aient pu, à cette époque, se débarrasser de toutes les causes d'incertitudes qui s'attachent à une opération faite avec les yeux et sans le concours d'instruments. Or, sur cette dernière question, on lira les remarques que suggère à M. Biot lui-même ce qu'il appelle son puritanisme scientifique. Les synchronismes assyriens et bibliques, au moyen desquels on avait aussi espéré consolider les listes de Manéthon, ne se sont pas mieux prêtés à l'œuvre dont nous parlons. Que Moïse ait vécu sous Rhamsès II et que Ménephtah soit le Pharaon de l'Exode, c'est là un fait désormais acquis à la science, mais qui ne nous est d'aucun secours quant à la chronologie de la XIXme dynastie, puisque la Bible ne nous donne que des renseignements contradictoires sur la durée de la période des Juges et par suite sur l'époque qui vit Moïse se mettre à la tête du peuple hébreu. Des difficultés presque aussi insurmontables nous arrêtent dès que nous essayons d'assigner une date au synchronisme de la prise de Jérusalem par Sésac, premier roi de la XXIIme dynastie. La chronologie des rois n'est pas plus précise que l'année du règne de Sésac, qui fut celle de l'envahissement de la Judée, et il nous faut descendre jusqu'au commencement de la XXVIme dynastie pour rencontrer la limite des chiffres exacts (665 avant J.-C.). Restituer aux listes de Manéthon l'élément chronologique que les altérations des copistes leur ont enlevé, est donc une œuvre impossible, et on voit par là qu'autant la science se sent aujourd'hui assez forte pour affirmer qu'un monument appartient à telle ou telle dynastie, autant elle fait acte de conscience en refusant de se prononcer sur la date absolue à laquelle ce monument remonte. Le doute en pareille matière augmente à mesure que l'on s'éloigne des temps voisins de notre ère, au point que, selon les systèmes, il peut y avoir jusqu'à deux mille ans de différence dans la manière de compter l'âge de la fondation de la monarchie égyptienne. TABLE DES MATIÈRES - Comment CHAPITRE PREMIER. - Caractère historique du récit de la que de la création: Eichorn, Herder, Kurtz. - Preuves du caractère historique du premier chapitre de la Genèse. - Ce chapitre n'est point l'exposé d'un système de phi- losophie, ni le début d'une épopée, ni un récit prophé- tique; il est essentiellement véridique, historique, dans son ensemble et sa substance; il n'a pas néanmoins et ne pouvait avoir dans la forme et dans la méthode l'exac- titude ni la rigueur d'un exposé scientifique. Les cosmogonies des anciens peuples renferment des élé- ments qui leur sont communs avec la cosmogonie mo- saïque. Antiquité du globe. - Les six jours de la création forment six périodes de temps indéterminé. .... CHAPITRE II. - -- Premier, deuxième et quatrième jour. Le soleil, la lune et les étoiles au quatrième CHAPITRE III. Pages. Les Troisième jour. La création des plantes. - Les eaux couvrent uniformément le globe. - terres émergent: soulèvement et affaissement des mon- gén 'rations spontanées. - - · La vie des plantes avant la - CHAPITRE IV. — Cinquième jour. Création des monstres - --- - - - Pages 51 75 CHAPITRE V. - Sixième jour. (1re partie.) Création des - |