient » de me l'ôter; c'est lui qui m'a envoyé cet oiseau, afin de me » l'enlever, en punition de ce que je l'avois acquis injustement, » en mêlant de l'eau dans le vin que je vendois : il ne m'a laissé >> que la même pièce que j'avois ; je le prie de me pardonner » mes fraudes; je renonce de tout mon cœur au desir que j'avois » d'amasser de l'argent. »

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LEÇON XI.

Des Commandemens de l'Église.
(CATÉCHISME. )

L'ÉGLISE a le pouvoir de faire des Commandemens.

Dieu même lui a donné ce pouvoir, en nous la donnant pour mère.

L'Église nous a fait des Commandemens pour nous diriger dans l'observation des Commandemens de Dieu.

Il y a six Commandemens de l'Église.

Ces Commandemens sont ceux-ci :

1. Les Fêtes tu sanctifieras
Qui te sont de commandement.
2. Les Dimanches Messe ouïras
Et les Fêtes pareillement.

3. Tous tes péchés confesseras

A tout le moins une fois l'an.

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5. Quatre-Temps, Vigiles, jeûneras,

Et le Carême entièrement.

6. Vendredi chair ne mangeras
Ni le samedi mêmement.

EXPLICATION.

L'ÉGLISE enseignante, c'est-à-dire le corps des premiers Pasteurs unis à l'Évêque de Rome, qui a sur tous les Évêques, successeurs des Apôtres, une primauté d'honneur et de jurisdiction, a le pouvoir de faire des Commandemens aux Fidèles qui ont le bonheur d'être membres de l'Église.

C'est de Jésus-Christ que les successeurs des Apôtres ont reçu ce pouvoir, puisqu'il a établi les Évêques pour gouverner son Église ; et les Fidèles, qui sont devenus les enfans de l'Église par le Baptême, sont obligés d'observer les commandemens qu'elle leur fait, puisque Jésus-Christ leur a ordonné d'écouter l'Église, s'ils ne veulent pas être regardés et traités comme méritent de l'être les infidèles et les prévaricateurs de la Loi de Dieu, coupables d'injustices.

Il étoit utile et même nécessaire que l'Église, épouse de Jésus-Christ et notre tendre mère, nous fit des commandemens pour nous exciter à l'observation des Commandemens de Dieu, et nous apprendre la manière de les bien accomplir. Il suffit de jeter les yeux sur la conduite de la plupart de ceux qui se disent Chrétiens, pour être convaincu que ceux qui transgressent plus facilement, plus

souvent et plus indignement les Commandemens de Dieu, ce sont ceux qui méprisent l'observation des Commandemens de l'Église.

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Que tous ceux qui se glorifient d'être Chrétiens et catholiques, soient donc constamment de fidèles observateurs des six Commandemens que leur fait la sainte Église, toujours conduite par l'esprit de Jésus-Christ, qui lui a promis d'être avec elle jusqu'à la consommation des siècles.

Les deux premiers Commandemens de l'Église ont pour objet le Culte Divin.

Les troisième et quatrième Commandemens ont pour objet la participation aux Sacremens; et l'objet des deux derniers est la pratique des œuvres de

Pénitence.

Ces devoirs sont essentiels, la nécessité de les remplir est frappante; mais eu égard à la foiblesse et à la négligence des hommes, le temps de s'en acquitter viendroit trop rarement pour eux si l'Église ne le déterminoit.

Observons donc avec beaucoup d'exactitude, le plus parfaitement que nous pourrons, les préceptes de l'Eglise notre tendre mère. Sanctifions les jours du Seigneur, et assistons, les jours de dimanches et de fêtes, au Saint Sacrifice de la Messe, qui est, de tous les Actes de la Religion, celui qui est le plus sacré. L'Église nous ordonne de nous approcher du Sacrement de Pénitence au moins une fois chaque année, et de celui de l'Eucharistie spécialement autemps de Pâques. Le mot au moins nous montre

bien le desir qu'elle a, que nous nous en apprơchions plus souvent. Elle fixe l'abstinence à tous les vendredis et tous les samedis, ainsi que le jeûne au Carême entier, les dimanches exceptés, aux QuatreTemps et aux fêtes les plus solemnelles : n'y manquons jamais sans une raison très-légitime.

