SUR L'HISTOIRÉ CIVILE, RELIGIEUSE, MONUMENTALE, POLITIQUE DE L'ANCIENNE PROVINCE DU PERCHE, ET PAYS LIMITROPHES, PAR L. JOSEPH FRET, PRÊTRE, CURE DE CHAMPS, MEMBRE CORRESPONDANT DE LA SOCIÉTÉ DES Dunning Rifat A sa Grandeur Monseigneur l'Illustrissime et Poévé rendissime Mellon - Bolly, évêque de Seez, membre de la société Française pour la conservation des monumens historiques. MONSEIGNEUR, L'ACCUEIL flatteur et si empreint de gracieuse bienveillance, qu'ont reçu de votre Grandeur, les deux premiers volumes des ANTIQUITÉS ET CHRONIQUES PERCHERONNES, encourage leur auteur à déposer à ses pieds l'hommage du troisième. Spécialement consacré à retracer l'histoire des villes, bourgs, monastères et autres localités de la plus pittoresque contrée de votre diocèse, ce volume obtiendra auprès de vous une faveur égale à celle des précédens, dont il est le complément indispensable. Me serait-il permis d'en douter, en rappelant à ma mémoire la paternelle bonté, l'aimable indulgence, la touchante affabilité avec lesquelles vous accueillites partout vos brebis du Perche; lorsque avides de contempler les traits vénérables de leur premier pasteur, elles se pressaient en foule autour de sa personne sacrée, pour entendre les vérités saintes, auxquelles la grâce du débit et la persuasive éloquence, prétait dans sa bouche un indicible charme et une nouvelle énergie. Aussi, n'est-il point dans toute la portion de notre ancienne province, soumise à votre sceptre pastoral, je ne dirai pas de ville, mais d'obscur village, où, vivante image du divin rédempteur qui sema partout des bienfaits sur ses pas, vous n'ayez su comme lui, attirer tous les cœurs. Depuis le tendre enfant bégayant entre les bras d'une mère attendrie, en vous voyant accourir le sourire sur les lèvres pour le bénir, jusqu'au vieillard affaissé sous le poids des ans, tous conservent de votre présence au milieu d'eux, la plus douce réminiscence. Des nombreux pontifes SAGIENS qui, dans la III durée des âges, annoncèrent dans ces contrées la bonne nouvelle à nos pères, il n'en est aucun qui, plus que VOTRE GRANDEUR, ait, depuis l'illustre Serlon, laissé dans le cœur des Percherons, d'aussi suaves et d'aussi touchans souvenirs; aucun dont le nom ait été prononcé avec autant d'amour, par nos populations ravies et bénissantes. Memoria Josiæ, quasi mel in ore eorum. Ces considérations jointes au goût éclairé de VOTRE GRANDEUR pour les lettres, et surtout pour ce qui se rattache à l'histoire et aux vieux fastes d'un diocèse dont elle fait la gloire et le plus. bel ornement, ne me laissent aucun doute, qu'elle daignera accueillir l'humble et sincère hommage de la plus intéressante partie de mes recherches historiques, sur le pays qui me vit naître. C'est dans ce doux espoir que j'ose me dire,. Curé de Champs, membre de la société des antiquaires de Normandie, de celle pour la conservation des monumens, etc. |