Obrazy na stronie
PDF
ePub

vent pas empescher les particuliers pacifiques de préparer les choses: c'est ce que personne ne peut mieux faire que ce sçavant abbé. Pressez donc tousjours sa response, je vous en conjure: s'il reste encore quelque chose à dire sur le concile de Trente et sur celuy de Basle, nous le ferons alors. J'ay tousjours oublié de vous demander d'où estoit pris l'acte du dernier concile que vous nous avez envoyé : nous en sçavions le fond et nous en avions les principales clauses en divers endroicts; mais nous n'avons pas encore receu la pièce entière (1). Elle est fort belle, et il faudra la faire insérer dans l'édition des conciles. Si j'avois le loisir de philosopher, je trouverois de quoy m'exercer agréablement dans vostre Dynamique. Je vous exhorte à nous donner, si vos autres occupations le permettent, un escrit entier de vostre doctrine, où je voy qu'il y aura d'excellentes choses qui auront rapport à la théologie et à la doctrine qui nous est commune contre les sacramentaires. Je croy qu'on n'aura pas manqué de vous envoyer l'excellent ouvrage que nostre illustre amy M. Pellisson a laissé imparfaict par rapport à son dessein, mais très parfaict dans ce qu'il contient. La dernière fois que j'ay veu M. l'abbé Bignon, je fus ravy de le trouver pour vous dans les sentimens d'estime que vous doivent les gens de lettres et tous les honnestes gens. Je suis tousjours avec la mesme passion, Monsieur, vostre très-humble serviteur,

BÉNIGNE,

Évêque de Meaux.

(1) En conférant ce passage avec celui de la p. 67 (lettre de Leibniz), on acquiert la certitude que Bossuet n'avait pas encore reçu le 12 août la lettre de Leibniz du 12 juillet, ou que sa lettre est du 12 avril,

N. E.

XV

CHRISTOPHORUS AD LEIBNIZIUM.

Original autographe inédit de la bibliothèque royale de Hanovre.

Vienna, hac 17/22 novembris 1694.

1

Prænobilis, strenue, amplissimeque Domine, Projectum mihi transmissum (1), more vestro, scilicet solide, clare et breviter conceptum ; inter oblationes vero vestras accepto illam qua offert convenientem confessionis sibi transmissæ approbationem Hannoveranam. Fiat, quæso, nomine vestri consistorii; sed, antequam subscribatur, communicetur mihi ad hoc illa quibus apud nostros indigeat, tempestivius

ut ego

inseram.

Ad manus Di Platten mitto libellum cui titulus Concordia christiana, quem nostra hæc academia tota approbavit, et sic apparet quod et nos pari passu vo⚫ biscum ambulemus. Notetur ibi quod, licet negotium nostrum nullam cum negotio electoratus habeat connexionem per se, notumque sit quod Serenitas sua illud promoverit, antequam de hoc egerimus, per accidens tamen, scilicet ob scrupulos dissentientium catholicorum principum, illam nunc habeat valde attendendam. Scribo D° Abbati reliqua, et maneo

Prænobilis et strenuæ Dominationis vestræ paratissimus,

CHRISTOPHORUS,

Episcopus Neostadiensis.

(1) Projectum nempe sub titulo: Judicium doctoris catholici, sed pseudocatholici, sub no XI editum, quod episcopus nimis incautè approbare

et suum facere velle videtur. N. E.

XVI

LEIBNIZ A MADAME LA DUCHESSE DE HANOVRE..

Original autographe inédit de la bibliothèque royale de Hanovre.

6 décembre 1694.

Puisqu'on dit que le purgatoire est situé sur les frontières du royaume de Pluton, je joins le sentiment d'un grand Père de l'Église sur le purgatoire, que j'ay approfondy, pour satisfaire Madame la duchesse au suject des despesches que le courrier de Pluton a apportées. Il est vray que ces despesches ne me plaisent guères. Elles sentent trop la médisance, et gardent trop bien le caractère infernal sans conserver le respect qui est deu aux grands princes. Quant au purgatoire, j'ay voulu vérifier ce que je disois dernièrement à V. A. E. J'ay représenté exactement le sentiment de sainct Augustin, tiré de ses propres paroles; on voit par là qu'il en parle problématiquement et qu'aussi ce n'estoit pas un article de foy de son temps, et qu'ainsi l'Église romaine a varié en matière de foy.

Je suis avec dévotion,

D. V. A. E.

XVII

MOLANUS AD EPISCOPUM NEOSTADIENSEM.

Original autographe inédit de la bibliothèque royale de Hanovre.

28 décembre 1694.

Quoniam Reverendissima et Illustrissima Gratiositas vestra transmissum a me scriptum probat super

esse, servatis servandis edatur a typographo aliquo Vienniensi vel Neostadiensi qui nomen suum et locum tempusque impressionis ponat, accedente, si placet, permissione Reverendissimæ et Illustrissimæ Dominationis vestræ tanquam ordinarii post relationem fortasse theologi qui jussu ejus se examinasse dicat quod habebit suæ approbationis. Similiter scriptum a vobis probatum (1) apud nos poterit edi a typographo electorali et dedicari domino abbati ad exprimendam magis permissionem, quia apud nos usitata non est specialis ordinarii concessio.

(1) Scilicet libellus cui titulus Concordia christiana, de quo mentio supra facta est. N. E.

1695

Leibniz élève le ton et prend décidément l'offensive dans ses lettres à Madame de Brinon. - Silence gardé par Bossuet. Mort de l'évêque de Neustadt. Crain'es exprimées par Leibniz sur le sort de sa correspondance très-confidentielle avec lui, et réponse de l'official. - Epitaphe de l'évêque défunt, composée par Leibniz.

XVIII

RÉPONSE A CELUY QUI ME COMMUNIQUA LA LETTRE DE M... DONNÉE A ROME, 5 FÉVRIER 1695.

Original autographe inédit de la bibliothèque royale de Hanovre.

Je vous supplie, Monsieur, de témoigner à Mons. Alberti combien je luy suis obligé pour les bons offices qu'il me rend d'une manière si obligeante, quoyque je ne sois pas en estat d'en profiter. Ce personnage éminent à qui il a parlé de moy si favorablement doit avoir des sentimens pleins de générosité, puisqu'il pense à un estranger par la seule raison de quelque mérite qu'on luy attribue. La mort de M. Pellisson a interrompu un commerce dont cet excellent homme estoit charmé à cause d'une ouverture que je luy avois donnée en passant, des sentimens de quelques principaux théologiens de la con

« PoprzedniaDalej »