TRAITS HISTORIQUES.

UN Catholique zélé conversant un jour avec des Protestans, on parla de Religion; le Catholique leur dit : « L'Arche de » Noé étoit la figure de l'Église de Jésus-Christ. Tous cenx qui, » au temps du déluge, se trouvèrent hors de l'Arche, périrent; » nul n'échappa. Hors de l'Église nul ne sera sauvé, tous seront » damnés. Messieurs, entrez dans l'Arche. Que risquez-vous si >> vous y entrez? Que ne risquez-vous pas si vous n'y entrez >> point! » Nous pouvons dire aussi bien que vous que notre société est l'Église de Jésus-Christ, lui dit l'un d'entr'eux. Cela n'est point, lui répartit le Catholique. « La Foi est une, et >> vous n'êtes point d'accord entre vous sur ce qu'il faut croire. >> Etes-vous donc cette ville située sur la montagne dont parle l'Evangile, qui ne peut être cachée, qui frappe tous les yeux >> par son éclat et son étendue ? Nous sommes par-tout ; et dans >> tous les lieux de l'Univers les Catholiques ont la même Foi. » Vous n'êtes pas des brebis de Jésus-Christ, puisque vous n'êtes » pas dans l'Église, qui est sa bergerie. Entrez dans son Église, » qui est votre mère, dont vous avez déchiré le sein. Il y a >> beaucoup de Protestans qui appréhendent, à la mort, de n'être » pas dans la véritable Église; vos Ministres en conviendront, » s'ils sont dans la bonne foi; mais aucun Catholique, à la » mort, n'a cette pensée : Je ne suis pas peut-être dans la véri– >> table Eglise.

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Un des parens d'un homme trop fameux, de Quesnel, lui dit un jour: Donnez-moi un bon conseil : quel parti dois-je prendre? faut-il penser comme le Pape? dois-je penser comme vous? Il lui répondit: Tenez-vous bien au tronc de l'arbre, ne vous en séparez jamais.

Dieu ne nous damnera pas, disoit un mauvais Chrétien, si nous observons ses Commandemens, quand même nous met→ trions de côté ceux de l'Église. Une personne lui répondit : Je n'ai jamais vu aucun de ceux qui méprisent les Comman' demens de l'Église, observer fidèlement les Commandemens de Dieu.

Des Chrétiens de peu de foi visitèrent, par curiosité, le Monastère de la Trape; l'un d'eux dit au Père hôtellier: Vous serez bien attrapés, mes Pères, s'il n'y a point de Paradis. Il répondit: Vous serez bien plus attrapés que nous, messieurs, s'il y a un Enfer, et il y en a un.

LEÇON

XII.

Du premier et du second Précepte de l'Église.

(CATÉCHISME.)

Le premier Commandement de l'Église regarde la sanctification des fêtes. Les fêtes tu sanctifierás qui te sont de Commandement; et le second regarde l'obligation d'entendre la sainte Messe les dimanches et les fêtes désignées. Les dimanches la Messe ouïras et les fêtes pareillement.

Ce mot, dimanche, veut dire jour du Seigneur, c'est-à-dire le jour que le Seigneur a spécialement consacré à son service. Autrefois le jour du Seigneur étoit le septième jour ou le samedi.

Dieu avoit voulu que le septième jour lui fût consacré en mémoire de ce qu'il avoit créé le monde en six jours, et de ce qu'il s'étoit reposé le septième.

Ce

repos veut dire

que

le monde étoit achevé, qu'il n'y avoit plus rien à faire de nouveau, mais seulement à conserver et à gouverner ce qui étoit fait.

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