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terre et dans les cieux a reçu son existence tu es tout ce qui a été, tout ce qui est, et tout ce qui sera; nul mortel n'a encore levé le voile qui te couvre! -« Pourquoi me demandes - tu » mon nom? « As-tu dit toi-même à ton serviteur: «Mon nom est l'admirable, » mon nom est l'Eternel! » C'est toi, Seigneur, qui as fondé la terre, et les cieux sont l'ouvrage de tes mains! Ils périront un jour à ta voix puissante, mais toi tu subsisteras toujours; tu es toujours le même; d'éternité en éternité tu es le Dieu fort !,

que

O qui me dévoilera la beautés de la nature, alors qu'elle sortit parfaite de tes divines mains? Qui offrira à ma pensée cette première situation de délices et de bonheur n'altéroient encore ni souffrances, ni maladies, ni ombre de mort, avant que ta bénédiction se fût retirée de dessus ce globe pour en punir les coupables habitans ! Il n'est plus, ô notre Père Celeste, il n'est plus. ici-bas pour tes enfans cet âge d'or où la félicité se

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trouvoit sur la terre! O! si du moins, sur les traces de la Religion, je pouvois m'en représenter une foible image! Si je pouvois célébrer ainsi les œuvres magnifiques de mon Créateur!

Ici, les plantes nuancées avec une éclatante variété, parfumoient des odeurs les plus suaves le sein de la terre; -là, les arbres verdoyans s'élevoient avec une pompeuse majesté, les uns couronnés de fleurs prêtes à éclore, les autres entrelaçant leurs rameaux chargés de fruits, tandis qu'audessous, l'épi fertile, qu'aucune main d'homme n'avoit cultivé, l'épi offrant, ainsi qu'une armée rangée en bataille, l'épaisseur régulière de ses rangs, balançoit dans la plaine sa tige ondoyante ;ailleurs, les fleuves ne rouloient jusqu'à la mer leurs flots argentés qu'à travers des contrées riantes et heureuses; au delà, ce sont les bois peuplés d'une multitude d'animaux naissans; les forêts touffues qui adoucissent de leurs ombrages sacrés la fière élévation des montagnes d'où se précipitent dans les vallons, avec

un agréable murmure, mille et mille ruisseaux versant sur les campagnes émaillées de fleurs, comme un tapis de verdure universelle! Plus loin.... Mais pourquoi, Seigneur, me laisserois-je entraîner par le plaisir d'une description si imparfaite?

Non, non, je ne saurois retracer, dans cette vallée de pleurs, les charmes indicibles de la première terre; celle qui en faisoit toute la beauté, l'innocence, l'aimable innocence n'est plus! et avec elle toute notre félicité s'est perdue dans le monde ! Ce n'est plus que dans le Ciel, ce n'est plus ici-bas encore que dans le cœur de l'homme religieux qu'elle peut habiter!

Mais tu es descendu sur cette terre souillée de vices, divin et miséricordieux Rédempteur; tu as fait briller de nouveau à notre esprit les perfections suprêmes; tu es venu sauver ce qui étoit perdu; tu nous as ouvert par ton sang l'accès à ce Paradis de délices infinies d'où la désobéissance de l'homme le précipita dans cette région de péché et de mort!

Tu nous as laissé le gage précieux de notre retour à la maison de notre Père Céleste; c'est le jour de ton repos, le jour du Dimanche, le jour bienheureux de ta résurrection, AVANT-COUREUR de la nôtre !

O fais-nous sentir combien il est important pour nous d'entrer, chaque premier jour de la semaine, dans LE REPOS DE DIEU, emblème de celui dont nous jouirons après cette vie. Lorsque nous aurons fait valoir les talens qui nous ont été confiés, quand nous aurons fidèlement achevé l'œuvre qui nous est donnée à faire, alors, mais alors seulement nous nous reposerons du repos de Dieu, c'est-à-dire, que nous cesserons le travail des œuvres matérielles.

Toujours actifs néanmoins, ainsi que le Créateur, mais par les nobles facultés de l'âme, mais par les douces affections de la charité et de l'amour, alors nous nous perfectionnerons sans cesse; nous avancerons sans cesse de vertu en vertu, gloire en gloire; et cette bienheureuse

Tome III.

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de

occupation, cette activité éternelle ne sera plus pour nous un travail, mais un repos le repos de notre âme, ! le repos de Dieu! O! donne-nous donc de nous préparer dès à présent à cette glorieuse destinée, en sanctifiant le jour de ton repos Exauce -nous au nom de Jésus Christ Notre Père, etc.

EXORD E.

M. T. C. F.,

QU'IL est doux à l'esprit de l'homme qui médite, qu'il est satisfaisant pour le cœur de considérer la simplicité touchante du plus ancien des Auteurs, de l'historien qui n'a jamais eu son semblable! Comme se trouvent réunis en lui cette concision, ce sublime qui sont le caractère de la vérité, le langage de la nature et celui de la raison ; je veux dire de cette raison supérieure, de la foi, de la lumière de Dieu, langage auquel tout l'art humain ne sauroit atteindre ! Comme en deux traits

seulement le peintre fidèle de la création

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